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    De France à Hanoï et d'Hanoï à Calvi, que de chemins semés d'embuches !

     

    ]Guerre en indochine 2

    Image du net !

     

    Transformation,

     

    J’étais soldat en Indochine

    C’était il y a très longtemps

    Incorporé pas qu’à mi-temps

    Avec le barda sur l’échine.

     

    Les viets soutenus par la Chine

    N’étaient pas du tout des enfants

    De cœur ça c’était évident

    Ils avaient posé plein de mines !

     

    Le delta en était truffé

    On s’en prenait dans le buffet

    C’était des anti-personnel.

     

    Ça vous transformait en dentelle

    Une guibole en rien de temps

    Un vrai amas sanguinolent !

     

                    Prolongement N°1 :

     

    Et moi j’en avais fait les frais

    En contournant une rizière

    Située tout près d’une rivière

    Où le Viêt-Cong nous attendait.

     

    Au moment où je cavalais

    Pour pouvoir regagner l’arrière

    J’ai sauté dans une clairière

    Où une mine m’attendait !

     

    Jambe gauche tout en charpie

    Je tournais comme une toupie

    Un copain m’a sorti de là.

     

    En me traînant comme une loque

    il m’a dit : « Ne pleur’  pas mon gars

    Tu as encore tes breloques ! »

     

                   Prolongement N°2 :

     

    Pissant le sang et pas l’urine

    Ils m’ont monté dans un camion

    Avec un infirmier trouffion

    Qui m’injecta de la morphine.

     

    Un chirurgien à trois sardines

    Travaillant avec précision

    M’a dit : « T’en fais pas mon garçon

    Je vais te mettre des rustines !

     

    Mais avant il te faut du sang

    Tu en as trop perdu vraiment

    Je te présente ce légionnaire

     

    Compatible à deux cent pour cent

    Il accepte il est volontaire

    La transfusion c’est maintenant ! »

     

       

                  Prolongement N°3 :

     

    Là je suis tombé dans les pommes

    Me réveillant beaucoup plus tard

    Au beau milieu d’autres plumards

    J’étais très loin d’être autonome !

     

    Ça sentait le mercurochrome

    L’éther et même le pétard

    C’était la valse des brancards

    Avec couchés dessus des hommes.

     

    Un grand gaillard s’est approché

    Il m’a dit : « Tu t’es accroché

    Je suis Vincent le légionnaire

     

    Celui qui t’a donné du sang

    Tu en avais perdu sévère

    Et j’étais là au bon moment !

     

     

                        Prolongement N°4 :

     

    Pour toi la guerre est bien finie

    Mais moi je repars au combat

    Si c’est plié dans le delta

    Ça chauff’ pas mal en Algérie !

     

    En toute camaraderie

    Sûr qu’un jour on se reverra

    En France ou là où tu voudras

    Mais pas dans une infirmerie ! »

     

    Je lui aurais sauté au cou

    Si j’avais pu tenir debout

    On s’est promis beaucoup de choses

     

    Puis on s’est dit un au-revoir

    Nous étions tous deux en osmose

    Et il commençait à pleuvoir.

     

     

                         Prolongement N°5 :

     

    On m’a rapatrié en France

    Donné une bonne pension

    Et j’ai retrouvé ma maison

    Que j’avais laissé en souffrance.

     

    J’avais quelques moments d’errance

    Mon cerveau ne tournait pas rond

    J’avais de drôles d’impressions

    J’avais changé … chance ou pas chance ?

     

    Moi qui détestais le boudin

    Je m’en faisais un vrai festin

    Chantant à gorge déployée

     

    L’hymne sacré de la légion

    Et sur la plage surchauffée

    Je m’étalais de tout mon long !

     

     

                         Prolongement N°6 :

     

    J’avais une barbe fournie

    Et je marchais très lentement

    Au pas et régulièrement

    Je rêvassais des colonies.

     

    Je me trouvais en harmonie

    Écoutant religieusement

    Gainsbourg chanter en susurrant

    « Mon légionnaire » qu’elle ironie !

     

    Lors de vacances à Calvi

    Un vieux désir non assouvi

    M’a conduit à suivre une chèvre*

     

    Qui avait des yeux langoureux

    Un beau sourire sur les lèvres

    J’en suis tombé fou amoureux !

     

                     * Que j’ai appelée Fleurette

     

                                Prolongement N°7 :

     

    Dans un grand surplus militaire

    J’ai acheté tout le barda

    Appartenant à un para

    De la légion dite étrangère.

     

    Un Changement spectaculaire

    Qui fait de moi comme un paria

    Mais après tout c’est comme ça

    Tant pis si ça ne va pas plaire !

     

    Très profonde transformation

    Résultat de la transfusion

    Je suis devenu légionnaire !

     

    Je picole et quand je suis paf

    Je glisse vers le populaire

    J’écoute en boucle la môm’  Piaf !

     

     

                            Épilogue :

     

    Je vis maintenant à Calvi

    Sur les hauteurs dans la campagne

    Avec Fleurette ma compagne

    C’est à deux doigts du paradis.

     

    Vincent va nous rejoindre ici

    Ce sera vraiment la Cocagne

    Il est toujours pour la castagne

    On ne craindra pas les ennuis !

     

    Et puis ma petite Fleurette

    A des frangines super chouettes

    Vincent aura vraiment le choix

     

    Comme il déborde d’énergie

    Il en prendra peut-être trois

    On va mener la belle vie !

      

                                                Le Rotpier

     

     

    Chèvre

    Image du net ! 

     

     

     

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    Cette petite satyre ( pour ne pas dire cette grosse ! ) a une douzaine d’années et je pense qu’elle a encore pris de la brioche. Moi, je ne suis pas concerné, 55 Kg pour 1,70, j’ai encore pas mal de marge et je me dis que j’ai de la chance.

    .

    Attention !

    ... Je balance du lourd !

     

     

      

    Pratiquement tout le monde

    se fait avoir avec les régimes !

     … C’est alimentaire mon cher Watson !

     

     

    Toutes les images proviennent du net !

     

     

     

    .

    La dictature des régimes,

     

    Tu as le moral à zéro,

    Ton IMC est hors limite !

    Sergent Garcia plus que Zorro :

    toujours un œil sur la marmite !

     

    Tu ne rentres plus dans tes jeans,

    plus Maïté que Marilyne ! 

    Jour et nuit tu traînes ton spleen

    tes kilos et ta gélatine !

     

    Là, vous êtes le pain béni

    des grands charlatans des régimes,

    les rois de l’embrouillamini

    ceux qui surfent sur les déprimes !

     

    Difficile d’y échapper :

    la dictature est bien en place !

    Comment éviter d’être happés,

    comment peut-on y faire face ?

     

    Ils ont flairé le bon filon :

    médecins et filous prospèrent !

    Les premiers comme les seconds

    possèdent le sens des affaires !

     

    A coup de pub et de gros sous

    et de promesses d’embellie,

    ils deviennent des grands gourous

    … pas seulement en Australie !

     

                           Cela commence par :

     

    « Eh ! Tu te fais du bedon,

    il faudrait penser au régime !

    Laisse donc tomber les lardons :

    ton profil n’est plus bellissime ! »

     

    « Tu as les fesses en chamallow

    et des bourrelés à la taille !

    Pour ta ligne c’est Waterloo :

    maintenant tous les mecs se taillent ! »

     

                       Et là ( pas Fitzgerald ! ) :

     

    Que tu sois fille ou bien garçon,

    tu te regardes dans la glace,

    plus à poil qu’un colimaçon

    et là, du coup, ton sang se glace !

     

    Tu n’avais pas fait attention

    à l’aiguille de la balance,

    pas de grande révolution :

    la graisse a beaucoup de patience !

     

    Mais d’un coup ça te saute aux yeux :

    tu as augmenté de volume !

    Ton corps est beaucoup moins gracieux :

    ta sveltesse est plus que posthume !

     

    Joli durillon de comptoir,

    poignées d’amour bien préhensibles !

    Tu fais bien plier le plongeoir

    … heureusement qu’il est flexible !

      

    « Mais c’est terrible ! Oh ! Quelle horreur !

    J’ai le moral qui se délite !

    C’est sans la moindre ombre d’erreur

    une attaque de cellulite ! »

     

                                       Alors :

     

    C’est la ruée sur le clavier :

    « régime » tapé sur Google !

    Il y a des liens par milliers

    et ça devient très casse-gueule !

     

    Le marché doit être juteux :

    sur la place il y a du monde !

    Vingt mille entrées … c’est fabuleux :

    la recherche est plus des fécondes !

     

    Les noms que l’on trouve en avant

    sur cette interminable liste :

    docteur Cohen, docteur Dukan,

    deux des éminents spécialistes !

     

    Si l’on remonte dans le temps

    on en rencontre une flopée :

    belle tribu de charlatans

    chantant la même mélopée !

     

    Judy Mazel, Herman Taller :

    l’un joue les fruits, l’autre les graisses !

    Ma pauvre sœur de quoi t’as l’air

    … dès que c’est fini tu engraisses !

     

    Soupe pour Marguerite Dambrot :

    la soupe aux choux et pas une autre !

    Du coté des grands cérébraux :

    le yin, le yang, vous ferez vôtres !

     

    Groupe sanguin pour d’Amato :

    chaque groupe a sa nourriture !

    Et là tu maigris aussitôt

    … après c’est la déconfiture !

     

    Pour Montignac, bien dissocier

    les glucides et les lipides !

    Vous voyez ce n’est pas sorcier :

    il sera tout plat votre bide !

     

    Tu peux choisir les Weigt Watchers

    si tu aimes les assemblées,

    mais ça te coûtera plus cher :

    la somme peut être doublée !

     

     Revenons-en aux deux premiers :

    Dukan, Cohen qui sont en guerre :

    passages d’armes coutumiers

    qui n’étonnent vraiment plus guère !

     

    Pour Dukan c’est sans discussion :

    uniquement des protéines !

    C’est bien la seule solution :

    il le confirme et l’entérine !

     

    Pour Cohen, très logiquement,

    ça va vers l’hypocalorique :

    et là tu la sautes vraiment,

    tu tournes comme une bourrique !

     

    Mais tous régimes confondus,

    quand on regarde les sondages,

    on sait que les kilos perdus

    reviennent vite à l’abordage !

     

    Plus de quatre vingt dix pour cent

    des gens qui croyaient au miracle,

    en ont été pour leur argent

    encaissé par les grands oracles !

     

                                    Moralité :

      

    Il ne faut surtout pas rêver :

    maigrir sans effort est un leurre !

    Il faut accepter d’en baver

    un minimum et pas qu’une heure !

     

    Si tu veux perdre des kilos,

    il faut te remuer les fesses !

    N’écoute pas tous ces charlots

    qui font grossir leurs tiroirs caisses !

     

    En mangeant raisonnablement

    et en faisant de l’exercice,

    tu peux maigrir durablement

    sans être taxé de jocrisse !

                                         

     

                                                         Pierre Dupuis

     

     

     

     


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    Lire sur les lèvres

    Image du net ... parole !

    .

    Le voleur de paroles,

    .

    Toi qui m’épies as-tu

    Conscience que tu voles

    Un peu le contenu

    De moi par mes paroles ?

     

    Et tu me dis bien sûr

    - Tu n’avais qu’à te taire

    Et si pour toi c’est dur

    Je n’en ai rien à faire !

     

    - Je susurrais très bas

    Comme on le fait en rêve

    Comment savoir que toi

    Tu lisais sur mes lèvres ?

     

    Si ça reste entre nous

    Ça va je te pardonne

    Si tu balances tout

    Il y aura maldonne !

     

    Je te clouerai le bec

    Par un moyen quelconque

    Tu seras en échec

    Pour revoler quiconque !

     

    Du fond de ton caveau

    Tu ne pourras plus lire

    Tu n’auras que tes os

    A brosser et reluire !

     

                                                Pierre Dupuis

     

     

     

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    Fabriquer, fabriquer, c'est bien, mais il convient de recycler temps à autre !

    C'est même fortement recommandé et comme je suis un être obéissant, je m'y conforme.

    La planète n'en sera pas bien meilleure pour autant mais qu'importe le vent comme disait Margaret Mitchel ... enfin je crois ?

     

    1er recyclage :

    La marginalisation n'est concevable que dans la mesure ou elle est volontaire et réfléchie. C'est alors un acte de liberté totale. Toute marginalisation dépendante ou induite est inacceptable.

     

    Le marginal,

     

    Je ne ressemble pas au commun des mortels,

    Je ne suis pas un fou: respectez ma folie !

    A cette société plus rien ne me relie,

    Je ne suis pas fait pour rejoindre le cheptel.

     

    Je ne suis pas partant pour adorer l'autel,

    D'un quelconque système et en bloc je renie,

    Le fait de me lier à toute troupe unie:

    Je suis un cas à part, prenez-moi comme tel !

     

    Je dérange bien sûr quand parfois on me sonne

    Et qu'on m'entend clamer: "Je n'y suis pour personne ! "

    Pour rentrer dans le rang, ne plus vous accablez,

     

    Dois-je mettre à l 'index le gros de mes méninges ?

    Pour imiter la foule afin d'y ressembler,

    Dois-je me transformer en un vulgaire singe ?

                                               

                                                              Pierre Dupuis

     

    photo pour le marginal

    Image du net

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    2ème recyclage :

     

     

    Un très ancien poème ... noir !

     

    Pendu

    Image du net

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    La poutre et le pendu,

     

    Pourquoi en était-il arrivé là ?

    Il ne le savait plus très bien.

    Pas quelque chose de précis… non.

    Plutôt une accumulation de petits riens

    … aux yeux des autres !

    Petits riens qui, un matin, pèsent lourd…

    très lourd, dans la besace de la vie.

     

    Il n’était pas pressé… non .

    Il prenait son temps : méthodique,

    très méthodique.

    Allant jusqu’à me caresser pour se faire pardonner

    de m’ajouter un nœud, un de plus,

    un… pas très catholique !

    Il flatta aussi la vieille caisse avant de la mettre en place

     et, tranquillement, se prépara.

    Avec lui même il s’accorda ;

    avec le chanvre, il s’encorda.

    Puis, brusquement, laissant dans son sillage

    la longue ligne droite de sa vie

    toujours réglée toujours en ordre

    il se paya  la fantaisie

    de prendre le dernier virage

    à fond la caisse et … à la corde !

     

    Et moi…moi, au-dessus de lui,

    à l’autre bout de lui,

    je ne dis rien.

    Je fais tranquillement, honnêtement,

    mon travail de poutre : je tiens !

     

                                                        Pierre Dupuis

     

     

     

     

     

     

     


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    Messaline

    Image du net !

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    Ludivine,

     

    Son prénom était Ludivine

    Un nom de baptême encombrant

    Quand on est loin d’être divine

    Elle en voulait à ses parents.

     

    De cette analyse assassine

    Les gars n’en jouaient pas souvent

    Depuis qu’elle avait vipérine

    Bousillé un de ses amants.

     

    Et si elle n’était pas belle

    Du côté de la bagatelle

    Elle valait son pesant d’or.

     

    Quand dans son grand lit Ludivine

    Mettait en avant ses trésors

    Tous clamaient qu’elle était divine !

     

                Moralité première :

     

    Une fille a bien des atouts

    Il n’y a pas que le visage

    Il ne faut pas être trop sage

    Et bien relever ses dessous.

     

    Georges Brassens avait troussé

    Le jupon de la pauvre Hélène

    Et trouvé des jambes de reine

    Curiosité n’est pas péché !

     

                   Moralité seconde :

     

    Un prénom comme Messaline

    Lui aurait convenu bien plus

    Et bien rimé avec phallus

    Dans toute l’aire masculine !

     

    Sans arriver à égaler

    L’impératrice aux coups tordus

    Elle aurait certainement pu

    S’amuser et se régaler !

     

                                     

                                                          Le Rotpier

     

     


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    C’était il y a très longtemps

    … 25 ans … 30 ans ... peut-être un peu plus ?

    Je ne sais plus ...

     

    C’était un rêve

    … un mauvais rêve

    …  un cauchemar

    … une ombre au tableau

    … une ombre au tableau noir

    … un trou

    … un trou profond

     

    .

     

    Image du net modifiée

     

    La main,

     

    Comme enfin je soufflais - bonheur compréhensible -

    Assis sur une table enduite de couleurs,

    Récupérant un peu d’une classe impossible,

    Je vis le tableau noir partager ma douleur !

     

     

    La craie courrait sans fin, par une main guidée,

    Une main je vous dis ! Toute seule ! Sans bras !

    D’une pâleur extrême, assurément vidée

    Du sang dont une goutte échappait vers le bas.

     

     

    Le chapelet des mots, une langue inconnue,

    S’égrainait sous mes yeux et très bizarrement

    Je comprenais le sens des phrases contenues

    Dans ce message étrange écrit si clairement.

     

     

    Je m’en vais essayer de vous donner lecture,

      Pas du message écrit : il n’était que pour moi !

    De ce qui se passa, c’est vrai, je vous le jure !

    Et je saurais comprendre ensuite votre émoi !

     

     

    La main, d’autorité, me pris alors en charge

    en pointant son index sur un ordinateur

    Qui afficha de suite en écran extra large

    Une image incroyable : un plan fascinateur !

     

     

    Je reconnus, malgré la façade noircie,

    Le profil évident du Lycée Aragon

    Qui avait dû subir un très grave incendie,

    une porte battait, pendant à un seul gond.

     

     

    Un bruit de fond montait et je vis une bande

    Déboucher en hurlant de derrière un muret,

    Des propos venimeux rythmaient la sarabande :

    « A mort ces cons de profs, il faut les capturer ! »

     

     

    On pouvait reconnaître en tête de la horde,

    Les clones de certains du fond de nos paniers

    Qui nous posent problème en refusant tout ordre :

    Ils étaient à coup sûr les fils de ces derniers !

     

     

     Et d’un bûcher fumant, les pages calcinées

    Des livres déchirés s’envolaient dans le soir,

    Un vent ascensionnel, volutes déchaînées,

    Entraînait vers le ciel ce vol de corbeaux noirs.

     

      

    La main vint à placer, je ne vis pas de suite,

    Son index tremblant à un endroit précis :

    Tout en bas du brasier, une forme réduite

    Agitait sous le feu cinq doigts tout rétrécis.

     

              

    La main comme une folle agita ses phalanges,

    Son cri désespéré me vrilla les tympans

    Et je la vis pleurer, libérant un mélange

    Composé pour moitié, de larmes et de sang !

     

     

    Je la pris dans mes mains, ce ne fut pas facile,

    De calmer sa douleur, d’éteindre ses sanglots :

    La peur de formuler des propos imbéciles,

    Quoi dire à une main qui hante les tableaux ?

     

     

    A force de discours et de maintes caresses

    -         Une main, comme un homme, a besoin de chaleur ! -

    Je parvins à calmer sa profonde détresse :

    Je partageais alors sa terrible pâleur.

     

     

    Le message était clair et l’avenir bien sombre.

    Elle avait, il est sûr, renoncer à surseoir

    L’annonce du futur : l’annonce des décombres.

    En me serrant la main, elle me dit bonsoir.

     

     

    Le tableau s’effaça, supprimant le message.

    L’ordinateur se tut, son écran devint noir.

    Un tourbillon me prit : j’étais sur son passage

    et je fus avalé par un grand entonnoir.

     

     

                                                                                  Pierre  Dupuis

     

     

    Mains de Vinci

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    Déjà publié il y a très longtemps ! 

     

     

     


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    Favela of Caracas city

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    Le curé branché, fan de Jonas,

    une légende à Caracas, 

     

     

    J'ai côtoyé à Caracas 

    Un curé extraordinaire 

    Qui ne disait pas de prière 

    Mais chantait du Michel Jonas !

     

    Ne pouvant avoir de piano
    C’était une simple guitare
    Ce qui est loin d’être une tare
    Qui accompagnait tous ses mots.

     

    Avec des textes trafiqués 

    Que l'on appelle des pastiches 

    Avec parfois des acrostiches 

    Accrocheurs et sophistiqués. 

     

    " Les vacances au bord de la mer " 

    Devenaient une ode à Marie 

    Une Marie que l'on supplie 

    Quand simplement vivre est amer. 

     

    L'arrangement de " Changez tout " 

    Prônaient des actions subversives 

    Une vaste et grande lessive 

    Chez les politiques voyous ! 

     

    Et le titre " Super nana " 

    N'avait rien à envier aux autres 

    De quoi décoiffer les apôtres 

    Et tutoyant le nirvâna ! 

     

    Et " Dites-moi " dites-moi ça 

    Ne parlait pas de pièces usées 

    Mais bien de ces filles abusées 

    Par des mecs de la caillera ! 

     

     

    Quant au sujet du célibat 

    Des prêtres voulu par le pape 

    Et la curie nid de satrapes 

    Il s'en tamponnait ici-bas ! 

     

    On lui prêtait sans intérêt 

    Des relations épisodiques 

    Juste pour la santé physique 

    Et pratiquées en grand secret. 

     

    Bref c'était un curé de choc 

    Bien adapté aux bidonvilles 

    Par ses détournements habiles 

    De textes type électrochoc ! 

     

    Il était dans les favelas 

    Comme une sorte d'abbé Pierre 

    Vraiment la cheville ouvrière 

    De l'entraide sans tralala. 

     

    Très dangereux pour les mafieux 

    Et les gouvernements en place 

    C'est en ne laissant pas de trace 

    Qu'il disparut sans un adieu. 

     

    Plus tard en retrouva son corps 

    Au fond d'une large crevasse 

    Il était tombé dans la nasse 

    Tendue par la maffia du port. 

     

    Trop d'intérêts étaient en jeu 

    Pour les maffieux les politiques 

    Et autour d'eux toute une clique 

    De collabos peu scrupuleux !

     

    Le jour de son enterrement
    Il y eu une grande foule
    Et ensuite une grande houle
    Il y eu des débordements.

    Les flics tirèrent dans le tas
    Sans sommations selon les ordres
    Sous prétexte de grand désordre
    Ils n’aimaient pas la favela. 

     

                                       

                                           Pierre Dupuis

     


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    Cote-de-boeuf-au-barbecue-06-Terminer-300x1681

    Image du net

     

    Le croque-bœuf,

     

    Je fais toujours le même rêve

    Celui d’être un grand cuisinier

    Un maître-queue sachant manier

    Pièces de bœuf et grills sans trêve.

     

    Grand chef reconnu par ses pairs

    Pour sa cuisine raffinée

    Concoctée de façon innée

    Avec des tours de main d’expert.

     

    Spécialisé dans les grillades

    Et plus précisément de bœuf

    J’aurais monté à Criquebeuf

    Sur Seine un restau à arcades.

     

    Baptisé bien sûr Croque-bœuf

    Partout grilloirs et tournebroches

    Cuisson parfaite et sans reproche

    Sauces faisant un effet bœuf.

     

    Dès le beau temps sur les terrasses

    Bordées par l’Eure évidemment

    Un véritable enchantement

    Avec sauces peines d’audace !

     

    Renommé dans les alentours

    Au-delà de la Normandie

    Provoquant quelques jalousies

    Chez des confrères très rebours.

     

    Criquebeuviens criquebeuviennes

    Invités une fois par an

    À déguster gracieusement

    Grillades sauce elbeuvienne.

     

                                  Hélas …

     

    Je ne suis pas bon aux fourneaux

    Je rate les œufs à la coque

    Dans le fond je suis un vieux chnoque

    À éloigner de tout piano !

     

    Mais les rêves restent les rêves

    Bien triste ceux qui n’en n’ont pas

    Désabusés jusqu’au trépas :

    Une vie funeste sans trêve.

     

    Quoi de mieux qu’au creux de son lit

    Glisser dans les bras de Morphée

    Tutoyer de tout près les fées

    Être celui qui les séduit !

      

                                                         Pierre Dupuis

     

     

    Criqueboeuf

    Image du net !

     

     

     


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     Dunes du coté de Dunkerque

     

    Image du net !

     

     

    La Baraka-frites,

     

    Ah ! Si j’étais né dans les Flandres

    Vers Dunkerque ou Malo-les-Bains

    J’aurais monté j’en suis certain

    Une affaire avec Alexandre.

     

    N’allez surtout pas vous méprendre

    Alexandre c’est un copain

    Celle avec qui je prends mon bain

    S’appelle Claire et c’est ma tendre !

     

    Tous deux bricoleurs émérites

    Dans les dunes un peu en retrait

    Nous aurions installé d’un trait

    Un beau stand : La Baraka-frites !

     

    Des bonnes frites et de la chance

    De quoi attirer les clients

    Qu’ils soient wallons ou bien flamands

    Où tout simplement Ch’tis de France !

     

    Avec John un ancien hippie

    Et son réseau de Katmandou

    Facile d’avoir pour le coup

    Du chanvre en dunothérapie !

     

    Un petit pétard dans les dunes

    En écoutant la mer chanter

    Sa copine se dessaper

    Une romance au clair de lune !

     

    Seulement du chanvre et rien d’autre

    Pas de drogue dure ça non !

    Pas ces crevures de poisons

    Restons toujours bons apôtres !

     

    Frites saucisses ou bien andouilles

    Des barquettes avec double fond

    De quoi se faire du pognon

    Ni vu ni connu je t’embrouille !

     

    Des prix niquant la concurrence

    Grâce aux bénéfices réduits

    Pas d’arnaque sur les produits

    Que du bio en toute confiance !

     

    On vient à La Baraka-frites

    Jamais seul mais en procession

    Et des anciens de la légion

    Veillant au grain car ça suscite

     

    Dans le milieu des jalousies

    Et les mangeurs de boudin

    En zigouilleraient quelques uns

    En restant dans la courtoisie !

     

    Demandant très peu en échange

    De l’amitié entre copains

    Des frites avec du boudin

    Et quelques chargeurs de rechange.

     

    La police laisserait faire

    Ayant d’autres chats à fouetter

    Comme les passeurs de Calais

    Une beaucoup plus grave affaire !

     

    D’autant plus qu’un jour la fumette

    Comme à Malte ou au Luxembourg

    Sera légale et sans détours

    La France est encore en dormette !

     

    Vraiment une très belle affaire

    Tout en n’oubliant pas le cœur

    Car comme les restos du cœur

    Un grand volet humanitaire.

     

    Au moins une fois par semaine

    Distribution aux indigents

    De cent barquettes sans argent

    Sans double fond sur le domaine.

      

                             Prolongement :

     

    Cette histoire n’est pas morale

    J’en conviens naturellement

    Mais il faut bien sortir les gens

    De la grisaille viscérale !

     

    Et après tout cette bluette

    Vaut peut-être le cannabis

    Dois-je y mettre mon ex-libris

    Où attaquer une fumette ?

     

    Je n’en attends pas de médaille

    Mais des sourires je veux bien

    Comme dit mon copain Fabien :

    « Ça vaut tous les pâtés aux cailles ! »

     

                                          PS :

    Ayant besoin de quelques thunes

    Je peux monnayer le concept

    Car je n’ai plus rien sur mon PEP

    Alors rendez-vous dans les dunes !

     

    « Pétard » sera le mot de passe

    Et n’oubliez pas le pognon

    Mon Dobermann a les crocs longs

    Et ses copains sont les rapaces !

     

     

     

                                                        Le Rotpier

     

     

     


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  •  

    Aller, un petit hommage à une très belle profession : infirmière d'Ehpad ! J'ai choisi infirmière, mais les aides-soignantes font un joli travail aussi ! Et en plus, si la nature se met à faire des fleurs c'est magnifique !

     

    Infirmière en Ephad Quand la nature ;;;

    Image du net modifiée par mes soins !

     

    .

    Quand la nature peut faire une fleur,

    Ou

    Marguerite dans ses œuvres,

     

    C’est à l’Ehpad des Primevères

    Que Marguerite est infirmière

    Très appréciée des résidents

    Encore plus des dépendants.

     

    Très efficace et souriante

    A la fois ferme et bienveillante

    Elle obtient tout ce qu’elle veut

    Joli sourire et jolis yeux !

     

    Elle use d’un vocabulaire

    Allant de Monsieur à Pépère

    Elle colle au milieu social

    De chacun et c’est primordial.

     

    Pour les femmes c’est moins facile

    Tournant parfois au vaudeville

    L’éternelle rivalité

    Des deux sexes pas opposés !

     

    Le problème c’est l’alternance

    Lorsqu’elle prend ses vacances

    Ils la réclament tous les jours

    Jusqu’à ce qu’elle soit de retour !

     

    Les pensionnaires l’apprécient

    L’un d’eux souffrant de la vessie

    Ne veut qu’elle pour le soigner

    Et pour l’aider à uriner.

     

    Entre traitements et massages

    Il arrive qu’il se soulage

    A la suite de gros efforts

    Et tant pis si c’est sur les bords !

     

    Et aujourd’hui dans les toilettes

    Il tente une grosse pissette

    Marguerite est à l’unisson

    C’est presque de l’incantation.

     

    Elle se dit que la nature

    Peut aider un homme mature

    Lui faire une fleur sur le fil

    Elle tend l’oreille … pisse-t-il ?

     

    Oui ! C’est gagné c’est formidable !

    On pourrait en faire une fable

    Et en tirer cette leçon :

    «  Madame Nature a du bon !

     

    Elle sait être secourable

    Dans le fond elle est formidable ! »

    Marguerite sait s’en servir

    Et cela lui va à ravir !

     

                                         Épilogue :

     

    Marguerite n’est pas unique

    Elle n’a rien d’archangélique

    Elle ne croit en aucun dieu

    Elle fait juste de son mieux.

     

                            Pourtant, parfois…

     

    Elle se dit tout d’une traite :

    « Tiendrais-je jusqu’à la retraite ?

    C’est un métier qui est usant

    Mais tellement valorisant ! »

     

    Et c’est avec un grand sourire

    Qu’elle repart pour réécrire

    Une belle page de plus

    Avec de l’allégresse en sus !

               

                                           

                                                 Pierre Dupuis

     

     

     

     

     

     


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    Bon, voilà, je me suis interrogé la semaine passée sur le fait de savoir si j'étais encore capable d'écrire un poème que l'on puisse mettre entre toutes les mains et tout particulièrement, celle des enfants.

    Je me suis donc mis au travail et voilà le résultat.

    .

    étoiles filantes

    Images du net !

     

    L’étoile de mer,

    .

    Échouée sur un banc de sable

    Une étoile de mer rêvait

    Dans sa position elle avait

    Une vue sur le ciel enviable.

    .

    Vers minuit spectacle incroyable

    Un grand ballet s’organisait

    Là-haut ses sœurs se démenaient

                Étant de plus en plus instables.

    .

    Une puis deux puis trois filèrent

    On ne sait où le grand mystère !

    Chorégraphie sans un accroc

    .

    Qui finit pourtant par s’éteindre.

    Elle en eut vraiment le cœur gros

    De trépasser sans les rejoindre.

    .

                            Prolongement :

     

    Mais peut-être que les étoiles

    De mer montent tout droit au ciel

    En cortège cérémoniel

    Pour dormir à la belle étoile ?

    .

    Il se peut bien que ce soit elles

    Que l’on voit filer certains soirs

    Disparaître dans le trou noir

    En lumineuses cascatelles.

     

                                    Pierre Dupuis

     

     

    Après lecture, êtes-vous prêt(e)s à montrer, voire à faire apprendre, cette poésie à vos enfants ou plutôt à vos petits enfants, car dans l'ensemble, il convient de reconnaître que nous ne sommes plus, à part quelques rares exceptions, des perdreaux de l'année . 

    Pierre ... mais on sent bien que le Rotpier n'est pas loin !


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  •  

     

    Marguerite 3

    Image du net

    .

    Parfois j’ai des accents de trouvère

    sans pour autant être atteint de septicémie.

    .

    .

    Marguerite,

    ou

    Amour et désamour,

    .

    Comment peux-tu Ô Marguerite

    Me faire ce terrible affront

    J’en ai des sueurs plein le front

    Toi qui étais ma favorite.

    .

    En effeuillant la marguerite

    Tous les deux nous avions tout bon

    Mais quel est donc ce Cicéron

    Qui a dénigré mes mérites ?

    .

    Au royaume du baratin

    Il doit avoir au moins atteint

    Le trône ou une haute marche.

    .

    De quel manège a-t-il usé

    Pour t’avoir transformée en garce

    Et m’avoir ainsi abusé ?

    .

                        Prolongement :

    .

    Quitte à finir sur l’échafaud

    Je vais vous régler votre compte

    Ce ne sera pas un acompte

    J’ai déjà affûté ma faux.

    .

    Nul besoin pour ce petit jeu

    De me déguiser en Camarde

    J’irai d’une allure peinarde

    Vous trancher la tête à tous deux.

    .

    Pas de veines supplications

    Je ne ferai pas marche arrière

    Vous avez franchit la barrière

    Je présenterai l’addition.

    .

    Il n’y aura pas de panier

    Pour recevoir vos sales têtes

    Ce sera pour moi jour de fête

    Quand dedans je viendrais shooter !

    .

     

                                         Rotpier

     

     

    La mort

     

     

     

     

     

     


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    De celui-ci, je ne sortirais pas grandi comme disait Indira mais peut-être pas Modi non plus ?

     

    Guet-apens

    Image du net, je n'ai pas été autorisé à photographier la cour d'Henri III !

    Et de toute façon, sans rétroviseur, il avait trop de risques !

    .

     

    Guet-apens pour un trouvère

    Ou

    Gays tapant dans un trou vert

    .

     

    Sous Henri III et ses mignons

    Il ne faisait vraiment pas bon

    Ne pas surveiller ses arrières

    Surtout quand on était trouvère.

    .

    Si j’ai bâti ces quelques vers

    C’est pour vous conter les revers

    D’un trouvère pas du tout pervers

    Qui se l’ait fait mettre à l’envers.

    .

    C’était un guet-apens d’enfer

    Sous prétexte de boire un verre

    Les mignons alors le cernèrent

    Et lui firent tous son affaire !

    .

    Et dans le lot un des compères

    Avait une chtouille sévère

    Une blennorragie hors pair

    Qu’il choppa malgré ses prières.

    .

    Transporté dans un monastère

    Pour être soigné par des frères

    Il subit un autre calvaire

    Les religieux en abusèrent !

    .

    La communauté tout entière

    Y compris le pauvre trouvère

    Fut un ramassis de trous verts

    Et le repère de moult vers !

    .

    Ni les onguents ni les prières

    N’évitèrent le cimetière

    À tous y compris le trouvère

    et Henry III classa l’affaire.

    .

    Le pape ordonna des prières

    Tous les curés et les vicaires

    Les évêques du haut des chaires

    A tour de bras les rabâchèrent.

    .

    Cela ne fit pas revenir

    Ni le trouvère ni sa lyre

    C’est pour garder son souvenir

    Que j’ai écrit cette satire.

    .

                         Conclusion : 

     

    Cette œuvre n’est pas un bijou

    J’en suis conscient rassurez-vous

    Juste quelques vers à deux sous

    Mais je m’en fous et contre-fous !

    .

    Les calotins vont me maudire

    M’abhorrer et me condamner

    Mais je n’en ai rien à secouer

    Qu’ils aillent se faire introduire !

    .

    Dans ma grande miséricorde

    Je leur pardonne leurs péchés

    Car croyant être pardonnés

    Très souvent ils tiennent la corde !

     

     

                                           Rotpier

     

     


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    Je partage la philosophie du cinq à sept

     mais pas celle des cinq ascètes !

     

    Image du net

    Sonnet pour sonnet,

    autant sonnet deux fois…

     

     

    La philosophie du vivre pour vivre,

     

    Il approchait de ses cent ans,

    Un âge plus que respectable,

    Son mode de vie intraitable

    Faisait de lui un bien-portant.

     

    Pas de tabac, pas d’excitant,

    Jamais un seul excès à table,

    Pas de relation véritable :

    Une femme de temps en temps.

     

    Pas de fête, pas de ribote,

    Bien arc-bouté, droit dans ses bottes :

    Parangon de sobriété.

     

    De quoi au nom de la survie

    Passer son temps en société

    A s’emmerder toute une vie !

     

     

       Moralité de ce sonnet en sonnet :

     

    Vive la vie !

     

    Toute une existence asservie

    Par le désir de perdurer

    Ne peut mener qu’à une vie

    Passant à se claquemurer !

     

    S’accorder quelques fantaisies

    Sans bien sûr trop exagérer :

    Ne pas faire l’apostasie

    De toute règle et chavirer !

     

    Mais n’allons pas vivre pour vivre,

    Il faut savoir fermer son livre,

    Mieux vaut qu’il soit rempli et court

     

    Qu'il déborde de jours de fête !

    Vive la vie, vive l’amour :

    Laissons s’emmerder les ascètes !

     

                                                                    Pierre Dupuis

     

    Nota :  Déjà publié mais repris !

     

     

     


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    Image du net !

     

    Le grand souk,

     

    Elle marchandait des babouches

    Sur le grand souk de Marrakech

    Une affaire tenant du sketch

    La fille était très fine mouche !

     

    Robe légère et transparente

    Juste ce qu’il faut pour troubler

    Les marchands et c’était gagné

    Leur confusion était patente !

     

    Les pauvres ouvraient des gobilles

    On ne voyait plus leurs sourcils

    Des visages tout cramoisis

    Les plus atteints perdaient leurs billes !

     

    Aussitôt l’affaire conclue

    Elle alla dans d’autres rayons

    Toujours la robe en tourbillon

    Et toujours aussi résolue !

     

    Quand elle eut fini ses emplettes

    Elle s’en alla en chantant

    Je la suivis en espérant

    Lui faire un bon brin de causette.

     

    Mais cette fille très gracile

    Me décocha un coup de pied

    Bien destiné à m’estropier

    Il est des endroits très fragiles !

     

    Elle me dit « Pauvre imbécile

    Tu croyais peut-être m’avoir

    Tu peux aller te faire voir

    Je ne suis pas fille facile !

     

    Tu as quand même de la chance

    J’ai visé volontairement

    À côté de tes instruments

    Tu as évité les urgences !

     

    Car même en portant des babouches

    Un coup de pied bien où il faut

    Peut net te péter les grelots

    Un coup à attirer les mouches ! »

     

    Et elle s’en alla légère

    Me laissant décontenancé

    Mais content d’être encore entier

    Juste une gêne passagère.

     

                               Moralité :

     

    Au Maroc ou en Tunisie

    Si tu te rends sur les marchés

    Laisse tes yeux dans ton panier

    Pour éviter toute acrasie ! *

     

     

                                               Le Rotpier

     

     

    • Définition d’acrasie : 

    (Philosophie) Fait d’agir à l’encontre de son meilleur jugement.

    • L’acrasie, c’est le divorce intérieur : je veux le bien et je fais le mal.

    Source : Wiktionnaire


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    L-appel-de-la-foret

     

    Image du net

     

    L’appel de la forêt,

     

    Alors que nous nous promenions

    Dans une forêt magnifique

    Moi et ma copine Monique

    Je l’ai prise par le menton.

     

    Je lui ai dit: « Hors de question

    De me refuser la pratique

    D’un long baiser acrobatique

    C’est une belle tradition ! »

     

    J’ai bien vu qu’elle était en transe

    Bien sûr c’était couru d’avance

    Je le savais je le savais !

     

    Elle m’a dit : « Elle est très chouette

    C’est la pelle de la forêt

    Maintenant prends-moi en levrette !

     

    Cet endroit est sine qua non

    Pour que je me conduise en louve

    Il est l’heure que tu me prouves

    Que tu as lu Jacques London !

     

    Allez viens mon fringant toutou

    Ne vas pas faire de manières

    Ne revenons pas en arrière

    Je ne vais pas crier au loup ! »

     

                  

                                   Terminaison :

     

    Tous les ans à la même époque

    On laisse les choses à l’arrêt

    Le grand appel de la forêt

    Nous interpelle et nous convoque !

     

    Nos promenades préférées

    Sont celles entre chien et loup

    Où nous recommençons du coup

    le coup de la grande mêlée » !

     

    xxxxxxxxxxxxxxxxxx

     

    Je ne suis ni Buch ni Thornton

    Mais  grand merci Monsieur London !

     

                                          

                                                      Le Rotpier

     

     

     

     

     

     

     


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    Un très ancien poème, de 2010 je crois ... j'espère que cela ne vous heurtera pas ?

    .

    Elle attendait

    elle était là

    … suspendue au bon vouloir

    … au bon vouloir

    d’un simple heurtoir … bleu…

     

    Photo de Marie

    .

    Le heurtoir,

     

    Elle était là … juste derrière !

    Phalanges de craie,

    elle attendait.

     Elle attendait,

    redoutant l’ultime marche arrière,

    … non croyante … elle priait !

     

    L’épreuve était douloureuse :

    allait-il venir ou pas ?

    Elle n’était plus qu’une amoureuse

    qui avait jeté sur ses ans l’omerta.

     

    A peine quelques cheveux blancs

    et une allure fière.

    Une existence sans vraiment de cadeaux,

    un âge où la vie peut encore se refaire,

    après … rideau !

     

    Pas de judas au travers de la porte :

    tout dépendait du heurtoir !

    Allait-il rester sonorité morte

    ou bien retentir comme battoir ?

     

    Elle s’était promise une chose :

    ne pas entrebâiller l’huis !

    Attendre, attendre jusqu’à l’overdose

    … attendre que ce soit lui !

     

    Elle était là, presque dans le noir,

    phalanges de craie,

    elle attendait.

     

    Elle attendait

    … se demandant si son cœur tiendrait

    au tout premier coup de heurtoir.

     

    Elle était là

    … suspendue au bon vouloir

    au bon vouloir d’un simple heurtoir … bleu,

    bleu comme le pâle azur de ses yeux.

     

     

                                                                                      Pierre Dupuis

     

     

    Déjà publié, légèrement repris

     

     

     


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    Les manipulateurs

    Image du net manipulée par mes soins !

     

     

     

    Les manipulateurs,

     

    Méfions-nous des a priori

    Des avis à l’emporte-pièce

    Des jugements en tire-fesses

    Clouant certains au pilori.

     

    Sous le joug de discours fleuris

    De vilénies et de bassesses

    On voit des assemblées en liesse

    Bernées par des gens aguerris.

     

    Ils sévissent dans des domaines

    Très variés et sont très amènes

    Mettant les gens de leur coté.

     

    Arpentant les places publiques

    Ils mystifient la société

    Ils sont pléthore en politique.

     

                               Prolongement :

     

    Leurs cibles sont les indécis

    Les faibles et les peu instruits

    Ceux qui passent d’un bord à l’autre

    Sur les dires d’un bon apôtre.

     

    Si après cela tourne mal

    Politique de carnaval

    Ils diront « Je suis patriote

    Ces gens-là n’ont pas eu mon vote ! »

     

    Tout comme à la libération

    Ils sortiront tous les fanions

    Encensant les troupes gagnantes

    Oh ! La mauvaise foi criante !

     

    Essayez de vous amuser

    Parmi ceux que vous connaissez

    À leur coller des étiquettes

    « Convaincus » ou bien « Girouettes » !

     

    Ou bien « Graines de collabos »

    « De prêts à tout pour gagner gros »

    Ce serait un jeu de massacre

    Pas un truc à gagner un sacre !

     

                                  Épilogue :

     

    Je vais planquer mes abattis

    Si jamais un facho me lit

    Ces gars-là militent en coulisse

    pour le retour de la milice !

      

     

                                                 Pierre Dupuis

     

     

     


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    Allez, je vous propose de reprendre un bon bol d'air pur !

    .

    Dolomite

    Image du net bidouillée par moi !

     

    Le mythe de Dolomite,

     

    Elle habitait les Dolomites

    elle n’était pas chattemite

    elle détestait l’eau bénite

    les culs bénits les prosélytes !

     

    Mais pas du tout les cénobites

    encore moins les barnabites

    question de rimes explicites ?

    J’avoue que le doute m’habite !

     

    Son prénom était Marguerite

    elle s’effeuillait à l’invite

    elle était maudite et proscrite

    par les épouses déconfites !

     

    Son surnom était Dolomite

    elle n’était pas érudite

    mais en amour cette pépite

    envoyait les gars en orbite !

     

    Pour les pauvres entrée gratuite

    au point d’offrir à un presbyte

    des lentilles pour qu’il profite

    de la vue sur les dolomites !

     

    Un jour un moine cénobite

    la voyant eut l’envie subite

    de croquer la chose interdite

    elle l’encouragea très vite !

     

    Il se défroqua par la suite

    et s’envoya des carmélites

    qui ne prenaient jamais la fuite

    lui accordant un plébiscite !

      

    Ce serait tout à fait limite

    si je vous racontais la suite

    mon honneur serait en faillite

    et toute mon œuvre interdite !

     

    N’insistez pas cela m’irrite

    ce serait vraiment illicite

    de faire bouillir ma marmite

    grâce à des écart de conduite !

     

    Je peux seulement vous révéler ceci :

     

    Je ne veux pas que ça s’ébruite

    mais sachez que cette pépite

    était devenue un vrai mythe

    aussi solide qu’Aphrodite !

     

    Une blennorragie subite

    transmise pas un moabite

    et soignée trop à la va-vite

    tua en trois jour Dolomite.

     

    Les dieux les plus hétéroclites

    ces déserteurs ces parasites

    ne vinrent pas à l’heure dite

    sauver la belle Dolomite !

     

        Moralité :

    Les dieux sont des grands hypocrites

    ils promettent mais tout s’effrite

    quand un coup dur au bal s’invite

    plus personne dans la guérite !

     

        Conséquences :

    Malgré les promesses écrites

    les goupillons et l’eau bénite

    tous les jours ils se discréditent

    leurs auréoles périclitent !

     

    Autant croire aux baraques à frites

    pour enrayer la cellulite

    ou fréquenter des sodomites

    sans risquer aucune inconduite !

     

                              Le Rotpier

     

     

    Déjà publié !


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    Igloo

    Image du net !

     

     

    La chaude inuite,

     

    J’ai croisé une chaude inuite

    Lors d’un voyage en Alaska

    Elle m’a dit : « Mon petit gars

    Viens dans mon igloo tout de suite ! »

     

    Ell’ s’est lancée à ma poursuite

    Avec son harpon sous le bras

    Avançant plus vite que moi

    Elle m’a chopé très très vite !

     

    Ell’ m’a traîné dans son igloo

    Où une peau de caribou

    Nous attendait chaude et puante.

     

    Trois jours à subir les assauts

    D’une nymphomane éreintante

    Ça vous met en charpie le dos !

     

                    Premier prolongement :

     

    Au bout du quatrième jour

    Pénétrant comme une tornade

    Dans le igloo son camarade

    A dit : « Maintenant c’est mon tour ! »

     

    Cet inuit était bisexuel

    Ce n’était pas mon jour de chance

    C’était reparti pour la danse

    Selon le protocole rituel !

     

                Second prolongement :

     

    J’ai réussi à m’échapper

    Mais en passant par la banquise

    J’ai buté sur une ourse grise

    Qui m’a forcé à l’honorer !

     

    En peu de temps j’aurais tout vu

    Jusqu’à devenir zoophile

    Et si je retourne à la ville

    Je crains d’être le mal venu !

     

    Tout en étant large d’esprit

    Ma femme ne va pas me croire

    Je n’aurais pas d’échappatoire

    et je finirais en proscrit !

     

                              Moralité :

     

     A moins d’être porté sur ça

    Il y a d’autre sinécure

    Ne mettez je vous en conjure

    Jamais les pieds en Alaska !

     

                                             Le Rotpier 

     

     


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    Poème légionnaires

    Image du net pas très nette !

     

     

    Légionnaires et copains avant tout,

    Entrés dans un tripot d’Hanoi
    Sentant l’opium et le monoï
    Deux légionnaires en goguette
    Reluquaient la même gisquette.

    Étant copain comme cochon
    Il n’était pas du tout question
    Qu’ils s’amochent pour cette fille
    Robe très courte et bas résilles.

    Même si c’était un canon
    Cela aurait été très con
    Et leur esprit chevaleresque
    Leur soufflait « ce serait grotesque ! »

    Ils sourirent en même temps
    Complices jusqu’au bout des dents
    Tout en se grattant la guibole
    Le plus massif prit la parole.

    « Le duel étant démodé
    Mon cher on se la fait aux dés
    Celui qui perd sera bon prince
    D’avance serons-nous la pince ! »

    C’est au quatre cent vingt et un
    Que la sirène du Tonkin
    Fut gagnée sans une dispute
    En vue de la grande culbute !

    Et le perdant en grand seigneur

    S’inclina devant le vainqueur
    Qui suivit la fille en coulisse
    Et choppa une chaude-pisse !

    Après un bon mois d’hôpital
    Il retrouva l’état normal
    De ses facultés génitales
    La pénicilline est géniale !

    Et il repartit au combat
    Contre les viets dans le delta
    Quand ils se racontaient la chose
    Ils se marraient pendant les pauses !

    Puis ils quittèrent le Tonkin
    Sous les moqueries des ricains
    Qui eux aussi burent la tasse
    Et repartirent la queue basse.

    L’un des deux se réengagea
    L’autre un peu plus vieux se casa
    Il acheta une gargote
    Et pas pour vendre des biscottes !

    Le jeune reprit le combat
    C’était contre les fellagas
    Dans les Aurès en Algérie
    Une sanglante boucherie.

    C’est un peu plus tard à Alger
    Dans un souk des plus mal famé
    Qu’une chtouille des plus affreuses
    Lui fit rencontrer la faucheuse.

    Il ne sortait jamais couvert
    Comme dans certains best-sellers
    Lui qui aimait Truman Capote
    Pourquoi donc sortir sans capote ?

    Que l’on freine des quatre fers
    Que l’on croit ou non à l’enfer
    Il faut rester très prosaïque
    Au moment de poser sa chique.

    Son vieux copain fut prévenu
    Leurs liens étaient restés ténus
    Il fut rapatrié en France
    Du côté de Saint-Paul de Vence.

    Un magnifique enterrement
    Tous les copains de régiment
    Habillés en grande tenue
    Avec leurs larmes retenues.

    Lors du repas dans un jardin
    Retentit « Voilà du boudin »
    Couplet sacré des légionnaires
    Qu’ils soient en paix ou bien en guerre.

    Le soir selon la tradition
    On entendit fort le clairon
    Lui rendant un dernier hommage
    Et ainsi fut tournée la page.

    Il resta de forts souvenirs
    N’étant pas près de se ternir
    Solidarité militaire
    Très forte chez les légionnaires.



                                                   Le Rotpier

     


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    Cap gris-Nez, image du net !

     

     

     

    Il ne faut pas trop me chercher,

     

    J’ai croisé l’an dernier au Cap Gris-nez

    Un gus au teint buriné qui m’a beaucoup chagriné.

    Il était passablement aviné.

    Je l’étais aussi, pas la peine de le cacher.

    Hors de question avec lui de m’acoquiner

    Car il avait la goutte au nez.

     

    Il était gros et tout boudiné

    Dans un pantalon trop serré.

    Il m’a interpellé en me disant, l’air enfariné :

    " Je viens à pied du Cap Blanc-Nez

    Et ici je suis tout déraciné.

    Les gens me regardent de travers

    Et passent leur temps à m’examiner.

    Je ne peux même plus aller pisser

     Sans être aussitôt incriminé

    Et être menacé d’être exterminé !

    Je crains fort même d’être lapidé ! "

     

    Ce type était vraiment allumé : un véritable illuminé,

    Tout comme son nez ratatiné

    Rouge comme un piment mariné.

    Hors de question de copiner

    Alors je me suis mutiné et je lui ai dit de dégager !

     

    Il a tenté de me suriner !

    Son coutelas je l’ai retourné et je l’ai bien estaffilé

    De la gorge jusqu’au nez ça pissait le résiné !

    Cela aurait pu me turlupiner

    Mais je l’ai juste traîné au pied de la falaise du Cap Gris-nez

    Et les crabes sont arrivés

    Pour s’inviter à déjeuner et s’en sont bien occupé.

    Leurs pinces jouaient des claquettes

    Pas du Fred Aster ça c’est net

    Mais ça swinguait quand même bien et c’était chouette !

     

             Beaucoup plus tard …

     

    Un journal du cap Gris-Nez lu dans un estaminet

    m’a appris qu’un squelette tout éparpillé

    Avait été retrouvé au pied de la falaise.

    Un squelette tout blanc tout net

    Ne portant même pas de casquette.

    J’ai ri sous cape et commandé une autre tournée

    Que j’ai dégusté bien à mon aise.

    Pas de malaise Blaise

    Quand on habite près d’une falaise !

     

                                    Moralité :

    Il ne faut pas trop me chercher

    Quand j’ai un petit coup dans le nez,

     Je vous vois d’ici opiner,

    C’est mieux ainsi et c’est terminé !

     

     

                                  Le Rotpier


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    Rediffusion d'un très ancien poème !

    .

    La vie nous fait plus souvent clown

    que dompteur ! 

     

     

              

     

    Images prises sur le net
     
     
     
     

    Quel cirque  … la vie !

     

    De face, elle avait un coté chatte

    … vraiment !

    De dos, elle avait un coté chienne

    … assurément !

    … Chienne de classe … s’entend !

    Oh ! oui ! Mazette !

    Chienne de classe … genre levrette !

     

    Un coté félin, un coté canin :

    joli mélange pour les câlins !

    Et moi, cela me plaisait bien !

    Mais, cette insatiable tigresse

    avait vraiment … le feu aux fesses !

     

    Elle miaulait sur tous les toits

    et elle hurlait en tous les bois !

    Matous et clebs, en ribambelle,

    menaient cortège en sa ruelle !

    Et moi, avec des cornes pis que cerf

    j’avais l’air plus con qu’un singe en pull-over !

    Je lui ai dit alors : « ça suffit ma chère !

    Avec la moitié de la terre

    je ne veux plus partager ton lit et ta chair !

    Va miauler sur d’autres toits,

    va hurler en d’autres bois ! »

     

    J’ai repris mon fouet et mes bottes 

    et j’ai regagné ma roulotte !

    Je suis parti le nez en l’air :

    j’avais besoin d’un bon bol d’air !

    Mais …

    La poisse restant à mes trousses

    j’ai croisé une grande rousse

    qui avait des airs de panthère !

    Elle mit vite sa robe à terre

    pour me prouver sans commentaires

    que la couleur de ses cheveux

    allait avec le bas au mieux !

    Cela choquera les bigotes

    mais je n’ai pas ôté mes bottes

    pour consommer l’acte de chair

    et … j’ai resigné chez Pinder !

                                       

                                       Rotpier

     

     

    Image du net

    Poème déjà publié mais ... refouetté

     

     


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    .

    J'ai écrit ce poème il y a environ un mois, avant le conflit israélo-palestinien ou plutôt israélo-Hamas. Cela n'a pas une importance considérable mais je tenais à le signaler car j'aurais pu y consacrer une strophe entière.

    Pierre

    .

    Et toi tu t'en fous

    Image du net !

     

    Et toi tu t’en fous et contre fous,

    .

    Il y a des gens sur la terre

    Qui tous les jours crèvent de faim

    En Centrafrique ou au Bénin

    En Éthiopie où en Zambie

    Au Zimbabwe à Haïti

    Pour ne citer que ces pays

    Sur de vagues chemins ils errent.

    .

    Et toi, tu t’en balances !

    On ne peut pas se foutre de tout

    Impunément impunément.

    Je te le dis et le redis

    Mais tu t’en fous et contrefous.

    .

    Il y a des gens sur la terre

    Qui subissent l’horreur des guerres

    Qui meurent sous des tapis de bombes

    Envoyées par des militaires

    Commandés par des politiques

    Qui font la bombe et puis la bombe

    Et n’ont que faire de l’éthique.

    .

    Et toi tu, t’en balances !

    On ne peut pas se foutre de tout

    Impunément impunément.

    Je te le dis et le redis

    Mais tu t’en fous et contrefous.

    .

    Il y a des femmes battues

    Soumises à de sombres brutes

    Enfermées ou errant dans les rues

    Où parfois on les exécute

    Pour celles-là aucun avenir

    Aucun espoir juste mourir.

    .

    Et toi, tu t’en balances !

    On ne peut pas se foutre de tout

    Impunément impunément.

    Je te le dis et le redis

    Mais tu t’en fous et contrefous.

    .

    D’ailleurs tu te fous bien de moi

    Ton rire moqueur est un aveu

    J’avais pourtant confiance en toi

    Mais j’avais du sable dans les yeux

    Tu n’es qu’un faquin misérable

    Totalement irrécupérable !

    .

    Mais moi contrairement à toi

    Je ne m’en balance pas.

    Et ça fait mal et ça fait mal.

     

     

                                            Pierre Dupuis


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  • Le cabas

    Image du net !

     

     

    Le cabas

     

    Il y avait dans son cabas

    Des choses semblant inutiles

    Comme ce vilain volatile

    Sentant mauvais et boitant bas

     

    Il y avait deux ou trois bas

    Coupés dans du mauvais textile

    Par un couturier malhabile

    Qui faisait souvent la nouba

     

    Il y avait sous un rabat

    Dans une poche bien utile

    Un porte-monnaie en reptile

    Venant du grand souk de Rabat

     

    Un paquet de tapioca

    Percé par un douanier débile

    Dans un geste bien inutile

    Chez eux le niveau vole bas

     

    Il y avait roulé en tas

    Beaucoup de coton hydrophile

    Et au milieu peinard tranquille

    Dormait un dangereux cobra

     

    Trois gros cigares de Cuba

    Et un parapluie érectile

    Avec une poignée de style

    Représentant Che Guevara

     

     

    En appuyant de haut en bas

    Une lame à l'allure hostile

    Enduite d'un vilain bacille

    Était prête pour le combat

     

    Il y avait un Beretta

    Trafiqué dont les projectiles

    Pouvaient faire exploser facile

    La tête d'un homme à cent pas

     

    Du plastic moulé en nougat

    Préparé à son domicile

    Attendait de façon docile

    Un détonateur extra plat

     

    La petite vieille au cabas

    Qui descendait du bidonville

    Était un agent très habile

    Engagé par la CIA

     

    Chargée d'abattre à Bogota

    Un gros trafiquant difficile

    À déloger de  cette ville

    Où les cartels ont habitat

     

    S'introduisant dans la villa

    De façon pas du tout fébrile

    Elle piégea le campanile

    Où se trouvaient tous les malfrats

     

    La petite vieille au cabas

    D'apparence pourtant fragile

    Réduisit en tas volatile

    Le mafioso et sa smala

     

                                         Moralité :

    Si vous croisez une mama

    Au regard tout à fait tranquille

    Parlant de façon versatile

    Jetez un œil sur son cabas

     

    S'il semble lourd ne restez pas

    Cela serait vraiment débile

    Sautez dans votre automobile

    Et barrez-vous très loin de là !

     

    Car même si la CIA

    Est un peu moins expéditive

    Que le FSB elle drive

    Ses spadassins sans embarra.

     

    Des cadeaux elle n'en fait pas

    Elle sait se faire agressive

    Il est rare que l'on survive

    Quand elle lance ses gros bras

     

    Ne dites pas " Je n'ai rien fait ! "

    On a toujours sur la conscience

    Quelques fautes quelques déviances

    Cherchez bien et vous trouverez !

     

    Même innocent vous êtes cuit

    Les erreurs sont monnaie courante

    Et une balle perforante

    Ne fait pas demi-tour de nuit !

     

      

                                                           Rotpier 

     

     

     

     


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    Légende nogentaise mais pas que ...



    Aimez-vous les récits paillards ?
    De temps en temps je m'y adonne
    C'est mieux que de sauter la bonne
    En jouant à colin-maillard !

    Souvent taxé de franchouillard
    Rabelais en faisait des tonnes
    Décrivant lurons et luronnes
    Batifolant dans des souillards.


    Hugo Verlaine et Baudelaire
    Poètes des plus populaires
    Et bien d'autres s'y sont frottés.

    Cela fait partie de nos gènes
    On n'en sort pas détricoté

    Pas plus qu'en manque d'oxygène !


                                  Suite :

    Alors partant de ce constat
    Je m'y colle pourquoi pas moi ?
    Ne faites pas trop de grimaces
    Buvez un coup pour que ça passe !

     

    Légende nogentaise

    Image du net trafiquée par moi-même !

     

    Légende nogentaise,



    Ce récit m'a été conté
    Par un très vieil homme du Perche
    À qui j'avais tendu la perche
    Et glissé deux ou trois billets.

    Je menais une enquête sur
    Les anciennes maisons de passe
    Souvent placée dans des impasses
    Où d'autres lieux des plus obscurs.

    J'étais à Nogent-le-Rotrou
    Petite ville bien connue
    Pour son château ses vieilles rues
    Et ses chevaux à forts licous.

    Le vieux connaissait tout Nogent
    Toutes les rues et les ruelles
    Sa verve était très naturelle
    Un très bon guide assurément.

    Passant devant un vieux troquet
    Il me désigna une échoppe
    Tout en allumant une clope
    Il me dit : " C'était un clandé ! "

    La taulière parlait patois
    Et avait quatre pensionnaires
    C'était une rentable affaire
    Elle couchait aussi ma foi.

    Elle faisait plus d'un quintal
    Pour à peine un mètre soixante
    De tous côtés très débordante
    Craquant à tout-va ses futals !

    Elle était experte en amour
    Et malgré ses kilos de graisse
    Elle maniait avec adresse
    Son postérieur et ses seins lourds !

    Et bien au-delà du canton
    Elle avait une clientèle
    Cosmopolite et très fidèle
    Pas seulement des michetons !

    Des nobliaux et des bourgeois
    Des gros marchands et des notaires
    Des greffiers et même un vicaire
    Qui venait quatre fois par mois !

    Beaucoup la trouvaient à leur goût
    Contribuant à sa renommée
    La matrulle était surnommée
    Dans le vieux Nogent " Le gros trou " !

    Bien loin de s’en formaliser
    Elle riait et laissait dire
    À quoi cela sert d’interdire
    Ce qui est bien la vérité !



                         Continuation :

    Voilà c'est fait n'en parlons plus
    Pour l'instant la session est close,
    Mais veuillez noter une chose :
    Je n'ai pas usé du mot " cul " !

    Je vais recharger mes accus
    Pour faire une nouvelle enquête
    Ne faites pas " non " de la tête
    Vous seriez de fieffés faux-culs !

    Rejetez tous les peigne-culs
    Tous les coincés du même moule
    Pas de sourires en cul de poule
    Turlututu chapeau pointu !

     


                                         Le Rotpier


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  •  

    Un très ancien poème ...

     
    Poésie qui a volé la poésie
     
    Belle image prise sur le net qui va, me semble t-il,
    très bien avec ce poème !

     

    Qui a volé la Poésie ?

     

    .

    Je cherche en vain : pas un quatrain !

    Pas l’ombre d’un alexandrin !

    Qui a volé la poésie ?

     

     

    Qui sont ces fous, ces malandrins ?

    Si je les prends, je les contrains

    à avouer leur hérésie !

     

     

    Elle est malade et pas très bien ?

    Taisez-vous donc ! Je n’en crois rien !

    Et …… surtout pas d’euthanasie !

     

     

    Confiez-la moi, j’en prendrais soin !

    Vois-je en elle un petit chagrin :

    je l’habill’rais de fantaisie !

     

     

    Et dans le creux de mes deux mains,

    je lui ferais un gros câlin

    bien loin de toute hypocrisie !

     

     

    Je la sais libre et un matin

    ell’ lorgnera un p’tit vaurien,

    voudra partir : oh ! Jalousie !

     

     

    Je la rendrais dans son écrin,

    fleur au milieu d’un boulingrin :

    je pleurerais… mais c’est la vie !

     

     

                                      Pierre Dupuis

     

     


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  • Image personnelle ou du net ... je ne sais plus !

     

    L’aérostier piégé,

     

    Il avait une montgolfière

    Achetée à tempérament

    Il avait le tempérament

    Pour la piloter de première.

     

    Teint buriné allure fière

    Aérostier presqu’à plein temps

    Toujours à observer les vents

    Pour s’envoler dans l’atmosphère.

     

    Trente ans non marié non pacsé

    Même pas de petite amie

    Quelques revers bien digérés

     

    Sans en faire une maladie.

    Mais là il s’était enferré

    Le piège s’était refermé.

     

                                 Continuation :

     

    Le piège était blond et gracile

    Des proportions à saliver

    Très difficile à esquiver

    En plus servi à domicile !

     

    Pas très grande mais très agile

    Certainement dur à driver

    Tout ce qu’il faut pour captiver

    Quitte à sortir de l’évangile !

     

    Pendant le vol regards en douce

    Des deux côtés et réguliers

    Sans que les autres passagers

    Ne s’en aperçoivent et gloussent !

     

    Atterrissage sans secousse

    La dernière à se retirer

    Lui disant avoir apprécié

    Le vol sans l’ombre d’une frousse.

     

    Regrettant quand même une chose

    Trop de promiscuité à bord

    A bâbord ou bien à tribord

    Le bla-bla-bla qui indispose !

     

    « Je le sais et je vous propose

    Un vol à deux et sans renfort

    Bien sûr si vous êtes d’accord »

    Lui dit-il après une pause.

     

                       Quelque temps après ils s’envolèrent…

     

    Sur le plancher de la nacelle

    Ils s’aimèrent fougueusement

    S’envoyant en l’air doublement

    Elle n’était pas jouvencelle !

     

    Ils se mirent sans un scrupule

    En ménage et cela marcha

    Tant et si bien qu’il l’embaucha

    Ils engrangèrent du pécule.

     

    Un soir devant le crépuscule

    Tout net elle lui annonça :

    « Dans six mois tu seras papa

    J’avais arrêté la pilule ! »

     

                                              Épilogue :

     

    Sa grossesse fut naturelle

    Sans chichi et presque sans maux

    Ils firent tresser un berceau

    D’osier en forme de nacelle !

     

    Dans le grand bain dès la naissance

    L’enfant ne rêvait que d’envol

    Et admirait le self-control

    De son papa en pleine aisance.

     

    À trois ans il fit son baptême

    De l'air avec papa maman

    Battant des mains joyeusement

    Le vol se passa sans problème !

     

    Plus tard il reprit l’entreprise

    Et lors d’un vol sous un doux vent

    Il eut au cœur un pincement

    Quand il détailla Marie-Louise.

     

     

                                       Le Rotpier


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  •  

    Image du net

    Préambule :

    Il y a un perpétuel combat entre

    notre ego et notre moi supérieur.

     

    L’éternel révolté

    ou

    Contre la dictature de notre moi supérieur,

     

    Parfois je me dis :

    tu devrais faire ceci

    tu devrais faire cela

    ce que tu as fais n’est pas fameux

    tu aurais pu faire beaucoup mieux

    et puis ceci

    et puis cela.

    Bref, ne soyons pas bégueule :

    je m’engueule !

     

    Ensuite, je me calme,

    je fais front et je me dis :

    « Tu es libre mon garçon

    tu n’as pas à recevoir de leçons,

    voir d’ordres, de ton moi supérieur,

    cette entité despotique et tyrannique

    se réclamant de la métaphysique !

     

    Alors, relativisant, je souris en haussant les épaules,

    me sentant bien dans mon rôle

    et je poursuis mon petit bonhomme de chemin

    en laissant ce déclencheur de doute

    tout estomaqué sur le bord de la route

    sans regret ni remords

    et je me dis que je n’ai pas tort.

    Mais, comme je suis un garçon bien élevé,

    je reste poli et n’esquisse pas, gouailleur,

    le moindre bras d’honneur

     … pas plus qu’un gros mot

    comme me le souffle mon ego !

     

    …Correction ou circonspection ?

     

                                                                          Pierre Dupuis

     

    PS : Déjà publié mais je me bas toujours !

     

     


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  •  

     

    Bonjour à toutes et à tous !

    Me voilà de retour après de bonnes vacances dans le Perche et je vous rapporte une étrange rencontre que j'ai fait. Je ne vais pas développer plus longtemps: tout est décrit dans cet extravagant poème. 

    .

    Le Pèr' Cheron 2

    Image du net trafiquée par moi-même !

    Préambule :

    .
    Cette aventure s’est passée
    Il y a plus ou moins de temps
    Une véritable odyssée
    Vous le verrez bien en lisant.

    Je me méfie de ma mémoire
    Qui me joue des tours maintenant
    Alors je sors mon écritoire
    À clavier naturellement !

    C’est une invitation gratuite
    Pas pour jouer à chat perché
    Allez ne prenez pas la fuite
    J’en serais vraiment contrarié.


    Un, deux, trois … allez, je vous tends la perche !


    Lors de vacances dans le Perche
    J’ai croisé un vieux paysan
    Qui m’a dit « J’en ai plein le derche
    De voir des pékins dans mes champs ! »

    Il était taillé en hercule
    Et malgré son âge avancé
    Hors de question qu’on le bouscule
    Sous peine d’être rapiécé !

    Il était très fort d’encolure
    Poitrine large et bien planté
    Sur ses jambes beaucoup d’allure
    Très difficile à ébranler !

    Il m’a dit « Mon petit bonhomme
    J’ t’ai vu rôder vers mes pommiers
    Tu ne seras plus autonome
    Si tu cherches à me chaparder ! »

    « Ce n’est pas moi je vous le jure
    C’est peut-être un vague cousin
    Un bon à rien une raclure
    Recherché par les argousins !

    On ne choisit pas sa famille
    Lâchez moi vous me faites mal
    Et j’ai perdu mes espadrilles
    Suspendu comme un animal !

    Lâchez donc mon col de chemise
    Mes pieds ne touchent plus le sol
    J’ai une épaule de démise
    De plus vous empestez l’alcool ! »

    Il esquissa comme un sourire
    Un bref éclair d’humanité
    Passa dans ses yeux sans le dire
    Je chus avec brutalité.

    « Tu le voulais et je te lâche
    Je n’ suis pas un mauvais cheval
    Si je te revois je me fâche
    Et là ça pourrait faire mal ! »

    J’ai pris la poudre d’escampette
    Au village on m’a rencardé
    Sur le personnage et mazette
    Ma foi je m’en suis bien tiré !

    Certains m’ont dit que dans sa tête
    Parfois ça ne tournait pas rond
    Quand il retourne sa casquette
    Mieux vaut garer ses ailerons !

    Il aime bien la controverse
    C’est un singulier ronchonneur
    Et celui qui essuie l’averse
    N’en n’est jamais re-demandeur !

    Il est connu dans tout le Perche
    Pas par son nom mais son surnom
    Il faut dire quand on le cherche :
    « Avez-vous vu le Pèr’ Cheron ?

    Si quelqu'un lui cherche des noises
    Il sort vite fait son fusil
    On s'écarte quand on le croise
    Pas de blagues ni de lazzi !

    Il confectionne ses cartouches
    Lui-même avec beaucoup de soin
    Des au gros sel pour les manouches
    Ou les gars qu’il ne connaît point !

    Un rictus collé à la bouche
    En pensant au fion du fada
    Salé pour avoir sous la douche
    Maté celui de sa Martha !

    Quand il faut avec des brucelles
    Retirer les grains de la peau
    Les larmes dans les yeux ruissellent
    On reste pour le moins penaud !

    Si jamais vos pas vous entraînent
    Près de Saint-Victor de Buthon
    Évitez donc ce schizophrène
    Son grand fusil et son bâton !

    Entre Saint Victor et La Loupe
    Au tir il rafle tous les prix
    Ses proies jamais il ne les loupe
    Cochons faisans ou bien perdrix !

    Évitez aussi son compère
    Qu’on surnomme le Pèr’ Uchet
    Ces deux gars-là font bien la paire
    Tous deux aussi mal embouchés !

    Un jour il cassera sa pipe
    En creusant son dernier sillon
    Pour l’instant le gaillard s’agrippe
    Il est le plus vieux du canton !

     

                                                Le Rotpier

     

    Le Pèr' Cheron

    Images du net

     

     

    Étonnant non ? 

     

     


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