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Préambule :
J’ai écrit ce poème il y a une vingtaine d’années. Je le remets car la semaine passée j'ai eu à faire aux même circonstances.
Inutile de vous préciser que l’étau se resserre de plus en plus, que l’ombre des cyprès m’enveloppe déjà très sournoisement.
Bref, je suis une proie toute désignée pour me retrouver devant, chute d' escabeau ou pas.
Le prochain, ce sera moi ?
Pierre
Parce que ...
.Parce que, petit à petit,
inexorablement,
l’étau se ressert
quoi que tu penses
quoi que tu dises
quoi que tu fasses.
Le chemin de ta vie
rétrécit comme peau de chagrin
et Balzac n’y est pour rien.
Tu n’es qu’un infime rouage
de la mécanique - ô combien compliquée ! -
que le maître a dépeint
comme : « La Comédie humaine ».
Tu es là et elle tourne la mécanique.
Tu pars et elle tourne encore,
bien huilée : impitoyable et broyeuse.
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Au suivant ...
Image du net modifiée par Pierre.
Cortège,
En cortège derrière
le dernier qui s’en va,
que tu sois Paul ou Pierre
tu y penses déjà :
… « Le prochain … c’est moi ? »
Doucement tu chemines
et l’ombre des cyprès,
voyant que tu rumines
t’enveloppe de près
murmurant : « C’est possible mon gars ! »
Et soudain tu frissonnes,
tu presses un peu le pas,
tu rejoins la colonne
évitant le faux-pas
et tu te dis :
« J’ai encore le temps
… le temps de ne pas être devant. »
Pourtant … pourtant
... tu sens... tu sens
que l’ombre des cyprès t’enveloppe déjà !
Pierre Dupuis
A la prochaine ...
« Rébus : le petit arrêt rébus dominical de … Rotpier ! Deux pour le prix d'un et c'est toujours cadeau !Les pensées très éclectiques, sérieuses, moins sérieuses et carrément déjantées de ... Pierre et du Rotpier »
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Commentaires
Bonjour Pierre;
Pas le moral?
Mais c'est sûr, tu as raison. On ne peut pas s'empêcher d'y penser de temps en temps mais on vit au quotidien comme si on se croyait immortel...
Bon après-midi,
Mo