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" Pays de Caux " ... un poème de ... Pierre
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Second devoir de vacances !
Pays de Caux,
Si tu n’avais pas tes valleuses
tu serais monotone et plat,
elles te donnent leur éclat
et savent se faire enjôleuses.
Si tu n’avais pas tes falaises
que la mer a taillé à pic,
tu manquerais un peu de chic
mais tu les as et elles plaisent.
Si tu n’avais pas sur tes terres
des abbayes et des châteaux,
du lin, des fermes et des clos,
tu serais beaucoup plus austère.
Et si tu n’avais pas la Manche
qui te grignote un peu les pieds
sans pour autant trop t’estropier,
ta cote serait bien moins blanche.
Mais tu as toutes ces richesses
et tu sais les mettre en valeur
par l’entremise et le labeur
de ceux qui t’aiment sans faiblesse.
De tous ceux que tu as vu naître
ou de ceux qui t’ont adopté,
qui ont choisi de t’habiter
pour mieux t’aimer et te connaître.
Tu as su très souvent séduire
des peintres et des écrivains
qui n’ont pas travaillé en vain
et ont su si bien te traduire.
Une foule d’impressionnistes,
Pisaro, Boudin et Monet,
Renoir, Boldini et Sysley
et il en manque sur ma liste !
Ta côte aux lumières changeantes,
tes ports en pleine activité,
tes falaises et tes cités :
autant de toiles rayonnantes !
Et tes écrivains populaires,
l’incomparable Maupassant
mais aussi Maurice Leblanc
et son Arsène légendaire !
Et l’Abbé Bernard Alexandre,
célèbre conteur et horsain
qui a assisté au déclin
de l’église sans s’y méprendre.
En se rendant à sa paroisse :
« Métier d’ curé, métier foutu ! »
bel accueil d’un berger du cru,
un adage à porter la poisse !
Superstitions et certitudes,
méfiance envers les étrangers
porteurs de peurs et de dangers
faisaient partie des habitudes !
Magie noire et sorcellerie
étaient le lot du quotidien,
les cauchois, surtout les anciens,
craignaient toutes les diableries !
Dans cette campagne profonde,
ceux des villages d’à coté
étaient déjà des étrangers
qui venaient déranger la ronde !
Moins dans les ports que dans les terres
où l’autarcie était un fait,
le horsain était un parfait
et malheureux bouc émissaire !
Si ma mère est née à Bourville
au village d’André Raimbourg,
moi je n’y ai pas vu le jour
et n’y ai pas mon domicile.
Je ne suis qu’un simple touriste
et même si je suis normand,
je suis horsain assurément
… mais les mœurs sont moins rigoristes !
Quoiqu’il en soit j’ai des racines
planté en toi, Pays de Caux,
je te devais bien cet écho
en l’honneur de mes origines.
J’ai parcouru toute ta côte,
j’ai sillonné tout ton plateau
et je me suis senti ton hôte
sans résistance et de facto !
Car tu as su tourner la page,
tu n’es plus refermé sur toi
et ceux qui parlent ton patois
ne le font que pour le partage.
Les noms de tes bourgades chantent
dans ma tête un joyeux refrain
comme au temps où j’étais gamin
et j’avoue que cela m’enchante !
Pierre Dupuis
« Rébus : réponse au petit rébus dominical de ... Rotpier ! Les hululucubrations des chouettes Chouettes du Rotpier : un poil d'humour à plumes ! »
Tags : "Pays de Caux, Fécamp, Cote d'Albâtre, Etretat, Veules les Roses, St Valéry en Caux, Pays de Caux " ... un poème de ... Pierre
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Commentaires
sacré Eugène... depuis deux jours déjà j'ai l'impression que le boudin noir ferait bien dans mon assiette...
et moi qui croyais que la bénédictine est une spécialité montagnarde
merci pour ce poème pédagogique
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Mercredi 12 Octobre 2016 à 10:19
Salut Durdan !
Où y a d’ l’Eugène, y a pas d’ plaisir !
Et - purée ! - mieux vaut se taper un bon boudin ( pur porc ! )
que de se taper la Boutin !
Quand à la bénédictine, elle est bien fabriquée à Fécamp !
Son inventeur: un certain Alexandre Le Grand !
Cela ne s'invente pas !
https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9n%C3%A9dictine
Et pis c'est tout !
Bonne journée !
Rotpier l
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Bon, j'arrête de m'envoyer en l'air dans mon p'tit avion rouge pour atterrir d'abord chez l'ami Rotpier, et que lis-je ? un merveilleux poème sur cette si belle basse Normandie, le pays natal de mon beau frère, et donc je connais de beaux endroits du "Pays d'Caux" comme il dit le beau frère.
C'est un très bel hommage à cette région, j'ai aimé te lire, tes mots disent tout des beautés de ses paysages, de ses habitants à la forte personnalité, qui aiment la nature, les bonnes tables et le bon cidre ... le tout arrosé de calva.
A bientôt et gros bisous
Bonjour Annick !
Merci beaucoup !
Le pays de Caux, c’est la Haute-Normandie !
Mais maintenant, c’est la Normandie tout court !
Ma mère est née à Bourville et est allée
à l’école avec Bourvil !
Bonne journée !
Pierre
http://rotpier.eklablog.com/