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La minute très terre à terre du facétieux bipède
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Aujourd'hui, je vais vous parler d'une étrange aventure qui m'est arrivée en Afrique en plein désert.
C’était il y a bien longtemps déjà.
A cette époque j’étais dans la Légion Étrangère et nous étions en mission dans le Sud Sahara du coté de Tamanrasset. Coupé de mon unité, je m’étais égaré dans le désert et j’errais de dune en dune.
J’étais complètement perdu, sans boussole, et j’avais très soif : ma gourde était désespérément vide. C’est alors que je vis (j’ai cru un instant à un mirage) un mouton s’approcher de moi. Un mouton somme toute assez ordinaire mais avec des yeux bleus immenses et remplis de compassion. Il portait, suspendu à son cou façon St Bernard, une gourde qui semblait bien pleine.
Il s’adressa à moi (il parlait !) et me dit : «Prend donc cette gourde, je vois bien que tu meurs de soif ! ».
Après m’être longtemps désaltéré, je lui demandais : « Que puis-je faire pour toi pour te remercier ? ». Me fixant profondément avec ses grands yeux bleus il me dit : « S’il vous plait, dessine-moi un Petit Prince… ». Bien que très surpris, j’acquiesçais et sortis un bloc de papier et un crayon de ma lourde musette. Je me mis à dessiner mais il était très exigeant: à chaque fois que je lui présentais un dessin, c’était des : « Il n’est pas beau. Celui-là est trop petit. Celui-ci est trop gros. Ah non ! Pas celui-ci, il n’a pas un regard franc ! ». A la fin, quand même un peu excédé, je lui dessinais une caisse en lui disant : « Voilà, c’est la caisse du Petit Prince, il est à l’intérieur ! » Il trépigna d’aise et parut très satisfait.
Nous bavardâmes longuement, il avait beaucoup d’histoires à me raconter et il était très bavard, ce qui est rare chez un mouton.
A un moment il me dit : « Il faut que je prenne congé de toi car je dois rencontrer un allumeur de réverbère qui devrait pouvoir m’éclairer sur un tas de choses. Je vais certainement croiser en chemin une caravane de bédouins et je leur demanderai de bien vouloir venir te chercher ici, surtout ne bouge pas ! » Et puis, sur une ample et souple pirouette, il disparut.
Quelques heures plus tard, il faisait déjà nuit, un bédouin apparut au clair de lune, juché sur son chameau. Il s’arrêta auprès de moi et me dit : « Nous avons vu débarquer auprès de notre caravane un drôle de mouton avec des grands yeux bleus étranges et qui parlait ! Il nous a dit que tu étais ici et qu’il fallait venir te chercher car tu étais quelqu’un de bien. Alors me voici, viens avec moi, tu pourras te désaltérer et te restaurer : un grand méchoui est en train de se préparer. »
Juste à ce moment précis, haut dans le ciel, une brillante étoile s’éteignit …
Étonnant… non ?
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J'ai beau essayer de prendre de la hauteur,
je reste souvent au ras des pâquerettes !
Mais qu'importe,
ce qui compte c'est de ne pas se dégonfler !
Signé : Le Rotpier
« " Petite tête dans les nuages, " ... un poème de ... Pierre Georges Brassens "La mauvaise réputation" ... Les chansons ou les musiques que j’aime … de Rotpier »
Tags : Humour, La minute très terre à terre du facétieux bipède
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Commentaires
Bonjour Pierre
Tu vois, je suis revenue.
Mais je ne comprends pas pourquoi tu as écrit ton texte par dessus un billet précédent.
Bien que située au Sahara, ton histoire a des allures de conte de Noël à la sauce St-exupéry!
Bravo
Bonne journée,
Mo
Bonjour Mo !
Je n’ai toujours pas compris non plus !
Je suis un petit conteur quand même !
Bonne journée !
Pierre
http://rotpier.eklablog.com/