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Par Rotpier le 23 Avril 2024 à 09:03
De France à Hanoï et d'Hanoï à Calvi, que de chemins semés d'embuches !
]
Image du net !
Transformation,
J’étais soldat en Indochine
C’était il y a très longtemps
Incorporé pas qu’à mi-temps
Avec le barda sur l’échine.
Les viets soutenus par la Chine
N’étaient pas du tout des enfants
De cœur ça c’était évident
Ils avaient posé plein de mines !
Le delta en était truffé
On s’en prenait dans le buffet
C’était des anti-personnel.
Ça vous transformait en dentelle
Une guibole en rien de temps
Un vrai amas sanguinolent !
Prolongement N°1 :
Et moi j’en avais fait les frais
En contournant une rizière
Située tout près d’une rivière
Où le Viêt-Cong nous attendait.
Au moment où je cavalais
Pour pouvoir regagner l’arrière
J’ai sauté dans une clairière
Où une mine m’attendait !
Jambe gauche tout en charpie
Je tournais comme une toupie
Un copain m’a sorti de là.
En me traînant comme une loque
il m’a dit : « Ne pleur’ pas mon gars
Tu as encore tes breloques ! »
Prolongement N°2 :
Pissant le sang et pas l’urine
Ils m’ont monté dans un camion
Avec un infirmier trouffion
Qui m’injecta de la morphine.
Un chirurgien à trois sardines
Travaillant avec précision
M’a dit : « T’en fais pas mon garçon
Je vais te mettre des rustines !
Mais avant il te faut du sang
Tu en as trop perdu vraiment
Je te présente ce légionnaire
Compatible à deux cent pour cent
Il accepte il est volontaire
La transfusion c’est maintenant ! »
Prolongement N°3 :
Là je suis tombé dans les pommes
Me réveillant beaucoup plus tard
Au beau milieu d’autres plumards
J’étais très loin d’être autonome !
Ça sentait le mercurochrome
L’éther et même le pétard
C’était la valse des brancards
Avec couchés dessus des hommes.
Un grand gaillard s’est approché
Il m’a dit : « Tu t’es accroché
Je suis Vincent le légionnaire
Celui qui t’a donné du sang
Tu en avais perdu sévère
Et j’étais là au bon moment !
Prolongement N°4 :
Pour toi la guerre est bien finie
Mais moi je repars au combat
Si c’est plié dans le delta
Ça chauff’ pas mal en Algérie !
En toute camaraderie
Sûr qu’un jour on se reverra
En France ou là où tu voudras
Mais pas dans une infirmerie ! »
Je lui aurais sauté au cou
Si j’avais pu tenir debout
On s’est promis beaucoup de choses
Puis on s’est dit un au-revoir
Nous étions tous deux en osmose
Et il commençait à pleuvoir.
Prolongement N°5 :
On m’a rapatrié en France
Donné une bonne pension
Et j’ai retrouvé ma maison
Que j’avais laissé en souffrance.
J’avais quelques moments d’errance
Mon cerveau ne tournait pas rond
J’avais de drôles d’impressions
J’avais changé … chance ou pas chance ?
Moi qui détestais le boudin
Je m’en faisais un vrai festin
Chantant à gorge déployée
L’hymne sacré de la légion
Et sur la plage surchauffée
Je m’étalais de tout mon long !
Prolongement N°6 :
J’avais une barbe fournie
Et je marchais très lentement
Au pas et régulièrement
Je rêvassais des colonies.
Je me trouvais en harmonie
Écoutant religieusement
Gainsbourg chanter en susurrant
« Mon légionnaire » qu’elle ironie !
Lors de vacances à Calvi
Un vieux désir non assouvi
M’a conduit à suivre une chèvre*
Qui avait des yeux langoureux
Un beau sourire sur les lèvres
J’en suis tombé fou amoureux !
* Que j’ai appelée Fleurette
Prolongement N°7 :
Dans un grand surplus militaire
J’ai acheté tout le barda
Appartenant à un para
De la légion dite étrangère.
Un Changement spectaculaire
Qui fait de moi comme un paria
Mais après tout c’est comme ça
Tant pis si ça ne va pas plaire !
Très profonde transformation
Résultat de la transfusion
Je suis devenu légionnaire !
Je picole et quand je suis paf
Je glisse vers le populaire
J’écoute en boucle la môm’ Piaf !
Épilogue :
Je vis maintenant à Calvi
Sur les hauteurs dans la campagne
Avec Fleurette ma compagne
C’est à deux doigts du paradis.
Vincent va nous rejoindre ici
Ce sera vraiment la Cocagne
Il est toujours pour la castagne
On ne craindra pas les ennuis !
Et puis ma petite Fleurette
A des frangines super chouettes
Vincent aura vraiment le choix
Comme il déborde d’énergie
Il en prendra peut-être trois
On va mener la belle vie !
Le Rotpier
Image du net !
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4 commentaires -
Par Rotpier le 16 Avril 2024 à 09:32
Cette petite satyre ( pour ne pas dire cette grosse ! ) a une douzaine d’années et je pense qu’elle a encore pris de la brioche. Moi, je ne suis pas concerné, 55 Kg pour 1,70, j’ai encore pas mal de marge et je me dis que j’ai de la chance.
.
Attention !
... Je balance du lourd !
Pratiquement tout le monde
se fait avoir avec les régimes !
… C’est alimentaire mon cher Watson !
Toutes les images proviennent du net !
.
La dictature des régimes,
Tu as le moral à zéro,
Ton IMC est hors limite !
Sergent Garcia plus que Zorro :
toujours un œil sur la marmite !
Tu ne rentres plus dans tes jeans,
plus Maïté que Marilyne !
Jour et nuit tu traînes ton spleen
tes kilos et ta gélatine !
Là, vous êtes le pain béni
des grands charlatans des régimes,
les rois de l’embrouillamini
ceux qui surfent sur les déprimes !
Difficile d’y échapper :
la dictature est bien en place !
Comment éviter d’être happés,
comment peut-on y faire face ?
Ils ont flairé le bon filon :
médecins et filous prospèrent !
Les premiers comme les seconds
possèdent le sens des affaires !
A coup de pub et de gros sous
et de promesses d’embellie,
ils deviennent des grands gourous
… pas seulement en Australie !
Cela commence par :
« Eh ! Tu te fais du bedon,
il faudrait penser au régime !
Laisse donc tomber les lardons :
ton profil n’est plus bellissime ! »
« Tu as les fesses en chamallow
et des bourrelés à la taille !
Pour ta ligne c’est Waterloo :
maintenant tous les mecs se taillent ! »
Et là ( pas Fitzgerald ! ) :
Que tu sois fille ou bien garçon,
tu te regardes dans la glace,
plus à poil qu’un colimaçon
et là, du coup, ton sang se glace !
Tu n’avais pas fait attention
à l’aiguille de la balance,
pas de grande révolution :
la graisse a beaucoup de patience !
Mais d’un coup ça te saute aux yeux :
tu as augmenté de volume !
Ton corps est beaucoup moins gracieux :
ta sveltesse est plus que posthume !
Joli durillon de comptoir,
poignées d’amour bien préhensibles !
Tu fais bien plier le plongeoir
… heureusement qu’il est flexible !
« Mais c’est terrible ! Oh ! Quelle horreur !
J’ai le moral qui se délite !
C’est sans la moindre ombre d’erreur
une attaque de cellulite ! »
Alors :
C’est la ruée sur le clavier :
« régime » tapé sur Google !
Il y a des liens par milliers
et ça devient très casse-gueule !
Le marché doit être juteux :
sur la place il y a du monde !
Vingt mille entrées … c’est fabuleux :
la recherche est plus des fécondes !
Les noms que l’on trouve en avant
sur cette interminable liste :
docteur Cohen, docteur Dukan,
deux des éminents spécialistes !
Si l’on remonte dans le temps
on en rencontre une flopée :
belle tribu de charlatans
chantant la même mélopée !
Judy Mazel, Herman Taller :
l’un joue les fruits, l’autre les graisses !
Ma pauvre sœur de quoi t’as l’air
… dès que c’est fini tu engraisses !
Soupe pour Marguerite Dambrot :
la soupe aux choux et pas une autre !
Du coté des grands cérébraux :
le yin, le yang, vous ferez vôtres !
Groupe sanguin pour d’Amato :
chaque groupe a sa nourriture !
Et là tu maigris aussitôt
… après c’est la déconfiture !
Pour Montignac, bien dissocier
les glucides et les lipides !
Vous voyez ce n’est pas sorcier :
il sera tout plat votre bide !
Tu peux choisir les Weigt Watchers
si tu aimes les assemblées,
mais ça te coûtera plus cher :
la somme peut être doublée !
Revenons-en aux deux premiers :
Dukan, Cohen qui sont en guerre :
passages d’armes coutumiers
qui n’étonnent vraiment plus guère !
Pour Dukan c’est sans discussion :
uniquement des protéines !
C’est bien la seule solution :
il le confirme et l’entérine !
Pour Cohen, très logiquement,
ça va vers l’hypocalorique :
et là tu la sautes vraiment,
tu tournes comme une bourrique !
Mais tous régimes confondus,
quand on regarde les sondages,
on sait que les kilos perdus
reviennent vite à l’abordage !
Plus de quatre vingt dix pour cent
des gens qui croyaient au miracle,
en ont été pour leur argent
encaissé par les grands oracles !
Moralité :
Il ne faut surtout pas rêver :
maigrir sans effort est un leurre !
Il faut accepter d’en baver
un minimum et pas qu’une heure !
Si tu veux perdre des kilos,
il faut te remuer les fesses !
N’écoute pas tous ces charlots
qui font grossir leurs tiroirs caisses !
En mangeant raisonnablement
et en faisant de l’exercice,
tu peux maigrir durablement
sans être taxé de jocrisse !
Pierre Dupuis
4 commentaires -
Par Rotpier le 9 Avril 2024 à 08:22
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Image du net ... parole !
.
Le voleur de paroles,
.
Toi qui m’épies as-tu
Conscience que tu voles
Un peu le contenu
De moi par mes paroles ?
Et tu me dis bien sûr
- Tu n’avais qu’à te taire
Et si pour toi c’est dur
Je n’en ai rien à faire !
- Je susurrais très bas
Comme on le fait en rêve
Comment savoir que toi
Tu lisais sur mes lèvres ?
Si ça reste entre nous
Ça va je te pardonne
Si tu balances tout
Il y aura maldonne !
Je te clouerai le bec
Par un moyen quelconque
Tu seras en échec
Pour revoler quiconque !
Du fond de ton caveau
Tu ne pourras plus lire
Tu n’auras que tes os
A brosser et reluire !
Pierre Dupuis
.
5 commentaires -
Par Rotpier le 2 Avril 2024 à 10:25
Fabriquer, fabriquer, c'est bien, mais il convient de recycler temps à autre !
C'est même fortement recommandé et comme je suis un être obéissant, je m'y conforme.
La planète n'en sera pas bien meilleure pour autant mais qu'importe le vent comme disait Margaret Mitchel ... enfin je crois ?
1er recyclage :
La marginalisation n'est concevable que dans la mesure ou elle est volontaire et réfléchie. C'est alors un acte de liberté totale. Toute marginalisation dépendante ou induite est inacceptable.
Le marginal,
Je ne ressemble pas au commun des mortels,
Je ne suis pas un fou: respectez ma folie !
A cette société plus rien ne me relie,
Je ne suis pas fait pour rejoindre le cheptel.
Je ne suis pas partant pour adorer l'autel,
D'un quelconque système et en bloc je renie,
Le fait de me lier à toute troupe unie:
Je suis un cas à part, prenez-moi comme tel !
Je dérange bien sûr quand parfois on me sonne
Et qu'on m'entend clamer: "Je n'y suis pour personne ! "
Pour rentrer dans le rang, ne plus vous accablez,
Dois-je mettre à l 'index le gros de mes méninges ?
Pour imiter la foule afin d'y ressembler,
Dois-je me transformer en un vulgaire singe ?
Pierre Dupuis
Image du net
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
2ème recyclage :
Un très ancien poème ... noir !
Image du net
.
La poutre et le pendu,
Pourquoi en était-il arrivé là ?
Il ne le savait plus très bien.
Pas quelque chose de précis… non.
Plutôt une accumulation de petits riens
… aux yeux des autres !
Petits riens qui, un matin, pèsent lourd…
très lourd, dans la besace de la vie.
Il n’était pas pressé… non .
Il prenait son temps : méthodique,
très méthodique.
Allant jusqu’à me caresser pour se faire pardonner
de m’ajouter un nœud, un de plus,
un… pas très catholique !
Il flatta aussi la vieille caisse avant de la mettre en place
et, tranquillement, se prépara.
Avec lui même il s’accorda ;
avec le chanvre, il s’encorda.
Puis, brusquement, laissant dans son sillage
la longue ligne droite de sa vie
toujours réglée toujours en ordre
il se paya la fantaisie
de prendre le dernier virage
à fond la caisse et … à la corde !
Et moi…moi, au-dessus de lui,
à l’autre bout de lui,
je ne dis rien.
Je fais tranquillement, honnêtement,
mon travail de poutre : je tiens !
Pierre Dupuis
4 commentaires -
Par Rotpier le 26 Mars 2024 à 08:48
Image du net !
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Ludivine,
Son prénom était Ludivine
Un nom de baptême encombrant
Quand on est loin d’être divine
Elle en voulait à ses parents.
De cette analyse assassine
Les gars n’en jouaient pas souvent
Depuis qu’elle avait vipérine
Bousillé un de ses amants.
Et si elle n’était pas belle
Du côté de la bagatelle
Elle valait son pesant d’or.
Quand dans son grand lit Ludivine
Mettait en avant ses trésors
Tous clamaient qu’elle était divine !
Moralité première :
Une fille a bien des atouts
Il n’y a pas que le visage
Il ne faut pas être trop sage
Et bien relever ses dessous.
Georges Brassens avait troussé
Le jupon de la pauvre Hélène
Et trouvé des jambes de reine
Curiosité n’est pas péché !
Moralité seconde :
Un prénom comme Messaline
Lui aurait convenu bien plus
Et bien rimé avec phallus
Dans toute l’aire masculine !
Sans arriver à égaler
L’impératrice aux coups tordus
Elle aurait certainement pu
S’amuser et se régaler !
Le Rotpier
4 commentaires -
Par Rotpier le 19 Mars 2024 à 08:50
C’était il y a très longtemps
… 25 ans … 30 ans ... peut-être un peu plus ?
Je ne sais plus ...
C’était un rêve
… un mauvais rêve
… un cauchemar
… une ombre au tableau
… une ombre au tableau noir
… un trou
… un trou profond
.
Image du net modifiée
La main,
Comme enfin je soufflais - bonheur compréhensible -
Assis sur une table enduite de couleurs,
Récupérant un peu d’une classe impossible,
Je vis le tableau noir partager ma douleur !
La craie courrait sans fin, par une main guidée,
Une main je vous dis ! Toute seule ! Sans bras !
D’une pâleur extrême, assurément vidée
Du sang dont une goutte échappait vers le bas.
Le chapelet des mots, une langue inconnue,
S’égrainait sous mes yeux et très bizarrement
Je comprenais le sens des phrases contenues
Dans ce message étrange écrit si clairement.
Je m’en vais essayer de vous donner lecture,
Pas du message écrit : il n’était que pour moi !
De ce qui se passa, c’est vrai, je vous le jure !
Et je saurais comprendre ensuite votre émoi !
La main, d’autorité, me pris alors en charge
en pointant son index sur un ordinateur
Qui afficha de suite en écran extra large
Une image incroyable : un plan fascinateur !
Je reconnus, malgré la façade noircie,
Le profil évident du Lycée Aragon
Qui avait dû subir un très grave incendie,
une porte battait, pendant à un seul gond.
Un bruit de fond montait et je vis une bande
Déboucher en hurlant de derrière un muret,
Des propos venimeux rythmaient la sarabande :
« A mort ces cons de profs, il faut les capturer ! »
On pouvait reconnaître en tête de la horde,
Les clones de certains du fond de nos paniers
Qui nous posent problème en refusant tout ordre :
Ils étaient à coup sûr les fils de ces derniers !
Et d’un bûcher fumant, les pages calcinées
Des livres déchirés s’envolaient dans le soir,
Un vent ascensionnel, volutes déchaînées,
Entraînait vers le ciel ce vol de corbeaux noirs.
La main vint à placer, je ne vis pas de suite,
Son index tremblant à un endroit précis :
Tout en bas du brasier, une forme réduite
Agitait sous le feu cinq doigts tout rétrécis.
La main comme une folle agita ses phalanges,
Son cri désespéré me vrilla les tympans
Et je la vis pleurer, libérant un mélange
Composé pour moitié, de larmes et de sang !
Je la pris dans mes mains, ce ne fut pas facile,
De calmer sa douleur, d’éteindre ses sanglots :
La peur de formuler des propos imbéciles,
Quoi dire à une main qui hante les tableaux ?
A force de discours et de maintes caresses
- Une main, comme un homme, a besoin de chaleur ! -
Je parvins à calmer sa profonde détresse :
Je partageais alors sa terrible pâleur.
Le message était clair et l’avenir bien sombre.
Elle avait, il est sûr, renoncer à surseoir
L’annonce du futur : l’annonce des décombres.
En me serrant la main, elle me dit bonsoir.
Le tableau s’effaça, supprimant le message.
L’ordinateur se tut, son écran devint noir.
Un tourbillon me prit : j’étais sur son passage
et je fus avalé par un grand entonnoir.
Pierre Dupuis
Image du net
Déjà publié il y a très longtemps !
6 commentaires -
Par Rotpier le 12 Mars 2024 à 09:08
Image du net !
Le curé branché, fan de Jonas,
une légende à Caracas,
J'ai côtoyé à Caracas
Un curé extraordinaire
Qui ne disait pas de prière
Mais chantait du Michel Jonas !
Ne pouvant avoir de piano
C’était une simple guitare
Ce qui est loin d’être une tare
Qui accompagnait tous ses mots.Avec des textes trafiqués
Que l'on appelle des pastiches
Avec parfois des acrostiches
Accrocheurs et sophistiqués.
" Les vacances au bord de la mer "
Devenaient une ode à Marie
Une Marie que l'on supplie
Quand simplement vivre est amer.
L'arrangement de " Changez tout "
Prônaient des actions subversives
Une vaste et grande lessive
Chez les politiques voyous !
Et le titre " Super nana "
N'avait rien à envier aux autres
De quoi décoiffer les apôtres
Et tutoyant le nirvâna !
Et " Dites-moi " dites-moi ça
Ne parlait pas de pièces usées
Mais bien de ces filles abusées
Par des mecs de la caillera !
Quant au sujet du célibat
Des prêtres voulu par le pape
Et la curie nid de satrapes
Il s'en tamponnait ici-bas !
On lui prêtait sans intérêt
Des relations épisodiques
Juste pour la santé physique
Et pratiquées en grand secret.
Bref c'était un curé de choc
Bien adapté aux bidonvilles
Par ses détournements habiles
De textes type électrochoc !
Il était dans les favelas
Comme une sorte d'abbé Pierre
Vraiment la cheville ouvrière
De l'entraide sans tralala.
Très dangereux pour les mafieux
Et les gouvernements en place
C'est en ne laissant pas de trace
Qu'il disparut sans un adieu.
Plus tard en retrouva son corps
Au fond d'une large crevasse
Il était tombé dans la nasse
Tendue par la maffia du port.
Trop d'intérêts étaient en jeu
Pour les maffieux les politiques
Et autour d'eux toute une clique
De collabos peu scrupuleux !
Le jour de son enterrement
Il y eu une grande foule
Et ensuite une grande houle
Il y eu des débordements.
Les flics tirèrent dans le tas
Sans sommations selon les ordres
Sous prétexte de grand désordre
Ils n’aimaient pas la favela.Pierre Dupuis
3 commentaires -
Par Rotpier le 5 Mars 2024 à 10:06
Image du net
Le croque-bœuf,
Je fais toujours le même rêve
Celui d’être un grand cuisinier
Un maître-queue sachant manier
Pièces de bœuf et grills sans trêve.
Grand chef reconnu par ses pairs
Pour sa cuisine raffinée
Concoctée de façon innée
Avec des tours de main d’expert.
Spécialisé dans les grillades
Et plus précisément de bœuf
J’aurais monté à Criquebeuf
Sur Seine un restau à arcades.
Baptisé bien sûr Croque-bœuf
Partout grilloirs et tournebroches
Cuisson parfaite et sans reproche
Sauces faisant un effet bœuf.
Dès le beau temps sur les terrasses
Bordées par l’Eure évidemment
Un véritable enchantement
Avec sauces peines d’audace !
Renommé dans les alentours
Au-delà de la Normandie
Provoquant quelques jalousies
Chez des confrères très rebours.
Criquebeuviens criquebeuviennes
Invités une fois par an
À déguster gracieusement
Grillades sauce elbeuvienne.
Hélas …
Je ne suis pas bon aux fourneaux
Je rate les œufs à la coque
Dans le fond je suis un vieux chnoque
À éloigner de tout piano !
Mais les rêves restent les rêves
Bien triste ceux qui n’en n’ont pas
Désabusés jusqu’au trépas :
Une vie funeste sans trêve.
Quoi de mieux qu’au creux de son lit
Glisser dans les bras de Morphée
Tutoyer de tout près les fées
Être celui qui les séduit !
Pierre Dupuis
Image du net !
4 commentaires -
Par Rotpier le 27 Février 2024 à 09:01
Image du net !
La Baraka-frites,
Ah ! Si j’étais né dans les Flandres
Vers Dunkerque ou Malo-les-Bains
J’aurais monté j’en suis certain
Une affaire avec Alexandre.
N’allez surtout pas vous méprendre
Alexandre c’est un copain
Celle avec qui je prends mon bain
S’appelle Claire et c’est ma tendre !
Tous deux bricoleurs émérites
Dans les dunes un peu en retrait
Nous aurions installé d’un trait
Un beau stand : La Baraka-frites !
Des bonnes frites et de la chance
De quoi attirer les clients
Qu’ils soient wallons ou bien flamands
Où tout simplement Ch’tis de France !
Avec John un ancien hippie
Et son réseau de Katmandou
Facile d’avoir pour le coup
Du chanvre en dunothérapie !
Un petit pétard dans les dunes
En écoutant la mer chanter
Sa copine se dessaper
Une romance au clair de lune !
Seulement du chanvre et rien d’autre
Pas de drogue dure ça non !
Pas ces crevures de poisons
Restons toujours bons apôtres !
Frites saucisses ou bien andouilles
Des barquettes avec double fond
De quoi se faire du pognon
Ni vu ni connu je t’embrouille !
Des prix niquant la concurrence
Grâce aux bénéfices réduits
Pas d’arnaque sur les produits
Que du bio en toute confiance !
On vient à La Baraka-frites
Jamais seul mais en procession
Et des anciens de la légion
Veillant au grain car ça suscite
Dans le milieu des jalousies
Et les mangeurs de boudin
En zigouilleraient quelques uns
En restant dans la courtoisie !
Demandant très peu en échange
De l’amitié entre copains
Des frites avec du boudin
Et quelques chargeurs de rechange.
La police laisserait faire
Ayant d’autres chats à fouetter
Comme les passeurs de Calais
Une beaucoup plus grave affaire !
D’autant plus qu’un jour la fumette
Comme à Malte ou au Luxembourg
Sera légale et sans détours
La France est encore en dormette !
Vraiment une très belle affaire
Tout en n’oubliant pas le cœur
Car comme les restos du cœur
Un grand volet humanitaire.
Au moins une fois par semaine
Distribution aux indigents
De cent barquettes sans argent
Sans double fond sur le domaine.
Prolongement :
Cette histoire n’est pas morale
J’en conviens naturellement
Mais il faut bien sortir les gens
De la grisaille viscérale !
Et après tout cette bluette
Vaut peut-être le cannabis
Dois-je y mettre mon ex-libris
Où attaquer une fumette ?
Je n’en attends pas de médaille
Mais des sourires je veux bien
Comme dit mon copain Fabien :
« Ça vaut tous les pâtés aux cailles ! »
PS :
Ayant besoin de quelques thunes
Je peux monnayer le concept
Car je n’ai plus rien sur mon PEP
Alors rendez-vous dans les dunes !
« Pétard » sera le mot de passe
Et n’oubliez pas le pognon
Mon Dobermann a les crocs longs
Et ses copains sont les rapaces !
Le Rotpier
4 commentaires -
Par Rotpier le 20 Février 2024 à 10:08
Aller, un petit hommage à une très belle profession : infirmière d'Ehpad ! J'ai choisi infirmière, mais les aides-soignantes font un joli travail aussi ! Et en plus, si la nature se met à faire des fleurs c'est magnifique !
Image du net modifiée par mes soins !
.
Quand la nature peut faire une fleur,
Ou
Marguerite dans ses œuvres,
C’est à l’Ehpad des Primevères
Que Marguerite est infirmière
Très appréciée des résidents
Encore plus des dépendants.
Très efficace et souriante
A la fois ferme et bienveillante
Elle obtient tout ce qu’elle veut
Joli sourire et jolis yeux !
Elle use d’un vocabulaire
Allant de Monsieur à Pépère
Elle colle au milieu social
De chacun et c’est primordial.
Pour les femmes c’est moins facile
Tournant parfois au vaudeville
L’éternelle rivalité
Des deux sexes pas opposés !
Le problème c’est l’alternance
Lorsqu’elle prend ses vacances
Ils la réclament tous les jours
Jusqu’à ce qu’elle soit de retour !
Les pensionnaires l’apprécient
L’un d’eux souffrant de la vessie
Ne veut qu’elle pour le soigner
Et pour l’aider à uriner.
Entre traitements et massages
Il arrive qu’il se soulage
A la suite de gros efforts
Et tant pis si c’est sur les bords !
Et aujourd’hui dans les toilettes
Il tente une grosse pissette
Marguerite est à l’unisson
C’est presque de l’incantation.
Elle se dit que la nature
Peut aider un homme mature
Lui faire une fleur sur le fil
Elle tend l’oreille … pisse-t-il ?
Oui ! C’est gagné c’est formidable !
On pourrait en faire une fable
Et en tirer cette leçon :
« Madame Nature a du bon !
Elle sait être secourable
Dans le fond elle est formidable ! »
Marguerite sait s’en servir
Et cela lui va à ravir !
Épilogue :
Marguerite n’est pas unique
Elle n’a rien d’archangélique
Elle ne croit en aucun dieu
Elle fait juste de son mieux.
Pourtant, parfois…
Elle se dit tout d’une traite :
« Tiendrais-je jusqu’à la retraite ?
C’est un métier qui est usant
Mais tellement valorisant ! »
Et c’est avec un grand sourire
Qu’elle repart pour réécrire
Une belle page de plus
Avec de l’allégresse en sus !
Pierre Dupuis
4 commentaires -
Par Rotpier le 13 Février 2024 à 09:38
Bon, voilà, je me suis interrogé la semaine passée sur le fait de savoir si j'étais encore capable d'écrire un poème que l'on puisse mettre entre toutes les mains et tout particulièrement, celle des enfants.
Je me suis donc mis au travail et voilà le résultat.
.
Images du net !
L’étoile de mer,
.
Échouée sur un banc de sable
Une étoile de mer rêvait
Dans sa position elle avait
Une vue sur le ciel enviable.
.
Vers minuit spectacle incroyable
Un grand ballet s’organisait
Là-haut ses sœurs se démenaient
Étant de plus en plus instables.
.
Une puis deux puis trois filèrent
On ne sait où le grand mystère !
Chorégraphie sans un accroc
.
Qui finit pourtant par s’éteindre.
Elle en eut vraiment le cœur gros
De trépasser sans les rejoindre.
.
Prolongement :
Mais peut-être que les étoiles
De mer montent tout droit au ciel
En cortège cérémoniel
Pour dormir à la belle étoile ?
.
Il se peut bien que ce soit elles
Que l’on voit filer certains soirs
Disparaître dans le trou noir
En lumineuses cascatelles.
Pierre Dupuis
Après lecture, êtes-vous prêt(e)s à montrer, voire à faire apprendre, cette poésie à vos enfants ou plutôt à vos petits enfants, car dans l'ensemble, il convient de reconnaître que nous ne sommes plus, à part quelques rares exceptions, des perdreaux de l'année .
Pierre ... mais on sent bien que le Rotpier n'est pas loin !
4 commentaires -
Par Rotpier le 6 Février 2024 à 09:47
Image du net
.
Parfois j’ai des accents de trouvère
sans pour autant être atteint de septicémie.
.
.
Marguerite,
ou
Amour et désamour,
.
Comment peux-tu Ô Marguerite
Me faire ce terrible affront
J’en ai des sueurs plein le front
Toi qui étais ma favorite.
.
En effeuillant la marguerite
Tous les deux nous avions tout bon
Mais quel est donc ce Cicéron
Qui a dénigré mes mérites ?
.
Au royaume du baratin
Il doit avoir au moins atteint
Le trône ou une haute marche.
.
De quel manège a-t-il usé
Pour t’avoir transformée en garce
Et m’avoir ainsi abusé ?
.
Prolongement :
.
Quitte à finir sur l’échafaud
Je vais vous régler votre compte
Ce ne sera pas un acompte
J’ai déjà affûté ma faux.
.
Nul besoin pour ce petit jeu
De me déguiser en Camarde
J’irai d’une allure peinarde
Vous trancher la tête à tous deux.
.
Pas de veines supplications
Je ne ferai pas marche arrière
Vous avez franchit la barrière
Je présenterai l’addition.
.
Il n’y aura pas de panier
Pour recevoir vos sales têtes
Ce sera pour moi jour de fête
Quand dedans je viendrais shooter !
.
Rotpier
4 commentaires -
Par Rotpier le 30 Janvier 2024 à 09:11
De celui-ci, je ne sortirais pas grandi comme disait Indira mais peut-être pas Modi non plus ?
Image du net, je n'ai pas été autorisé à photographier la cour d'Henri III !
Et de toute façon, sans rétroviseur, il avait trop de risques !
.
Guet-apens pour un trouvère
Ou
Gays tapant dans un trou vert
.
Sous Henri III et ses mignons
Il ne faisait vraiment pas bon
Ne pas surveiller ses arrières
Surtout quand on était trouvère.
.
Si j’ai bâti ces quelques vers
C’est pour vous conter les revers
D’un trouvère pas du tout pervers
Qui se l’ait fait mettre à l’envers.
.
C’était un guet-apens d’enfer
Sous prétexte de boire un verre
Les mignons alors le cernèrent
Et lui firent tous son affaire !
.
Et dans le lot un des compères
Avait une chtouille sévère
Une blennorragie hors pair
Qu’il choppa malgré ses prières.
.
Transporté dans un monastère
Pour être soigné par des frères
Il subit un autre calvaire
Les religieux en abusèrent !
.
La communauté tout entière
Y compris le pauvre trouvère
Fut un ramassis de trous verts
Et le repère de moult vers !
.
Ni les onguents ni les prières
N’évitèrent le cimetière
À tous y compris le trouvère
et Henry III classa l’affaire.
.
Le pape ordonna des prières
Tous les curés et les vicaires
Les évêques du haut des chaires
A tour de bras les rabâchèrent.
.
Cela ne fit pas revenir
Ni le trouvère ni sa lyre
C’est pour garder son souvenir
Que j’ai écrit cette satire.
.
Conclusion :
Cette œuvre n’est pas un bijou
J’en suis conscient rassurez-vous
Juste quelques vers à deux sous
Mais je m’en fous et contre-fous !
.
Les calotins vont me maudire
M’abhorrer et me condamner
Mais je n’en ai rien à secouer
Qu’ils aillent se faire introduire !
.
Dans ma grande miséricorde
Je leur pardonne leurs péchés
Car croyant être pardonnés
Très souvent ils tiennent la corde !
Rotpier
3 commentaires -
Par Rotpier le 23 Janvier 2024 à 08:33
Je partage la philosophie du cinq à sept
mais pas celle des cinq ascètes !
Image du net
Sonnet pour sonnet,
autant sonnet deux fois…
La philosophie du vivre pour vivre,
Il approchait de ses cent ans,
Un âge plus que respectable,
Son mode de vie intraitable
Faisait de lui un bien-portant.
Pas de tabac, pas d’excitant,
Jamais un seul excès à table,
Pas de relation véritable :
Une femme de temps en temps.
Pas de fête, pas de ribote,
Bien arc-bouté, droit dans ses bottes :
Parangon de sobriété.
De quoi au nom de la survie
Passer son temps en société
A s’emmerder toute une vie !
Moralité de ce sonnet en sonnet :
Vive la vie !
Toute une existence asservie
Par le désir de perdurer
Ne peut mener qu’à une vie
Passant à se claquemurer !
S’accorder quelques fantaisies
Sans bien sûr trop exagérer :
Ne pas faire l’apostasie
De toute règle et chavirer !
Mais n’allons pas vivre pour vivre,
Il faut savoir fermer son livre,
Mieux vaut qu’il soit rempli et court
Qu'il déborde de jours de fête !
Vive la vie, vive l’amour :
Laissons s’emmerder les ascètes !
Pierre Dupuis
Nota : Déjà publié mais repris !
4 commentaires -
Par Rotpier le 9 Janvier 2024 à 08:14
Le grand souk,
Elle marchandait des babouches
Sur le grand souk de Marrakech
Une affaire tenant du sketch
La fille était très fine mouche !
Robe légère et transparente
Juste ce qu’il faut pour troubler
Les marchands et c’était gagné
Leur confusion était patente !
Les pauvres ouvraient des gobilles
On ne voyait plus leurs sourcils
Des visages tout cramoisis
Les plus atteints perdaient leurs billes !
Aussitôt l’affaire conclue
Elle alla dans d’autres rayons
Toujours la robe en tourbillon
Et toujours aussi résolue !
Quand elle eut fini ses emplettes
Elle s’en alla en chantant
Je la suivis en espérant
Lui faire un bon brin de causette.
Mais cette fille très gracile
Me décocha un coup de pied
Bien destiné à m’estropier
Il est des endroits très fragiles !
Elle me dit « Pauvre imbécile
Tu croyais peut-être m’avoir
Tu peux aller te faire voir
Je ne suis pas fille facile !
Tu as quand même de la chance
J’ai visé volontairement
À côté de tes instruments
Tu as évité les urgences !
Car même en portant des babouches
Un coup de pied bien où il faut
Peut net te péter les grelots
Un coup à attirer les mouches ! »
Et elle s’en alla légère
Me laissant décontenancé
Mais content d’être encore entier
Juste une gêne passagère.
Moralité :
Au Maroc ou en Tunisie
Si tu te rends sur les marchés
Laisse tes yeux dans ton panier
Pour éviter toute acrasie ! *
Le Rotpier
-
Définition d’acrasie :
(Philosophie) Fait d’agir à l’encontre de son meilleur jugement.
-
L’acrasie, c’est le divorce intérieur : je veux le bien et je fais le mal.
Source : Wiktionnaire
4 commentaires -
-
Par Rotpier le 2 Janvier 2024 à 08:52
Image du net
L’appel de la forêt,
Alors que nous nous promenions
Dans une forêt magnifique
Moi et ma copine Monique
Je l’ai prise par le menton.
Je lui ai dit: « Hors de question
De me refuser la pratique
D’un long baiser acrobatique
C’est une belle tradition ! »
J’ai bien vu qu’elle était en transe
Bien sûr c’était couru d’avance
Je le savais je le savais !
Elle m’a dit : « Elle est très chouette
C’est la pelle de la forêt
Maintenant prends-moi en levrette !
Cet endroit est sine qua non
Pour que je me conduise en louve
Il est l’heure que tu me prouves
Que tu as lu Jacques London !
Allez viens mon fringant toutou
Ne vas pas faire de manières
Ne revenons pas en arrière
Je ne vais pas crier au loup ! »
Terminaison :
Tous les ans à la même époque
On laisse les choses à l’arrêt
Le grand appel de la forêt
Nous interpelle et nous convoque !
Nos promenades préférées
Sont celles entre chien et loup
Où nous recommençons du coup
le coup de la grande mêlée » !
xxxxxxxxxxxxxxxxxx
Je ne suis ni Buch ni Thornton
Mais grand merci Monsieur London !
Le Rotpier
4 commentaires -
Par Rotpier le 26 Décembre 2023 à 09:27
Un très ancien poème, de 2010 je crois ... j'espère que cela ne vous heurtera pas ?
.
Elle attendait
… elle était là
… suspendue au bon vouloir
… au bon vouloir
d’un simple heurtoir … bleu…
Photo de Marie
.
Le heurtoir,
Elle était là … juste derrière !
Phalanges de craie,
elle attendait.
Elle attendait,
redoutant l’ultime marche arrière,
… non croyante … elle priait !
L’épreuve était douloureuse :
allait-il venir ou pas ?
Elle n’était plus qu’une amoureuse
qui avait jeté sur ses ans l’omerta.
A peine quelques cheveux blancs
et une allure fière.
Une existence sans vraiment de cadeaux,
un âge où la vie peut encore se refaire,
après … rideau !
Pas de judas au travers de la porte :
tout dépendait du heurtoir !
Allait-il rester sonorité morte
ou bien retentir comme battoir ?
Elle s’était promise une chose :
ne pas entrebâiller l’huis !
Attendre, attendre jusqu’à l’overdose
… attendre que ce soit lui !
Elle était là, presque dans le noir,
phalanges de craie,
elle attendait.
Elle attendait
… se demandant si son cœur tiendrait
au tout premier coup de heurtoir.
Elle était là
… suspendue au bon vouloir
au bon vouloir d’un simple heurtoir … bleu,
bleu comme le pâle azur de ses yeux.
Pierre Dupuis
2 commentaires -
Par Rotpier le 19 Décembre 2023 à 08:35
Image du net manipulée par mes soins !
Les manipulateurs,
Méfions-nous des a priori
Des avis à l’emporte-pièce
Des jugements en tire-fesses
Clouant certains au pilori.
Sous le joug de discours fleuris
De vilénies et de bassesses
On voit des assemblées en liesse
Bernées par des gens aguerris.
Ils sévissent dans des domaines
Très variés et sont très amènes
Mettant les gens de leur coté.
Arpentant les places publiques
Ils mystifient la société
Ils sont pléthore en politique.
Prolongement :
Leurs cibles sont les indécis
Les faibles et les peu instruits
Ceux qui passent d’un bord à l’autre
Sur les dires d’un bon apôtre.
Si après cela tourne mal
Politique de carnaval
Ils diront « Je suis patriote
Ces gens-là n’ont pas eu mon vote ! »
Tout comme à la libération
Ils sortiront tous les fanions
Encensant les troupes gagnantes
Oh ! La mauvaise foi criante !
Essayez de vous amuser
Parmi ceux que vous connaissez
À leur coller des étiquettes
« Convaincus » ou bien « Girouettes » !
Ou bien « Graines de collabos »
« De prêts à tout pour gagner gros »
Ce serait un jeu de massacre
Pas un truc à gagner un sacre !
Épilogue :
Je vais planquer mes abattis
Si jamais un facho me lit
Ces gars-là militent en coulisse
pour le retour de la milice !
Pierre Dupuis
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Par Rotpier le 12 Décembre 2023 à 08:41
Allez, je vous propose de reprendre un bon bol d'air pur !
.
Image du net bidouillée par moi !
Le mythe de Dolomite,
Elle habitait les Dolomites
elle n’était pas chattemite
elle détestait l’eau bénite
les culs bénits les prosélytes !
Mais pas du tout les cénobites
encore moins les barnabites
question de rimes explicites ?
J’avoue que le doute m’habite !
Son prénom était Marguerite
elle s’effeuillait à l’invite
elle était maudite et proscrite
par les épouses déconfites !
Son surnom était Dolomite
elle n’était pas érudite
mais en amour cette pépite
envoyait les gars en orbite !
Pour les pauvres entrée gratuite
au point d’offrir à un presbyte
des lentilles pour qu’il profite
de la vue sur les dolomites !
Un jour un moine cénobite
la voyant eut l’envie subite
de croquer la chose interdite
elle l’encouragea très vite !
Il se défroqua par la suite
et s’envoya des carmélites
qui ne prenaient jamais la fuite
lui accordant un plébiscite !
Ce serait tout à fait limite
si je vous racontais la suite
mon honneur serait en faillite
et toute mon œuvre interdite !
N’insistez pas cela m’irrite
ce serait vraiment illicite
de faire bouillir ma marmite
grâce à des écart de conduite !
Je peux seulement vous révéler ceci :
Je ne veux pas que ça s’ébruite
mais sachez que cette pépite
était devenue un vrai mythe
aussi solide qu’Aphrodite !
Une blennorragie subite
transmise pas un moabite
et soignée trop à la va-vite
tua en trois jour Dolomite.
Les dieux les plus hétéroclites
ces déserteurs ces parasites
ne vinrent pas à l’heure dite
sauver la belle Dolomite !
Moralité :
Les dieux sont des grands hypocrites
ils promettent mais tout s’effrite
quand un coup dur au bal s’invite
plus personne dans la guérite !
Conséquences :
Malgré les promesses écrites
les goupillons et l’eau bénite
tous les jours ils se discréditent
leurs auréoles périclitent !
Autant croire aux baraques à frites
pour enrayer la cellulite
ou fréquenter des sodomites
sans risquer aucune inconduite !
Le Rotpier
Déjà publié !
4 commentaires -
Par Rotpier le 5 Décembre 2023 à 14:37
Image du net !
La chaude inuite,
J’ai croisé une chaude inuite
Lors d’un voyage en Alaska
Elle m’a dit : « Mon petit gars
Viens dans mon igloo tout de suite ! »
Ell’ s’est lancée à ma poursuite
Avec son harpon sous le bras
Avançant plus vite que moi
Elle m’a chopé très très vite !
Ell’ m’a traîné dans son igloo
Où une peau de caribou
Nous attendait chaude et puante.
Trois jours à subir les assauts
D’une nymphomane éreintante
Ça vous met en charpie le dos !
Premier prolongement :
Au bout du quatrième jour
Pénétrant comme une tornade
Dans le igloo son camarade
A dit : « Maintenant c’est mon tour ! »
Cet inuit était bisexuel
Ce n’était pas mon jour de chance
C’était reparti pour la danse
Selon le protocole rituel !
Second prolongement :
J’ai réussi à m’échapper
Mais en passant par la banquise
J’ai buté sur une ourse grise
Qui m’a forcé à l’honorer !
En peu de temps j’aurais tout vu
Jusqu’à devenir zoophile
Et si je retourne à la ville
Je crains d’être le mal venu !
Tout en étant large d’esprit
Ma femme ne va pas me croire
Je n’aurais pas d’échappatoire
et je finirais en proscrit !
Moralité :
A moins d’être porté sur ça
Il y a d’autre sinécure
Ne mettez je vous en conjure
Jamais les pieds en Alaska !
Le Rotpier
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Par Rotpier le 28 Novembre 2023 à 08:54
Image du net pas très nette !
Légionnaires et copains avant tout,
Entrés dans un tripot d’Hanoi
Sentant l’opium et le monoï
Deux légionnaires en goguette
Reluquaient la même gisquette.
Étant copain comme cochon
Il n’était pas du tout question
Qu’ils s’amochent pour cette fille
Robe très courte et bas résilles.
Même si c’était un canon
Cela aurait été très con
Et leur esprit chevaleresque
Leur soufflait « ce serait grotesque ! »
Ils sourirent en même temps
Complices jusqu’au bout des dents
Tout en se grattant la guibole
Le plus massif prit la parole.
« Le duel étant démodé
Mon cher on se la fait aux dés
Celui qui perd sera bon prince
D’avance serons-nous la pince ! »
C’est au quatre cent vingt et un
Que la sirène du Tonkin
Fut gagnée sans une dispute
En vue de la grande culbute !Et le perdant en grand seigneur
S’inclina devant le vainqueur
Qui suivit la fille en coulisse
Et choppa une chaude-pisse !
Après un bon mois d’hôpital
Il retrouva l’état normal
De ses facultés génitales
La pénicilline est géniale !
Et il repartit au combat
Contre les viets dans le delta
Quand ils se racontaient la chose
Ils se marraient pendant les pauses !
Puis ils quittèrent le Tonkin
Sous les moqueries des ricains
Qui eux aussi burent la tasse
Et repartirent la queue basse.
L’un des deux se réengagea
L’autre un peu plus vieux se casa
Il acheta une gargote
Et pas pour vendre des biscottes !
Le jeune reprit le combat
C’était contre les fellagas
Dans les Aurès en Algérie
Une sanglante boucherie.
C’est un peu plus tard à Alger
Dans un souk des plus mal famé
Qu’une chtouille des plus affreuses
Lui fit rencontrer la faucheuse.
Il ne sortait jamais couvert
Comme dans certains best-sellers
Lui qui aimait Truman Capote
Pourquoi donc sortir sans capote ?
Que l’on freine des quatre fers
Que l’on croit ou non à l’enfer
Il faut rester très prosaïque
Au moment de poser sa chique.
Son vieux copain fut prévenu
Leurs liens étaient restés ténus
Il fut rapatrié en France
Du côté de Saint-Paul de Vence.
Un magnifique enterrement
Tous les copains de régiment
Habillés en grande tenue
Avec leurs larmes retenues.
Lors du repas dans un jardin
Retentit « Voilà du boudin »
Couplet sacré des légionnaires
Qu’ils soient en paix ou bien en guerre.Le soir selon la tradition
On entendit fort le clairon
Lui rendant un dernier hommage
Et ainsi fut tournée la page.
Il resta de forts souvenirs
N’étant pas près de se ternir
Solidarité militaire
Très forte chez les légionnaires.
Le Rotpier
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Par Rotpier le 21 Novembre 2023 à 09:19
Cap gris-Nez, image du net !
Il ne faut pas trop me chercher,
J’ai croisé l’an dernier au Cap Gris-nez
Un gus au teint buriné qui m’a beaucoup chagriné.
Il était passablement aviné.
Je l’étais aussi, pas la peine de le cacher.
Hors de question avec lui de m’acoquiner
Car il avait la goutte au nez.
Il était gros et tout boudiné
Dans un pantalon trop serré.
Il m’a interpellé en me disant, l’air enfariné :
" Je viens à pied du Cap Blanc-Nez
Et ici je suis tout déraciné.
Les gens me regardent de travers
Et passent leur temps à m’examiner.
Je ne peux même plus aller pisser
Sans être aussitôt incriminé
Et être menacé d’être exterminé !
Je crains fort même d’être lapidé ! "
Ce type était vraiment allumé : un véritable illuminé,
Tout comme son nez ratatiné
Rouge comme un piment mariné.
Hors de question de copiner
Alors je me suis mutiné et je lui ai dit de dégager !
Il a tenté de me suriner !
Son coutelas je l’ai retourné et je l’ai bien estaffilé
De la gorge jusqu’au nez ça pissait le résiné !
Cela aurait pu me turlupiner
Mais je l’ai juste traîné au pied de la falaise du Cap Gris-nez
Et les crabes sont arrivés
Pour s’inviter à déjeuner et s’en sont bien occupé.
Leurs pinces jouaient des claquettes
Pas du Fred Aster ça c’est net
Mais ça swinguait quand même bien et c’était chouette !
Beaucoup plus tard …
Un journal du cap Gris-Nez lu dans un estaminet
m’a appris qu’un squelette tout éparpillé
Avait été retrouvé au pied de la falaise.
Un squelette tout blanc tout net
Ne portant même pas de casquette.
J’ai ri sous cape et commandé une autre tournée
Que j’ai dégusté bien à mon aise.
Pas de malaise Blaise
Quand on habite près d’une falaise !
Moralité :
Il ne faut pas trop me chercher
Quand j’ai un petit coup dans le nez,
Je vous vois d’ici opiner,
C’est mieux ainsi et c’est terminé !
Le Rotpier
4 commentaires -
Par Rotpier le 14 Novembre 2023 à 08:37
Rediffusion d'un très ancien poème !
.
La vie nous fait plus souvent clown
que dompteur !
Images prises sur le netQuel cirque … la vie !
De face, elle avait un coté chatte
… vraiment !
De dos, elle avait un coté chienne
… assurément !
… Chienne de classe … s’entend !
Oh ! oui ! Mazette !
Chienne de classe … genre levrette !
Un coté félin, un coté canin :
joli mélange pour les câlins !
Et moi, cela me plaisait bien !
Mais, cette insatiable tigresse
avait vraiment … le feu aux fesses !
Elle miaulait sur tous les toits
et elle hurlait en tous les bois !
Matous et clebs, en ribambelle,
menaient cortège en sa ruelle !
Et moi, avec des cornes pis que cerf
j’avais l’air plus con qu’un singe en pull-over !
Je lui ai dit alors : « ça suffit ma chère !
Avec la moitié de la terre
je ne veux plus partager ton lit et ta chair !
Va miauler sur d’autres toits,
va hurler en d’autres bois ! »
J’ai repris mon fouet et mes bottes
et j’ai regagné ma roulotte !
Je suis parti le nez en l’air :
j’avais besoin d’un bon bol d’air !
Mais …
La poisse restant à mes trousses
j’ai croisé une grande rousse
qui avait des airs de panthère !
Elle mit vite sa robe à terre
pour me prouver sans commentaires
que la couleur de ses cheveux
allait avec le bas au mieux !
Cela choquera les bigotes
mais je n’ai pas ôté mes bottes
pour consommer l’acte de chair
et … j’ai resigné chez Pinder !
Rotpier
Image du net
Poème déjà publié mais ... refouetté
2 commentaires -
Par Rotpier le 31 Octobre 2023 à 09:18
.
J'ai écrit ce poème il y a environ un mois, avant le conflit israélo-palestinien ou plutôt israélo-Hamas. Cela n'a pas une importance considérable mais je tenais à le signaler car j'aurais pu y consacrer une strophe entière.
Pierre
.
Image du net !
Et toi tu t’en fous et contre fous,
.
Il y a des gens sur la terre
Qui tous les jours crèvent de faim
En Centrafrique ou au Bénin
En Éthiopie où en Zambie
Au Zimbabwe à Haïti
Pour ne citer que ces pays
Sur de vagues chemins ils errent.
.
Et toi, tu t’en balances !
On ne peut pas se foutre de tout
Impunément impunément.
Je te le dis et le redis
Mais tu t’en fous et contrefous.
.
Il y a des gens sur la terre
Qui subissent l’horreur des guerres
Qui meurent sous des tapis de bombes
Envoyées par des militaires
Commandés par des politiques
Qui font la bombe et puis la bombe
Et n’ont que faire de l’éthique.
.
Et toi tu, t’en balances !
On ne peut pas se foutre de tout
Impunément impunément.
Je te le dis et le redis
Mais tu t’en fous et contrefous.
.
Il y a des femmes battues
Soumises à de sombres brutes
Enfermées ou errant dans les rues
Où parfois on les exécute
Pour celles-là aucun avenir
Aucun espoir juste mourir.
.
Et toi, tu t’en balances !
On ne peut pas se foutre de tout
Impunément impunément.
Je te le dis et le redis
Mais tu t’en fous et contrefous.
.
D’ailleurs tu te fous bien de moi
Ton rire moqueur est un aveu
J’avais pourtant confiance en toi
Mais j’avais du sable dans les yeux
Tu n’es qu’un faquin misérable
Totalement irrécupérable !
.
Mais moi contrairement à toi
Je ne m’en balance pas.
Et ça fait mal et ça fait mal.
Pierre Dupuis
4 commentaires -
Par Rotpier le 24 Octobre 2023 à 09:18
Image du net !
Le cabas
Il y avait dans son cabas
Des choses semblant inutiles
Comme ce vilain volatile
Sentant mauvais et boitant bas
Il y avait deux ou trois bas
Coupés dans du mauvais textile
Par un couturier malhabile
Qui faisait souvent la nouba
Il y avait sous un rabat
Dans une poche bien utile
Un porte-monnaie en reptile
Venant du grand souk de Rabat
Un paquet de tapioca
Percé par un douanier débile
Dans un geste bien inutile
Chez eux le niveau vole bas
Il y avait roulé en tas
Beaucoup de coton hydrophile
Et au milieu peinard tranquille
Dormait un dangereux cobra
Trois gros cigares de Cuba
Et un parapluie érectile
Avec une poignée de style
Représentant Che Guevara
En appuyant de haut en bas
Une lame à l'allure hostile
Enduite d'un vilain bacille
Était prête pour le combat
Il y avait un Beretta
Trafiqué dont les projectiles
Pouvaient faire exploser facile
La tête d'un homme à cent pas
Du plastic moulé en nougat
Préparé à son domicile
Attendait de façon docile
Un détonateur extra plat
La petite vieille au cabas
Qui descendait du bidonville
Était un agent très habile
Engagé par la CIA
Chargée d'abattre à Bogota
Un gros trafiquant difficile
À déloger de cette ville
Où les cartels ont habitat
S'introduisant dans la villa
De façon pas du tout fébrile
Elle piégea le campanile
Où se trouvaient tous les malfrats
La petite vieille au cabas
D'apparence pourtant fragile
Réduisit en tas volatile
Le mafioso et sa smala
Moralité :
Si vous croisez une mama
Au regard tout à fait tranquille
Parlant de façon versatile
Jetez un œil sur son cabas
S'il semble lourd ne restez pas
Cela serait vraiment débile
Sautez dans votre automobile
Et barrez-vous très loin de là !
Car même si la CIA
Est un peu moins expéditive
Que le FSB elle drive
Ses spadassins sans embarra.
Des cadeaux elle n'en fait pas
Elle sait se faire agressive
Il est rare que l'on survive
Quand elle lance ses gros bras
Ne dites pas " Je n'ai rien fait ! "
On a toujours sur la conscience
Quelques fautes quelques déviances
Cherchez bien et vous trouverez !
Même innocent vous êtes cuit
Les erreurs sont monnaie courante
Et une balle perforante
Ne fait pas demi-tour de nuit !
Rotpier
4 commentaires -
Par Rotpier le 17 Octobre 2023 à 08:25
Légende nogentaise mais pas que ...
Aimez-vous les récits paillards ?
De temps en temps je m'y adonne
C'est mieux que de sauter la bonne
En jouant à colin-maillard !
Souvent taxé de franchouillard
Rabelais en faisait des tonnes
Décrivant lurons et luronnes
Batifolant dans des souillards.
Hugo Verlaine et Baudelaire
Poètes des plus populaires
Et bien d'autres s'y sont frottés.
Cela fait partie de nos gènes
On n'en sort pas détricoté
Pas plus qu'en manque d'oxygène !
Suite :Alors partant de ce constat
Je m'y colle pourquoi pas moi ?
Ne faites pas trop de grimaces
Buvez un coup pour que ça passe !Image du net trafiquée par moi-même !
Légende nogentaise,
Ce récit m'a été conté
Par un très vieil homme du Perche
À qui j'avais tendu la perche
Et glissé deux ou trois billets.
Je menais une enquête sur
Les anciennes maisons de passe
Souvent placée dans des impasses
Où d'autres lieux des plus obscurs.
J'étais à Nogent-le-Rotrou
Petite ville bien connue
Pour son château ses vieilles rues
Et ses chevaux à forts licous.
Le vieux connaissait tout Nogent
Toutes les rues et les ruelles
Sa verve était très naturelle
Un très bon guide assurément.
Passant devant un vieux troquet
Il me désigna une échoppe
Tout en allumant une clope
Il me dit : " C'était un clandé ! "
La taulière parlait patois
Et avait quatre pensionnaires
C'était une rentable affaire
Elle couchait aussi ma foi.
Elle faisait plus d'un quintal
Pour à peine un mètre soixante
De tous côtés très débordante
Craquant à tout-va ses futals !
Elle était experte en amour
Et malgré ses kilos de graisse
Elle maniait avec adresse
Son postérieur et ses seins lourds !
Et bien au-delà du canton
Elle avait une clientèle
Cosmopolite et très fidèle
Pas seulement des michetons !
Des nobliaux et des bourgeois
Des gros marchands et des notaires
Des greffiers et même un vicaire
Qui venait quatre fois par mois !
Beaucoup la trouvaient à leur goût
Contribuant à sa renommée
La matrulle était surnommée
Dans le vieux Nogent " Le gros trou " !
Bien loin de s’en formaliser
Elle riait et laissait dire
À quoi cela sert d’interdire
Ce qui est bien la vérité !
Continuation :Voilà c'est fait n'en parlons plus
Pour l'instant la session est close,
Mais veuillez noter une chose :
Je n'ai pas usé du mot " cul " !
Je vais recharger mes accus
Pour faire une nouvelle enquête
Ne faites pas " non " de la tête
Vous seriez de fieffés faux-culs !
Rejetez tous les peigne-culs
Tous les coincés du même moule
Pas de sourires en cul de poule
Turlututu chapeau pointu !
Le Rotpier
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Par Rotpier le 10 Octobre 2023 à 08:41
Un très ancien poème ...
Belle image prise sur le net qui va, me semble t-il,très bien avec ce poème !Qui a volé la Poésie ?
.
Je cherche en vain : pas un quatrain !
Pas l’ombre d’un alexandrin !
Qui a volé la poésie ?
Qui sont ces fous, ces malandrins ?
Si je les prends, je les contrains
à avouer leur hérésie !
Elle est malade et pas très bien ?
Taisez-vous donc ! Je n’en crois rien !
Et …… surtout pas d’euthanasie !
Confiez-la moi, j’en prendrais soin !
Vois-je en elle un petit chagrin :
je l’habill’rais de fantaisie !
Et dans le creux de mes deux mains,
je lui ferais un gros câlin
bien loin de toute hypocrisie !
Je la sais libre et un matin
ell’ lorgnera un p’tit vaurien,
voudra partir : oh ! Jalousie !
Je la rendrais dans son écrin,
fleur au milieu d’un boulingrin :
je pleurerais… mais c’est la vie !
Pierre Dupuis
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Par Rotpier le 3 Octobre 2023 à 11:36
Image personnelle ou du net ... je ne sais plus !
L’aérostier piégé,
Il avait une montgolfière
Achetée à tempérament
Il avait le tempérament
Pour la piloter de première.
Teint buriné allure fière
Aérostier presqu’à plein temps
Toujours à observer les vents
Pour s’envoler dans l’atmosphère.
Trente ans non marié non pacsé
Même pas de petite amie
Quelques revers bien digérés
Sans en faire une maladie.
Mais là il s’était enferré
Le piège s’était refermé.
Continuation :
Le piège était blond et gracile
Des proportions à saliver
Très difficile à esquiver
En plus servi à domicile !
Pas très grande mais très agile
Certainement dur à driver
Tout ce qu’il faut pour captiver
Quitte à sortir de l’évangile !
Pendant le vol regards en douce
Des deux côtés et réguliers
Sans que les autres passagers
Ne s’en aperçoivent et gloussent !
Atterrissage sans secousse
La dernière à se retirer
Lui disant avoir apprécié
Le vol sans l’ombre d’une frousse.
Regrettant quand même une chose
Trop de promiscuité à bord
A bâbord ou bien à tribord
Le bla-bla-bla qui indispose !
« Je le sais et je vous propose
Un vol à deux et sans renfort
Bien sûr si vous êtes d’accord »
Lui dit-il après une pause.
Quelque temps après ils s’envolèrent…
Sur le plancher de la nacelle
Ils s’aimèrent fougueusement
S’envoyant en l’air doublement
Elle n’était pas jouvencelle !
Ils se mirent sans un scrupule
En ménage et cela marcha
Tant et si bien qu’il l’embaucha
Ils engrangèrent du pécule.
Un soir devant le crépuscule
Tout net elle lui annonça :
« Dans six mois tu seras papa
J’avais arrêté la pilule ! »
Épilogue :
Sa grossesse fut naturelle
Sans chichi et presque sans maux
Ils firent tresser un berceau
D’osier en forme de nacelle !
Dans le grand bain dès la naissance
L’enfant ne rêvait que d’envol
Et admirait le self-control
De son papa en pleine aisance.
À trois ans il fit son baptême
De l'air avec papa maman
Battant des mains joyeusement
Le vol se passa sans problème !
Plus tard il reprit l’entreprise
Et lors d’un vol sous un doux vent
Il eut au cœur un pincement
Quand il détailla Marie-Louise.
Le Rotpier
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Par Rotpier le 26 Septembre 2023 à 08:07
Image du net
Préambule :
Il y a un perpétuel combat entre
notre ego et notre moi supérieur.
L’éternel révolté
ou
Contre la dictature de notre moi supérieur,
Parfois je me dis :
tu devrais faire ceci
tu devrais faire cela
ce que tu as fais n’est pas fameux
tu aurais pu faire beaucoup mieux
et puis ceci
et puis cela.
Bref, ne soyons pas bégueule :
je m’engueule !
Ensuite, je me calme,
je fais front et je me dis :
« Tu es libre mon garçon
tu n’as pas à recevoir de leçons,
voir d’ordres, de ton moi supérieur,
cette entité despotique et tyrannique
se réclamant de la métaphysique !
Alors, relativisant, je souris en haussant les épaules,
me sentant bien dans mon rôle
et je poursuis mon petit bonhomme de chemin
en laissant ce déclencheur de doute
tout estomaqué sur le bord de la route
sans regret ni remords
et je me dis que je n’ai pas tort.
Mais, comme je suis un garçon bien élevé,
je reste poli et n’esquisse pas, gouailleur,
le moindre bras d’honneur
… pas plus qu’un gros mot
comme me le souffle mon ego !
…Correction ou circonspection ?
Pierre Dupuis
PS : Déjà publié mais je me bas toujours !
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Par Rotpier le 21 Septembre 2023 à 08:39
Bonjour à toutes et à tous !
Me voilà de retour après de bonnes vacances dans le Perche et je vous rapporte une étrange rencontre que j'ai fait. Je ne vais pas développer plus longtemps: tout est décrit dans cet extravagant poème.
.
Image du net trafiquée par moi-même !
Préambule :
.
Cette aventure s’est passée
Il y a plus ou moins de temps
Une véritable odyssée
Vous le verrez bien en lisant.Je me méfie de ma mémoire
Qui me joue des tours maintenant
Alors je sors mon écritoire
À clavier naturellement !C’est une invitation gratuite
Pas pour jouer à chat perché
Allez ne prenez pas la fuite
J’en serais vraiment contrarié.
Un, deux, trois … allez, je vous tends la perche !
Lors de vacances dans le Perche
J’ai croisé un vieux paysan
Qui m’a dit « J’en ai plein le derche
De voir des pékins dans mes champs ! »Il était taillé en hercule
Et malgré son âge avancé
Hors de question qu’on le bouscule
Sous peine d’être rapiécé !Il était très fort d’encolure
Poitrine large et bien planté
Sur ses jambes beaucoup d’allure
Très difficile à ébranler !Il m’a dit « Mon petit bonhomme
J’ t’ai vu rôder vers mes pommiers
Tu ne seras plus autonome
Si tu cherches à me chaparder ! »« Ce n’est pas moi je vous le jure
C’est peut-être un vague cousin
Un bon à rien une raclure
Recherché par les argousins !On ne choisit pas sa famille
Lâchez moi vous me faites mal
Et j’ai perdu mes espadrilles
Suspendu comme un animal !Lâchez donc mon col de chemise
Mes pieds ne touchent plus le sol
J’ai une épaule de démise
De plus vous empestez l’alcool ! »Il esquissa comme un sourire
Un bref éclair d’humanité
Passa dans ses yeux sans le dire
Je chus avec brutalité.« Tu le voulais et je te lâche
Je n’ suis pas un mauvais cheval
Si je te revois je me fâche
Et là ça pourrait faire mal ! »J’ai pris la poudre d’escampette
Au village on m’a rencardé
Sur le personnage et mazette
Ma foi je m’en suis bien tiré !Certains m’ont dit que dans sa tête
Parfois ça ne tournait pas rond
Quand il retourne sa casquette
Mieux vaut garer ses ailerons !Il aime bien la controverse
C’est un singulier ronchonneur
Et celui qui essuie l’averse
N’en n’est jamais re-demandeur !Il est connu dans tout le Perche
Pas par son nom mais son surnom
Il faut dire quand on le cherche :
« Avez-vous vu le Pèr’ Cheron ?Si quelqu'un lui cherche des noises
Il sort vite fait son fusil
On s'écarte quand on le croise
Pas de blagues ni de lazzi !Il confectionne ses cartouches
Lui-même avec beaucoup de soin
Des au gros sel pour les manouches
Ou les gars qu’il ne connaît point !Un rictus collé à la bouche
En pensant au fion du fada
Salé pour avoir sous la douche
Maté celui de sa Martha !Quand il faut avec des brucelles
Retirer les grains de la peau
Les larmes dans les yeux ruissellent
On reste pour le moins penaud !Si jamais vos pas vous entraînent
Près de Saint-Victor de Buthon
Évitez donc ce schizophrène
Son grand fusil et son bâton !Entre Saint Victor et La Loupe
Au tir il rafle tous les prix
Ses proies jamais il ne les loupe
Cochons faisans ou bien perdrix !Évitez aussi son compère
Qu’on surnomme le Pèr’ Uchet
Ces deux gars-là font bien la paire
Tous deux aussi mal embouchés !Un jour il cassera sa pipe
En creusant son dernier sillon
Pour l’instant le gaillard s’agrippe
Il est le plus vieux du canton !Le Rotpier
Images du net
Étonnant non ?
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