• 14-18 ... la der des ders ... le rêve transformé en cauchemard ! ... le billet de Pierre

     

    Vous avez déjà lu ce billet et j'espère que vous aimerez le relire.

    Je regroupe tout ce que j'ai écrit sur ce sujet ô combien douloureux ... 

     

    C’était il y a 101 ans et …
    Ils partaient la fleur au fusil !
     
     
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    Après … 4 années d’enfer !  
    h

     

     
    Images du net
     
     
     
     
    En premier : le poème « Verdun »
     
    A Verdun,
     
     
     
    Et la boue et les rats
     
    et les gaz scélérats,
     
    tous les jours la tuerie
     
    tous les jours l’incurie.
     
     
     
    De boyaux en boyaux
     
    encombrés de boyaux,
     
    de tranchées en tranchées
     
    les jambes arrachées.
     
     
     
    Et tous ces trous d’obus
     
    et tous ces tirs au but
     
    ces crêtes qui s’écrêtent
     
    et ces corps sans leur tête.
     
     
     
    Et ces grands officiers
     
    aux orgueils outranciers,
     
    aux visages tout glabres
     
    et agitant leur sabres.
     
     
     
    Et l’alcool avalé
     
    et les  assauts zélés,
     
    les discours, les harangues,
     
    les cadavres exsangues.
     
     
     
    La raison n’a plus cours
     
    on attaque on y court
     
    on tire on coupe on tranche
     
    baïonnette à la hanche.
     
     
     
    Et …
     
     
     
    Et cet éclat d’obus
     
    sur un coup droit au but
     
    et l’horrible souffrance
     
    et la mort pour la France
     
     
     
                 Pierre Dupuis
     
     
    En second : 

    Le jugement guerrier,

     

     

    Ils étaient partis à la guerre

    une fleur au bout du fusil,

    la der des ders - sûr, la dernière ! -

    après ça ce serait fini.

     

    Ils ont creusé profond la terre

    tel les autres en face aussi,

    pas question de se laisser faire :

    c’était parti pour le gâchis !

     

    Dégoûtés par le grand carnage,

    certains ont dit « On n’y va plus ! »

    arc-boutés et bien résolus.

     

    Jugés pour manque de courage,

    ils ont fini au champ d’horreur

    une fleur à l’endroit du cœur.

     

     

                                       Pierre Dupuis

      

      

     

     

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    .

     

    En 3ème:

    J’ai écrit ce poème  après avoir lu le Goncourt 2013 « Au revoir là-haut » de Pierre Lemaitre qui traite en partie de ce drame.

    Si vous ne l’avez pas lu, je vous le conseille vivement et vous met un lien pour un résumé plutôt bien fait :   http://blogs.lexpress.fr/les-8-plumes/2013/11/26/au-revoir-la-haut-de-pierre-lemaitre-prix-goncourt-2013/

    Guerre 14-18 (4)

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    Gueule cassée

    La mort a le grand avantage de ne point

    laisser de séquelles à ceux qui la rencontre …

     

     

    Souvenirs et regrets d’une gueule cassée,

     

    Pourquoi donc ne suis-je pas mort

    quand cet obus venu du nord

    a emporté, mon sang se glace,

    presque la moitié de ma face.

     

    Je veux bien aller en enfer,

    j’ai connu le feu et le fer,

    que peut-il arriver de pire,

    J’aimerais bien l’entendre dire !

     

    Et les officiers sabre au clair,

    les explosions et les éclairs,

    les tranchées, les rats et la boue,

    les vieilles barbes sur les joues !

     

    Et les assauts et les reculs

    et les sombres et froids calculs

    pour gagner quelques hectomètres

    et obligés de se soumettre !

     

    Les gazés et les fusillés,

    les braves qui avaient osé

    dire à la maréchalerie :

    « Assez de cette boucherie ! »

     

    Les copains désarticulés

    et tous les regards affolés

    et la mitraille et la mitraille

    laissant de fumantes entrailles !

    .

    Les infirmiers et les brancards,

    les jeunes et les vieux briscards,

    les chirurgiens coupant des membres,

    les corps torturés qui se cambrent !

     

    Et ceux d’en face tout comme nous,

    terrés aussi aux fond des trous

    et obligés sous la mitraille

    de s’élancer vaille que vaille !

     

    Les mêmes de chaque coté

    à ordonner, à exiger,

    d’aller se faire ouvrir les trippes

    au nom des sacrés grands principes !

     

    Pourquoi donc ne suis-je pas mort ?

    J’aurais dû, j’en ai grand remords,

    en terminer là-bas sur place

    pour ne plus me voir dans la glace !

     

    Mais que peut-on faire bon sang

    quand on s’est vidé de son sang

    et que l’on n’est plus qu’une loque,

    une proie pour staphylocoques !

     

                   Après …

    Après, affronter les regards

    avec les yeux plein de brouillard

    des amis et de la famille

    et pire encore ceux des filles !

     

    Au début de la compassion,

    ensuite de la répulsion

    et parfois même une grimace

    … ferais-je mieux, moi, à leur place ?

     

    Pourquoi donc ne suis-je pas mort

    quand cet obus venu du nord

    a emporté, mon sang se glace,

    presque la moitié de ma face ?

     

                                             Pierre Dupuis

     

     

     

     

     

     

      

    Et pour terminer: 
    la chanson de Gérard Berliner « Louise »
    où la guerre de 14-18 est évoquée
     
    n
     
     

     
     
     
     
    Parole de Louise:
     
     
    Louise, 
     
     
    Mais qui a soulagé sa peine
    Porté son bois porté les seaux
    Offert une écharpe de laine
    Le jour de la foire aux chevaux

    Et qui a pris soin de son âme
    Et l'a bercée dedans son lit
    Qui l'a traitée comme une femme
    Au moins une fois dans sa vie

    Le bois que portait Louise
    C'est le Bon Dieu qui le portait
    Le froid dont souffrait Louise
    C'est le Bon Dieu qui le souffrait

    C'n'était qu'un homme des équipes
    Du chantier des chemins de fer
    À l'heure laissée aux domestiques
    Elle le rejoignait près des barrières

    Me voudras-tu moi qui sais coudre
    Signer mon nom et puis compter,
    L'homme à sa taille sur la route
    Passait son bras, la promenait

    L'amour qui tenait Louise
    C'est le Bon Dieu qui le tenait
    Le regard bleu sur Louise
    C'est le Bon Dieu qui l'éclairait

    Ils sont partis vaille que vaille
    Mourir quatre ans dans les tranchées.
    Et l'on raconte leurs batailles
    Dans le salon après le thé

    Les lettres qu'attendait Louise
    C'est le Bon Dieu qui les portait
    La guerre qui séparait Louise
    C'est le Bon Dieu qui la voyait

    Un soir d'hiver sous la charpente
    Dans son lit cage elle a tué
    L'amour tout au fond de son ventre
    Par une aiguille à tricoter

    Si je vous garde Louise en place
    C'est en cuisine pas devant moi
    Ma fille prie très fort pour que s'efface
    Ce que l'curé m'a appris là

    Et la honte que cachait Louise
    C'est le Bon Dieu qui l'a cachée
    Le soldat qu'attendait Louise
    C'est le Bon Dieu qui l'a vu tomber

    Y a cinquante ans c'était en France
    Dans un village de l'Allier
    On n'accordait pas d'importance
    A une servante sans fiancé

    Le deuil qu'a porté Louise
    C'est le Bon Dieu qui l'a porté
    La vie qu'a travaillé Louise
    C'est le Bon Dieu qui l'a aidée

     

     

     

    Bon partage,

     

    Pierre

     
     
     
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  • Commentaires

    1
    durdan
    Mardi 10 Novembre 2015 à 14:24

    t'as mis la gomme

    faudrait proposer la 1ère aux enfants des écoles

    2
    Mardi 10 Novembre 2015 à 19:22

    Salut Durdan !

     

    Il le faut parfois !

    Quant à ta proposition, je dis oui !

    Je donne tout à qui veut l’utiliser !

    Reste à trouver qui le voudra !

    Et pis  c'est tout !

    Bonne soirée

     

    Rotpier

     

     

    http://rotpier.over-blog.com

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