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Par Rotpier le 17 Avril 2018 à 09:38
Image du net !
L’histoire se passe en début de siècle dernier …
Le monte-en-l’air sentimental,
C’était il y a très longtemps,
il vivait de cambriolages
lui l’homme à la force de l’âge
et elle au fort tempérament.
Il en était fou amoureux
mais elle était cuisse légère
ses aventures passagères
le rendaient vraiment fou furieux.
Et un jour le drame arriva,
il serra fort une lanière
autour du cou de sa bergère :
en peu de temps elle expira.
Il la découpa en morceaux
de façon vraiment méthodique,
une manière bien pratique
pour désorienter les perdreaux.
Il savait manier le hachoir,
les couteaux ainsi que les scies,
il avait une décennie
derrière lui en abattoir.
Après trois mois de flottement
il avait expurgé sa peine
ainsi que le reste de haine,
il n’avait plus trop de tourments.
Il avait repris le métier
de monte-en-l’air par habitude,
il le faisait sans inquiétude,
tranquillement en vieux routier.
Dans le genre Arsène Lupin
un peu moins élégant quand même,
vivant de façon plus bohème
mais gagnant largement son pain.
En souvenir de son amour
et afin de penser à elle
de manière très solennelle
il gardait dans son sac toujours …
… à portée de main un tibia
taillé d’un bout en pied de biche
qu’il utilisait chez les riches
quand il faisait une razzia.
Un outil vraiment idéal
pour forcer fenêtres et portes
et toute la joie qu’il apporte
pour quelqu’un de sentimental.
On peut bien être monte-en-l’air
et s’enticher d’une friponne
au point que son cœur s’enjuponne
et que l’on commette un impair.
Et un jour il en commit un
alors qu’il forçait une porte
avec le tibia de la morte
il ne vit pas les argousins.
Ils lui tombèrent sur le dos
alors qu’il rêvait à sa belle,
il passa en correctionnelle
et se prit vingt ans à Clairvaux.
Moralité :
Quand on pratique ce métier
qui est assez funambulesque
on évite le romanesque :
pas la peine d’en rajouter !
En lieu et place d’un tibia
il aurait pu, sur l’étagère,
dans le formol et solitaire
garder son plus joli ténia.
Rotpier
Image du net !
Je ne suis pas certain que cela soit un ténia.
Ce dont je suis persuadé c'est que cela ne doit pas être très bon à manger !
Ah ! Poésie, quand tu nous tiens !
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Par Rotpier le 10 Avril 2018 à 10:13
Alors là, en ce moment, j'ai une crise aiguë ! Comme tous les ans au printemps, voila que cela me redémange ... et ce n'est pas le pollen !
J'ai envie de filer des coups de pompes aux imbéciles, aux indécis, aux emmerdeurs !
Image du net bidouillée par le Rotpier
Poème remanié et quelque peu plus mordant vu le contexte actuel !
Démangeaisons,
Il est des gens qui m’agacent
… qui m’escagacent au plus haut point !
Ils tournent en rond,
pour un oui, pour un non.
Jamais content de leur tête dans la glace !
Le steak ? Pas trop saignant … un peu quand même
… mais pas à point … quoique … dès fois, j’aime …
La voiture ? Couleur verte bien sûr !
Mais … quel vert ? Surtout pas trop clair !
Pas trop foncé non plus … quoique …
tiens … et si on la prenait bleue ?
Et ma sœur, t’as vu ses yeux !
Il y est des gens qui me pilent,
qui m’agacent,
qui m’horripilent,
qui m’escagassent !
Tiens, j’en ai des démangeaisons
au bout de ma godasse !
Et ça blablate et ça jacasse !
Et pis pas ci, et pis pas ça !
Ça c’est trop p’tit … ça c’est mastoc
… mais c’est pas sûr … y faudrait voir …
Et pis ma sœur, t’as vu son froc ?
et ses p’tits strings dans le tiroir ?
En politique c’est la cata
ça sent l’embrouille et le caca !
Un coup à gauche, un coup à droite,
le grand écart à l’extrèm’ droite !
Et que j’oublie tous les acquis
même ceux par le sang conquis !
Les congés payés ?
… Mais ils ont toujours existé !
Les heures supplémentaires majorées ?
… Pareil, on n’est pas des demeurés !
Retenez-moi, retenez moi
ou je vais en exploser trois !
L’histoire ils l’ont bien oubliée,
ils sont prêts à tout avaler,
les grands discours et les promesses
ils sont là qui tendent les fesses
pour mieux se faire … et là c’est dur
pour moi d’éviter la censure !
Et plus c’est gros et plus ça passe
la vaseline, c’est efficace !
Pas remboursée par la sécu
mais faut pas déconner non plus !
Et pis voila que le Macron
lèche les bottes des curetons
lorgnant sur les voix des cathos :
c'est sûr il n'y a pas photo !
Car les susdits avec Fillion
l'avaient carrément eu dans l'fion!
.
Il y a des gens qui m’hérissent
il serait temps qu’ils atterrissent
mais ils continuent à voler
sans savoir qu’ils vont s’écraser !
Ils suivent leur chef d’escadrille
qui bave et rebave et nazille
( J’ai mis un « z » au lieu d’un « s »
ça me plait bien et je le laisse ! )
Il est des gens qui m’horripilent,
qui me les pilent, qui me les cassent !
Tiens-toi tranquille, toi ma godasse,
appell’ ta sœur pour qu’on se casse :
faut s’ fair’ la paire avant qu’ ça chasse !
On s’ ra jugés sur la grand place,
mais ce sera par contumace !
Pierre Dupuis
2 commentaires
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Par Rotpier le 3 Avril 2018 à 09:28
Le poète est un funambule ... mais il ne travaille pas sans fil ... conducteur !
Image du net
Travail sans filet… mais très dérivant,
J’ai connu un poète gay,
ses rimes étaient monotones
peu profondes et très atones,
on pouvait les passer à gué !
Elles terminaient en « filé »
ou bien en « manche » ou bien en « cule »,
sans évoquer les renoncules,
pas plus que la pêche au filet !
J’ai cessé de le fréquenter
dès lors qu’il m’a fait ses yeux tendres,
je me suis enfui sans attendre :
pas question de le contenter !
Si je suis très large d’esprit,
ailleurs je refuse de l’être,
je ne veux pas me laisser mettre
… même si l’on m’offre un bon prix !
Je ne veux pas d’un avenir
du genre Sodome et Gomorrhe,
je ne suis pas un matamore,
je vous somme d’en convenir !
Péroraison rimant avec raison…
Je vous sens assez offusqués,
je ne veux plus que ça dérape
j’arrête là, je me rattrape :
je boycotte la rue du quai !
Mais …
J’ai plus d’une corde à mon arc,
ne me collez pas d’étiquette
j’écris aussi quelques bluettes
que je récite dans les parcs !
Mais de nos jours les amoureux
n’aiment plus guère les poèmes,
ils ne déclarent leurs « Je t’aime ! »
que sur Facebook … les malheureux !
Nous n’avions point besoin d’écran
pour bien maîtriser le tactile
surtout en dessous du textile
… c’était autrement enivrant !
Et nul besoin de logiciel,
ni de satanés de mots de passe,
il n’y avait guère d’impasse
pour aller au septième ciel !
Rien à faire d’applications
pour connaître la marche à suivre,
ni de valider pour poursuivre :
tout se passait à l’intuition !
Bien sûr on finissait à plat
un peu comme les batteries,
c’était la seule analogie
… vous souriez ? … c’est déjà ça !
Mais tout cela c’est du passé,
plus je vieillis, plus je radote,
je me sauve, je m’escamote,
pour éviter de ressasser !
Sans être par trop dépassé
dans mon check-up des points clignotent,
ça sent l’argus et la décote :
j’approche du vieux con cassé !
Rotpier
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Par Rotpier le 27 Mars 2018 à 09:04
En vieux routier des manifs, je vous glisse un peu dans leurs coulisses !
Je dois avouer que j’ai bien levé le pied des pavés, mais depuis 68, j’en ai arpenté pas mal ! Prof et responsable syndical oblige ! Allez, au coup de sifflet on démarre !
Pierre
Photo prise sur le net et modifiée par mes soins !
Manif !
Au coude à coude
au cœur à cœur,
pour en découdre
mais … sans casseurs !
Un manifeste
tout en verbal !
Quelques mots lestes :
du théâtral !
Souvent les mêmes :
on se connaît !
Les mêmes thèmes
sur les carnets !
Du stratégique,
pas du hasard !
Du synergique
avec brassards !
Des banderoles
et des panneaux :
pas de pétrole
mais des bons mots !
Etat fripouille
élus voleurs :
c’est qui qui douille :
c’est pas ta soeur !
A fond la caisse
pour la sono !
L’oreille encaisse :
pas du piano !
Et les trompettes
jouant à fond !
Et les baguettes
sur les bidons !
Et les rengaines
au vitriol,
que l’on dégaine
sans un bémol !
Bras en compote :
cause aux drapeaux !
« Prend-le mon pote :
pour moi repos ! »
Tongs ou bien bottes ?
C’est du soleil
ou de la flotte ?
Jamais pareil !
L’heure est venue :
fin du parcours !
Sur l’avenue :
dernier discours !
« Plus de dix mille
sur le pavé !
Manif utile :
juré craché !
A la prochaine
nous doublerons !
Dans la semaine
ils cèderont ! »
Plus de pancartes,
drapeaux roulés,
les flics s’écartent :
adieu poulets !
Certains la tire,
d’autres sourient !
Ce qui attire
les nôtres aussi !
Manif tranquille
et bon enfant,
pas trop hostile
… sauf le devant !
Ça se disperse
… les tracts aussi !
Merde ! Une averse :
vite aux abris !
Les mains se serrent :
« - Bon, on y va !
Je récupère
les gars d’ chez moi !
A la prochaine !
Allez salut !
Bise à Marlène
et à Lulu ! »
- On taille la route ?
- oui ! On y va !
Pour le cass’ -croûte,
on verra ça !
A la prochaine :
sûr les amis !
Faut pas qu’ ça traîne :
c’est bien parti ! »
Pierre
2 commentaires
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Par Rotpier le 20 Mars 2018 à 11:15
Image du net
Préambule :
Chers lecteurs,
Vous trouverez ici un exemple de mariage de convictions bien pensé. Un modèle d’équilibre adossé à un commerce de charmes équitable, solidaire, transposable et très engagé…
Vocation très respectable
ou
Vocation Marie-Madeleinesque
Elle n’avait pas sa pareille
Pour attirer tous les garçons,
Les roux, les bruns ou bien les blonds
Dès lors qu’ils montraient leur oseille.
Elle se servait à merveille
De ce que la nature en don
Lui avait offert et pardon :
C’était du beau jusqu’aux oreilles !
Elle aurait pu se marier
Avec un riche roturier
Qui lui avait mis sa fortune
Aux pieds avec supplication,
Elle avait refusé ses thunes
Ayant une autre vocation.
Car…
Elle n’aurait plus été libre
même en prenant moult amants,
juste une question d’équilibre
sur le fil du tempérament.
Pour la chose elle était vaillante
et ce qui était étonnant
c’est qu’elle était vraiment croyante
… un mélange très détonnant.
Certaines se font bonne-sœur
ou missionnaire en centre Afrique,
elle c’était plus prosaïque
elle avait choisi le valseur.
Et à y regarder de près
c’était une œuvre charitable,
une vocation honorable
méritant un très grand respect.
D’un naturel compréhensif
et pour l’égalité sociale
comme pratique commerciale,
elle modulait ses tarifs.
Les pauvres ne payaient que peu,
elle faisait casquer les riches
cela équilibrait l’artiche
et tout le monde était heureux.
Les interrogations que l’on peut se poser …
Aura-t-elle le grand pardon
tout comme Marie-Madeleine
qui jouait les samaritaines
de l’amour avec compassion ?
Faut-il vraiment laver les pieds
pour être reconnue par Rome
comme bienfaitrice des hommes
ou les faire prendre leur pied ?
Il serait vraiment de bon ton
que l’église la canonise,
c’est ce que moi je préconise
sans être un crack du droit canon.
Ce serait une bonne action
à porter au crédit du pape :
qu’il oublie un peu la retape
pour accorder la rédemption.
Sans prétendre égaler Jésus
ni vouloir marcher sur la flotte,
un bon geste et moins de parlote :
allez Saint-Père, un peu de jus !
L’occasion à ne pas manquer
pour rehausser la vieille église
qui au fil des années s’enlise
avec des prêtres détraqués.
Les puritains, les calotins,
vont s’offusquer de ma démarche :
je n’ai pas attendu « En marche »
pour avancer sur ce chemin !
Ma théorie vaut bien la leur
n’étant pas fort en rhétorique
j’utilise la poétique
… le plus souvent en franc-tireur !
« Ça te va bien ! » me dit ma sœur
qui n’est pas du tout carmélite,
bien au contraire et qui milite
pour la liberté des valseurs !
Rotpier
2 commentaires
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Par Rotpier le 13 Mars 2018 à 09:09
Qui tire les ficelles de notre vie ?
Image du net
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.
Manipulation,
Le vieil homme relisait,
avec ses yeux fatigués d’aujourd’hui,
le livre de sa vie
… un long roman.
Manifestement,
il ne comprenait pas tout
des orientations qu’il avait prises,
comme si … comme si,
à certains moments,
il n’avait plus eu prise
sur les évènements.
Mais… mais alors qui,
oui , qui avait piloté tout cela ?
Qui était le véritable
auteur du roman de sa vie ?
Qui avait tenu la plume,
chapitre par chapitre,
et l’avait entraîné
au long de ses chemins ?
De nombreux chemins,
au bord desquels
il était passé du sérieux
au, certaines fois, trois-quarts pitre ?
Qui était le véritable
auteur du roman de sa vie ?
Quelqu’un de redoutable,
puisque lui, l’acteur principal,
s’était laisser manipuler
comme un gosse … à l’envi !
Fatigué, il se frotta les yeux
et, les deux coudes sur la table,
s’endormit.
Un vieil homme relisait,
avec ses yeux fatigués d’aujourd’hui,
le livre de sa vie
… un long roman
… un long roman bientôt fini.
Pourtant, une dernière chose
l’intriguait encore
… encore un peu
qu’avait, « l’autre », sous la plume
… pour le clore ?
Pierre Dupuis
votre commentaire
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Par Rotpier le 6 Mars 2018 à 13:22
Image du net
Préambule ou Préliminaire ?
( Je pense que préliminaire
est plus adapté au contexte,
quand vous aurez lu tout le texte
vous trancherez dans cette affaire. )
Est-il judicieux d’étaler
ce genre de rêve au grand jour
ou mieux sied-il de détaler
quelque part dans le Mercantour ?
N’ayant pas le pied montagnard
et vomissant les corbillards,
j’ai choisi la première option
qui n’est peut-être que fiction.
Mais qui pourra donc l’affirmer
puisque tout est ambiguïté ?
Note sur le préliminaire :
J’avoue que ce préliminaire
s’affranchit de la prosodie
mais ensuite j’y remédie
… j’ai un penchant pour l’arbitraire !
Rêve équivoque,
Entorse à la moralité ?
… Non ! Juste un rêve un peu équivoque
qui m’a conduit, chose baroque,
à devenir intimité.
Et quand je dis intimité,
je le précise : féminine !
Ce qui prouve et qui entérine
ma propension d’ubiquité.
Je range ma pudicité
et tant pis pour le tintamarre,
il est grand temps que je vous narre
l’épopée sans vulgarité.
En matière d’intimité
j’étais celle avec étamine
d’une fille un peu bécassine
qui s’était laissée assiéger.
Avec beaucoup d’agilité
j’essayais d’éviter l’attaque
d’une main qui menait la traque
en agissant avec doigté.
Mais devant la diversité
des angles pour mener la charge,
je n’avais vraiment plus de marge
et ne pouvais plus résister.
Quand on croule sous les assauts
on peut tenir un temps le siège
mais le vouloir se désagrège
et se rendre n’est pas si sot.
C’était une fatalité,
un scénario couru d’avance,
des Hauts de France à la Provence
s’envolent les virginités !
Alors en toute humilité
j’abandonnais la résistance
et me pliais à la cadence
du jeu avec complicité.
Lorsque je me suis réveillé
couvert de sueur, un peu livide,
tombé au pied de mon lit vide
je compris que j’avais rêvé.
Mais j’avoue sans ambiguïté
avoir beaucoup aimé la chose,
ce genre de métamorphose
est source de félicité !
Freud aurait vite analysé
tous les méandres de ce rêve
et dans une critique brève
il aurait tout élucidé.
Balayant totem et tabou,
usant de la psychanalyse,
pourfendant toutes les bêtises,
il en serait venu à bout.
Il aurait brossé le tableau,
s’appuyant sur ses grands principes
issus du complexe d’Œdipe
qui dérange bien des cerveaux.
Car Sigmund était le champion
de l’interprétation des rêves,
domaine où il était orfèvre,
où il damait à tous le pion !
Surtout pas de méli-mélo
et l’attirance pour la mère
n’a rien à voir avec Mamère
et ses bons amis écolos !
Je sais que c’est très compliqué
mais hors question que je balance
sur Noël une pluie de lances :
d’autres s’en sont déjà chargé !
Mais je m’éloigne du sujet,
je suis vraiment incorrigible
… bavard comme il n’est pas possible,
je vais finir par vous lasser !
Revenons donc à nos moutons,
à trop courir on perd haleine,
on perd le goût des madeleines,
Marcel en aurait des boutons !
.
La recherche du temps perdu
ne conduit qu’à en perdre encore,
l’exercice est énergivore
et néfaste à l’individu !
Je suis prêt à recommencer
et même si mon récit choque
par son coté très équivoque,
évitez de me balancer !
De nos jours ça balance fort
les hashtags tombent comme averse
de manière parfois perverses
… n’allez pas me charger à mort !
Tout le monde à des rêves fous
remplis de grande extravagance,
mais bloqués par la bienséance
peu les racontent jusqu’au bout !
Je suis certain que vous avez
ce genre de rêves en mémoire :
ouvrez les portes de l’armoire
des souvenirs et déballez !
Hors de question d’être jugé,
les rêves ne sont pas passibles
de jugements répréhensibles,
vous ne serez pas fustigés !
Oubliez les cracheurs de fiel,
les coincés des zygomatiques,
les éplucheurs de sémantique,
les pourfendeurs d’existentiel !
Tous ces soi-disant biens pensants,
ces distributeurs de morale
qui chose très paradoxale
s’en dispensent allègrement !
Et si cela peut amuser
ce serait bête de se taire,
sans vraiment être obligataire
l’erreur serait de refuser !
Peut-être allons-nous découvrir
un suppôt du Marquis de Sade
un peu plus dans la cassonade
faisant plus rire que frémir !
N’y aurait-il pas parmi vous
un quelque un ou une quelque une
qui aurait hurlé sous la lune
en imitant un zizi fou ?
Et qui sait si, si libérés,
vos fantasmes les plus bizarres
n’enclencherons pas la bagarre
des éditeurs pour publier !
Allez ne restez pas coincés,
détendez-vous, lâchez les vannes
« Qui ne rit pas, vite se fane ! »
… c’est un adage à méditer !
Péroraison :
Je ne sortirai pas grandi
de ce poème très baroque
que je vous conseille à la croque
… le sel étant déjà fourni !
Rotpier
2 commentaires
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Par Rotpier le 26 Février 2018 à 10:33
Blog en pause cette semaine,
n’allez pas me montrer du doigt,
juste des travaux qui m’amènent
à tirer le rideau ma foi !
Je ne reviendrai que dimanche
avant la messe … enfin je crois,
si mes cinq pulls et leurs dix manches
m’ont bien protégé du grand froid !
Pierre et Rotpier
En attendant, je vous laisse avec ce poème
en espérant qu'ils ne seront pas trop nombreux
à mourir de froid ...
Photo du net modifiée
Un manteau pour deux,
Quatre bouts de carton,
en rempart inutile,
sous un froid de saison
dans une zone hostile.
Le croûton racorni
la boite de sardines
le litron pas fini
la vieille gabardine.
Geignements étouffés
du vieux chien en détresse
aux poils ébouriffés
sous la neige traîtresse.
La valse des flocons
redoublant de cadence
et le vent pour de bon
qui entre dans la danse.
Ils sont là, ils sont seuls,
l’un se tait l’autre pleure,
doucement le linceul
épaissit d’heure en heure.
Tout est calme à présent,
tout semble moins féroce.
C’est joli, c’est plaisant
ce manteau avec bosse.
Sous un avril radieux
ils referont surface,
les deux seront taiseux
… un rictus à la face.
Pierre Dupuis
6 commentaires
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Par Rotpier le 20 Février 2018 à 09:36
On dit que les gens simples n'ont pas d'histoire ... ce n'est pas toujours exact ...
Juste une évidence,
Elle l’avait quitté.
Bien sûr, il buvait un peu
… peut-être un peu trop
… mais il n’avait pas le vin mauvais.
Enfin … rarement.
Il ne l’avait pas souvent battue
et il ne l’avait jamais trompée
enfin … juste un peu et seulement physiquement.
Elle l’avait quitté,
quitté pour un clerc de notaire.
Un clerc pas très clair.
Un trou du cul entre deux âges
qui n’avait même pas besoin de rasage !
Une espèce de lope !
Un clerc qui jouait au notaire
quand son patron se faisait la paire !
Ah ! La salope !
Il avait décidé de les supprimer.
Sans haine,
…sans trop de haine.
Juste une question de justice
… sa justice à lui.
Il n’y avait rien à comprendre
… c’était comme ça,
normal.
Ça s’imposait.
On disait de lui que c’était un rustre,
que c’était un frustre.
Ça voulait dire quoi rustre… frustre ?
Il l’ignorait et s’en fichait.
Il avait décidé de les supprimer
et il l’avait fait.
Maintenant il attendait les gendarmes.
Ils allaient venir les gendarmes.
Normal.
Il les attendait en fumant une cigarette
et en nettoyant soigneusement son vieux fusil
… une belle arme.
Ce n’était pas pour brouiller les pistes… non.
C’était juste qu’une arme doit être toujours propre,
de la crosse au canon.
Une arme doit toujours être prête à servir
et … elle avait servi,
il devait la nettoyer
… normal
… ça s’imposait.
Pierre Dupuis
5 commentaires
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Par Rotpier le 13 Février 2018 à 07:19
Préambule :
J’ai commis cette douce comptine il y a une vingtaine d’années. Je ne suis donc plus vierge de ce coté-là … il me semblait important de le préciser afin qu’aucune ambiguïté ne puisse ternir ce haut moment de poésie.
Puisque je vais y passer aujourd'hui et que l’humour est encore la meilleure échappatoire tous nos maux …
Petite conversation …
Image du net
Eh ! ben, mon côlon !
- Je dois subir, on me l’a dit,
une coloscopie !
- Une colos … quoi ?
- Une co…lo…sco…pie !
Oui !
C’est un truc bizarre
qui peut aussi vous arriver !
Rien à voir avec une grosse imitation !
( Colosse-copie ! ) … non !
C’est en fait … une visite intime …
de mon gros intestin !
Mon côlon quoi !
- Hein !
Hé ben, mon colon !
- Comme vous dites !
Pour cela, il faut,
mon toubib me l’a dit tout de go
m’endormir !
Je ne vais pas y couper :
a…nes…thé…sie !
Si !
Et … je vous l’avoue :
cela ne me plaît pas du tout !
Je n’ai jamais, je vous l’assure,
été visité … de ce côté !
Je vous le jure !
Alors, je trouve cela très navrant :
que pendant tout ce temps,
je doive dormir !
Je ne saurais jamais,
l’effet que ça fait
… que d’être visité de ce côté !
Pour une fois que je pouvais essayer
- en tout bien tout honneur ! -
ce que certains appellent le bonheur :
je dormirais !
Avouez, avouez quand même,
que ce n’est pas de veine !
Non ?
Rotpier
9 commentaires
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Par Rotpier le 6 Février 2018 à 07:27
Image du net trafiquée !
La vieille branche,
Ce matin, j’ai frôlé une branche.
D’une voix compatissante, elle m’a dit :
« alors, ça va ma vieille branche ? »
J’en suis resté interdit !
Qu’une branche parle, passe encore,
mais, qu’elle m’adresse la parole sur se ton,
je dis non, non et non : pas d’accord !
Interloqué, je me suis précipité
devant mon miroir pour vérifier.
Verdict sans appel : des rides à la pelle !
Les yeux dans les yeux,
j’ai interpellé ce traître à tain :
« Dis donc toi ! On se regarde tous les matins,
nous vivons sous le même toit
et tu ne m’as même pas signalé
que je prenais un coup de vieux
… un sérieux coup de vieux ! »
Sans baiser les yeux, il m’a répondu :
« J’ai bien essayé, mais quand tu me regardes
tu ne me vois pas … tu ne te vois pas
… mon vieux ! »
Furieux ! J’étais furieux !
J’ai brisé mon faux jeton de miroir
et suis allé chercher dans une armoire,
ma meilleure scie ! …Si !
Histoire, histoire de faire voir
à cette satanée branche
de quel bois se chauffe une « vieille branche » !
Mais avant même de commencer à la scier
… j’ai glissé !
Une seconde avant de m’écraser,
je l’ai entendue ricaner :
« Tiens, ça fait le quatrième cette année !
Ils vont pouvoir taper le carton, les macchabées !
En attentant … en attendant
de pouvoir jouer aux osselets ! »
Rotpier
Osselets
Os beaux !
Os laids
C’est pas beau !
Os longs
Os courts !
Au secours !
J’ai pas d’ pot !
3 commentaires
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Par Rotpier le 30 Janvier 2018 à 09:13
Image du net ... la coupe sera-t-elle nette ?
Sonnet cerné de la proue à la poupe…
Préambule :
C’était il y a bien longtemps,
du temps où l’on coupait les têtes
à la hache et pas en cachette
pour impressionner les passants.
Le sonnet :
Patronyme prémonitoire,
Je vais vous relater l’histoire
D’un marin du port de Bordeaux,
Un gars nommé Jules Billot,
Patronyme prémonitoire.
Lors d’une escale en baie de Loire
Il avait rencontré Margot,
Une serveuse de bistro,
Une racoleuse notoire.
Il en tomba amoureux fou
Et il en devint très jaloux :
Il ne supportait plus les passes
Qu’elle faisait sous le manteau
Et un matin dans une impasse
Il la déquilla au couteau.
.
Epilogue :
Le verdict tomba aussitôt :
« Tête coupée en pleine rue
pour le meurtre d’une morue ! »
… court résumé du cas Billot !
Contrecoup :
Pour avoir aligné ces vers
vais-je devoir battre ma coulpe ?
Vais-je devoir pêcher le poulpe
ou la morue en plein hiver ?
Ou bien pour cinquante couverts
accommoder une brandade
avec une noix de muscade
où partir au diable vauvert ?
Quelque part du coté d’Auvers
comme Van Gogh ou bien Cézanne,
boire une dernière tisane
et en finir au révolver ?
Le Rotpier
4 commentaires
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Par Rotpier le 23 Janvier 2018 à 11:14
Fable à facettes…
L’époque loup-phoque,
Elle n’est pas si loin l’époque
ou il fallait pour être chic,
à condition d’avoir du fric,
l’hiver porter vison ou phoque.
C’était le temps où la fourrure
classait haut dans la société
ceux qui mangeait à satiété
et roulaient en belles voitures.
Sauvages ou bien d’élevage,
sale temps pour les animaux
à fourrure ou à belle peau
martyrs de sombres abattages.
Renards, chinchillas ou hermines,
castors, loups ou ratons laveurs,
les ours quelque soit leur couleur,
qu’ils soient d’Amérique ou de Chine.
Et les lapins et les belettes,
les écureuils, les rats musqués,
les lynx, les renards argentés,
les coyotes et les moufflettes.
Pour un manteau ou une toque,
combien d’habits éparpillés ?
Combien de maris cocufiés ?
… Sans oublier la réciproque !
Pour enfiler une fourrure,
combien se sont mises à poil ?
Je sais mon propos très trivial
et fort gênant aux emmanchures !
S’il faut reconnaître une chose
à Bardot c’est d’avoir agi
- Une sorte de repenti ? -
… étonnante métamorphose !
Après avoir porté fourrure
elle a soudain changé d’avis
comme de mec sans préavis
pas trop gênée aux entournures !
L’égérie des années soixante
qui fricote avec les Le Pen,
qui madrague* avec le FN,
a eu cet éclair de conscience !
A l’heure du tout synthétique
laissons vivre les animaux
avec leur manteau sur le dos,
qu’ils soient d’Afrique ou d’Antarctique !
Laissons courir les antilopes,
laissons se baigner les castors,
laissons les boas constrictors,
les normaux et les nyctalopes !
Ayons la fibre synthétique
offrons du Du Pont De Nemours
c’est aussi chaud pour les mamours
et infiniment plus éthique !
Elles ne font plus de grimace,
c’est tout à fait dans l’air du temps,
le contraire serait navrant,
… sauf peut-être dans les palaces !
Et plus besoin de naphtaline,
plus de mites dans les placards :
la boule antimite au rencart,
courez sautez les zibelines !
* Utilisé comme verbe :
« madrague » est un néologisme
pour désigner la pêche au voix,
au lieu du thon le gogo roi
nourri de haine et de racisme !
Nota :
En vrai, une madrague est une enceinte de filets à compartiments, fixés en permanence près de la côte pour la capture du thon, surtout en Méditerranée
« La Madrague » est aussi la célèbre propriété acquise par Brigitte Bardot à St Tropez en 1958.
Aux dernières nouvelles, elle ne se serait pas encore laissée prendre dans les filets… je ne développerais pas plus en avant cette dernière réflexion, je vous en laisse le soin !
Petit bonus pour les connaisseurs :
Amis lecteurs je vous invite
à bien décortiquer ces vers,
en long, en large et en travers,
qu’un contrepet en douce habite !
Aucune obligation requise
et sauf à maîtriser cet art
vous pourriez vous coucher très tard
et vous détraquer l’hypophyse !
Et là ça me foutrait les glandes,
je m’en voudrais sans restriction
de perturber vos sécrétions
et ma honte serait très grande !
Je vais donc prendre la tangente,
n’ayant pas l’esprit trop obtus
je sors de ce cycle tordu
avant que d’être sur les jantes !
Pierre et Rotpier
6 commentaires
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Par Rotpier le 16 Janvier 2018 à 07:20
Préambule :
Il y a bien longtemps que je voulais vous dresser le portrait du Rotpier : voilà qui va être fait.
C’est un drôle de type que je connais bien et qui, nonobstant quelques bizarreries, et tous comptes faits, n'est pas un mauvais bougre !
Photo du Rotpier au Catanga ( en 1969 )Photo d'archives secrètesLe Rotpier,
Le Rotpier a été
- cela même en hiver ! -
militaire engagé,
barbouze et légionnaire !
Sur tous les continents
il a roulé sa bosse,
défait bien des tirants
en leur cherchant des crosses !
Le repos du guerrier :
c’était les autochtones !
Il aimait à varier (1)
en culbutant les nonnes ! (2)
Son principe adulé
de guerrier au cœur tendre :
« Ne jamais reculer
tant qu’ un - - - reste à prendre ! (3)
Forcé de décrocher
après une patrouille
où il avait choppé
une fameuse schtouille !
C’est en fauteuil roulant
qu’il baroude à l’hospice,
qu’il pince en rigolant
son infirmière aux cuisses !
Le jour du grand départ,
zobi pour les médailles
car ce sacré lascar
a trop été canaille ! (4)
Pierre
1) Le frais aussi !
2) Pas John !
3) Ma grande réserve me contraint aux tirets !
4) Malgré la liaison, il n’est pas pétomane et là, je m’inscris en faux : que nenni ! Par contre, il a très souvent brisé des canailles … si !
Et pis c’est tout ! ... comme dirait le Rotpier !
10 commentaires
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Par Rotpier le 9 Janvier 2018 à 10:16
Préambule :
L’autoportrait est un exercice périlleux, peut-être encore plus à la plume qu’au pinceau.
Bien se connaître soi-même est pratiquement une gageure !
On croit savoir et un jour on s’aperçoit que non.
Mais, rien n’empêche de relever le défit et d’essayer quand même... à un moment donné.
Pierre Dupuis
Autoportrait,
Je suis un poète atypique
passé par la case prolo,
quand je suis la cible de piques
on me les lance ex-nihilo !
Je pèche un peu en rhétorique
car j’ai quitté les cours très tôt,
j’ai un alibi authentique :
à seize ans j’étais au boulot !
J’ai quand même appris mes classiques
préférant Zola à Hugo,
pour ce qui est de la musique
je vais de Wagner à Renaud !
Mes inclinations poétiques
vont du bon Villon à Queneau
en passant par les élastiques
des souliers troués de Rimbaud !
Je suis large sur la rythmique :
je laisse faire mon stylo !
Certains esprits monolithiques
me qualifient de rigolo !
Réguliers ou acrobatiques
mes vers ne sont pas idéaux,
ils sont sérieux ou drolatiques,
polis ou taillés au couteau !
Ils sont peu souvent syntaxiques :
je cultive le quiproquo !
Mais ils sont rarement toxiques
sauf bien sûr contre les fachos !
De l’amour à la politique
je brosse un peu tous les tableaux,
qu’ils soient morbides ou phalliques,
si ça dérange peu me chaut !
Mes textes sont très éclectiques
rasant parfois le caniveau,
je m’accommode des critiques
… tout en préférant les bravos !
Certains me trouvent sympathique,
d’autres me traitent de charlot,
à ceux-là moi je fais la nique
avant de leur tourner le dos !
Tantôt tendre, tantôt caustique,
parfois gentil, parfois salaud,
érotique ou bien hérétique
et bien sûr très souvent cabot !
Quand la Camarde boulimique
m’intimera : " Viens mon coco ! "
je lui dirais sans polémique :
" Attends je range mon stylo !
Je ne te fais pas de supplique
après tout tu fais ton boulot,
ne prend pas cet air pathétique
toi qui a la mort dans la peau ! "
Chacun doit déposer sa chique
un peu plus tard, un peu plus tôt,
il n’y a là rien de tragique :
c’est juste effacer un tableau !
Un banquet sans chant ni musique
réunira dans mon caveau
des légions de vers boulimiques
qui gémiront : " Il n’est pas gros ! "
Ils repartiront faméliques
après m’avoir sucé les os
en quête d’un hypothétique
festin digne de commensaux !
La crémation dont la pratique
a vraiment le vent dans le dos
réduit de façon très drastique
les macchabées … maigres ou gros !
L’avenir est problématique :
pour ces vers-là c’est Waterloo !
Quant à ceux de la poétique,
éviteront-ils le tombeau ?
C’est un portrait très elliptique
que je vous sers sur un plateau,
gagnerais-je une pluie de piques
ou une envolée de chapeaux ?
Pierre Dupuis
Petit bidouillage à partir d'une image du net ... juste pour m'amuser !
Déjà publié ... sauf le bidouillage !
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Par Rotpier le 4 Janvier 2018 à 07:19
Comme mardi les chouettes ont causé, aujourd'hui c'est poésie !
Image du net d'une autre planète !
Revenons aux fondamentaux,
ou
Et si Pierre Boulle avait vu juste…
On peut me traiter de vieux schnock
de croulant au trois quarts sénile,
dire que je radote en bloc
et me classer dans les fossiles !
Mais…
Quand je regarde les ados
les doigts crispés autour des touches,
pour faire la bête à deux dos
ils doivent le faire en Bluetooth !
Terminé le contact direct,
exit le branchement physique,
c’est peut-être un peu plus sélect
mais rien ne vaut l’acte basique !
À ce rythme c’est l’extinction
des humains dans quelques années,
terminé la copulation,
vieille technique surannée !
Les singes tout en honorant
leurs guenons de façon classique
rigoleront à pleines dents
en se tamponnant des critiques !
Si Pierre Boulle était vivant
il se taperait sur les cuisses :
bien en avance sur son temps
il avait flairé les prémices !
Péroraison :
Allez bougez-vous les ados,
laissez tomber claviers et touches,
revenez aux fondamentaux
et restez à portée de bouche !
A trop baigner dans le virtuel
on passe à coté de la vie,
en amour pas de logiciel,
pas de volonté asservie !
Décrochez des réseaux sociaux
ces lieux que l’on croit de partage
mais qui sont, bien que conviviaux,
des lieux d’errance et d’engluage !
Le digital est un besoin
mais pas sur des bouts de plastique
et comme Eros je vous enjoins
de vous la jouer plus romantique !
Apprenez sur le bout des doigts
l’art de prodiguer des caresses,
laissez tomber les écrans rois
cherchez d’autres rimes en « esses » !
Il y en a des quantités,
je vous le dis, je le professe,
j’en vois une de qualité
… très orientée… je le confesse !
Je ne vous fais pas de dessin
… par Aphrodite ! Une autre rime !
Je vous l’abandonne à dessein :
je suis quelqu’un de magnanime !
Pierre Dupuis
Image du net: Pierre Boulle, par le dessinateur Gabriel Worst
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Par Rotpier le 26 Décembre 2017 à 09:59
Il ne faut pas, bien sûr, suivre tous les conseils... les conseilleurs ne sont pas toujours très avisés mais là ...
Écoute petit,
Petit regarde,
regarde devant toi.
Écoute aussi, c’est important !
Pèse le pour et le contre
mais… avance !
Trace ta route et avance !
Étudie, surtout étudie !
Les mains ne sont que des outils,
c’est ton cerveau qui les commande,
elles ne font que ce qu’il leur demande
… des bêtises aussi !
Mais… avance !
Trace ta route et avance !
On te dira bien sûr
qu’il faut faire attention
et tu le feras
… il faut toujours faire attention
… certaines routes sont peu sûres.
Mais… avance !
Trace ta route et avance !
Au début, ce ne sera pas facile
… rien n’est facile dans la vie.
Quand cela l’est trop
… c’est louche
et on se prend facilement une douche
… froide !
Mais… avance !
Trace ta route et avance !
Certains te donneront des conseils,
des conseils plus ou moins avisés
… cela ne coûte guère des conseils !
… Et, tu devras faire le tri
… pas facile !
Nombreux sont les imbéciles !
Mais… avance !
Trace ta route et avance !
Et, petit à petit,
des certitudes émergeront
… tes certitudes !
Il y aura bien sûr
encore des embûches sur ta route,
encore quelques doutes
mais ton pas sera plus assuré
… plus ferme.
Tu auras atteint l’équilibre
… ton équilibre !
Et là, là, tu sauras,
tu sauras que tu es devenu grand !
En attendant, en attendant,
trace ta route et avance !
Pierre Dupuis
7 commentaires
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Par Rotpier le 19 Décembre 2017 à 08:17
Préambule :
Vous pouvez tout essayer mais rien n'est vraiment garanti !
Image du net
.
La santé par les plantes,
ou
Le lexique augmenté du guérisseur poète,
Il n’avait pas de grands diplômes
mais il connaissait les vertus
des plantes et de leurs arômes
qu’il savait cueillir in situ.
Il tenait cela de sa mère,
elle lui avait tout appris,
certains la tenaient pour sorcière
et la traitaient avec mépris !
Ce n’est qu’avec la maladie
qu’ils la voyaient tout autrement,
oubliant la sorcellerie,
quémandant un médicament.
Le legs hérité de son père
était du coté de l’esprit :
il avait le bon mot prospère
à l’oral ou bien à l’écrit.
Profitant de ces dons uniques,
il avait fait un classement
d’une façon mnémotechnique
des plantes et de traitements.
Et c’est sous forme poétique
- plus facile à mémoriser ! -
de façon ma foi sympathique
qu’il l’avait immortalisé.
C’était en fait un long lexique
qui permettait d’identifier
beaucoup de plantes non toxiques
ayant le pouvoir de soigner.
Je vais tirer la quintessence
- une sorte de pot-pourri ! –
de quelques une des essences
traitées dans son fameux écrit !
J’ai moi-même des connaissances
et m’en vais vous les distiller,
mais prenez-les avec prudence :
il faut se méfier du Rotpier !
Si vous suivez une recette
pour faire pousser les cheveux
et que ça se barre en sucette,
c’est que c’était un coup foireux !
L’anis est bon pour l’intestin
des gros, des grands et des lutins,
quand l’anus est vraiment bouché
feuilles et fleurs il faut mâcher !
Le même anis est bon aussi
pour se faire un tas de grisbi,
c’est ce qu’a compris un lascar,
un p’tit malin nommé Ricard !
Le basilic est important :
c’est un bon antioxydant !
avec lui plus question de rouille
et vous aurez de belles … bouilles !
Le bouleau peut vous requinquer
-pas celui qui s’écrit « o … t » !-
avec sa belle écorce blanche
il assouplit surtout les hanches !
La camomille est bénéfique,
en infusion elle est magique !
Sitôt couché, sitôt dodo :
mais là plus de bête à deux dos !
Les châtaignes sont nutritives,
en plus elles sont gustatives,
pas celles que l’on prend dans le pif
là, c’est plutôt du bourratif !
Le chou est bon pour les douleurs
mais faites bien gaffe aux odeurs !
Pas question de cacher la chose :
vous ne sentirez pas la rose !
Tout plein de vitamines C,
il faut le consommer pressé,
le citron est très bénéfique
et sa couleur est magnifique !
Le tout rouge coquelicot
est bon pour les maux pectoraux,
à la toux vous ferez la nique
et c’est aussi un narcotique !
Cynorrhodon ou gratte-cul
n’empêche pas d’être cocu,
mais il soulage bien des maux :
il faut lui tirer son chapeau !
Avec les graines de fenouil
on soigne tout même les… trouilles !
C’est calmant comme disait Jeanne
qui les dégustait en tisane !
L’iris est excellent pour l’œil,
il aide à supporter les deuils :
il rend bien des veuves joyeuses,
qu’elles soient athées ou bien pieuses !
La lavande soigne le rhume,
il suffit pour ça qu’on la hume !
Un petit coup de snif le soir
et l’on peut ranger son mouchoir !
Le lierre est très bon pour la peau,
on le cueille dans un chapeau,
macéré pendant très longtemps
il rend les gens très attachants !
La menthe est très énergisante
en amour elle est bienfaisante,
elle aide à s’envoyer en l’air
toute la nuit et c’est super !
Les noix sont bonnes pour le stress
que vous ayez ou non des tresses,
bonnes pour le cholestérol
mais très nulles pour la vérole !
Le pavot de Californie
vous donne une mine réjouie,
il fait partie des opiacés
… en plus vous pouvez le fumer !
La pimprenelle prise le jour
est un excitant pour l’amour,
les demoiselles de tout âge
en ressortent sans pucelage !
Les pissenlits sont diurétiques
… allez ne soyez pas septiques !
Si vous en mangez trop pardi :
attention au pipi au lit !
Prenez chaque jour du pourpier
et vous prendrez mieux votre pied,
c’est un bon antioxydant
et vous aurez tout plein d’amants !
Pour avoir une belle peau,
c’est du romarin qu’il vous faut !
Cela attire le marin
et son pompon vous ira bien !
Le rudbeckia est excellent,
tout comme le thé de Ceylan,
à consommer en infusion
pour bien soigner les infections !
Le safran est aphrodisiaque
avec lui vous aurez la niaque !
Si votre mari n’en peut plus
allez voir le voisin du d’ ssus !
La saponaire pour shampoing :
vos cheveux se verront de loin !
Ils seront lisses et brillants,
pour ne pas dire flamboyants !
Otez-vous beaucoup de soucis
en utilisant le souci,
en cataplasme il est très bon
pour calmer les démangeaisons !
Le thym est bon pour votre teint :
c’est garanti et c’est certain !
Mieux vaut choisir le serpolet
qui rend beaux même les très laids !
Si vous prenez de la verveine
votre action ne sera pas vaine,
au jeu vous aurez de la chance
mais en amour … grande prudence !
Et la giroflée à cinq feuilles,
qu’avec douleur la joue recueille,
c’est bon pour la circulation
du sang … avec modération !
C’est très conseillé pour les femmes,
certaines même les réclament,
il faudrait être très vicieux
pour ne pas exaucer leurs vœux !
Rien de tel que la bergamote
pour avoir une jolie motte !
En cataplasme ou à sucer
cela l’empêche de plisser !
Les gays aiment la renoncule
qui rime bien avec … recule !
A Lens ou à Saint-Paul de Vence
c’est cuit si le premier avance !
Le terrain devenant glissant,
je me dois d’arrêter avant
de voir poindre votre méfiance
sur le bien fondé de ma science !
Je ne l’ai pas, bien sûr, infuse,
mais je m’amuse avec ma muse
et si vous chopez des boutons
essayez la fleur de chardon !
C’est un peu comme le gratte-cul
mais cela ne rend pas cocu
… enfin pas plus que d’ordinaire
mais c’est une toute autre affaire !
Rotpier
Image du net: gratte-cul ... mais vous faites ce que vous voulez !
5 commentaires
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Par Rotpier le 12 Décembre 2017 à 09:30
Il ne faut pas blâmer ceux qui croient en un dieu sauf s’ils méprisent ceux qui croient en un autre ou ceux qui ne croient pas du tout.
Pirus Deprieu
I mage du net.
L’éloge de l’athéisme,
ou
Le piège des religions,
Je n’ai pas eu de rois penchés sur mon berceau
peut-être n’ont-ils pas trouvé la bonne adresse,
l’étoile du berger peut s’avérer traîtresse
comme de s’aligner sur un vol de corbeaux.
Un petit peu plus tard sur les fonts baptismaux,
un dimanche matin juste après la grand messe,
un homme tout en noir m’a fait une promesse :
son dieu me guiderait pour éviter les maux.
Mais en grandissant…
Je me suis aperçu très vite que la vie
suivait sans trop de mal la direction choisie
… Par soi !
tout le reste n’étant que sujet à caution !
Comme quoi…
Ayons confiance en nous, forçons la destinée,
évitons à tout prix les attrape-couillons :
restons ou devenons profondément athées !
Parce que…
L’athéisme est un lien, un adjuvant en somme,
comme l’isthme est un lien entre deux continents,
oublions tous les dieux, soyons impertinents
sachant qu’ils ont été inventés par les hommes !
Dans le but évident
d’accéder au pouvoir,
de tenir des comptoirs
pour recruter des gens.
C’est la course au bilan
comme en toute entreprise :
pour étendre l’emprise
il faut plus de clients.
Ils ont de bons lobbyistes
pour vendre leur produit :
ils vendraient du cambouis
à de faux garagistes !
Tous leurs prêchi-prêcha
sont préparés d’avance,
ils ont un goût de rance
ou de téléachat.
Il faut démystifier
ces marchands de promesses
qui à coup de grand messe
vous font pieds et poings liés.
Amis du monde entier
refusez de les croire
il n’y a pas de gloire
au bout de leurs sentiers !
Pierre Dupuis
6 commentaires
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Par Rotpier le 5 Décembre 2017 à 09:48
Avertissement:
Tout ceci n'est qu'une fiction et non une incitation à la consommation ...
Pierre
Image du net
Ah ! Chiche !
ou
Hippie pipe pourra !
Elle avait la fibre écolo
d’où un doux penchant pour le chanvre,
elle en consommait dans sa chambre
en corrigeant de la philo.
C’est lors d’un voyage au Népal
qu’elle avait pris cette habitude,
petit voyage en altitude
à la recherche du Saint-Graal.
Un petit ami népalais
l’avait initié à la chose,
là-bas la vie y est morose
sauf à fréquenter les palais !
Question de s’envoyer en l’air
elle avait bien d’autres méthodes
que d’escalader la commode
à l’endroit ou bien à l’envers !
Il y a pétard et pétard,
elle en avait un callipyge
qui aurait pu, beauté oblige,
servir de modèle aux beaux-arts !
Elle maîtrisait aussi l’art
dont je tairais pour la censure
le nom évoquant la luxure :
je ne suis pas un vil pendard !
Il y a pendard et pendard,
il faut en prendre la mesure :
pour que flottent les étendards
il faut des mats durs à l’usure !
C’est fou ce que l’Himalaya
peut dégourdir les jeunes filles
à Katmandou les yeux pétillent
que l’on sache ou non les védas.
En redescendant sur Patna
elle avait traversé le Gange,
elle avait tutoyé les anges :
haschich rime avec nirvana.
Elle en gardait un souvenir
tout à la fois précis et vague,
comme un ressac, comme une vague
que l’on n’aurait pas vu venir.
Sans vraiment être une hippie
elle en avait été très proche,
son moi lui avait dit « raccroche
ou tu vas aller au tapis ! »
Son moi ou bien… ou bien quelqu’un,
elle avait un trou de mémoire,
souvenirs au fond d’une armoire
comme on garde des vieux bouquins.
Elle était rentrée du Népal
et avait repris ses études
mais gardé quelques habitudes
… pas de sevrage trop brutal.
Péroraison :
Elle rêvait que sur le tard
elle irait en pèlerinage
sur les traces de son jeune âge
… de son passé soixante-huitard.
Elle étudierait le sanskrit
pour mieux comprendre les mystères
des ruines et des monastères
au travers des anciens écrits.
En attendant … en attendant,
elle s’offrait de courts voyages
entourée de petits nuages
qu’elle goûtait béatement.
Elle avait la fibre écolo
d’où un doux penchant pour le chanvre,
elle en consommait dans sa chambre
en corrigeant de la philo.
Rotpier
Image du net . N'y voir aucune incitation !
7 commentaires
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Par Rotpier le 28 Novembre 2017 à 10:36
Image du net bidouillée par mes soins
pour que l'on ne reconnaisse pas Sœur Agnès, la délectable.
Sa foi était inébranlable,
Sœur Agnès était adorable,
ça se voyait rien qu’à son nez
mutin et un peu retroussé
et elle était très abordable.
Sa foi était inébranlable
comme celle du jeune abbé
qu’elle avait croisé et frôlé
un soir derrière le retable.
Leur émotion était palpable
et ils se sont vite palpés,
ils ne purent s’en empêcher :
leurs mains étaient incontrôlables !
Fatalement l’irréparable
c’était produit, bien obligé,
comment peut-on désamorcer
une attirance insurmontable !
« Seigneur aux voies impénétrables
vous m’avez laissé pénétrer
sœur Agnès sans m’en empêcher :
vous avez été formidable ! »
Voilà la pensée fort plaidable
qui vint à notre jeune abbé
qu’il s’empressa de partager
avec Agnès, la délectable.
Partant de ce constat amiable
ils ne cessèrent de s’aimer
se considérant assurés
du pardon d’un dieu charitable.
Mais la position lamentable
de l’église sur le sujet
les obligèrent à abriter
leurs amours déclarés coupables !
Péroraison-bénédiction :
Que le seigneur soit consensuel
et qu’ils montent tout droit au ciel
quand sur terre ils auront fini
de jouer à touche pipi !
Ils ont souvent fait le voyage
de celui du septième étage,
pourvu que le premier soit bien :
dans la vie on est sûr de rien !
Rotpier
5 commentaires
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Par Rotpier le 21 Novembre 2017 à 09:03
.
Choisir une compagne
en fonction de son signe astral,
n’est pas chose facile !
Il serait fort dommage de vous priver de l'avis de l'expert que je suis en matière de compétences astrales, moi qui aie fort bien connu Madame Irma et été son disciple...
Rotpier
Image du net
Les douze signes et le vilain petit canard,
Vous vous posez maintes questions
quand il vous faut choisir un signe
pour construire une relation
qui ne vire pas à la guigne !
Je vous propose une excursion
mais sans vous donner de consigne ! -
au pays de mes réflexions
que dans ces quelques vers j’aligne !
xxxxxxx
Si je m’entiche d’un Bélier
dont le papa est capricorne,
finirais-je tout humilié
affublé de très longues cornes ?
Si je craque pour un Taureau,
tomberais-je sur une vache ?
Comme le dit l’ami Roro :
certaines sont vraiment des taches !
Si je tombe sur un Gémeaux
qui, parait-il, n’est pas facile,
aurais-je avec elle des mots ?
Ce serait vraiment imbécile !
Si je brulais pour un Cancer,
combien de temps aurais-je à vivre ?
Combien de temps avant les vers ?
Ce n’est pas écrit dans les livres !
Si je fais l’amour à un Lion,
la tiendrais-je par la crinière
pour éviter sa rébellion
quand je ferais un tour derrière ?
Si par un miracle accompli,
je tombais sur une vraie Vierge,
cela ne ferait pas un pli,
mais aurais-je besoin d’un cierge ?
Pourtant le summum des fléaux
ce serait bien qu’une Balance
m’offre son amour sur plateau
et me colle une chaude … offense !
Si je me piquais d’un Scorpion :
combien de jours avant la tombe ?
Rien à voir avec les morpions :
sitôt piqué, sitôt tu tombes !
Si je tombais, tout par hasard,
sur une femme Sagittaire,
pourrais-je sans trop de bazar
arriver à la faire taire ?
Et si j’avais un coup de cœur
pour une jolie Capricorne,
aurais-je beaucoup de bonheur
ou bien une vie des plus mornes ?
Si je séduis une mignonne
qui soit du signe du Verseau,
voudra-t-elle en bonne amazone
sacrifier au recto verso ?
Et si je ferrais un Poisson,
à la messe ou bien dans la rue,
je sais que j’aurais des soupçons :
entre l’ange ou bien la morue !
xxxxxxxxxxx
Je ne sais pas si vous avez
choisi parmi ces douze strophes,
un signe qui pourrait coller
pour limiter la catastrophe !
Mais il faut bien un jour choisir
car même si l’on vire tante,
les signes restent et le désir
c’est de pouvoir planter sa … tente !
Voilà le grand panorama,
le tour complet de l’horoscope,
je rentre dans l’anonymat
avant que l’on me télescope !
Rotpier
Le faux mage complètement rappé :
Image bidouillée par le Rotpier
... ça fout les boules, pas vrai ?
5 commentaires
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Par Rotpier le 14 Novembre 2017 à 10:18
Allez, un petit tout frais tapé !
Image du net
Fantaisie décousue,
Elle aimait les lupins
et plus encore Arsène
qui volait les rupins !
C’est pour gagner son pain
que le long de la Seine
ell’ faisait le tapin !
Elle avait un copain
qui sans la moindre gêne
lui posait des lapins !
Elle aimait ce vaurien
elle l’adorait même
et mangeait dans sa main !
Elle aimait bien Chopin
et puis aussi Verlaine
mais pas le sacristain !
Ce gros porc calotin
enflé de la bedaine
la traitait de putain !
Lui c’était un malsain
à la mauvaise haleine
qui coursait les gamins !
Un jour il faudrait bien
proprement et sans haine
castrer ce gros sanguin !
Le curé dans les coins
la trouvait très amène
et lui tâtait les seins !
Lui c’était un horsain
mais de très bonne graine
graine qu’il semait bien !
Et son petit jardin
une fois par semaine
ell' lui prêtait pour rien !
Mais son plus grand dessein
c’était d’être sur scène
et elle y comptait bien
Ah ! Quitter le turbin
jouer comme une reine
même du popotin !
C’était là son destin
ell’ faisait des neuvaines
le dimanche matin !
Un bon samaritain
ou un riche mécène
scellerait son destin !
Ah ! En agripper un
ce serait de la veine
elle le tiendrait bien !
En attendant Scapin
sur le bord de la Seine
elle faisait le tapin !
Et ell’ le faisait bien
son joli bas de laine
enflait tout les matins !
Elle n’aurait pas faim
si par manque de veine
elle ratait Scapin !
Rotpier
4 commentaires
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Par Rotpier le 7 Novembre 2017 à 08:53
J’ai écrit ce poème après avoir lu le Goncourt 2013 « Au revoir là-haut » de Pierre Lemaitre qui traite en partie de ce drame.
Si vous ne l’avez pas lu, je vous le conseille et vous met un lien pour un résumé plutôt bien fait : http://blogs.lexpress.fr/les-8-plumes/2013/11/26/au-revoir-la-haut-de-pierre-lemaitre-prix-goncourt-2013/
Un film vient d'en être tiré et les premières critiques sont bonnes :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Au_revoir_l%C3%A0-haut_(film)
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19573528&cfilm=230699.html
Images du net
La mort a le grand avantage de ne point
laisser de séquelles à ceux qui la rencontre …
Pierre Dupuis
Souvenirs et regrets d’une gueule cassée,
Pourquoi donc ne suis-je pas mort
quand cet obus venu du nord
a emporté, mon sang se glace,
presque la moitié de ma face.
Je veux bien aller en enfer,
j’ai connu le feu et le fer,
que peut-il arriver de pire,
J’aimerais bien l’entendre dire !
Et les officiers sabre au clair,
les explosions et les éclairs,
les tranchées, les rats et la boue,
les vieilles barbes sur les joues !
Et les assauts et les reculs
et les sombres et froids calculs
pour gagner quelques hectomètres
et obligés de se soumettre !
Les gazés et les fusillés,
les braves qui avaient osé
dire à la maréchalerie :
« Assez de cette boucherie ! »
Les copains désarticulés
et tous les regards affolés
et la mitraille et la mitraille
laissant de fumantes entrailles !
.
Les infirmiers et les brancards,
les jeunes et les vieux briscards,
les chirurgiens coupant des membres,
les corps torturés qui se cambrent !
Ceux d’en face tout comme nous,
terrés aussi aux fond des trous
et obligés sous la mitraille
de s’élancer vaille que vaille !
Les mêmes de chaque coté
à ordonner, à exiger,
d’aller se faire ouvrir les trippes
au nom des sacrés grands principes !
Pourquoi donc ne suis-je pas mort ?
J’aurais dû, j’en ai grand remords,
en terminer là-bas sur place
pour ne plus me voir dans la glace !
Mais que peut-on faire bon sang
quand on s’est vidé de son sang
et que l’on n’est plus qu’une loque,
une proie pour staphylocoques !
Après …
Après, affronter les regards
avec les yeux plein de brouillard
des amis et de la famille
et pire encore ceux des filles !
Au début de la compassion,
ensuite de la répulsion
et parfois même une grimace
… ferais-je mieux, moi, à leur place ?
Pourquoi donc ne suis-je pas mort
quand cet obus venu du nord
a emporté, mon sang se glace,
presque la moitié de ma face ?
Pierre Dupuis
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Par Rotpier le 31 Octobre 2017 à 08:22
Aux
Les trois images proviennent du net !
Clin d’œil aux iris,
Je ne vais pas malgré ce titre
vous parler du grand Osiris,
ne maîtrisant pas le chapitre
je me bornerais aux iris !
Pourtant je sais et je l’affirme
- je n’ai pas l’esprit béotien ! -
que l’iris, je vous le confirme,
était aimé des Egyptiens !
J’aime cette fleur à rhizomes
et cela depuis très longtemps,
je me souviens quand j’étais môme
d’en avoir cueilli aux étangs.
Ils ont des fleurs hermaphrodites,
ne cherchez pas chez les iris
à séparer un soir de cuite
les zizis et les clitoris !
Le peintre à l’oreille coupée
en a couché sur un tableau :
il y en a une flopée
qui valent très cher au kilo !
Ce n’est pas avec ma retraite
que je pourrais me les payer :
ma fortune est des plus abstraite
mais je ne vais pas larmoyer !
Si je n’ai aucun dividende,
j’ai un jardin où j’ai planté
plein de bulbes en plate-bande
et ce sera beau cet été !
J’ai choisi la variété « Tourne »,
c’est un papy en rocking-chair
qui m’a dit : « Mon gars, l’iris « Tourne »,
c’est vraiment l’iris le moins cher ! »
Et grâce à cette économie
j’en ai pris d’autres, des « Olés »,
renommés en gastronomie :
rien ne vaut les iris « Olés » !
C’est une drôle de cuisine
que je vous ai mijoté-là,
Je ne vais pas prendre racine
je pars et vous salue bien bas !
Ma bonté étant légendaire,
des droits d’auteur je fais mon deuil,
rangez votre carte bancaire :
vous avez mes iris à l’œil !
Pierre Dupuis
2 commentaires
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Par Rotpier le 17 Octobre 2017 à 10:30
Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage ...
J'espère que cela roulera pour vous !
Image du net : Ah! Que c'est bon ! Touche mon pompon !
Le baiser,
Le baiser, le vrai !
Le vrai de vrai !
Pas le petit bécot
qu’on s’ fait dans le métro,
pas la petite touche
sur le coin de la bouche,
le truc du bout des lèvres
tout mou et des plus mièvres
qui fait autant d’effet
qu’un ersatz de café !
Ne parlons pas de ça,
ça c’est à mettre au tas !
Parlons du vrai de vrai,
de celui qui effraie
les nones du couvent
qui se touchent pourtant !
Celui d’ l’Hôtel de Ville,
figure de haut style,
capturé par Doisneau
avec son p’tit oiseau,
même un peu arrangé
il a fait saliver
avec application
bien des générations !
Laissons toute pudeur
et comme dit ma sœur :
« Quand il est l’heur’ c’est l’heure
il faut battre le beurre ! »
Le baiser qui dégèle,
celui qui interpelle,
qui vous coupe le souffle,
pas le baiser pignouf !
Le patin sans pantoufle
bien roulé sans esbroufe !
La superbe gamelle
et pas d’ la béchamel !
Foin du bécot chameau
plus mou que le mou d’ veau !
Pas le palot pâlot :
le gros méli-mélo !
La pelle que l’on roule
en se mettant en boule,
le baiser qui secoue
de la tête aux genoux,
qui dénoue le cordon
du p’ tit string pour de bon
et qui très bien mené
conduit tout droit au pied !
Bref !
Je parle du baiser,
du gros, du bon, du vrai
pas du baiser distrait
qui est plus ou moins frais !
Ce baiser-là, mon gars,
il faut le savourer
sans arrière pensée
et aller jusqu’au bout :
c’est cadeau avant tout !
Pas se prendre le chou
ne rien signer du tout,
mais si la raison tangue
au mélange des langues
c’est qu’ t’es bien accroché
et tu n’es pas couché !
Ça va finir au pieu
en ébats licencieux
pendant que Cupidon
qui porte bien son nom
mat’ ra sous tout les angles
en jouant du triangle
ce qui en fera deux
qui seront sur les lieux !
Rotpier
Le baiser de l'Hôtel de Ville de Doisneau, image du net *
4 commentaires
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Par Rotpier le 10 Octobre 2017 à 07:33
Préambule :
C'était un billet du 07 mars 2014, Lejaby a été sauvé depuis : des saints se sont penchés sur lui !
Mes ami(e)s, mes ami(e)s !
Au secours ! Je fais appel à vous !
Aujourd’hui un pan entier de notre savoir faire français est en danger !
Lejaby vacille !
Si Lejaby tombe combien de poitrines en feront autant ?
Nous devons soutenir Lejaby qui, lui, soutient fermement les poitrines depuis si longtemps ! Soyons fermes et déterminés !
Pas question de se déculotter, cherchons ensemble des repreneurs : il doit bien y avoir quelques gros bonnets prêts à soutenir Lejaby ! Et si ce ne sont pas des saints : tant pis ! Nous n’avons plus le temps de faire dans la dentelle !
Il est grand temps d’interpeller Montebourg pour lui remonter les bretelles ! Monte … bourg, avec un nom pareil, il doit en connaître un rayon dans la dentelle ! Et il pourra toujours faire des beaux cadeaux à sa copine Elsa !
Soutenez Lejaby, rejoignez le collectif SEIN * !
Le Rotpier, président fondateur et déterniné.
* ( Soutien Economique dans l’Intérêt des Nibards )
Image du net bidouillée par le Rotpier
Dans un grand élan de générosité, Pierre offre à tous un ancien poème de circonstance :
La tête dans les étoffes, les mains sur les bonnets,
ou
Du beau, du bon, du beau bonnet !
C’est une échoppe ancienne et regorgeant d’objets,
des fils en écheveaux, des dentelles très belles,
des rubans de couleur, du coton à surjet,
des boutons, des pressions, le tout en ribambelle !
On peut trouver aussi de très beaux canevas
dont les trames de fond sont des plus variées :
une femme, une chatte ou un terre-neuvas,
un pichet de vin blanc ou une mariée.
Mais il y a surtout les mannequins tronqués
au-dessus des genoux - culs-de-jatte d’office ! -
dont l’amène plastique a déjà défroqué
des curés chevronnés , des légions de novices !
Du petit quatre-vingt jusqu’au fabuleux cent,
de la taille A, B, C, aux bretelles croisée :
un échantillonnage à filer coup de sang
aux ados boutonneux encore à déniaiser !
En dessous du nombril, c’est nouveau festival
de formes, de couleurs parfois estomaquantes,
à filer, sans retour, bobo conjonctival
à des yeux trop rivés aux formes provocantes !
Pourtant tout est figé depuis bientôt deux ans :
le bonnetier est mort d’une crise cardiaque
en matant l’essayage en direct d’un C cent,
colossale entreprise, une vision orgiaque !
Des héritiers inscrits aux abonnés absents
et pas de remplaçant et pas de remplaçante,
des jours et des nuits, le temps déliquescent :
l’humeur des mannequins est devenue grinçante !
Toujours habitués aux caresses des yeux
et même - il faut le dire ! - à des mains baladeuses,
ils s’ennuient à mourir, finis les temps joyeux :
ils ont le teint cireux et les mines boudeuses !
Je rêve d’acquérir ce fabuleux étal,
d’obtenir un blanc-seing, des blancs seins aux iliaques,
faire de ce rayon un lieu transcendantal
où je vivrais très vieux : je ne suis pas cardiaque !
Pierre Dupuis
6 commentaires
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Par Rotpier le 3 Octobre 2017 à 11:39
Nota: C'est un gros pavé, ne démarrez pas si vous n'avez pas un peu de temps devant vous !
Préambule :
En première partie, je vous propose une balade en Morvan quelque peu fantaisiste. Si les lieux sont bien réels, les histoires que je brode autour le sont beaucoup moins … encore que … sérieux s’abstenir !
La seconde partie, la moralité, est plus philosophique et aussi plus sujette à contestation de la part de quelques bien-pensants…
Le chalet du trappeur.
L'étang.
Epopée morvandelle
ou
Par monts et par vaux autour de Moux,
Pour éponger un coup de mou
- Eh oui ! Parfois cela arrive ! -
ma femm’ m’a dit : « Allons à Moux
en Morvan ! » … Belle initiative !
« C’est tout près du lac des Settons,
légèrement en altitude,
un peu avant Château-Chinon,
ça changera nos habitudes ! »
Tout de suite j’ai dit « Banco !
c’est une région qui me botte,
viens que je te fasse un bécot
pas besoin d’enlever tes bottes ! »
Cela m’a regonflé à bloc
et j’ai sauté, je vous l’assure,
pile-poil à deux pieds dans mon froc
et puis j’ai lacé mes chaussures !
Je vois à vos yeux égrillards
que vous attendiez autre chose,
vous repasserez mes gaillards :
j’aime que les portes soient closes !
Un matin ce fut le départ,
il faut bien que les choses arrivent,
hors de question d’être en retard
c’était parti pour d’autres rives !
Juste un peu avant Avallon
nous avons quitté l’autoroute,
quelques monts et quelques vallons :
c’était le Morvan pas de doute !
Nous sommes passés à Saulieu,
Loiseau était dans les nuages,
c’est Berton qui tenait les lieux
… l’addition n’était pas plus sage !
Nous avons - bien nous en a pris ! -
seulement regardé la carte
et à la seule vue des prix
on a senti chauffer nos cartes !
Du coup on a mangé à Moux,
c’était beaucoup plus raisonnable,
moins bon aussi mais après tout
c’était quand même convenable !
Pas de mou de veau au menu
mais de la viande charolaise,
dans les près nous les avions vus
et les bestiaux broutaient à l’aise !
Nous avons croisé quelques gens
juste en arrivant au village
et leur bonjour très engageant
augurait un joli partage !
Même chez les adolescents
nous avons vu la différence :
bien moins de morveux en Morvan
que dans le reste de la France !
Au milieu du parc du Morvan
et des grands lacs de retenue
des vieux châteaux et des couvents
nous souhaitaient la bienvenue.
Du coté du lac des Settons
et niché en pleine nature,
attendait notre location :
un chalet de fort belle allure !
A ses pieds un petit étang
enchâssé entre deux collines
miroitait au soleil couchant
rêvant d’une brise coquine !
Son nom : « Le chalet du trappeur »
mais de castors pas une trace,
à croire qu’ils avaient pris peur :
tout comme moi devant ma glace !
Pas de bisons au rendez-vous
contrairement à toute attente
du coup j’ai chassé les bisous
ma femme en était très contente !
Des belges sont venus pêcher,
cinq copains des plus sympathiques,
« Le cowboy » ils m’ont appelé
en voyant mon chapeau mythique !
Ils avaient un équipement
pour la pêche au coup de première,
qu’ils rangeaient soigneusement dans
une remorque à montgolfière !
Eux par contre n’étaient pas fiers,
les belges aiment bien la France,
bien mieux que l’Angleterre et Blair
ou la City et la finance !
Comparé à leur plat pays
le Morvan c’est plein de granite,
un rocher qui même bien cuit
reste moins tendre que les frites !
De toute façon en venant
ils avaient oublié les moules,
se sont-ils vengés sur le blanc ?
… Je n’en sais rien … je perds la boule !
En visite à Château-Chinon
nous avons fait la promenade
que faisait un certain tonton,
une belle et longue balade !
Tout en laissant du temps au temps
nous avons visité la ville
aux souvenirs omniprésents
de l’homme à la force tranquille !
En nous rendant à Vézelay,
nous sommes passés par Bazoches
voir un château loin d’être laid :
Vauban n’était pas pour le moche !
Dans le parc assis sur un banc
j’ai bien détaillé la bâtisse,
je n’ai pas dit : « Merde à Vauban ! »
c’eut été de mauvais auspices !
( Le souvenir du grand Léo
est bien ancré dans ma mémoire,
il reste collé à ma peau
de façon presque péremptoire ! )
A la limite du Morvan
à Autun au théâtre antique
nous avons eu un coup de vent
ne venant pas de l’atlantique.
Nous oublierons avec le temps
comme il est écrit dans le livre :
« Autun en emporte le vent » :
les souvenirs on s’en délivre !
Ne rentrez pas en sécession
avec moi je vous en conjure
je vous donne mes plantations
de jeux de mots, je vous l’assure !
Margaret Mitchell nous avait
entraîné dans une tourmente
qui était loin d’être un navet
et pas du bonbon à la menthe !
En passant par le Mont Beuvray
nous sommes allés à Bibracte,
à l’oppidum il faisait frais,
ça soulageait ma cataracte !
Vercingétorix y avait
réuni les tribus gauloises,
qui ne faisaient pas dans leurs brais
et chantaient des chansons grivoises !
Un peu plus tard à Alésia
César leur a mis la pâtée,
en ce temps-là pas de média
pour filmer la déculottée !
A Vézelay Viollet-le-Duc
a restauré la basilique
au grand désespoir des grands-ducs
qui trouvaient les ruines pratiques !
J’ai mis deux cierges sans raison,
juste pour voir, j’aime les flammes,
je suis athée c’est mon blason,
mon seul drapeau, mon oriflamme !
Si j’admire les bâtisseurs
d’églises ou de cathédrales
je sais aussi tous les malheurs
des gueux aux heures féodales !
« Si dieu n’avait pas existé »
comme a écrit jadis Voltaire,
« il aurait fallu l’inventer »
… Ludovine vas-tu te taire !
Le Morvan c’est chouette allez oust,
viens faire un tour, quitte Versailles,
pas de danger que tu trésailles :
il y a des massifs pour tous !
Laisse Versailles à Macron,
c’est le genre de petit home
qu’il adore et pour qui il fond
… le château, pas le Jeu de Paume !
Il prendra le Grand Trianon
pour y installer sa Brigitte,
nous on sortira les bâtons
… pas de bois mais de dynamite !
Tu ne dépareilleras pas :
du rocher et de La Rochère,
ça se marient comme des bas :
le Morvan te siéra ma chère !
C’est le royaume du sapin,
il y en a plein les collines,
c’est d’ailleurs un bon gagne-pain
que l’on s’appelle ou non Corine !
Toutes les années pour Noël
on arrache et on expédie,
un véritable carrousel
merci merci petit Messie !
Sans rouler à tombeau ouvert
on a atteint Quarré-les-Tombes,
des sarcophages très divers
nous attendaient depuis des plombes !
Nécropole ou bien entrepôt
cela reste des hypothèses,
les historiens à ce propos
restent le cul entre deux chaises !
J’en aurais bien pris un pour moi
mais j’ai eu peur que l’on m’engueule,
pour mon enterrement ma foi
cela aurait eu de la gueule !
Je vois la tête des porteurs :
au lieu du sapin de la pierre !
Pour leurs dos un sacré malheur,
de quoi maudire tous les Pierre !
Et pas question de crémation
la pierre ne brûle pas vite,
c’est huit heures de combustion
pour que le calcaire s’effrite !
Alors bonjour la pollution
c’est très mauvais pour la planète
mais … qu’ouïs-je ? Faites attention !
Qui a craqué une allumette ?
Je ne suis pas encore fou
mais un jour ça viendra peut-être,
en attendant de moi à vous
j’ai encore toute ma tête !
Moralité philosophique … bien cuisinée ?
A trop cultiver le sérieux
on oublie tout à fait de rire,
on prend un sacré coup de vieux
et l’on s’éteint comme un lampyre !
Alors rillons encore un peu,
mijotons la bonne cuisine
des jeux de mots en maître queux
il ne faut pas que l’on lésine !
Et tant mieux si la sauce prend,
mieux vaut qu’ell’ ne soit pas trop grasse
mais si ell’ l’est de temps en temps
ne m’en veuillez pas trop de grâce !
Les coincés, les collets montés,
n’ont qu’à continuer leur route,
ils me trouvent trop effronté
et bien tant pis moi j’en rajoute !
Vous conviendrez que j’aurais pu
cuisiner d’autres rimes en « route »
je sais faire, j’y suis rompu :
j’aime beaucoup les doubles routes !
Bon prince je m’arrête ici
pour ceux n’aimant pas les épices,
pour les autres pas de souci,
ce n’est qu’un petit armistice !
Soyons fiers d’avoir hérité
de Rabelais, la truculence
et gardons cette faculté
de se moquer des idées rances !
Gloire à Alcofribas Nasier
qui a défié dans ses ouvrages
l’ordre bien pensant des curés
la faculté était en rage !
Religion et rigidité
vont de pair, c’est un héritage,
l’intégrisme et la charité
n’ont jamais fait très bon ménage !
Je respecte les religions
qui ne sont pas hégémoniques
et qui n’ont pas la prétention
de régenter la politique !
Elles sont rares car hélas
des individus s’en emparent
pour, aux quatre coins de l’atlas,
assouvir leurs rêves barbares.
Si l’on remonte dans le temps
l’actuelle église catholique
et ses croisades en orient
en sont un exemple typique.
En ajoutant l’inquisition,
- allons faisons bonne mesure ! -
où sont les méchants et les bons
… à vous la charge de conclure !
Pierre Dupuis, alias Rotpier
6 commentaires
-
Par Rotpier le 29 Août 2017 à 10:45
Ce devoir de pédagogie me semblait important.
Il fallait qu’il soit fait et je m’y suis attelé en faisant de mon mieux.
Je l'ai déjà mis sur ce blog, mais en matière de pédagogie il faut toujours remettre l'ouvrage sur le métier ... je le sais: j'étais prof !
Rotpier ... ou Pierrot ... j'ai le vers lent !
Préambule versifié destiné aux
enfants … surtout aux petits garçons !
Chers enfants - surtout les garçons ! -
méfiez-vous des niaises histoires,
des contes ou bien des chansons
aux contrevérités notoires !
Voila l’histoire sans chichi
de Pierrot et de Colombine
pour que vous soyez affranchis
des non-dits de bien des comptines !
On cherche à vous bourrez le mou
à grands coup de mièvres paroles,
grattez un peu et en dessous :
tout n’est que chaudes gaudrioles !
Voici ce qu’il faut retenir
pour éviter les impostures,
pour pouvoir un jour en finir
des féminines dictatures !
Fable tirée de l’histoire
de Pierrot et de Colombine …
Au clair de la lune,
ou
Encore plus con que la lune,
Pierrot adorait Colombine
mais la nuit il faisait son pain,
le jour elle était aux bassines :
ils ne se croisaient qu’en chemin !
Comme elle rêvait la coquine,
sous l’édredon, de gros câlins,
il fut roulé dans la farine
dès qu’elle aperçut Arlequin !
Grande montée d’adrénaline
quand il lui fit du baratin,
Pierrot pleura mais la gredine
finit au lit du cabotin !
Dans sa roulotte sans cuisine
il l’emmena un beau matin,
bien au-delà de la colline
vers un pays des plus lointains.
Mais l’inconstance féminine
se concrétisa en chemin :
devant le froid et la famine
elle regretta le pétrin !
Une lettre et la gourgandine
rejoignit son ancien voisin,
s’extasiant devant la vitrine
tout en jouant du popotin !
Pierrot marcha dans la combine,
il la prit en seconde main
et ajouta l’action crétine
d’ouvrir la porte à Arlequin !
Ménage à trois ? Là, la comptine
n’en fait pas mention clairement.
Une dérive libertine ?
Domaine du possiblement !
Moralité :
Boulanger ou mécanicien,
boucher ou pêcheur de sardines,
l’homme n’est souvent qu’un pantin :
femme le sait et l’enfarine !
Elle a l’art de mettre en avant
de façon nette et assassine
et le derrière et le devant
de sa dotation féminine !
Lui plus bête qu’un moinillon
et cela depuis l’origine,
se fait piéger comme un couillon
par les appâts de la frangine !
Un simple mouvement de cils
et il croit à bonne fortune
… y compris un premier avril :
encore plus con que la lune !
Rotpier
.
7 commentaires
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Par Rotpier le 22 Août 2017 à 09:11
.
L'actualité n'étant pas d'une transparence absolue
je vous invite à celle d'un miroir ... pour peu qu'elle le soit ...
Image du net
La dame et le vieux miroir,
C’est un très vieux miroir au tain déliquescent.
Son cadre en bois sculpté ne tient que par miracle
Ou bien, plus rationnel, par deux pointes qui raclent
Un mur de papier gris au plâtre efflorescent.
Un bord, en bas à gauche, est tout opalescent,
Ce qui renforce encore une impression d’oracle :
«- Dis-moi, mon beau miroir, n’est-ce pas la débâcle ?
- Oh ! non ! » ment-il avec un air d’adolescent !
Combien de souvenirs sont ancrés dans ses pores ?
La mémoire est fragile et souvent s’évapore ;
La sienne est le pendant d’un grand classeur à dos
Dont le titre serait : « Portraits en ribambelle ».
« - Fais-moi, mon bon miroir, ce superbe cadeau :
Repasse mon image au temps où j’étais belle ! »
Epilogue :
La vieille dame ferma les yeux pour mieux emprisonner sa jeunesse et doucement s’en alla. Le vieux miroir mit une croix dans la case « souvenir » et soupira. Un soupçon de buée vint encore ternir un peu plus l’éclat de son tain.
Pierre Dupuis
4 commentaires
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