• C'était il y a 102 ans et elle commençait : 14-18 ... la der des ders ... le rêve transformé en cauchemard ! ... le billet de Pierre

     

     

    C’était il y a 102 ans et …

     Ils partaient la fleur au fusil !

     

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    Après … 4 années d’enfer !

     

     

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    Le billet de Pierre 

     

     

    En premier : le poème « Verdun »

     

    A Verdun,

     

    Et la boue et les rats

    et les gaz scélérats,

    tous les jours la tuerie

    tous les jours l’incurie.

     

    De boyaux en boyaux

    encombrés de boyaux,

    de tranchées en tranchées

    les jambes arrachées.

     

    Et tous ces trous d’obus

    et tous ces tirs au but

    ces crêtes qui s’écrêtent

    et ces corps sans leur tête.

     

    Et ces grands officiers

    aux orgueils outranciers,

    aux visages tout glabres

    et agitant leur sabres.

     

    Et l’alcool avalé

    et les  assauts zélés,

    les discours, les harangues,

    les cadavres exsangues.

     

    La raison n’a plus cours

    on attaque on y court

    on tire on coupe on tranche

    baïonnette à la hanche.

     

    Et …

     

    Et cet éclat d’obus

    sur un coup droit au but

    et l’horrible souffrance

    et la mort pour la France

     

                 Pierre Dupuis

    En second : 

     

    Le jugement guerrier,

     

    Ils étaient partis à la guerre

    une fleur au bout du fusil,

    la der des ders - sûr, la dernière ! -

    après ça ce serait fini.

     

    Ils ont creusé profond la terre

    tel les autres en face aussi,

    pas question de se laisser faire :

    c’était parti pour le gâchis !

     

    Dégoûtés par le grand carnage,

    certains ont dit « On n’y va plus ! »

    arc-boutés et bien résolus.

     

    Jugés pour manque de courage,

    ils ont fini au champ d’horreur

    une fleur à l’endroit du cœur.

     

                                       Pierre Dupuis

     

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    Nota :  Si vous désirez lire un autre poème plus récent sur le même thème, voici un lien :

    http://rotpier27.wordpress.com/2014/11/11/guerre-14-18-souvenirs-et-regrets-dune-gueule-cassee-un-poeme-de-pierre/

    .

    En troisième : la chanson de Gérard Berliner « Louise »

    où la guerre de 14-18 est évoquée

     

     

    Parole de Louise:

    Mais qui a soulagé sa peine
    Porté son bois porté les seaux
    Offert une écharpe de laine
    Le jour de la foire aux chevaux

    Et qui a pris soin de son âme
    Et l'a bercée dedans son lit
    Qui l'a traitée comme une femme
    Au moins une fois dans sa vie

    Le bois que portait Louise
    C'est le Bon Dieu qui le portait
    Le froid dont souffrait Louise
    C'est le Bon Dieu qui le souffrait

    C'n'était qu'un homme des équipes
    Du chantier des chemins de fer
    À l'heure laissée aux domestiques
    Elle le rejoignait près des barrières

    Me voudras-tu moi qui sais coudre
    Signer mon nom et puis compter,
    L'homme à sa taille sur la route
    Passait son bras, la promenait

    L'amour qui tenait Louise
    C'est le Bon Dieu qui le tenait
    Le regard bleu sur Louise
    C'est le Bon Dieu qui l'éclairait

    Ils sont partis vaille que vaille
    Mourir quatre ans dans les tranchées.
    Et l'on raconte leurs batailles
    Dans le salon après le thé

    Les lettres qu'attendait Louise
    C'est le Bon Dieu qui les portait
    La guerre qui séparait Louise
    C'est le Bon Dieu qui la voyait

    Un soir d'hiver sous la charpente
    Dans son lit cage elle a tué
    L'amour tout au fond de son ventre
    Par une aiguille à tricoter

    Si je vous garde Louise en place
    C'est en cuisine pas devant moi
    Ma fille prie très fort pour que s'efface
    Ce que l'curé m'a appris là

    Et la honte que cachait Louise
    C'est le Bon Dieu qui l'a cachée
    Le soldat qu'attendait Louise
    C'est le Bon Dieu qui l'a vu tomber

    Y a cinquante ans c'était en France
    Dans un village de l'Allier
    On n'accordait pas d'importance
    A une servante sans fiancé

    Le deuil qu'a porté Louise
    C'est le Bon Dieu qui l'a porté
    La vie qu'a travaillé Louise
    C'est le Bon Dieu qui l'a aidée

     

    Bon partage !

     

    Pierre

     

    Nota : Poèmes déjà publiés et rassemblés ici !  

     

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 11 Novembre 2016 à 10:52

    Poème émouvant, chanson de Louise magnifique que j'ai écoutée avec aussi, beaucoup d'émotion.

    Et oui, cette guerre ... on parle toujours de Verdun ... mais dans ma Somme ... 1 060 000 morts et disparus, que l'on vient seulement cette année de commémorer dans la ville d'Albert, à Amiens, que l'on commémore tout au long de cette année 2016. Beaucoup d'étrangers venus nous donner un coup de main, envoyés à la mort très rapidement par des généraux stupides. La honte de la France alors forcément, chuuuuut, pendant cent ans !
    Le centre de déminage d'Amiens et le plus actif de France avec près de 1000 interventions par an, soit plus de 38 tonnes de munitions.Nos terres sont encore pleines de munitions ainsi que des obus et des bombes non éclatés.

    Merci pour cet hommage.

    Gros bisous ami Pierre

    2
    Samedi 12 Novembre 2016 à 09:01

    Bonjour Annick !

    Oui, la terre de la Somme a bu beaucoup de sang

    pendant cette horrible boucherie.

    Beaucoup d’officiers supérieurs auraient du être

    traduits en conseil de guerre !

    Bonne journée !

     

    Pierre 

     

     

    http://rotpier.eklablog.com/

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