-
Par Rotpier le 20 Septembre 2018 à 08:44
En souvenir de très bonnes vacances en pays Coëvrons-Mayenne
Photo personnelle
A Célia et Philippe
les maîtres de céans.
Le Gîte des Étangs de Coët On,
Niché entre champs et forêt
En Pays Coëvrons-Mayenne
Ce gîte de grand intérêt
Est d’un abord des plus amènes.
Il est bon d’y faire un arrêt
Pour fuir la région parisienne
Ou bien toute autre où le progrès
Vers les nuisances nous entraîne.
Ici c’est le calme complet
Au milieu des champs et des vaches
Les écureuils tant qu’il leur plaît
Font des parties de cache-cache !
Il mérite bien des mentions
Le joli gîte de Coët On !
xxxxxxxxxxx
Remarques :
Si le calme ne vous plait pas
si vous n’aimez pas la nature
n’allez pas sur votre agenda
noter cette villégiature !
Si la foule est votre dada
si vous n’aimez que les voitures
ne venez pas dans ce coin là
ce serait la déconfiture !
Il y a bien plus de tracteurs
que de voitures sur les routes
les seuls bruits viennent du labeur
dans les champs pas des autoroutes !
Coté pêche c’est le bonheur
les poissons attendent les lignes
mais mieux vaut être fin pêcheur
car les carpes sont très malignes !
On y voit des martins-pêcheurs
passer à très grande vitesse
des pigeons ramiers jolis-cœurs
roucoulant pour trouver princesse !
Tout est calqué sur les saisons
ici la nature commande
tout est verdure et non béton
… ce n’est pas de la propagande !
Et comme on dit en patois de pays :
Nom d'nom d'cent mille d'charté d'pommes cuites
déblatérez point ce gît’ là
sinon j’ cré ben que là tout’ suite
j’ m’en va vous met’ la goule en tas !
( C’était juste un petit clin d’œil
une main tendue à l’histoire
une séquence évocatoire
du patois dont on fait le deuil.
J’aime bien me ramentevoir
du parler des vieilles personnes
qui encore parfois résonne
avec un pied dans le mouroir. )
Pierre Dupuis
Photo personnelle
7 commentaires -
Par Rotpier le 30 Août 2018 à 08:51
.
Avis de vacances !
Chers ami(e)s et internautes,
Ce blog ne sera plus alimenté pendant
2 semaines 1/2 à 3 semaines :
il va donc maigrir !
Le Rotpier sera en vacances du coté de Mayenne (53)
à Bais pour être plus précis... Pierre aussi !
.
Mayenne ( image du net )
Situation géographique : image du net !
Je vous laisse avec un peu de lecture:
Le " Robinson pris au piège " de Pierre,
bien que l'on soit un jeudi et non un vendredi !
Pour ceux qui ne le connaisse pas ou bien pour ceux
qui veulent le relire pendant mon absence sur la toile ...
Attention ! C'est assez long !
Si vous avez le temps allez-y
... sinon, revenez à un autre moment !
Image prise sur le net et modifiée par mes soins !
.
Robinson pris au piège,
Depuis trois ans déjà, je vivais sur cette île ;
robinson volontaire et toujours décidé
à ne plus retourner dans des milieux futiles
générateurs, pour moi, d’avenir oxydé.
J’avais fait table rase, en me coupant du monde,
de toutes relations comportant des humains
et je m’affranchissais doucement d’une blonde
que j’avais bien longtemps supplié des deux mains.
J’arrivais à un âge où la philosophie
se trouve au fond de soi - oublié tous les cours ! -
bien qu’étant convaincu que leur sérigraphie
imprègne à tout jamais, les écrits, les discours.
Je passais tout mon temps en longues promenades,
sur des grèves de rêve aux sables éblouissants ;
je savais sur cette île une unique peuplade
dont le village était sur un autre versant.
Je ne les connaissais que du bout des jumelles.
Ils vivaient simplement et avaient sous la main
de quoi boire et manger de façon naturelle ;
j’évitais à tout prix de croiser leur chemin.
Me savaient-ils ici ?
En y réfléchissant, il semblait peu probable
que des centaines d’yeux ne m’aient pas découvert,
car, même en y veillant, mes traces sur le sable
s’ajoutaient tous les jours à des signes divers.
Pourquoi m’évitaient-ils ? Je ne savais le dire
et ce n’aurait été que des supputations :
quand on n’en sait pas plus on devrait s’interdire
de donner des avis risquant l’aberration !
J’ai toujours détesté les « si cela se trouve … »
les « il se pourrait que … » et autres locutions
qui n’ont pour autre but - c’est ce que je réprouve ! -
que de donner à boire aux saoules discussions !
Ce point de vue aussi, avait pesé lourd
dans mon choix d’exil volontaire.
Dans ce fait avéré d’ignorance tacite,
le temps coulait tranquille et pourtant un matin,
l’espace d’un regard, tout bascula très vite :
mon vœu de rester seul se trouva fort atteint !
Alors que je pêchais des poissons de rivage,
je sentis un regard se poser sur mes reins.
J’excluais tout de suite un animal sauvage :
trois ans de solitude affûtent les instincts !
Mon regard balaya les rochers de la rive,
arrondis par le sable emporté par le vent,
sa longue silhouette aux chauds reflets de cuivre
éclipsait la beauté des rayons du levant.
Elle avait au poignet deux fines cordelettes
- un costume à vrai dire extrêmement ténu ! -
et si l’on exceptait cinq à six gouttelettes,
les rochers arrondis paraissaient bien moins nus !
Miracle de la nature,
la communion des formes confinait au sublime :
Assemblage parfait de courbes harmonieuses !
Un décor à lever des légions de pinceaux,
à faire se signer des bigotes furieuses,
à jeter dans les lits des milliers de puceaux !
Acceptant sans ciller mon intime inventaire,
elle avança vers moi, me montrant qu’elle aussi
se passait volontiers de protocole austère,
provoquant sans façon le plus chaud des lacis !
Abjurant sur-le-champ mon vœu de solitude,
je laissais libre cours à mes mâles instincts :
un tremblement de chairs de grande magnitude
agita nos deux corps dans le petit matin.
Pas besoin de parler en telle circonstance,
car la langue en amour - le langage s’entend ! -
n’est pas un élément de très grande importance :
on se comprend toujours dès lors que l’on s’étend !
Quand le calme revint, nos regards se croisèrent
- sans s’occuper de moi, sans prendre mon avis ! -
et sans mal apparent, ses yeux aux miens parlèrent
en cet instant ouaté du désir assouvi.
Je ne compris pas tout de leur conciliabule
- c’est un fait avéré : les yeux ont leurs secrets ! -
sur le fil du regard, en adroits funambules,
se croisent les serments dans des ballets discrets !
Au terme de l’échange, en guise d’amulette,
elle prit mon poignet pour y glisser du sien,
regard devenu grave, une des cordelettes
avec l’habileté d’un parfait magicien !
D’un léger coup de rein l’impeccable plastique
de son corps onduleux s’étira vers le haut.
Les rayons du soleil par effet chromatique
s’amusaient à changer la couleur de sa peau.
Silhouette irréelle, elle s’évanouit.
Je restais étourdi, sans bouger sur le sable.
Ce n’était pas un rêve … un cauchemar non plus ;
je ne m’accusais pas … quoiqu’un peu responsable,
de cet acte réflexe en aucun cas voulu.
Je conquis l’amitié des poissons de rivage
en revenant souvent, m’abstenant de pêcher,
tout du moins dans ce sens, car la beauté sauvage
y revenait aussi : pourquoi l’en empêcher ?
Elle arrivait toujours en costume identique,
en guise de discours, me montrant son poignet.
J’avais depuis longtemps appris la mimétique :
les cordelettes-liens nous servaient de signet !
Spectateurs assidus de nos folles étreintes,
les oiseaux de bordure acquiesçaient à grands cris !
Ajoutons à cela nos rires et nos plaintes
et la plage héritait d’un vrai charivari !
Cependant … quelques fausses notes
venaient troubler le bel ordre établi.
Il arrivait parfois qu’une semaine entière
je ne la visse pas : où était-elle alors ?
Cette interrogation n’étant pas la première,
je m’aperçus du piège et je sentis ses mors !
Trop tard pour m’arracher : la prise était solide !
Mélange de regrets, de plaisirs, de soupirs,
mes sentiments hachés, parfois, frôlaient le vide :
je rêvassais sans cesse au lieu de déguerpir !
Un jour elle arriva plus tard que de coutume.
Je ne l’espérais plus et allais m’éloigner,
je relevais de suite un détail de costume :
Eve brune intégrale y compris le poignet !
Ce détail mis à part, rien ne changea de suite
dans le ballet rodé de nos ardents ébats,
se donnant sans tabou, repoussant les limites,
elle assumait son rôle en ces vaillants combats.
C’est après le repos - que toute joute implique -
que vint le changement. Quand, désir éloquent,
du tremblement de chairs, je voulus la réplique,
elle se déroba me laissant paniquant.
Un long moment passa - parenthèse immobile -
puis elle se leva me montrant son poignet ;
je compris à l’instant : d’un geste malhabile,
je lui rendis son lien puis courus m’éloigner.
Combien de temps errais-je en suivant le rivage,
à ressasser la chose, à chercher la raison ?
Autant qu’il en fallait pour le grand lessivage
de mon morne cerveau parlant de trahison.
Je ne demandais rien que de vivre en ermite,
de savourer la paix jusqu’à mon dernier jour ;
pourquoi donc accepter un cadeau-dynamite
quand on sait qu’il explose en vous broyant toujours !
Ce qui prouve que l’homme a bien faible mémoire,
regobant l’hameçon garni du même appât :
il hisse sa bêtise en tare expiatoire
et même les poissons ne s’y reprennent pas !
Vidé de toute force et le cerveau en friche,
je m’écroulais sur place et d’un coup m’endormis.
La nuit fut écran noir - pas de rêve à l’affiche ! -
d’une désolation comme il n’est pas permis.
La lune me veilla, naufragé sur le sable.
La fraîcheur matinale activa tous mes sens ;
Je me surpris calmé, tout à fait responsable,
abandonnant la grève … allant à contresens.
Avec grande douceur, les vagues m’accueillirent
et comme mon cerveau, mon corps se purifia.
Equilibre parfait, sans jamais tressaillir,
je goûtais les bienfaits de ce bonheur médiat.
La mer ayant comprit ma grande lassitude,
se referma sur moi, m’accueillant sans façon.
Fossoyeuse efficace en toute latitude,
elle connaissait l’homme et savait sa chanson.
Il me restait encore un soupçon de croyance :
que mon âme et mon corps pouvaient se séparer !
Je prenais cette option - était-ce clairvoyance ? -
au point où j’en étais, autant m’en emparer !
Je mourus sans souffrir : ce ne fut que justice !
Mon corps entre deux eaux flottait élégamment,
un courant l’entraîna sur le bord d’un abysse
qui faillit l’avaler définitivement !
Une main secourable empêcha sa descente,
le prenant par la main comme on prend un enfant.
J’assistais à la scène et réserve décente,
je restais en retrait tout en les observant.
Quand il tourna la tête et qu’il vit la sirène,
mon corps se démena comme étant possédé :
tout ! - et même finir rongé par les murènes ! -
plutôt que de céder à l’appât dénudé !
Il avait avalé déjà bien trop d’arêtes :
pas question de goûter à la femme poisson !
Il sacrifia sa main d’une façon secrète
et plongea sans regrets dans l’abîme sans fond.
Je me retrouvais seul, alors pourquoi poursuivre
ma quête de bonheur sans pouvoir y goûter ?
Une âme sans son corps n’a plus raison de vivre,
je disparus d’un coup dans un remous bleuté
Pierre Dupuis
Merci de m'avoir lu jusqu'à la fin !
.
A bientôt ... vers le 18 ou 20 septembre !
7 commentaires -
Par Rotpier le 28 Août 2018 à 08:57
J'ai retrouvé tout à l'heure, tout au fond d'un placard, ce poème ancien dont je ne me souvenais plus ... aussi :
Je vous le propose, sur l’heure et vous le poste de l’Eure.
Et… quand c'est l’Eure c’est l’Eure,
avant l’Eure c’est pas l’Eure,
après l’Eure c’est plus l’Eure !
Et, si vous aimez, n’hésitez pas à en reprendre engore et engore !
Image du net
Sa dernière heure avait sonné,
Il était là, gisant,
enfin … ce qu’il en restait
et ce n’était pas peu dire.
C’était … c’était … comment définir
… hallucinant, hallucinant et terrifiant.
Il y en avait partout,
au sol, sur les murs, au plafond,
des gros et des petits bouts
… il était éventré
… complètement éventré.
Dans son pied gauche
une aiguille était plantée
… la grande.
Dans son œil, le gauche,
… oui, le gauche aussi, allez savoir pourquoi,
la petite s’était fichée.
Une série de chiffres, romains,
de un à douze mais dans un ordre libre
pendait au lustre de part et d’autre ainsi qu’une main,
… la droite… ce qui rétablissait un peu l’équilibre.
Ses viscères, interminables spirales,
étaient tout déroulés, tout détendus.
Tout cela ne marcherait plus
… indubitablement impossible à remonter.
Sa dernière heure avait sonné.
Cela faisait déjà un moment
qu’il n’allait pas bien
… il était décalé… oui, c’est ça, décalé,
jamais à l’heure.
On le sentait complètement perdu,
pas bien dans sa peau assurément
… son rythme circadien ne répondait plus.
Et, aujourd’hui, d’heure en heure,
son état avait empiré
et sur le coup de midi et demi,
sans perdre connaissance,
il avait avalé son horloge interne
comme d’autre leur bulletin de naissance
et tout avait explosé !
Fatal engrenage,
la belle mécanique s’était désintégrée.
Il était là, gisant,
enfin … ce qu’il en restait.
Sa dernière heure avait bel et bien sonné
… définitivement.
Terrible fin pour un horloger.
Rotpier
Image du net
5 commentaires -
Par Rotpier le 21 Août 2018 à 09:08
.
Image du net
Impromptu N°1 sans queue ni tête de Rotpier,
C’était un gars chaud de la pince
et qui au lit soyons bon prince
se défendait plus que très bien.
Il avait aussi des principes
et disait qu’il valait bien mieux
que l’on soit à poil ou en slip
donner sa langue à qui mieux mieux
à une chatte sympathique
qu’à un chat tout galeux et vieux !
Il disait aussi sans jambage :
« Pour trouver chaussure à son pied
il faut beaucoup en essayer
de toute sorte et de tout âge ! »
Bref un gars très sensé et calme
préférant largement monter
sur une pouliche excitée
que sur ses grands chevaux sans palme !
« Casanova de caniveau ! »
s’insurgeaient de nombreux jaloux
et il y en avait beaucoup :
les cocus sont méchants et sots !
Observation :
Les coincés des zygomatiques
les tenants du rictus figé
vont s’offusquer de la métrique
de cet écrit très chaotique
manquant beaucoup de rhétorique
… je ne suis pas leur obligé !
Je m’en bats l’œil et autre chose
et tant pis si ça indispose
je refuse la sinistrose
qui fout le bourdon et sclérose !
Ce n’est pas chez moi une règle
de temps en temps je me dérègle
je me dérepaire je me désaxe
je me Nana, je me Tampax
oui d’accord là j’en fais un max
mais je ne signe pas Furax !
Je deviens alors un bouffon
balloté comme un vil bouchon
au gré des vents et des marrées
et arrivant un jour en nage
sur une bite d’amarrage
devant des matelots tarés !
Voila c’est la fin du voyage
je range tout, je plie bagage
la seule question restant à quai :
allez-vous rester aux taquets
ou bien vous marrer tant et plus
comme une bande de bossus
tombant sur de plus bossus qu’eux ?
… j’attends de voir, je suis curieux !
Allez-vous ou non aimer ça ?
Allez-vous devant votre écran
vous poiler ou bien être à cran ?
Surtout pas de couci-couça !
Le pire étant l’indifférence
pis que la critique à outrance
que l’on peut comprendre et contrer
et même lui tailler le lard
ou bien lui faire un pied de nez
ou bien au sommet de son art
… s’en tamponner le coquillard !
Rotpier
7 commentaires -
Par Rotpier le 9 Août 2018 à 07:32
Un petit pastiche de la chanson de Boris Vian par … Pierre
Ceux qui me suivent connaissent mes démêlées avec le maire de ma commune en temps de vice-président et webmestre de l'association l'AMG créée pour contrer ses dérives .
Allez !
Je vous offre un petit … pastiche !
A la vôtre !
Cette fois-ci :
« Le déserteur »
de Boris Vian
qui devient :
« L'accusateur … »
De … Pierre
Recette pour bien le déguster :
- Un petit clic sur le triangle pour démarrer si cela ne se fait pas automatiquement !
- On écoute religieusement l’artiste !
- On descend et l’on chante sur les paroles de Pierre !
Et… si ça plait : on recommence jusqu’à ce que les voisins commencent à hurler !
Donc : on écoute !
Maintenant on y va !
Pastiche du « Déserteur » de Boris Vian.
L’accusateur,
Monsieur le maire autant
Vous dire que la lettre
Que j’ai osé commettre
A assez de mordant
Elle est dans le droit-fil
Des vers et des poèmes
Bâtis en anathème
Aux confins du civil
Forme d’objurgations
Qui de marbre vous laissent
Mais dont j’ai la faiblesse
De croire en leur action
Du haut de votre ego
Vous avez de l’aisance
Beaucoup de suffisance
Et vous toisez de haut
Mon regret le plus grand
Est mon action tardive
À contrer vos dérives
Et tous vos errements
J’aurais du m’impliquer
Bien plutôt dans la danse
Entrer en dissidence
Et je dois m’expliquer
Je ne connaissais pas
La façon arbitraire
De mener les affaires
Que vous aviez déjà
Il a fallut un heurt
Pour en prendre conscience
Et entrer en défiance
Et j’y vais de bon cœur
Je ne suis pas certain
De percer la cuirasse
Mais d’y laisser des traces
Ça je l’espère bien
Nul besoin d’être sûr
De gagner pour se battre
Il faut toujours combattre
Même contre des murs
Vous connaissez les lois
Il faut le reconnaître
Il faut bien les connaître
Pour s’en jouer parfois
Vous avez votre cour
Et vous savez y faire
Vous avez la manière
Le verbe et le discours
Vous les avez choisis
Pour leur coté docile
Comportement servile
Certains sont vos nervis
Vous en avez besoin
Pour couvrir vos manœuvres
Afin de mettre en œuvre
Vos plans et vos dessins
Je ne crois plus en ceux
Prônant l’indépendance
Ils restent dans la danse
Même quand c’est vaseux
Ils sont inféodés
Mais resterons coupables
De leur indubitable
Statut d’embrigadés
Comment ne pas penser
Que certains en profitent
Ceux de la proche orbite
du cercle rapproché
« Je te donne la main
C’est toi qui fait la donne »
La recette est très bonne
On connaît le refrain
Ça marche à tous les coups
L’omerta est de mise
Sur les choses promises
Tout reste dans le flou
En dehors de la cour
Des favoris gravitent
Genre bernard-l’ermite
Jamais trop au grand jour
L’opacité c’est net
Vous convient à merveille
L’encre de la bouteille
À l’heure d’internet
Moins il y a de gens
Informés plus ça passe
Les tours de passe-passe
Aiment l’ombre vraiment
Il faudra bien un jour
Les mettre sur la place
Car tout laisse des traces
Malgré les beaux discours
Combien auront coûté
D’argent à la commune
Sûrement pas des prunes
Tous vos mandats passés
Si l’on fait le bilan
Sec de vos mandatures
Et sans caricature
Il n’est guère brillant
Vous avez dirigé
la commune en despote
Système lèche-bottes
Avec des obligés
Les résultats sont là
Les communes voisines
Et cela me chagrine
Ont beaucoup plus d’éclat
Voila ce que j’avais
Sur le cœur à vous dire
Vous allez en sourire
Ou pas du tout qui sait
Mais si vous vous fâchez
Vous pourrez porter plainte
J’assume ma complainte
Et ça vous le savez
Dans ce que j’ai écrit
Il n’y a nul mensonge
Depuis longtemps j’y songe
Et c’est sans compromis
Mais je dois m’arrêter
Et déposer ma plume
Et tant pis si j’écume
Il me faut clôturer
Je ne crois pas que vous
Aimerez ces paroles
Car les paroles volent
Et se posent partout
Aux lecteurs et à ceux qui vont fredonner :
Parti dans mon élan
Lors de cette apostrophe
J’ai ajouté des strophes
Au chant de Boris Vian
Veuillez me pardonner
Ce flux excédentaire
Ma plume est cavalière
je dois la refreiner
J’ai beau m’y employer
Elle n’est pas docile
Et ce n’est pas facile
À moins de la noyer
Si cela vous a plu
Vous pouvez tout reprendre
J’aimerai vous entendre
La chanter tant et plus
… La chanter tant et plus…
Pierre Dupuis
Et pis c’est tout !
A la vôtre !
Avec modération SVP !
Sinon, cela donne ça!
Pierre
7 commentaires -
Par Rotpier le 24 Juillet 2018 à 08:39
.
Second devoir de vacances ... j'ai un peu traîné pour le finaliser !
.
Image du net
Préambule :
Au pays du grand Rabelais
où la fabulation est reine
et l’absurdité souveraine
le bon mensonge n’est pas laid.
Ce n’est qu’un petit canular
entre le fromage et la pomme
« Le rire est le propre de l’homme »
et contre l’ennui un rempart.
Alors amis rions souvent
cela met du baume à nos peines
cela rend la vie plus sereine
et gomme nos emmerdements !
J’aurais pu c’est bien évident
choisir une toute autre rime
mais Rabelais nous a en prime
pondu le bon mot « excrément » !
Sortons provisions et bouteilles,
mangeons buvons jusqu’à plus tard
on entend mieux bien remplis car :
« Ventre affamé n’a pas d’oreille ! »
xxxxxxxxxxxxxxx
Photo personnelle
Épopée sibylline,
Exposé du contexte …
Alors que j’étais en vacances
au gîte du Moulin Giraud
un très beau gîte au bord de l’eau
j’ai nagé dans l’extravagance.
Il faut préciser c’est notoire
afin de bien comprendre tout
que la commune de Panzoult
est fortement chargée d’histoire.
Parmi les abris troglodytes
il en est un particulier
le logis craint ou recherché
d’une sibylle et de ses mythes.
Situé juste au dessus du gîte
- joli poste d’observation ! -
j’avais la fâcheuse impression
d’être espionné par la susdite !
Photo personnelle
.
Pas n’importe quelle sibylle
mais la Sibylle de Panzoult
dont Rabelais citait le trou
et dont l’image m’obnubile !
Si je vous brosse ce contexte
c’est pour que vous compreniez mieux
que vous soyez moins suspicieux
sur la véracité du texte.
Je vais vous relater l’histoire
n’allez surtout pas vous moquer
d’un pauvre barde très marqué
par cette épreuve vexatoire.
xxxxxxxxxxxx
L’épopée …
C’est par un soir de pleine lune
que me parvint comme une voix
un murmure étrange ma foi
qui enclencha mon infortune.
« Que fais-tu près de ma demeure ?
Es-tu venu me consulter ?
Tu me parais bien emprunté :
tu es plus mou qu’un quart de beurre !
Viens donc et entre dans ma grotte
je ne vais pas te dévorer
et mon vieux chien a bien mangé
dépêche-toi crotte de crotte ! »
Son antre sentait la fumée
ça bouillait dans un vieux chaudron
une mixture à gros bouillons
n’ayant pas été écumée.
Dans un coin une vielle chouette
dardait sur moi ses yeux tout ronds
de quoi me filer les jetons
heureusement qu’elle était muette !
Sur une paillasse douteuse
un chat pelé se prélassait
autour de son cou un lacet
sa peau était exémateuse !
Le chien qui était une chienne
m’observait de façon bizarre
prêt à entamer la bagarre
dans une ambiance kafkaïenne !
Croassant de façon lugubre
un gros crapaud tout rabougri
à la peau couleur vert-de-gris
bavait de façon insalubre !
Cela faisait de grosses bulles
venant s’écraser au plafond
qui retombaient dans le brouillon
en formant une pellicule !
J’avais une de ces pétoches
je frémissais de toutes parts
tout prêt à souiller mon falzar
… ne riez pas ce serait moche !
Tout en remuant sa mixture
elle me dit : « N’aie donc pas peur
je ne tue pas mes visiteurs
ou rarement je te le jure.
Je te trouve très sympathique
bien que tu sois un peu simplet
c’est cela chez toi qui me plait
dans le fond tu es drôlatique.
Quand Épistémon et Panurge
sont venus pour me consulter
nous nous sommes bien disputés :
pour trois fois rien moi je m’insurge !
Je leur ai montré mon derrière
car ils m’avaient poussé à bout
et quand on me cherche des poux
je sais me faire cavalière !
En raison de ta bonne bouille
tout mon travail sera gratuit
mais ne le dit pas à autrui
ou je te transforme en grenouille !
Donne-moi tes mains que je lise
dans leurs lignes ton avenir
et ne fais pas tous ces soupirs
vraiment tu te ridiculises !
Je vois … je vois … Oh ! Quelle chance
tu vas avoir prochainement
tu peux partir tranquillement
là tu peux me faire confiance !
Tiens trois louis d’or de ma cagnotte
tu vois ça commence déjà
cela ira bien au-delà
car tu as marché dans ma grotte ! »
Me raccompagnant à sa porte
elle m’embrassa goulûment
puis disparut en un instant
sa chouette en tomba raide morte !
Grosse montée d’adrénaline
de quoi me perturber l’esprit
au bout d’un moment j’entrepris
de redescendre la colline.
A peine entamé la descente
j’ai glissé sur je ne sais quoi
dévalé le ravin tout droit
une culbute ahurissante !
La dure réalité …
J’ai bel et bien fait une chute
mais tout simplement de mon lit
car je rêvais et sapristi
ce rêve était sans parachute !
Il faut préciser que la veille
j’avais un peu trop abusé
d’un chinon pour le moins corsé
une véritable merveille !
Moralité :
Quand on ne tient pas la chopine
mieux vaut y aller très mollo
mais c’est bien meilleur que de l’eau
quand ce n’est pas de la bibine !
Cette histoire rabelaisienne
je me devais de la conter
du doigt n’allez pas me montrer
ou je me jette dans la Vienne !
Comme les moutons de Panurge
bien d’autres viendront s’y jeter
dans un élan d’absurdité
ce sera une grande purge !
Faites en plutôt le partage
plus on est de fous plus on rit
et Rabelais dans ses écrits
nous a légué cet héritage.
La vie n’est pas sans anicroche
amusons-nous tant qu’on le peu
avant que de devenir vieux
et que le moral s’effiloche !
Foin des guerres picrocholines
qu’un petit rien peut déclencher
prenons la vie du bon coté
érigeons ça en discipline !
Pierre Dupuis
4 commentaires -
Par Rotpier le 17 Juillet 2018 à 09:00
;
Lors d’un baptême, il y a quelques temps, j’ai, à l’occasion d’un jeu, « hérité » d’un gage. Je m’en acquitte maintenant… autant que vous en profitiez ! ( Avec l'aimable autorisation des parents ! )
Pierre
Image du net + petit bidouillage
.
Préambule sous forme d’adage :
« Un gage accepté doit être honoré,
versatile celui qui se défile ! »
Sur l’air de Cadet Roussel :
Préambule :
Je devais faire une chanson (bis)
Pour un certain petit garçon (bis)
Elle est un peu sans queue ni tête
Je suis loin d’être un grand prophète
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Le Rotpier est un chenapan !Bien sûr il m’a fallu du temps (bis)
Sans vraiment être un débutant (bis)
Les rimes ne sont pas faciles
Même sans être un imbécile
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Le Rotpier est un chenapan !xxxxxxxxxxxxxx
Chanson pour Benjamin,
Benjamin est un bon garçon (bis)
Il rit pour un oui pour un non (bis)
Il est rarement en colère
Ou de façon très passagère
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !Benjamin voudrait un lapin (bis)
Pour le caresser le matin (bis)
Un vrai de vrai pas en peluche
Un qui crotte et mange des pluches
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !Benjamin n’est pas très content (bis)
De la réponse de maman (bis)
« Mais que va-t-on faire des crottes
Nous n’avons pas de motocrottes
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !Benjamin a bien insisté (bis)
Finalement il a gagné (bis)
C’est lui qui ramasse les crottes
Et qui distribue les carottes
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !Benjamin a un autre rêve (bis)
Il y pense vraiment sans trêve (bis)
il voudrait en plus une vache
Une rousse avec plein de taches
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !Benjamin a persuadé (bis)
Son papa qui aime le lait (bis)
Ils vont acheter une ferme
Ils en ont l’intention très ferme
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !Ils vont partir dans le Larzac (bis)
En bourrant valises et sacs (bis)
Ou à Notre-Dame des Landes
Là ou la nature commande
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !Benjamin aura une ânesse (bis)
Moins têtue que les CRS (bis)
Car ceux-là il faut se les faire
En plus ils sont très durs à traire
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !Benjamin aura des moutons (bis)
qui seront tout frisés en long (bis)
et puis aussi quelques biquettes
avec de grandes barbichettes
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !Benjamin fera du fromage (bis)
Du vrai qui pue qui sent sauvage (bis)
Qu’on sent à dix lieues à la ronde
Et qui incommode le monde
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !Benjamin deviendra fermier (bis)
Même si c’est moins bien payé (bis)
C’est plus honnête et sympathique
Que d’être dans la politique
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !Benjamin n’est pas un idiot (bis)
Il ne produira que du bio (bis)
Terminé les cochonneries
Et vive l’herbe des prairies
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !Quand Benjamin se mariera (bis)
Une bell’ fille il choisira (bis)
Ce sera une grande noce
Et ils auront tout plein de gosses
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !Mais tout cela prendra du temps (bis)
En attendant en attendant (bis)
C’est ses parents qui le chouchoutent
Qui sont toujours à son écoute
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Benjamin est un bon enfant !xxxxxxxxxxxxxxxxxx
Epilogue :
Ainsi se finit la chanson (bis)
Promise à un petit garçon (bis)
Il faut toujours tenir parole
Pour ne pas traîner de cass’ roles
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Le Rotpier est un chenapan !Benjamin l’apprendra par cœur (bis)
Il deviendra peut-êtr’ chanteur (bis)
Alors adieu vaches et ferme
Mais il est temps que je la ferme
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Le Rotpier est un chenapan !Cette fois-ci c’est bien fini (bis)
J’en aurais bien encore écrit (bis)
Mais mon stylo a rendu l’âme
Et puis ma femme me réclame
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Le Rotpier est un chenapan !Je ne sais pas encor’ pourquoi (bis)
Mieux vaut que je me tienne coi (bis)
Je ne tiens pas à la fessée
Comme la semaine passée
Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Le Rotpier est un chenapan !Ah! Ah! Ah! Oui vraiment,
Le Rotpier est un chenapan !Rotpier
5 commentaires -
Par Rotpier le 10 Juillet 2018 à 10:24
Il est là et bien là, il caresse ou il brûle c'est selon ...
Image du net modifiée par moi-même
.
Caresses astrales,
Elle allait …
légère et décidée
au travers des genets.
Souvent elle déviait,
évitant de piétiner une plante
qui eut été insignifiante
aux yeux de bien des gens !
Elle allait, légère et ravie,
dans cette lande chérie.
Un moment, elle s’arrêta,
jeta à la ronde un regard inquisiteur
et, satisfaite, sourit.
Alors, lentement, elle se déshabilla
et offrit son corps aux rayons ébahis
de l’astre dominant.
Devant tant de beauté,
sa majesté versa une larme sitôt vaporisée :
le ciel en fut, un instant, tout irisé !
Puis, reprenant vite contenance,
il assura à nouveau sa dominance
avec - sembla-t-il alors - un peu plus de douceur.
Rêvait-il à la belle
que le bout de ses doigts rayonnant caressaient ?
Peut-être …
… sûrement !
Pierre Dupuis
4 commentaires -
Par Rotpier le 5 Juillet 2018 à 08:57
.
Bonjour à toutes et à tous !
Me voici de retour et je vous propose mon premier devoir de vacances… il y en aura un autre un peu plus Rabelaisien !
Pierre
Intérieur de la Cave de Panzoult (image du net)En souvenir de très belles vacances à Panzoult au Moulin Girault, tout près de la grotte de la Sibylle de Rabelais.
Panzoult, le tuffeau, le vin et la Sibylle,
Sur la commune de Panzoult
se trouve une très belle cave
célébrant sans aucune entrave
le vin, la Sibylle et le goût.
La Sibylle de Rabelais,
le très truculent pour l’époque
écrivain au style baroque
qui choquait et qui dérangeait.
Accompagné d’Epistémon
l’étrange et facétieux Panurge
l’avait selon notre démiurge
rencontrée pour divination.
Curieux mélange avec le vin
mais le mariage est subtile :
parler de vin et de Sibylle
voila qui me semble divin !
Bien à l’abri sous le tuffeau
passé et présent cohabitent
c’est une belle réussite
disons-le net sans peur des mots.
Un régal pour les visiteurs
qui s’arrêtent de niche en niche
pour se délecter des très riches
fresques taillées avec bonheur.
Tout décrire serait trop long
mieux vaut y venir en visite
c’est une belle réussite
bravo à tous les vignerons !
Pour peser sur leur avenir
leurs bouteilles portent leur griffe
remake du « cave se rebiffe »
le meilleur moyen pour tenir.
Indépendants mais regroupés
une adéquate logistique
pour contrer de façon pratique
ceux toujours prêts à les presser !
Les lendemains que seront-ils ?
Je pense qu’il serait habile
de demander à la Sibylle
son augure au prochain avril.
Hors de question bien entendu
qu’elle ait l’extrême outrecuidance
et quelles que soient les circonstances
d’exhiber le trou de son… cul !
En attendant vive le cru
partageons la dive bouteille
le bon vin est une merveille :
même cuits ne soyons pas crus !
On peut bien être un peu chauvin
en France on sait se mettre à table
et partager, c’est délectable,
la bonne chair et le bon vin !
Détail de fresque sculptée: " Le cul de la Sibylle ! "
Photo de mon cru !
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
.
Et puisqu’ils sont cités, je fais un petit clin d’œil à :
Gloire à Alcofribas Nacier
d’avoir créé ses personnages
qui sont d’une cuvée hors d’âge
et qui n’ont fait que bonifier !
Ce bon vivant, cet érudit,
sous couvert de bouffonneries
a dénoncé des incuries
en bravant bien des interdits.
Gloire aussi à Michel Audiard
pour ses si savoureux dialogues
piochés dans le grand catalogue
de l’argot érigé en art !
Pierre Dupuis
5 commentaires -
Par Rotpier le 13 Juin 2018 à 10:00
Préambule :
Je pars en fin de semaine en vacances du coté de Chinon.
Retour vers le milieu de la 1ère semaine de juillet … si j’échappe aux flammes ou aux sbires du roi !
Le Rotpier
Petit bidouillage à partir d'une image du net !
Au pays de Rabelais il ne faut pas s’étonner des énormités …
Sur les traces de la pucelle
ou
Ce que j’espère de Chinon *
Je pars du coté de Chinon
comme l’avait fait la pucelle
qui abhorrait les étincelles
comme la tête de Cauchon !
Et si là-bas j’entends des voix
me demandant d’aller de suite
bouter pour mauvaise conduite
celui qui se prend pour le roi :
J’enfourcherai mon canasson
pour rejoindre à bride abattue
l’Elysée avec ma massue
pour aller fracasser Macron !
Tout cela est déjà écrit,
si Némo me cherche des crosses
je lui ferai des grosses bosses
si c’est Brigitte… pareil aussi !
J’affronterai Gérard Collomb
qui de gauche est passé à droite
je lui dirai ferme ta boite
je ne parle pas aux félons !
Je subirai l’inquisition
je gémirai sous la torture
voila ma destinée future
je tiendrai bon sous la question !
Je finirai sur le bûcher
drapé de mon seul oriflamme
à Rouen et au milieu des flammes
sur la place du vieux marché !
Mes cendres iront au Panthéon
quand on m’aura rendu justice
au regard de ce grand supplice :
cramer à poil sans pantalon !
Rotpier
Nota :
Je suis très pris avec mon association et mon départ en vacances en fin de semaine. Je vais essayer de passer faire un petit tour sur vos blogs aujourd’hui ou demain si je le peux.
Bonne continuation à toutes et à tous !
Pierre
4 commentaires -
Par Rotpier le 5 Juin 2018 à 10:01
Il faut parfois avoir le courage de se faire porte-parole de causes délicates ...
Rotpier
Image du net modifiée par mes soins !
Avant-propos :
Ce poème est d’une verdeur
à offusquer les conformistes
bien que certains avec ardeur
nous côtoient avec pragmatisme !
Il n’est pas fait pour les coincés,
pour les gens de bonnes manières,
il risque de fort agacer
Ludovine de la Rochère !
… Appelez moi … Mado
La valse des épithètes,
C’est un métier un peu spécial,
vous allez tiquer je suppute
si je vous parle de social
à propos du statut des putes !
Ce mot je l’emploie à dessein
alors que je ne l’aime guère,
je le trouve très assassin
au point de lui faire la guerre !
Mais je n’ai vraiment pas le temps
d’écrire une longue préface
alors je me suis dit autant
être rapide et efficace !
Je me dois de vous préciser
que j’en suis une à part entière,
je ne cherche pas à biaiser
je n’ai rien d’une cachotière !
Voilà le décor est planté,
laissons tomber la polémique,
ne soyez pas épouvantés
je pourrais être en politique !
Je vous invite… en tout honneur
- ne faite donc pas cette tête ! -
à faire en simple promeneur
le tour de tous nos épithètes !
C’est un langage très fleuri
qui ne fait pas dans la dentelle,
je vous en offre un pot-pourri,
allez j’y vais, je m’y attelle !
Il y a ceux qui sont assez
… comment dirais-je … acceptables
et d’autres que l’on peut taxer
de franchement désagréables !
Commençons donc par ces derniers,
allons-y avec allégresse,
du pain béni pour chansonniers
pour peu qu’ils brodent sur les fesses !
Bifteck, bordille ou bien bourrin,
cagnasse, cateau ou cavette,
catin, chabraque ou bien ponette
sans oublier bien sûr putain !
Langouste, crevette ou gadou,
garce, gigolette ou filasse
belle avalanche de mots doux
que j’augmente : poule et pétasse !
On continue les jolis mots ?
Poufiasse, pouliche ou galoupe,
radasse, radeuse ou tréteau
… j’en remets un peu pour la soupe ?
Allez, encore quelques-uns :
conasse, marmite ou gagneuse,
roulure, souris, gagne-pain,
trimardeuse ou bien tapineuse !
Après ce beau tableau brossé
passons à ceux moins sarcastiques
mais qu’il faut quand même endosser :
nous sommes loin du romantique !
Il y a fleur de macadam
ou de trottoir et puis cocotte,
péripatéticienne … dam
c’est la classe au ras de la motte !
Courtisane, créature ou
demi-mondaine, horizontale,
fille de joie, de rien du tout
que pour quelques sous on emballe !
Croqueuse ou marchande d’amour,
dégrafée ou fille publique,
de mauvaises mœurs et toujours
les quolibets que ça implique !
Je préfère belle de nuit
ou hétaïre … c’est la classe,
comme la nuit les chats sont gris
cela nous évite la chasse !
D’autres épithètes ont cours,
la liste n’est pas exhaustive,
ailleurs que dans les basses-cours
d’autres poules sont très actives !
Car il y a pire que nous :
des femmes soit disant honnêtes,
calculatrices jusqu’au bout
grandes ouvreuses de braguettes !
Notre tarif est affiché
et il n’y a pas de magouille,
pas plus que de plans ébauchés
pour s’en mettre plus dans les fouilles !
J’aurais pu glisser, c’est certain,
une très belle rime en « ouille »,
que chacun fasse son turbin :
ceux qui en veulent se débrouille !
La société nous met au ban
pourtant nous lui rendons service
en acceptant comme clients
certains hommes pourris de vices !
Pas besoin de légion d’honneur,
juste un peu de reconnaissance,
un peu moins d’esprit sermonneur
… sans rêver que l’on nous encense !
Depuis la loi Marthe Richard
qui a fermé les maisons closes
c’est aux bois ou sur les boulevards
que les fleurs de trottoir éclosent !
Sans demander de grands égards
au moment où l’on nous culbute,
nous aimerions que les fêtards
ne nous appelassent pas putes !
Je vous salue en espérant
ne pas vous avoir pris la tête
et je vous laisse au demeurant
méditer sur ces épithètes !
Si vous voulez en discuter
j’en serais tout à fait ravie,
nul besoin de me culbuter
… sauf si vous en avez envie !
Rotpier … porte-parole de… Mado !
Remarque : Cause déjà défendue !
9 commentaires -
Par Rotpier le 29 Mai 2018 à 10:30
Un rituel pour nous tous les jours depuis ... 40 ans ! Quand l'enregistrement passe dans notre secteur, nous ne manquons jamais d'y aller !
Image du net !
Préambule :
Il est un temps au déjeuner
où bavarder n’est pas de mise
une seule chose est permise :
écouter et participer !
Des questions de tous les niveaux,
sans même avoir fait hypokhâgne
après les Carnets de campagne
c’est excellent pour les cerveaux !
Pour les 1000 euros … banco !
Célèbre jeu radiophonique
sur les ondes de France Inter,
printemps, été, automne, hiver :
un rendez-vous emblématique !
Au rythme du métallophone
des questions de tout horizon
sont posées dans la tradition
à un couple de deux personnes.
Quand je dis « couple » c’est « couplage »
qu’il faut entendre, entendez bien,
la sélection est le seul lien
réunissant les personnages.
Des bleues, des blanches et des rouges
ce sont les couleurs des questions
posées au duo sous pression
qui font que les neurones bougent !
Le jeu a lieu sur une scène
dans une ville ou bien un bourg
et c’est ainsi depuis toujours
… il a atteint la soixantaine !
C’est tous les jours de la semaine
pendant l’heure du déjeuner
qu’il entre dans tous les foyers
apportant une joie certaine.
Tous les mercredis les plus jeunes
peuvent aussi s’y essayer
et l’on reste parfois Stoufflet
devant eux lorsque l’on déjeune !
Souhaitons qu’encore elle dure :
très longue vie à l’émission
devenue une institution
dans le jardin de la culture !
Péroraison :
Allez allez encouragez,
il vous suffit de prononcer
le mot magique … allez-y haut :
« Banco banco banco banco ! »
Mais …
Je ne voudrais pas abuser
de votre temps ni m’imposer
ni même vous forcer la main
alors … à plus si vous le voulez bien !
Pierre Dupuis
7 commentaires -
Par Rotpier le 24 Mai 2018 à 09:00
Nul besoin d’en dire plus long pour que vous compreniez la raison de mon absence sur les blogs…
A mardi prochain… si l’ombre des cyprès m’ignore jusque là…
Pierre
Au suivant ...
.
Cortège,
En cortège derrière
le dernier qui s’en va,
que tu sois Paul ou Pierre
tu y penses déjà :
« Le prochain … ce sera moi ? »
Doucement tu chemines
et l’ombre des cyprès,
voyant que tu rumines
t’enveloppe de près
et, dans un murmure elle te susurre :
« Il est possible que ce soit toi ! »
Pour le coup tu frissonnes
et tu presses le pas,
tu rejoins la colonne
évitant le faux-pas
en te marmonnant tout bas :
« J’ai le temps … j’ai encore le temps
… le temps de ne pas être devant. »
Pourtant
… pourtant … tu sens
… tu sais
que l’ombre des cyprès a quelques vues sur toi.
Pierre Dupuis
6 commentaires -
Par Rotpier le 22 Mai 2018 à 08:26
Il est certain que ce tableau et ce poème font froid dans le dos mais... il faut de tout pour faire un monde et il existe des atrocités bien pires que celle-là...
Préambule :
Il y a dans ce tableau
quelque chose qui glace les os.
Une symbiose maléfique,
un assemblage pathétique,
quelque chose de pernicieux.
Quelque chose comme … un suaire
… un suaire gluant, froid et vicieux
qui, sournoisement,
comme des sables mouvants,
enveloppe les êtres de façon tentaculaire.
« Le cri », tableau d’Edvard Munch
Les cris,
Au diapason
… ils sont au diapason.
Lui, le personnage,
elle, la nature.
Il n’y a pas un cri
… il y a des cris !
Qui provoque l’autre ?
Qui entraîne l’autre ?
Et ça crie !
Et ça dure !
Profonde déchirure
amorce de rupture
et le vide en dessous.
Ça tourbillonne,
ça frôle la torture
… c’est la torture !
Ça va droit dans le mur !
Seule perspective,
unique perspective :
la dérive
… la dérive encore
… la dérive et la mort.
Et ces deux-là qui s’éloignent
et ces deux-là, sourds au drame
… n’entendent-ils point ?
N’entendent-ils point
ou … encore debout
sont-ils déjà morts ?
Pierre Dupuis
2 commentaires -
Par Rotpier le 15 Mai 2018 à 09:44
.
Il y a des mûres sur les murs
et des murmures derrière les murs
et des tas d’autres choses c’est sûr
plus ou moins claires et même obscures
Mais on y voit aussi l’azur !
Alors, je vous propose un poème déjà publié et en ces temps-là, j'étais ... au pied du mur !
Le dicton du jour :
« C’est au pied du mur qu’on voit le garçon »
Image du net
Mon ami le mur,
En lui faisant la courte échelle,
je n’étais pas très innocent,
j’avais vu que la demoiselle
avait un beau tempérament !
Le tissu de sa minijupe
était vraiment très riquiqui,
elle en était - pour sûr ! - pas dupe
et en dessous c’était exquis !
J’ai cultivé la maladresse
faisant semblant de la lâcher,
ma main a glissé sous ses fesses
et a rampé sans la fâcher !
Poussant plus loin mon avantage,
j’ai vérifié qu’elles étaient deux !
Quant à leur ligne de partage :
j’ai failli me crever les yeux !
Nous avons perdu l’équilibre,
le mur que nous voulions franchir
nous a glissé : « Vous êtes libres,
il vous reste à vous affranchir ! »
C’était un mur plein de sagesse
qui connaissait les amoureux
et à son pied la mousse épaisse
formait un lit des plus moelleux !
.
Nous cultivions l’obéissance
- il fallait bien obtempérer ! -
nous avons fait mieux connaissance,
sans chercher à se modérer !
J’ai fait beaucoup de courte échelle
et le mur m’a toujours aidé,
quand je changeais de demoiselle
il ne semblait pas offusqué !
Mon vieux mur est toujours solide,
je viens le voir de temps en temps,
moi je ne suis plus si valide :
ma courte échelle a fait son temps !
A chacune de mes visites
il me dit invariablement :
« Tu n’amènes plus de petite,
ça me plaisait énormément ! »
Il est vraiment resté robuste
mais sa tête part à vau-l’eau :
Alzheimer ! Ce n’est pas juste !
Même les murs ont leurs fardeaux !
Un jour je viendrais le rejoindre
ne sachant plus très bien pourquoi,
en observant la lune poindre
nous n’auront plus le moindre émoi !
Il sera temps que je trépasse,
je ne veux pas de ces fauteuils
où l’on dépose, où l’on entasse
des corps déjà en demi-deuil !
J’aimerais bien que l’on m’enterre
au pied de mon fidèle ami,
un peu de mousse, un peu de terre :
qu’irais-je faire au paradis ?
Pierre Dupuis
.
6 commentaires -
Par Rotpier le 1 Mai 2018 à 08:13
.
Image du net !
Exorde :
C’était pour bien situer l’époque,
dans les années mille neuf cent
et même un petit peu avant
ce sont ces temps-là que j’évoque.
Un trésor d’un autre temps,
En ces temps-là être à la page
était de l’avoir en chevet
ou pour le jour sur le buffet
lieu idéal pour le partage.
Mieux valait bien sûr savoir lire
pour apprécier son contenu
cela parait bien saugrenu
mais loin de moi toute satire.
Au plus profond de nos campagnes
tous les hommes ne savaient pas
lire et écrire loin de là
et pas beaucoup plus leurs compagnes.
Mais il y avait les images
qui faisaient déjà bien rêver
et le soir après le souper
un enfant décryptait les pages.
Et quelle fierté pour un môme
de pouvoir aider ses parents
en leur lisant tout simplement
quelques lignes en monochrome.
Jules Ferry l’avant-gardiste
avait fait appliquer ses lois
d’obligation sans passe-droit
à l’école sans catéchiste !
Certains foyers trop en mésaise
ne possédaient pas ce trésor
engendreur de rêves en or
et ils en étaient mal à l’aise.
Un usuel meilleur que la bible
et mieux illustré de surcroit,
du terre à terre auquel on croit :
pas de blabla mais du tangible.
Je vous parle d’un catalogue
l’un des premiers à exister
un outil à faire rêver
à engendrer des monologues.
Plusieurs milliers de références
du fusil à l’harmonica :
la caverne d’Ali Baba
sans sésame et sans concurrence !
Pour l’époque très en avance,
nous étions avant mille neuf cent
ce catalogue en noir et blanc
a révolutionné la France !
De quoi sortir de l’ignorance
dans sa grande globalité
beaucoup de gens et j’ai cité :
le catalogue Manufrance !
De la même manufacture
venait une autre production
c’était une publication
poussant aussi à la lecture.
Chasse ou pêche ou bien jardinage
étaient les sujets abordés
dans ce mensuel très consulté
jusqu’aux fins fonds de nos villages.
Tous les mois avec impatience
on le guettait on l’attendait
je parle du « Chasseur Français »
qui avait une grande audience.
Suite à la tourmente mondiale
de la guerre de quatorze-dix-huit
le mensuel porta au zénith
… les annonces matrimoniales !
Après la grande boucherie
les hommes n’étaient plus nombreux
il ne restait plus que des vieux :
les champs étaient en incurie.
Devenus une denrée rare
ils étaient plus que courtisés
aussitôt démobilisés
ils étaient cueillis dare-dare !
Ils avaient eu la grande chance
de survivre à tous les combats
aux obus aux gaz aux rats
pendant cette infernale danse !
Passer des tranchées à la terre
c’était souvent aussi boueux
mais grandement moins dangereux :
plus de fumées plus de cratères !
Tout un roman toute une époque
surtout dans le monde rural
il y aurait sans trop de mal
de quoi en faire un long colloque !
Un long colloque ou une thèse
étayés par de vrais récits
d’anciens ayant vécu ceci
à la mémoire encore à l’aise.
Précision subsidiaire :
Ma famille étant en mésaise
je n’ai connu que bien plus tard
ces publications super star
au seins des campagnes françaises.
Pierre Dupuis
Image du net !
2 commentaires -
Par Rotpier le 24 Avril 2018 à 07:54
On commence par un tableau et ... on est entraîné beaucoup plus loin ...
Image du net
Avant-propos :
Ce tableau peint par Armand Guillaumin (1841-1927) en 1873 est une sorte de mise en garde avant l’heure sur les dangers de la pollution atmosphérique.
Le peintre n'en avait certainement pas conscience à cette époque … de nos jours, cela parait évident... mais ...
Pierre Dupuis
Soleil couchant à Ivry,
Sur un fond de ciel incendie
Des fumées, immondes crachats,
Nous donnent un avant-goût déjà
Des pollutions des industries.
Prémices de l’écologie,
Ce tableau augure un combat
Qui deviendra apostolat
Pour ceux qui servent de vigies.
Jusque là la ville d’Ivry
N’était que campagne et taillis
Mais les usines sont venues
S’implanter en vastes bassins
Comme autant d’horribles verrues,
De monstres crachant leur venin !
xxxxxxxxxxxxx
Retombées,
Le peintre en avait-il conscience ?
Personne ne peut l’affirmer,
Son esprit était sublimé
Par les couleurs, pas la prescience.
A cette époque les nuisances
Étaient ardues à estimer,
Comment pouvoir imaginer
Les dégâts sur nos existences ?
Aujourd’hui avec le recul
On peut refaire les calculs
Mais ce serait par trop facile !
Alors que maintenant on sait
On poursuit - pauvres imbéciles ! -
À polluer plus que jamais !
xxxxxxxxxxx
Péroraison :
Toujours est-il que Guillaumin
À mis le pinceau sur la plaie
De cet avenir qui effraie,
Fruit de l’égarement humain.
Ce n’est pas à la saint-glinglin,
C’est une vérité - la vraie ! -
Un jour il faudra que l’on paie
Et il s’approche de demain !
Et, s’il ne faut prendre qu’un seul exemple :
C’est vraiment du je-m’en-fichiste
Que d’extraire du gaz de schiste
Sous l’aval urbi et orbi
De dirigeants irresponsables
Cédant aux pressions des lobbys
Et qui plaideront non coupables !
xxxxxxxxxxxxxxxxxx
Péroraison de la péroraison :
Pour convaincre les politiques
Il faudra pour les combinards
S’attaquer à leur crâne par
… La fracturation hydraulique !
Pierre Dupuis
2 commentaires -
Par Rotpier le 17 Avril 2018 à 09:38
Image du net !
L’histoire se passe en début de siècle dernier …
Le monte-en-l’air sentimental,
C’était il y a très longtemps,
il vivait de cambriolages
lui l’homme à la force de l’âge
et elle au fort tempérament.
Il en était fou amoureux
mais elle était cuisse légère
ses aventures passagères
le rendaient vraiment fou furieux.
Et un jour le drame arriva,
il serra fort une lanière
autour du cou de sa bergère :
en peu de temps elle expira.
Il la découpa en morceaux
de façon vraiment méthodique,
une manière bien pratique
pour désorienter les perdreaux.
Il savait manier le hachoir,
les couteaux ainsi que les scies,
il avait une décennie
derrière lui en abattoir.
Après trois mois de flottement
il avait expurgé sa peine
ainsi que le reste de haine,
il n’avait plus trop de tourments.
Il avait repris le métier
de monte-en-l’air par habitude,
il le faisait sans inquiétude,
tranquillement en vieux routier.
Dans le genre Arsène Lupin
un peu moins élégant quand même,
vivant de façon plus bohème
mais gagnant largement son pain.
En souvenir de son amour
et afin de penser à elle
de manière très solennelle
il gardait dans son sac toujours …
… à portée de main un tibia
taillé d’un bout en pied de biche
qu’il utilisait chez les riches
quand il faisait une razzia.
Un outil vraiment idéal
pour forcer fenêtres et portes
et toute la joie qu’il apporte
pour quelqu’un de sentimental.
On peut bien être monte-en-l’air
et s’enticher d’une friponne
au point que son cœur s’enjuponne
et que l’on commette un impair.
Et un jour il en commit un
alors qu’il forçait une porte
avec le tibia de la morte
il ne vit pas les argousins.
Ils lui tombèrent sur le dos
alors qu’il rêvait à sa belle,
il passa en correctionnelle
et se prit vingt ans à Clairvaux.
Moralité :
Quand on pratique ce métier
qui est assez funambulesque
on évite le romanesque :
pas la peine d’en rajouter !
En lieu et place d’un tibia
il aurait pu, sur l’étagère,
dans le formol et solitaire
garder son plus joli ténia.
Rotpier
Image du net !
Je ne suis pas certain que cela soit un ténia.
Ce dont je suis persuadé c'est que cela ne doit pas être très bon à manger !
Ah ! Poésie, quand tu nous tiens !
2 commentaires -
Par Rotpier le 10 Avril 2018 à 10:13
Alors là, en ce moment, j'ai une crise aiguë ! Comme tous les ans au printemps, voila que cela me redémange ... et ce n'est pas le pollen !
J'ai envie de filer des coups de pompes aux imbéciles, aux indécis, aux emmerdeurs !
Image du net bidouillée par le Rotpier
Poème remanié et quelque peu plus mordant vu le contexte actuel !
Démangeaisons,
Il est des gens qui m’agacent
… qui m’escagacent au plus haut point !
Ils tournent en rond,
pour un oui, pour un non.
Jamais content de leur tête dans la glace !
Le steak ? Pas trop saignant … un peu quand même
… mais pas à point … quoique … dès fois, j’aime …
La voiture ? Couleur verte bien sûr !
Mais … quel vert ? Surtout pas trop clair !
Pas trop foncé non plus … quoique …
tiens … et si on la prenait bleue ?
Et ma sœur, t’as vu ses yeux !
Il y est des gens qui me pilent,
qui m’agacent,
qui m’horripilent,
qui m’escagassent !
Tiens, j’en ai des démangeaisons
au bout de ma godasse !
Et ça blablate et ça jacasse !
Et pis pas ci, et pis pas ça !
Ça c’est trop p’tit … ça c’est mastoc
… mais c’est pas sûr … y faudrait voir …
Et pis ma sœur, t’as vu son froc ?
et ses p’tits strings dans le tiroir ?
En politique c’est la cata
ça sent l’embrouille et le caca !
Un coup à gauche, un coup à droite,
le grand écart à l’extrèm’ droite !
Et que j’oublie tous les acquis
même ceux par le sang conquis !
Les congés payés ?
… Mais ils ont toujours existé !
Les heures supplémentaires majorées ?
… Pareil, on n’est pas des demeurés !
Retenez-moi, retenez moi
ou je vais en exploser trois !
L’histoire ils l’ont bien oubliée,
ils sont prêts à tout avaler,
les grands discours et les promesses
ils sont là qui tendent les fesses
pour mieux se faire … et là c’est dur
pour moi d’éviter la censure !
Et plus c’est gros et plus ça passe
la vaseline, c’est efficace !
Pas remboursée par la sécu
mais faut pas déconner non plus !
Et pis voila que le Macron
lèche les bottes des curetons
lorgnant sur les voix des cathos :
c'est sûr il n'y a pas photo !
Car les susdits avec Fillion
l'avaient carrément eu dans l'fion!
.
Il y a des gens qui m’hérissent
il serait temps qu’ils atterrissent
mais ils continuent à voler
sans savoir qu’ils vont s’écraser !
Ils suivent leur chef d’escadrille
qui bave et rebave et nazille
( J’ai mis un « z » au lieu d’un « s »
ça me plait bien et je le laisse ! )
Il est des gens qui m’horripilent,
qui me les pilent, qui me les cassent !
Tiens-toi tranquille, toi ma godasse,
appell’ ta sœur pour qu’on se casse :
faut s’ fair’ la paire avant qu’ ça chasse !
On s’ ra jugés sur la grand place,
mais ce sera par contumace !
Pierre Dupuis
2 commentaires -
Par Rotpier le 3 Avril 2018 à 09:28
Le poète est un funambule ... mais il ne travaille pas sans fil ... conducteur !
Image du net
Travail sans filet… mais très dérivant,
J’ai connu un poète gay,
ses rimes étaient monotones
peu profondes et très atones,
on pouvait les passer à gué !
Elles terminaient en « filé »
ou bien en « manche » ou bien en « cule »,
sans évoquer les renoncules,
pas plus que la pêche au filet !
J’ai cessé de le fréquenter
dès lors qu’il m’a fait ses yeux tendres,
je me suis enfui sans attendre :
pas question de le contenter !
Si je suis très large d’esprit,
ailleurs je refuse de l’être,
je ne veux pas me laisser mettre
… même si l’on m’offre un bon prix !
Je ne veux pas d’un avenir
du genre Sodome et Gomorrhe,
je ne suis pas un matamore,
je vous somme d’en convenir !
Péroraison rimant avec raison…
Je vous sens assez offusqués,
je ne veux plus que ça dérape
j’arrête là, je me rattrape :
je boycotte la rue du quai !
Mais …
J’ai plus d’une corde à mon arc,
ne me collez pas d’étiquette
j’écris aussi quelques bluettes
que je récite dans les parcs !
Mais de nos jours les amoureux
n’aiment plus guère les poèmes,
ils ne déclarent leurs « Je t’aime ! »
que sur Facebook … les malheureux !
Nous n’avions point besoin d’écran
pour bien maîtriser le tactile
surtout en dessous du textile
… c’était autrement enivrant !
Et nul besoin de logiciel,
ni de satanés de mots de passe,
il n’y avait guère d’impasse
pour aller au septième ciel !
Rien à faire d’applications
pour connaître la marche à suivre,
ni de valider pour poursuivre :
tout se passait à l’intuition !
Bien sûr on finissait à plat
un peu comme les batteries,
c’était la seule analogie
… vous souriez ? … c’est déjà ça !
Mais tout cela c’est du passé,
plus je vieillis, plus je radote,
je me sauve, je m’escamote,
pour éviter de ressasser !
Sans être par trop dépassé
dans mon check-up des points clignotent,
ça sent l’argus et la décote :
j’approche du vieux con cassé !
Rotpier
2 commentaires -
Par Rotpier le 27 Mars 2018 à 09:04
En vieux routier des manifs, je vous glisse un peu dans leurs coulisses !
Je dois avouer que j’ai bien levé le pied des pavés, mais depuis 68, j’en ai arpenté pas mal ! Prof et responsable syndical oblige ! Allez, au coup de sifflet on démarre !
Pierre
Photo prise sur le net et modifiée par mes soins !
Manif !
Au coude à coude
au cœur à cœur,
pour en découdre
mais … sans casseurs !
Un manifeste
tout en verbal !
Quelques mots lestes :
du théâtral !
Souvent les mêmes :
on se connaît !
Les mêmes thèmes
sur les carnets !
Du stratégique,
pas du hasard !
Du synergique
avec brassards !
Des banderoles
et des panneaux :
pas de pétrole
mais des bons mots !
Etat fripouille
élus voleurs :
c’est qui qui douille :
c’est pas ta soeur !
A fond la caisse
pour la sono !
L’oreille encaisse :
pas du piano !
Et les trompettes
jouant à fond !
Et les baguettes
sur les bidons !
Et les rengaines
au vitriol,
que l’on dégaine
sans un bémol !
Bras en compote :
cause aux drapeaux !
« Prend-le mon pote :
pour moi repos ! »
Tongs ou bien bottes ?
C’est du soleil
ou de la flotte ?
Jamais pareil !
L’heure est venue :
fin du parcours !
Sur l’avenue :
dernier discours !
« Plus de dix mille
sur le pavé !
Manif utile :
juré craché !
A la prochaine
nous doublerons !
Dans la semaine
ils cèderont ! »
Plus de pancartes,
drapeaux roulés,
les flics s’écartent :
adieu poulets !
Certains la tire,
d’autres sourient !
Ce qui attire
les nôtres aussi !
Manif tranquille
et bon enfant,
pas trop hostile
… sauf le devant !
Ça se disperse
… les tracts aussi !
Merde ! Une averse :
vite aux abris !
Les mains se serrent :
« - Bon, on y va !
Je récupère
les gars d’ chez moi !
A la prochaine !
Allez salut !
Bise à Marlène
et à Lulu ! »
- On taille la route ?
- oui ! On y va !
Pour le cass’ -croûte,
on verra ça !
A la prochaine :
sûr les amis !
Faut pas qu’ ça traîne :
c’est bien parti ! »
Pierre
2 commentaires -
Par Rotpier le 20 Mars 2018 à 11:15
Image du net
Préambule :
Chers lecteurs,
Vous trouverez ici un exemple de mariage de convictions bien pensé. Un modèle d’équilibre adossé à un commerce de charmes équitable, solidaire, transposable et très engagé…
Vocation très respectable
ou
Vocation Marie-Madeleinesque
Elle n’avait pas sa pareille
Pour attirer tous les garçons,
Les roux, les bruns ou bien les blonds
Dès lors qu’ils montraient leur oseille.
Elle se servait à merveille
De ce que la nature en don
Lui avait offert et pardon :
C’était du beau jusqu’aux oreilles !
Elle aurait pu se marier
Avec un riche roturier
Qui lui avait mis sa fortune
Aux pieds avec supplication,
Elle avait refusé ses thunes
Ayant une autre vocation.
Car…
Elle n’aurait plus été libre
même en prenant moult amants,
juste une question d’équilibre
sur le fil du tempérament.
Pour la chose elle était vaillante
et ce qui était étonnant
c’est qu’elle était vraiment croyante
… un mélange très détonnant.
Certaines se font bonne-sœur
ou missionnaire en centre Afrique,
elle c’était plus prosaïque
elle avait choisi le valseur.
Et à y regarder de près
c’était une œuvre charitable,
une vocation honorable
méritant un très grand respect.
D’un naturel compréhensif
et pour l’égalité sociale
comme pratique commerciale,
elle modulait ses tarifs.
Les pauvres ne payaient que peu,
elle faisait casquer les riches
cela équilibrait l’artiche
et tout le monde était heureux.
Les interrogations que l’on peut se poser …
Aura-t-elle le grand pardon
tout comme Marie-Madeleine
qui jouait les samaritaines
de l’amour avec compassion ?
Faut-il vraiment laver les pieds
pour être reconnue par Rome
comme bienfaitrice des hommes
ou les faire prendre leur pied ?
Il serait vraiment de bon ton
que l’église la canonise,
c’est ce que moi je préconise
sans être un crack du droit canon.
Ce serait une bonne action
à porter au crédit du pape :
qu’il oublie un peu la retape
pour accorder la rédemption.
Sans prétendre égaler Jésus
ni vouloir marcher sur la flotte,
un bon geste et moins de parlote :
allez Saint-Père, un peu de jus !
L’occasion à ne pas manquer
pour rehausser la vieille église
qui au fil des années s’enlise
avec des prêtres détraqués.
Les puritains, les calotins,
vont s’offusquer de ma démarche :
je n’ai pas attendu « En marche »
pour avancer sur ce chemin !
Ma théorie vaut bien la leur
n’étant pas fort en rhétorique
j’utilise la poétique
… le plus souvent en franc-tireur !
« Ça te va bien ! » me dit ma sœur
qui n’est pas du tout carmélite,
bien au contraire et qui milite
pour la liberté des valseurs !
Rotpier
2 commentaires -
Par Rotpier le 13 Mars 2018 à 09:09
Qui tire les ficelles de notre vie ?
Image du net
Image du net
.
Manipulation,
Le vieil homme relisait,
avec ses yeux fatigués d’aujourd’hui,
le livre de sa vie
… un long roman.
Manifestement,
il ne comprenait pas tout
des orientations qu’il avait prises,
comme si … comme si,
à certains moments,
il n’avait plus eu prise
sur les évènements.
Mais… mais alors qui,
oui , qui avait piloté tout cela ?
Qui était le véritable
auteur du roman de sa vie ?
Qui avait tenu la plume,
chapitre par chapitre,
et l’avait entraîné
au long de ses chemins ?
De nombreux chemins,
au bord desquels
il était passé du sérieux
au, certaines fois, trois-quarts pitre ?
Qui était le véritable
auteur du roman de sa vie ?
Quelqu’un de redoutable,
puisque lui, l’acteur principal,
s’était laisser manipuler
comme un gosse … à l’envi !
Fatigué, il se frotta les yeux
et, les deux coudes sur la table,
s’endormit.
Un vieil homme relisait,
avec ses yeux fatigués d’aujourd’hui,
le livre de sa vie
… un long roman
… un long roman bientôt fini.
Pourtant, une dernière chose
l’intriguait encore
… encore un peu
qu’avait, « l’autre », sous la plume
… pour le clore ?
Pierre Dupuis
votre commentaire -
Par Rotpier le 6 Mars 2018 à 13:22
Image du net
Préambule ou Préliminaire ?
( Je pense que préliminaire
est plus adapté au contexte,
quand vous aurez lu tout le texte
vous trancherez dans cette affaire. )
Est-il judicieux d’étaler
ce genre de rêve au grand jour
ou mieux sied-il de détaler
quelque part dans le Mercantour ?
N’ayant pas le pied montagnard
et vomissant les corbillards,
j’ai choisi la première option
qui n’est peut-être que fiction.
Mais qui pourra donc l’affirmer
puisque tout est ambiguïté ?
Note sur le préliminaire :
J’avoue que ce préliminaire
s’affranchit de la prosodie
mais ensuite j’y remédie
… j’ai un penchant pour l’arbitraire !
Rêve équivoque,
Entorse à la moralité ?
… Non ! Juste un rêve un peu équivoque
qui m’a conduit, chose baroque,
à devenir intimité.
Et quand je dis intimité,
je le précise : féminine !
Ce qui prouve et qui entérine
ma propension d’ubiquité.
Je range ma pudicité
et tant pis pour le tintamarre,
il est grand temps que je vous narre
l’épopée sans vulgarité.
En matière d’intimité
j’étais celle avec étamine
d’une fille un peu bécassine
qui s’était laissée assiéger.
Avec beaucoup d’agilité
j’essayais d’éviter l’attaque
d’une main qui menait la traque
en agissant avec doigté.
Mais devant la diversité
des angles pour mener la charge,
je n’avais vraiment plus de marge
et ne pouvais plus résister.
Quand on croule sous les assauts
on peut tenir un temps le siège
mais le vouloir se désagrège
et se rendre n’est pas si sot.
C’était une fatalité,
un scénario couru d’avance,
des Hauts de France à la Provence
s’envolent les virginités !
Alors en toute humilité
j’abandonnais la résistance
et me pliais à la cadence
du jeu avec complicité.
Lorsque je me suis réveillé
couvert de sueur, un peu livide,
tombé au pied de mon lit vide
je compris que j’avais rêvé.
Mais j’avoue sans ambiguïté
avoir beaucoup aimé la chose,
ce genre de métamorphose
est source de félicité !
Freud aurait vite analysé
tous les méandres de ce rêve
et dans une critique brève
il aurait tout élucidé.
Balayant totem et tabou,
usant de la psychanalyse,
pourfendant toutes les bêtises,
il en serait venu à bout.
Il aurait brossé le tableau,
s’appuyant sur ses grands principes
issus du complexe d’Œdipe
qui dérange bien des cerveaux.
Car Sigmund était le champion
de l’interprétation des rêves,
domaine où il était orfèvre,
où il damait à tous le pion !
Surtout pas de méli-mélo
et l’attirance pour la mère
n’a rien à voir avec Mamère
et ses bons amis écolos !
Je sais que c’est très compliqué
mais hors question que je balance
sur Noël une pluie de lances :
d’autres s’en sont déjà chargé !
Mais je m’éloigne du sujet,
je suis vraiment incorrigible
… bavard comme il n’est pas possible,
je vais finir par vous lasser !
Revenons donc à nos moutons,
à trop courir on perd haleine,
on perd le goût des madeleines,
Marcel en aurait des boutons !
.
La recherche du temps perdu
ne conduit qu’à en perdre encore,
l’exercice est énergivore
et néfaste à l’individu !
Je suis prêt à recommencer
et même si mon récit choque
par son coté très équivoque,
évitez de me balancer !
De nos jours ça balance fort
les hashtags tombent comme averse
de manière parfois perverses
… n’allez pas me charger à mort !
Tout le monde à des rêves fous
remplis de grande extravagance,
mais bloqués par la bienséance
peu les racontent jusqu’au bout !
Je suis certain que vous avez
ce genre de rêves en mémoire :
ouvrez les portes de l’armoire
des souvenirs et déballez !
Hors de question d’être jugé,
les rêves ne sont pas passibles
de jugements répréhensibles,
vous ne serez pas fustigés !
Oubliez les cracheurs de fiel,
les coincés des zygomatiques,
les éplucheurs de sémantique,
les pourfendeurs d’existentiel !
Tous ces soi-disant biens pensants,
ces distributeurs de morale
qui chose très paradoxale
s’en dispensent allègrement !
Et si cela peut amuser
ce serait bête de se taire,
sans vraiment être obligataire
l’erreur serait de refuser !
Peut-être allons-nous découvrir
un suppôt du Marquis de Sade
un peu plus dans la cassonade
faisant plus rire que frémir !
N’y aurait-il pas parmi vous
un quelque un ou une quelque une
qui aurait hurlé sous la lune
en imitant un zizi fou ?
Et qui sait si, si libérés,
vos fantasmes les plus bizarres
n’enclencherons pas la bagarre
des éditeurs pour publier !
Allez ne restez pas coincés,
détendez-vous, lâchez les vannes
« Qui ne rit pas, vite se fane ! »
… c’est un adage à méditer !
Péroraison :
Je ne sortirai pas grandi
de ce poème très baroque
que je vous conseille à la croque
… le sel étant déjà fourni !
Rotpier
2 commentaires -
Par Rotpier le 26 Février 2018 à 10:33
Blog en pause cette semaine,
n’allez pas me montrer du doigt,
juste des travaux qui m’amènent
à tirer le rideau ma foi !
Je ne reviendrai que dimanche
avant la messe … enfin je crois,
si mes cinq pulls et leurs dix manches
m’ont bien protégé du grand froid !
Pierre et Rotpier
En attendant, je vous laisse avec ce poème
en espérant qu'ils ne seront pas trop nombreux
à mourir de froid ...
Photo du net modifiée
Un manteau pour deux,
Quatre bouts de carton,
en rempart inutile,
sous un froid de saison
dans une zone hostile.
Le croûton racorni
la boite de sardines
le litron pas fini
la vieille gabardine.
Geignements étouffés
du vieux chien en détresse
aux poils ébouriffés
sous la neige traîtresse.
La valse des flocons
redoublant de cadence
et le vent pour de bon
qui entre dans la danse.
Ils sont là, ils sont seuls,
l’un se tait l’autre pleure,
doucement le linceul
épaissit d’heure en heure.
Tout est calme à présent,
tout semble moins féroce.
C’est joli, c’est plaisant
ce manteau avec bosse.
Sous un avril radieux
ils referont surface,
les deux seront taiseux
… un rictus à la face.
Pierre Dupuis
6 commentaires -
Par Rotpier le 20 Février 2018 à 09:36
On dit que les gens simples n'ont pas d'histoire ... ce n'est pas toujours exact ...
Juste une évidence,
Elle l’avait quitté.
Bien sûr, il buvait un peu
… peut-être un peu trop
… mais il n’avait pas le vin mauvais.
Enfin … rarement.
Il ne l’avait pas souvent battue
et il ne l’avait jamais trompée
enfin … juste un peu et seulement physiquement.
Elle l’avait quitté,
quitté pour un clerc de notaire.
Un clerc pas très clair.
Un trou du cul entre deux âges
qui n’avait même pas besoin de rasage !
Une espèce de lope !
Un clerc qui jouait au notaire
quand son patron se faisait la paire !
Ah ! La salope !
Il avait décidé de les supprimer.
Sans haine,
…sans trop de haine.
Juste une question de justice
… sa justice à lui.
Il n’y avait rien à comprendre
… c’était comme ça,
normal.
Ça s’imposait.
On disait de lui que c’était un rustre,
que c’était un frustre.
Ça voulait dire quoi rustre… frustre ?
Il l’ignorait et s’en fichait.
Il avait décidé de les supprimer
et il l’avait fait.
Maintenant il attendait les gendarmes.
Ils allaient venir les gendarmes.
Normal.
Il les attendait en fumant une cigarette
et en nettoyant soigneusement son vieux fusil
… une belle arme.
Ce n’était pas pour brouiller les pistes… non.
C’était juste qu’une arme doit être toujours propre,
de la crosse au canon.
Une arme doit toujours être prête à servir
et … elle avait servi,
il devait la nettoyer
… normal
… ça s’imposait.
Pierre Dupuis
5 commentaires -
Par Rotpier le 13 Février 2018 à 07:19
Préambule :
J’ai commis cette douce comptine il y a une vingtaine d’années. Je ne suis donc plus vierge de ce coté-là … il me semblait important de le préciser afin qu’aucune ambiguïté ne puisse ternir ce haut moment de poésie.
Puisque je vais y passer aujourd'hui et que l’humour est encore la meilleure échappatoire tous nos maux …
Petite conversation …
Image du net
Eh ! ben, mon côlon !
- Je dois subir, on me l’a dit,
une coloscopie !
- Une colos … quoi ?
- Une co…lo…sco…pie !
Oui !
C’est un truc bizarre
qui peut aussi vous arriver !
Rien à voir avec une grosse imitation !
( Colosse-copie ! ) … non !
C’est en fait … une visite intime …
de mon gros intestin !
Mon côlon quoi !
- Hein !
Hé ben, mon colon !
- Comme vous dites !
Pour cela, il faut,
mon toubib me l’a dit tout de go
m’endormir !
Je ne vais pas y couper :
a…nes…thé…sie !
Si !
Et … je vous l’avoue :
cela ne me plaît pas du tout !
Je n’ai jamais, je vous l’assure,
été visité … de ce côté !
Je vous le jure !
Alors, je trouve cela très navrant :
que pendant tout ce temps,
je doive dormir !
Je ne saurais jamais,
l’effet que ça fait
… que d’être visité de ce côté !
Pour une fois que je pouvais essayer
- en tout bien tout honneur ! -
ce que certains appellent le bonheur :
je dormirais !
Avouez, avouez quand même,
que ce n’est pas de veine !
Non ?
Rotpier
9 commentaires -
Par Rotpier le 6 Février 2018 à 07:27
Image du net trafiquée !
La vieille branche,
Ce matin, j’ai frôlé une branche.
D’une voix compatissante, elle m’a dit :
« alors, ça va ma vieille branche ? »
J’en suis resté interdit !
Qu’une branche parle, passe encore,
mais, qu’elle m’adresse la parole sur se ton,
je dis non, non et non : pas d’accord !
Interloqué, je me suis précipité
devant mon miroir pour vérifier.
Verdict sans appel : des rides à la pelle !
Les yeux dans les yeux,
j’ai interpellé ce traître à tain :
« Dis donc toi ! On se regarde tous les matins,
nous vivons sous le même toit
et tu ne m’as même pas signalé
que je prenais un coup de vieux
… un sérieux coup de vieux ! »
Sans baiser les yeux, il m’a répondu :
« J’ai bien essayé, mais quand tu me regardes
tu ne me vois pas … tu ne te vois pas
… mon vieux ! »
Furieux ! J’étais furieux !
J’ai brisé mon faux jeton de miroir
et suis allé chercher dans une armoire,
ma meilleure scie ! …Si !
Histoire, histoire de faire voir
à cette satanée branche
de quel bois se chauffe une « vieille branche » !
Mais avant même de commencer à la scier
… j’ai glissé !
Une seconde avant de m’écraser,
je l’ai entendue ricaner :
« Tiens, ça fait le quatrième cette année !
Ils vont pouvoir taper le carton, les macchabées !
En attentant … en attendant
de pouvoir jouer aux osselets ! »
Rotpier
Osselets
Os beaux !
Os laids
C’est pas beau !
Os longs
Os courts !
Au secours !
J’ai pas d’ pot !
3 commentaires -
Par Rotpier le 30 Janvier 2018 à 09:13
Image du net ... la coupe sera-t-elle nette ?
Sonnet cerné de la proue à la poupe…
Préambule :
C’était il y a bien longtemps,
du temps où l’on coupait les têtes
à la hache et pas en cachette
pour impressionner les passants.
Le sonnet :
Patronyme prémonitoire,
Je vais vous relater l’histoire
D’un marin du port de Bordeaux,
Un gars nommé Jules Billot,
Patronyme prémonitoire.
Lors d’une escale en baie de Loire
Il avait rencontré Margot,
Une serveuse de bistro,
Une racoleuse notoire.
Il en tomba amoureux fou
Et il en devint très jaloux :
Il ne supportait plus les passes
Qu’elle faisait sous le manteau
Et un matin dans une impasse
Il la déquilla au couteau.
.
Epilogue :
Le verdict tomba aussitôt :
« Tête coupée en pleine rue
pour le meurtre d’une morue ! »
… court résumé du cas Billot !
Contrecoup :
Pour avoir aligné ces vers
vais-je devoir battre ma coulpe ?
Vais-je devoir pêcher le poulpe
ou la morue en plein hiver ?
Ou bien pour cinquante couverts
accommoder une brandade
avec une noix de muscade
où partir au diable vauvert ?
Quelque part du coté d’Auvers
comme Van Gogh ou bien Cézanne,
boire une dernière tisane
et en finir au révolver ?
Le Rotpier
4 commentaires -
Par Rotpier le 23 Janvier 2018 à 11:14
Fable à facettes…
L’époque loup-phoque,
Elle n’est pas si loin l’époque
ou il fallait pour être chic,
à condition d’avoir du fric,
l’hiver porter vison ou phoque.
C’était le temps où la fourrure
classait haut dans la société
ceux qui mangeait à satiété
et roulaient en belles voitures.
Sauvages ou bien d’élevage,
sale temps pour les animaux
à fourrure ou à belle peau
martyrs de sombres abattages.
Renards, chinchillas ou hermines,
castors, loups ou ratons laveurs,
les ours quelque soit leur couleur,
qu’ils soient d’Amérique ou de Chine.
Et les lapins et les belettes,
les écureuils, les rats musqués,
les lynx, les renards argentés,
les coyotes et les moufflettes.
Pour un manteau ou une toque,
combien d’habits éparpillés ?
Combien de maris cocufiés ?
… Sans oublier la réciproque !
Pour enfiler une fourrure,
combien se sont mises à poil ?
Je sais mon propos très trivial
et fort gênant aux emmanchures !
S’il faut reconnaître une chose
à Bardot c’est d’avoir agi
- Une sorte de repenti ? -
… étonnante métamorphose !
Après avoir porté fourrure
elle a soudain changé d’avis
comme de mec sans préavis
pas trop gênée aux entournures !
L’égérie des années soixante
qui fricote avec les Le Pen,
qui madrague* avec le FN,
a eu cet éclair de conscience !
A l’heure du tout synthétique
laissons vivre les animaux
avec leur manteau sur le dos,
qu’ils soient d’Afrique ou d’Antarctique !
Laissons courir les antilopes,
laissons se baigner les castors,
laissons les boas constrictors,
les normaux et les nyctalopes !
Ayons la fibre synthétique
offrons du Du Pont De Nemours
c’est aussi chaud pour les mamours
et infiniment plus éthique !
Elles ne font plus de grimace,
c’est tout à fait dans l’air du temps,
le contraire serait navrant,
… sauf peut-être dans les palaces !
Et plus besoin de naphtaline,
plus de mites dans les placards :
la boule antimite au rencart,
courez sautez les zibelines !
* Utilisé comme verbe :
« madrague » est un néologisme
pour désigner la pêche au voix,
au lieu du thon le gogo roi
nourri de haine et de racisme !
Nota :
En vrai, une madrague est une enceinte de filets à compartiments, fixés en permanence près de la côte pour la capture du thon, surtout en Méditerranée
« La Madrague » est aussi la célèbre propriété acquise par Brigitte Bardot à St Tropez en 1958.
Aux dernières nouvelles, elle ne se serait pas encore laissée prendre dans les filets… je ne développerais pas plus en avant cette dernière réflexion, je vous en laisse le soin !
Petit bonus pour les connaisseurs :
Amis lecteurs je vous invite
à bien décortiquer ces vers,
en long, en large et en travers,
qu’un contrepet en douce habite !
Aucune obligation requise
et sauf à maîtriser cet art
vous pourriez vous coucher très tard
et vous détraquer l’hypophyse !
Et là ça me foutrait les glandes,
je m’en voudrais sans restriction
de perturber vos sécrétions
et ma honte serait très grande !
Je vais donc prendre la tangente,
n’ayant pas l’esprit trop obtus
je sors de ce cycle tordu
avant que d’être sur les jantes !
Pierre et Rotpier
6 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique