• Léo Ferré "Est-ce ainsi que les hommes vivent ?" ... Les chansons ou les musiques que j’aime … de Rotpier

     

    Une fois par semaine,

    je vous propose de partager les chansons

    et les artistes que j’aime !

    Clip vidéo et paroles

     

    Cette fois-ci :

     

    Léo Ferré :

     « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? »

     

     

    Tout est affaire de décor
    Changer de lit changer de corps
    A quoi bon puisque c'est encore
    Moi qui moi-même me trahis
    Moi qui me traîne et m'éparpille
    Et mon ombre se déshabille
    Dans les bras semblables des filles
    Où j'ai cru trouver un pays.

    Cœur léger cœur changeant cœur lourd
    Le temps de rêver est bien court
    Que faut-il faire de mes jours
    Que faut-il faire de mes nuits
    Je n'avais amour ni demeure
    Nulle part où je vive ou meure
    Je passais comme la rumeur
    Je m'endormais comme le bruit.

    Est-ce ainsi que les hommes vivent
    Et leurs baisers au loin les suivent.

    C'était un temps déraisonnable
    On avait mis les morts à table
    On faisait des châteaux de sable
    On prenait les loups pour des chiens
    Tout changeait de pôle et d'épaule
    La pièce était-elle ou non drôle
    Moi si j'y tenais mal mon rôle
    C'était de n'y comprendre rien

    Dans le quartier Hohenzollern
    Entre la Sarre et les casernes
    Comme les fleurs de la luzerne
    Fleurissaient les seins de Lola
    Elle avait un cœur d'hirondelle
    Sur le canapé du bordel
    Je venais m'allonger près d'elle
    Dans les hoquets du pianola.

    Est-ce ainsi que les hommes vivent
    Et leurs baisers au loin les suivent.

    Le ciel était gris de nuages
    Il y volait des oies sauvages
    Qui criaient la mort au passage
    Au-dessus des maisons des quais
    Je les voyais par la fenêtre
    Leur chant triste entrait dans mon être
    Et je croyais y reconnaître
    Du Rainer Maria Rilke.

    Elle était brune elle était blanche
    Ses cheveux tombaient sur ses hanches
    Et la semaine et le dimanche
    Elle ouvrait à tous ses bras nus
    Elle avait des yeux de faïence
    Elle travaillait avec vaillance
    Pour un artilleur de Mayence
    Qui n'en est jamais revenu.

    Est-ce ainsi que les hommes vivent
    Et leurs baisers au loin les suivent.

    Il est d'autres soldats en ville
    Et la nuit montent les civils
    Remets du rimmel à tes cils
    Lola qui t'en iras bientôt
    Encore un verre de liqueur
    Ce fut en avril à cinq heures
    Au petit jour que dans ton cœur
    Un dragon plongea son couteau

    Est-ce ainsi que les hommes vivent
    Et leurs baisers au loin les suivent.

     

    Bon partage !

     

    Rotpier

     

    « Les pensées du jour, sérieuses ou moins sérieuses de Pierre ou de Rotpier ! Rébus : le petit arrêt rébus dominical de … Rotpier ! Deux pour le prix d'un et c'est toujours cadeau ! »

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  • Commentaires

    1
    Samedi 4 Mai 2019 à 19:49

    On ne parle plus trop de Léo Ferré, de ces chansons aux paroles très profondes qui disent beaucoup.
    Mais les modes passent, les jeunes ne savent même plus qu'il a existé !!!
    Bonne soirée après une journée au ciel changeant !

    Gros bisous

      • Dimanche 5 Mai 2019 à 13:43

        Bonjour Annick !

        L’important, c’est que nous on sache !

        Nous avons vécu à la bonne époque, c’est certain ! yes  yes  he 

        Tout est trop fugace maintenant !

         

        Bon cinq pulls ... ils sont nécessaires !

         

        Pierre 

         

        http://rotpier.eklablog.com/

         

    2
    Mo
    Samedi 4 Mai 2019 à 20:37
    Mo

    J'ai toujours aimé Léo Ferré et je connais cette chanson.

    Tu as fait un bon choix, Pierre.

    Bonne soirée à toi

    Mo

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