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Par Rotpier le 22 Décembre 2015 à 09:43
J'espère que cette histoire vous rendra, comme Ali, baba !
.
Image du netAli, Ali : il faut te faire soigner le Rotpier !
Ali est un gentil garçon
qui travaille chez un libraire,
ne le traitez pas d’âne … non !
on n’a jamais vu Ali braire !
Ali mange souvent des figues,
il bosse Porte des Lilas,
il ne ressent pas la fatigue :
on n’a jamais vu Ali las !
Ali a une de ces frites :
il n’est pas du tout limaçon !
Je vois bien Ali aux marmites
mais ne vois pas Ali maçon !
L’ami Ali n’est pas sorcier :
ce n’est vraiment pas son image !
Si c’était vrai je serais scié :
je ne vois pas mon Ali mage !
Ali est un garçon croyant
et il met sa belle liquette
pour la grand messe de Royan :
c’est beau à voir quand Ali quête !
Ali a été étonné
de voir passer dans la casbah,
quarante voleurs sous son nez
et là j’ai vu Ali baba !
Aline a épousé Ali
qui a un truc de belle taille !
Aline prie au pied du lit :
« Il faut à tout prix qu’Ali maille ! »
J’en ai fini avec Ali
car je ne trouve plus de rime !
Je laiss’ tomber en somme Ali :
pas la peine que je m’escrime !
Mais …
Mais là, je vois blanchir Ali
… et je sens pousser un plumage !
Il me transforme en bengali :
c’est le grand retour d’Ali mage !
Rotpier
Image à peine trafiquée du Rotpier
7 commentaires -
Par Rotpier le 15 Décembre 2015 à 09:19
Préambule :
Reculer dans le temps la destruction de DAECH est une erreur fondamentale puisque ce pseudo état, mais véritable organisation terroriste, se renforce de jour en jour malgré l’augmentation de l’intensité des frappes aériennes ciblées. DAECH est la gangrène actuelle du monde et l’on ne peut pas faire autre chose que de trancher pour éviter la propagation de l’infection. Plus on recule et plus cela coûtera cher en vies humaines, soldats et population civile, et en argent.
Pierre Dupuis
L'Hydre de Lerne est une créature de la mythologie grecque : tuer l'Hydre de Lerne constitue le deuxième des douze travaux d’Hercule.
Si une opération d’envergure était menée sur tous les fronts il serait, à mon sens, judicieux de la nommer : Opérattion Hercule
Image du net
8 commentaires -
Par Rotpier le 3 Décembre 2015 à 10:20
C'est un très ancien poème-acrostiche !
Amour et acrostiche ... un duo gagnant ?
Déjà publié mais jamais usé !
5 commentaires -
Le poème du jour tout chaud tout frais : " Le borné, " de ... Pierre ! ( Pas Pierre le borné SVP ! )
Par Rotpier le 1 Décembre 2015 à 10:11Image du net
Il est des gens dont la tête est plus dure
que cette pierre de bornage
et dont les idées sont plus floues que cette image !
Le borné,
Toujours certain d’avoir raison,
Toujours pétri de certitudes
Et ce sur une foultitude
De sujets de tout horizon.
Il ne remet pas en question
Des vérités en désuétude,
Il se raidit et il élude
Les demandes d’explication.
La relativité existe,
Il n’y a rien de fantaisiste
À affirmer et c’est certain
Que sous toutes les latitudes
Les campés sur leurs certitudes
Sont frappés du sceau des crétins !
Péroraison :
Ceci est une théorie,
Un essai de démonstration
Et si c’est une connerie
Je remettrais tout en question !
Je ne voudrais pas qu’on me taxe
Ni de génie ni de crétin,
D’ailleurs très souvent ma syntaxe
Passe bien près de l’incertain !
Si l’on me traite d’imbécile,
Je dis : « Rien n’est définitif ! »
Tous les jugements sont fragiles :
Dans la vie tout est relatif !
Il y a quand même une entorse
à ce « Rien n’est définitif » :
c’est l’instant où bombant le torse
la Parque nous prend par les tifs !
Pierre Dupuis
Image du net, cette fois-ci très nette
mais ... tout est relatif, même la longueur des cheveux !
... De la langue aussi !
7 commentaires -
Par Rotpier le 26 Novembre 2015 à 09:45
Des maux et des mots ... démo :
Image du net bidouillée par le Rotpier
.
La rousse semeuse de maux,
Elle avait un petit sourire
Qui laissait pantois les garçons
Et un coté pince-sans-rire
Qu’elle cultivait sans façon.
Allaient-ils se faire éconduire
Ou passer sous son édredon ?
Répertorier ou bien maudire
Ses nombreuses taches de son ?
Pas facile à cerner la rousse :
Une énigme que sa frimousse !
Et toujours la même question :
Même teinte à tous les étages ?
Et pour la vérification
Ne pas essuyer un : « Dégage ! »
Péroraison :
Voila l’espoir énigmatique
Mais ne manquant pas de piquant
Que de façon systématique
La rousse semait à tous vents !
Rotpier
Image du net, c'est net !
7 commentaires -
Par Rotpier le 24 Novembre 2015 à 08:53
Écrin de classe,
Tout contre bas
la contrebasse
fait « la,la,la ! »
et se prélasse !
L’archet malin
qui la chatouille
se fait gredin
avec papouilles !
De grands frissons,
de longues plaintes,
voilà le son
de la complainte !
Et bien au chaud,
elle ronronne,
moite berceau :
la place est bonne !
Tout contre bas
la contrebasse
fait « la,la,la ! »
et se prélasse !
Rêve …
J’aimerais bien
avoir ma place
en cet écrin
de grande classe !
Je voudrais …
Aux noirs souliers,
faire la nique,
prendre mon pied
… tout en musique !
Mais je n'ai pas
la moindre chance :
je reste là
hors de la danse !
Pierre Dupuis
8 commentaires -
Par Rotpier le 19 Novembre 2015 à 10:25
Préambule :
Il n’est pas pire ineptie que de croire que la démocratie, une fois acquise, demeure éternelle. Elle est à la fois forte et fragile, ce qui implique de la défendre bec et ongles contre toute attaque, extérieure comme intérieure.
Des limites de la démocratie,
La démocratie est sans conteste la meilleure façon pour un pays d’être gouverné mais … parce qu’il y a un « mais » ! Elle n’est pas à l’abri de se saborder elle-même par le fait de l’ignorance, de l’inconséquence et de la versatilité d’une partie des citoyens qui la composent.
Les apprentis dictateurs à l’affût le savent bien qui les manipulent en les brossant dans le sens du poil à coup d’attrape-tout et d’exacerbation de leur haine et de leur racisme latents envers les « autres ». Autres qui peuvent très bien être leurs propres voisins et même des membres de leur propre famille. Ces manipulations s’appellent tout simplement le populisme ! Qu’il soit de droite ou bien de gauche, il aboutit inévitablement un jour ou l’autre à la dictature.
Les politiques démocrates ne peuvent pas dénoncer tout haut ce que j’énonce ici ( bien qu’ils le sachent parfaitement ! ) car ce serait se tirer une balle dans le pied et tarir complètement la source des voix des quelques hésitants. Il ne leur reste plus qu’à essayer de raisonner ces électeurs potentiels sans grand espoir d’y parvenir.
Il importe donc que ce soit des gens de la société civile qui tentent de le faire en sachant aussi que quand l’ignorance et la bêtise sont sur les rails il est très difficile de les arrêter, l’histoire l’a prouvé à maintes reprises aux quatre coins de la terre.
N’étant ni homme politique ni homme important mais républicain convaincu, j’ai décidé d’apporter cette petite pierre à l’édifice de la démocratie. Elle est ce qu’elle est, mais elle est et a le mérite d’être. Elle est brute et tranchante comme silex puisque totalement expurgée de toute trace de langue de bois.
Pierre Dupuis
Image du net
Préambule :
Il faut encore et toujours sonnet le tocsin !
Dérapage non contrôlé mais
… pas forcément de l’auteur,
Sonnet premier :
Il est des gens très hermétiques
qui gobent les attrape-tout *
et nul besoin d’être caustique
pour encore enfoncer le clou !
Sur le plan purement pratique
autant le dire sans tabou,
leur QI est problématique :
à peine plus qu’un sapajou !
Comptons que jamais ils ne volent
car je vous fiche ma parole
que ce genre d’individus
criards et cons comme des mouettes
pourraient nous déféquer dessus
en y allant à l’aveuglette !
* Programme politique assez vaste pour attirer un grand nombre de voix d’électeurs, que l’on peut qualifier plus prosaïquement d’attrape-couillons !
xxxxxxxxxxxxxx
Sonnet second :
Quand je pense que ceux-là votent
cela me fait froid dans le dos,
une ficelle, une carotte
et leurs voix tombent aussitôt !
Changeant de bord comme de chiotte,
brandissant leur nouveau drapeau,
retournant vestes et culottes
quitte à se faire mettre gros !
Vous allez dire : « Il exagère
sous l’emprise de la colère ! »
Moi calmement je vous dis « Non ! »
Je ne supprime aucune ligne,
c’est clair et net et non abscons :
je confirme persiste et signe !
xxxxxxxxxxx
Sonnet troisième :
Je ne fais pas de politique,
je ne cours pas après les voix
et les discours dithyrambiques
je m’en bas l’œil ça va de soit !
Je comprends que ma dialectique
puisse choquer et je conçois
qu’on l’abhorre et qu’on la critique
mais sur tout cela je m’assois !
Quand je vois la classe ouvrière
tomber la tête la première
gaiement dans le piège infernal
du populisme vomitoire
je crie à l’affront national :
ils ne connaissent plus l’histoire !
Péroraison :
Quoi que l’on dise ou que l’on fasse
l’éternel recommencement
remettra les gens face à face
pour en découdre allègrement !
C’est chaque fois la même chose,
on dit que c’est la der des der
mais la haine se réimpose,
métastasant comme cancer !
Et au sein de chaque famille
de nombreuses prises de bec
partiront sur une broutille
et flamberont comme bois sec !
Cela durera des années,
se propageant comme typhus,
des relations empoisonnées
comme dans l’affaire Dreyfus !
J’aurais pu évoquer la peste
comme vecteur de mal connu,
surtout la brune qui empeste
beaucoup plus fort selon Camus !
On y laissera tous des plumes
mais les responsables diront
drapés dans leurs nouveaux costumes :
« Ce n’est pas nous ! » … à l’unisson !
Ils ne pourront pourtant pas dire :
« Si seulement nous avions su ! »
partout l’information transpire
et ce tous médias confondus !
Mais il faut en avoir l’envie
et arrêter de s’abrutir
avec des émissions pourries
tout juste bon à abêtir !
Tous les grands chantres populistes
tablent sur le repli sur soi
qui selon tous les spécialistes
conduirait au chaos tout droit !
De nos jours vivre en autarcie
n’est que chimère et illusion,
ceux qui prônent cette ineptie
ont d’autres buts : leurs ambitions !
Car ne nous voilons pas la face
c’est bien de cela qu’il s’agit :
manipuler la populace
et puis l’asservir à l’envi !
Raviver le feu de la haine
et du racisme en même temps
venant des profondeurs lointaines
et couvant chez les ignorants !
Lever des meutes phalangères,
des milices prêtes à tout,
ne dites pas que j’exagère,
regardez tout autour de vous !
Dans un bar allez boire un verre,
observez bien et écoutez,
vous en entendrez de sévères
et vous ne pourrez plus douter !
Fermez les yeux et en images
vous les verrez vociférer
et s’élancer pour le lynchage
de quelques cercles désignés !
L’histoire est remplie de ces scènes
mais l’amnésie est de rigueur,
la peste brune est pathogène
et se propage avec vigueur !
Au bout de la triste aventure,
quand les combats seront finis,
quand on dressera la facture
viendra l’heure du grand déni !
Responsables mais pas coupables :
on connaît le refrain par cœur,
au moment de se mettre à table
tous deviendront enfants de chœur !
Mais il y aura les portables
comme impitoyables mouchards,
Facebook et autres redoutables
outils pour piéger les cafards !
Rien de nouveau en ce bas monde,
les pigeons restent les pigeons,
quelques grains et ils font la ronde
… certains même tendent le fion !
Avec ce genre de poème
je ne me ferai pas d’ami
et à vrai dire je crois même
que j’ouïs déjà des ennemis !
S’ils viennent sonner à ma porte
j’essaierai de leur expliquer
pourquoi j’ai agi de la sorte,
je tenterai de m’appliquer !
Mais ils n’auront pas la patience
d’attendre avant de me lyncher,
ces gens sont pétris d’obédience
et peu enclin à s’épancher !
Avec ce genre de poème
je ne me ferai pas d’ami,
ce n’est pas pour moi un dilemme :
ce que je pense je le dis !
Pierre Dupuis
3 commentaires -
Par Rotpier le 17 Novembre 2015 à 08:21
Image du net
Métamorphose foldingue et décousue,
Je suis devenu athée tard :
une incubation prolongée !
J’étais un peu dans le brouillard :
ma raison était submergée !
Je suis devenu athée tard,
une éducation catholique
laisse des traces, c’est vachard,
comme la peste bubonique !
Je suis devenu athée tard,
et depuis j’aime les grenouilles
sauf celles de bénitier car
elles ont le frifri qui rouille !
Je suis devenu athée tard,
je ne suis pas un imbécile
et je planque mes cuisses car
elles pourraient finir dans l’huile !
Je suis devenu athée tard,
maintenant je saute et coasse,
on dit de moi : « Il est jobard ! »
mais je suis bien dans mes godasses !
Je suis devenu athée tard,
j’ai fréquenté des amphis bien,
des nuls aussi, c’est le hasard,
comme les rendez-vous pubiens !
Je suis devenu athée tard,
j’ai des palmes entre les doigts,
pas les académiques car
je ne les ai pas eu ma foi !
Je suis devenu athée tard,
j’ai horreur des fauteuils crapaud,
je leur trouve un coté bâtard :
j’ai cette pensée dans la peau !
Je suis devenu athée tard,
j’aime bien l’écologie verte
mais pas les verts soixante-huitards
qui cavalent après leur perte !
Je suis devenu athée tard,
je n’aime pas ceux qui grenouillent
dans des religions de hasard
et qui s’en mettent plein les fouilles !
Je suis devenu athée tard
mais si jamais un dieu existe,
je ne suis pas contre un rancard
je tiens à rester progressiste !
Je suis devenu athée tard,
et je suis certain que la chose
ne sera pas - aucun espoir ! -
sans l’ombre d’une sinistrose !
Je suis devenu athée tard,
toutes les religions m’hérissent
et je les charge à la hussard
les sachant mystificatrices !
je suis devenu athée tard,
j’ai un penchant pour le blasphème,
je n’en fais pas un étendard
mais de temps à autres j’en sème !
Je suis devenu athée tard,
ma dialectique est décousue,
tant que ce n’est pas mon falzar
j’aurais la langue bien pendue !
Rotpier
Photo du net bidouillée par le Rotpier
Attention ! Je garde un œil sur vous !
2 commentaires -
Par Rotpier le 10 Novembre 2015 à 10:14
Vous avez déjà lu ce billet et j'espère que vous aimerez le relire.
Je regroupe tout ce que j'ai écrit sur ce sujet ô combien douloureux ...
C’était il y a 101 ans et …Ils partaient la fleur au fusil !Image du netAprès … 4 années d’enfer !hEn premier : le poème « Verdun »A Verdun,Et la boue et les ratset les gaz scélérats,tous les jours la tuerietous les jours l’incurie.De boyaux en boyauxencombrés de boyaux,de tranchées en tranchéesles jambes arrachées.Et tous ces trous d’obuset tous ces tirs au butces crêtes qui s’écrêtentet ces corps sans leur tête.Et ces grands officiersaux orgueils outranciers,aux visages tout glabreset agitant leur sabres.Et l’alcool avaléet les assauts zélés,les discours, les harangues,les cadavres exsangues.La raison n’a plus courson attaque on y courton tire on coupe on tranchebaïonnette à la hanche.Et …Et cet éclat d’obussur un coup droit au butet l’horrible souffranceet la mort pour la FrancePierre DupuisEn second :Le jugement guerrier,
Ils étaient partis à la guerre
une fleur au bout du fusil,
la der des ders - sûr, la dernière ! -
après ça ce serait fini.
Ils ont creusé profond la terre
tel les autres en face aussi,
pas question de se laisser faire :
c’était parti pour le gâchis !
Dégoûtés par le grand carnage,
certains ont dit « On n’y va plus ! »
arc-boutés et bien résolus.
Jugés pour manque de courage,
ils ont fini au champ d’horreur
une fleur à l’endroit du cœur.
Pierre Dupuis
Image du net
.
En 3ème:
J’ai écrit ce poème après avoir lu le Goncourt 2013 « Au revoir là-haut » de Pierre Lemaitre qui traite en partie de ce drame.
Si vous ne l’avez pas lu, je vous le conseille vivement et vous met un lien pour un résumé plutôt bien fait : http://blogs.lexpress.fr/les-8-plumes/2013/11/26/au-revoir-la-haut-de-pierre-lemaitre-prix-goncourt-2013/
Images du net
La mort a le grand avantage de ne point
laisser de séquelles à ceux qui la rencontre …
Souvenirs et regrets d’une gueule cassée,
Pourquoi donc ne suis-je pas mort
quand cet obus venu du nord
a emporté, mon sang se glace,
presque la moitié de ma face.
Je veux bien aller en enfer,
j’ai connu le feu et le fer,
que peut-il arriver de pire,
J’aimerais bien l’entendre dire !
Et les officiers sabre au clair,
les explosions et les éclairs,
les tranchées, les rats et la boue,
les vieilles barbes sur les joues !
Et les assauts et les reculs
et les sombres et froids calculs
pour gagner quelques hectomètres
et obligés de se soumettre !
Les gazés et les fusillés,
les braves qui avaient osé
dire à la maréchalerie :
« Assez de cette boucherie ! »
Les copains désarticulés
et tous les regards affolés
et la mitraille et la mitraille
laissant de fumantes entrailles !
.
Les infirmiers et les brancards,
les jeunes et les vieux briscards,
les chirurgiens coupant des membres,
les corps torturés qui se cambrent !
Et ceux d’en face tout comme nous,
terrés aussi aux fond des trous
et obligés sous la mitraille
de s’élancer vaille que vaille !
Les mêmes de chaque coté
à ordonner, à exiger,
d’aller se faire ouvrir les trippes
au nom des sacrés grands principes !
Pourquoi donc ne suis-je pas mort ?
J’aurais dû, j’en ai grand remords,
en terminer là-bas sur place
pour ne plus me voir dans la glace !
Mais que peut-on faire bon sang
quand on s’est vidé de son sang
et que l’on n’est plus qu’une loque,
une proie pour staphylocoques !
Après …
Après, affronter les regards
avec les yeux plein de brouillard
des amis et de la famille
et pire encore ceux des filles !
Au début de la compassion,
ensuite de la répulsion
et parfois même une grimace
… ferais-je mieux, moi, à leur place ?
Pourquoi donc ne suis-je pas mort
quand cet obus venu du nord
a emporté, mon sang se glace,
presque la moitié de ma face ?
Pierre Dupuis
Et pour terminer:la chanson de Gérard Berliner « Louise »où la guerre de 14-18 est évoquéen
Parole de Louise:Louise,Mais qui a soulagé sa peine
Porté son bois porté les seaux
Offert une écharpe de laine
Le jour de la foire aux chevaux
Et qui a pris soin de son âme
Et l'a bercée dedans son lit
Qui l'a traitée comme une femme
Au moins une fois dans sa vie
Le bois que portait Louise
C'est le Bon Dieu qui le portait
Le froid dont souffrait Louise
C'est le Bon Dieu qui le souffrait
C'n'était qu'un homme des équipes
Du chantier des chemins de fer
À l'heure laissée aux domestiques
Elle le rejoignait près des barrières
Me voudras-tu moi qui sais coudre
Signer mon nom et puis compter,
L'homme à sa taille sur la route
Passait son bras, la promenait
L'amour qui tenait Louise
C'est le Bon Dieu qui le tenait
Le regard bleu sur Louise
C'est le Bon Dieu qui l'éclairait
Ils sont partis vaille que vaille
Mourir quatre ans dans les tranchées.
Et l'on raconte leurs batailles
Dans le salon après le thé
Les lettres qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui les portait
La guerre qui séparait Louise
C'est le Bon Dieu qui la voyait
Un soir d'hiver sous la charpente
Dans son lit cage elle a tué
L'amour tout au fond de son ventre
Par une aiguille à tricoter
Si je vous garde Louise en place
C'est en cuisine pas devant moi
Ma fille prie très fort pour que s'efface
Ce que l'curé m'a appris là
Et la honte que cachait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a cachée
Le soldat qu'attendait Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a vu tomber
Y a cinquante ans c'était en France
Dans un village de l'Allier
On n'accordait pas d'importance
A une servante sans fiancé
Le deuil qu'a porté Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a porté
La vie qu'a travaillé Louise
C'est le Bon Dieu qui l'a aidéeBon partage,
Pierre
2 commentaires -
Par Rotpier le 5 Novembre 2015 à 10:14
Un très ancien poème ... noir !
Image du net
La poutre et le pendu,
Pourquoi en était-il arrivé là ?
Il ne le savait plus très bien.
Pas quelque chose de précis… non.
Plutôt une accumulation de petits riens
… aux yeux des autres !
Petits riens qui, un matin, pèsent lourd…
très lourd, dans la besace de la vie.
Il n’était pas pressé… non .
Il prenait son temps : méthodique,
très méthodique.
Allant jusqu’à me caresser pour se faire pardonner
de m’ajouter un nœud, un de plus,
un… pas très catholique !
Il flatta aussi la vieille caisse avant de la mettre en place
et, tranquillement, se prépara.
Avec lui même il s’accorda ;
avec le chanvre, il s’encorda.
Puis, brusquement, laissant dans son sillage
la longue ligne droite de sa vie
toujours réglée toujours en ordre
il se paya la fantaisie
de prendre le dernier virage
à fond la caisse et … à la corde !
.
Et moi…moi, au-dessus de lui,
à l’autre bout de lui,
je ne dis rien.
Je fais tranquillement, honnêtement,
mon travail de poutre : je tiens !
Pierre Dupuis
2 commentaires -
Par Rotpier le 3 Novembre 2015 à 09:23
Préambule :
L’autoportrait est un exercice périlleux, peut-être encore plus à l’écrit qu’au pinceau.
Bien se connaître soi-même est pratiquement une gageure !
On croit savoir et un jour on s’aperçoit que non.
Mais, rien n’empêche de relever le défit et d’essayer quand même.
Pierre Dupuis
Autoportrait,
Je suis un poète atypique
passé par la case prolo,
quand je suis la cible de piques
on me les lance ex-nihilo !
Je pèche un peu en rhétorique
car j’ai quitté les cours très tôt,
j’ai un alibi authentique :
à seize ans j’étais au boulot !
J’ai quand même appris mes classiques
préférant Zola à Hugo,
pour ce qui est de la musique
je vais de Wagner à Renaud !
Mes inclinations poétiques
vont du bon Villon à Queneau
en passant par les élastiques
des souliers troués de Rimbaud !
Je suis large sur la rythmique :
je laisse faire mon stylo !
Certains esprits monolithiques
me qualifient de rigolo !
Réguliers ou acrobatiques
mes vers ne sont pas idéaux,
ils sont sérieux ou drolatiques,
polis ou taillés au couteau !
Ils sont peu souvent syntaxiques :
je cultive le quiproquo !
Mais ils sont rarement toxiques
sauf bien sûr contre les fachos !
De l’amour à la politique
je brosse un peu tous les tableaux,
qu’ils soient morbides ou phalliques,
si ça dérange peu me chaut !
Mes textes sont très éclectiques
rasant parfois le caniveau,
je m’accommode des critiques
… tout en préférant les bravos !
Certains me trouvent sympathique,
d’autres me traitent de charlot,
à ceux-là moi je fais la nique
avant de leur tourner le dos !
Tantôt tendre, tantôt caustique,
parfois gentil, parfois salaud,
érotique ou bien hérétique
et bien sûr très souvent cabot !
Quand la Camarde boulimique
m’intimera : " Viens mon coco ! "
je lui dirais sans polémique :
" Attends je range mon stylo !
Je ne te fais pas de supplique
après tout tu fais ton boulot,
ne prend pas cet air pathétique
toi qui a la mort dans la peau ! "
Chacun doit déposer sa chique
un peu plus tard, un peu plus tôt,
il n’y a là rien de tragique :
c’est juste effacer un tableau !
Un banquet sans chant ni musique
réunira dans mon caveau
des légions de vers boulimiques
qui gémiront : " Il n’est pas gros ! "
Ils repartiront faméliques
après m’avoir sucé les os
en quête d’un hypothétique
festin digne de commensaux !
La crémation dont la pratique
a vraiment le vent dans le dos
réduit de façon très drastique
les macchabées … maigres ou gros !
L’avenir est problématique :
pour ces vers-là c’est Waterloo !
Quant à ceux de la poétique,
éviteront-ils le tombeau ?
C’est un portrait très elliptique
que je vous sers sur un plateau,
gagnerais-je une pluie de piques
ou une envolée de chapeaux ?
Pierre Dupuis
2 commentaires -
Par Rotpier le 29 Octobre 2015 à 09:08
Allez, un petit coup de chaud
à l'approche de l'hiver !
... Et aussi une mise en garde
pour ne pas finir avec des précieuses ridicules !
Image bidouillée par Rotpier !Coup de chaud dans le métro,
Il avait pris un coup de chaud
en détaillant ses hémisphères,
paire du bas, paire du haut :
véritables calorifères !
C’est par le plus grand des hasards,
sur un escalier mécanique,
qu’il remarqua - nom d’un pétard ! -
celles du bas au galbe unique !
Il les avait au ras des yeux :
elle avait trois marches d’avance !
Un panorama merveilleux
qui supplantait Saint-Paul de Vence !
Quand tout en haut de l’escalier,
elle reprit sa marche souple,
le mouvement de balancier
lui coupa carrément le souffle !
Il calcula rapidement
que pour rester en équilibre,
il fallait bien que sur l’avant
ce soit aussi du beau calibre !
Alors il lui fila le train
- celui arrière à l’évidence ! -
en retenant très fort ses mains
qui voulaient entrer dans la danse !
A peine arrivés sur le quai,
la rame se pointa bondée :
il se retrouva tout plaqué,
les yeux sur la belle avancée !
Les deux hémisphères du haut
étaient aussi très remarquables :
la nana avait des lolos
qui poussaient à se mettre à table !
Libres de tout harnachement
ils tressautaient tout à leur guise,
à chaque à-coup très franchement,
usant le pull de la marquise !
La marquise qui remarqua
cette expertise licencieuse,
banda ses forces et lui cloqua
son beau genou dans les précieuses !
Le coup de chaud se transforma
dans la seconde en incendie,
en douleur de très grand format
et en coup de tachycardie !
Elle lui dit en souriant :
« N’en fais pas une maladie,
ça passera avec le temps :
prends ça avec philosophie !
Mon mec est bien plus beau que toi
et si je balance mes fesses,
si mes nénés font contrepoids,
c’est pour que je sois sa déesse ! "
Moralité :
A moins d’avoir des droits dessus,
ne vas pas trop lorgner les filles :
un petit coup d’œil et pas plus
ou gare aux bijoux de famille !
Rotpier
2 commentaires -
Par Rotpier le 27 Octobre 2015 à 08:54
Choisir une compagne
en fonction de son signe astral,
n’est pas chose facile !
Rotpier
Image du net
Les douze signes et le vilain petit canard,
Vous vous posez maintes questions
quand il vous faut choisir un signe
pour construire une relation
qui ne vire pas à la guigne !
Je vous propose une excursion
mais sans vous donner de consigne ! -
au pays de mes réflexions
que dans ces quelques vers j’aligne !
xxxxxxx
Si je m’entiche d’un Bélier
dont le papa est capricorne,
finirais-je tout humilié
affublé de très longues cornes ?
Si je craque pour un Taureau,
tomberais-je sur une vache ?
Comme le dit l’ami Roro :
certaines sont vraiment des taches !
Si je tombe sur un Gémeaux
qui, parait-il, n’est pas facile,
aurais-je avec elle des mots ?
Ce serait vraiment imbécile !
Si je brulais pour un Cancer,
combien de temps aurais-je à vivre ?
Combien de temps avant les vers ?
Ce n’est pas écrit dans les livres !
Si je fais l’amour à un Lion,
la tiendrais-je par la crinière
pour éviter sa rébellion
quand je ferais un tour derrière ?
Si par un miracle accompli,
je tombais sur une vraie Vierge,
cela ne ferait pas un pli,
mais aurais-je besoin d’un cierge ?
Pourtant le summum des fléaux
ce serait bien qu’une Balance
m’offre son amour sur plateau
et me colle une chaude … offense !
Si je me piquais d’un Scorpion :
combien de jours avant la tombe ?
Rien à voir avec les morpions :
sitôt piqué, sitôt tu tombes !
Si je tombais, tout par hasard,
sur une femme Sagittaire,
pourrais-je sans trop de bazar
arriver à la faire taire ?
Et si j’avais un coup de cœur
pour une jolie Capricorne,
aurais-je beaucoup de bonheur
ou bien une vie des plus mornes ?
Si je séduis une mignonne
qui soit du signe du Verseau,
voudra-t-elle en bonne amazone
sacrifier au recto verso ?
Et si je ferrais un Poisson,
à la messe ou bien dans la rue,
je sais que j’aurais des soupçons :
entre l’ange ou bien la morue !
xxxxxxxxxxx
Je ne sais pas si vous avez
choisi parmi ces douze strophes,
un signe qui pourrait coller
pour limiter la catastrophe !
Mais il faut bien un jour choisir
car même si l’on vire tante,
les signes restent et le désir
c’est de pouvoir planter sa … tente !
Voilà le grand panorama,
le tour complet de l’horoscope,
je rentre dans l’anonymat
avant que l’on me télescope !
Rotpier
Le faux mage complètement rapé :
Image bidouillée par le Rotpier
... ça fout les boules, pas vrai ?
votre commentaire -
Par Rotpier le 20 Octobre 2015 à 09:36
Chalut à tous,
Aujourd'hui, je travaille sans filet ... encore influencé par l'amer
... du travail sur corde raide.
Pierre
Image du net
A toujours ressasser l’amer
un jour la haine de déchaîne,
se libère en cassant ses chaînes
et c’est le début de l’enfer.
Nœud marin,
ou
A trop tirer sur la corde,
Bien sûr il buvait un peu trop
mais il n’était pas un ivrogne,
il se tuait à la besogne
pour lui offrir de beaux cadeaux.
Son métier de marin pêcheur,
il le faisait avec vaillance
et sans la moindre défaillance :
il y mettait un point d’honneur.
Elle en avait jamais assez,
toujours le reproche à la bouche
et elle y allait à la louche
cherchant sans fin à le blesser.
« Tu n’es qu’un pauvre matelot
pas foutu d’être capitaine,
tu approches la quarantaine,
avec toi tout part à vau-l’eau ! »
A pousser le bouchon trop loin
elle ne se rendait pas compte
qu’elle allait lui devoir des comptes
et que ce serait sans témoin.
Toute la journée au chalut
il avait ressassé la chose,
il était bien plus que morose,
le soir il avait vraiment bu.
Elle l’avait apostrophé
dès qu’il avait franchi la porte,
maintenant elle pendait morte
au bout du cordage étiré.
Elle avait à peine souffert,
en nœuds les marins s’y connaissent :
pas de risque de maladresse,
vieil héritage de la mer.
Elle avait usé son amour,
aussi il n’avait pas de peine
ayant accumulé la haine
depuis longtemps jour après jour.
Il était prêt à assumer
les conséquences de son acte
et d’en payer la note exacte,
ses yeux n’étaient pas embrumés.
Il la regardait balancer
doucement au bout du cordage,
il avait épuisé sa rage,
il était calme et soulagé.
Cela ne pouvait plus durer,
et ce n’était là que justice
qu’elle paie pour tous les sévices
moraux qu’il avait enduré.
Il était sûr que les jurés
lui trouveraient des évidentes
circonstances atténuantes
et qu’il serait peu condamné.
Son sort elle l’avait scellé :
quand on devient une harpie
glissant vers la misanthropie
on prend des risques sans filet.
Pierre Dupuis
4 commentaires -
Par Rotpier le 15 Octobre 2015 à 09:10
Un très ancien poème sans aucune retouche
sauf ... la présentation !
Image du net : exquise esquisse de Christian Lacroix
Haute couture de l'esprit,
Cent fois, sur le métier,
J'ai remis mon ouvrage,
J'ai repris le sentier
Du travail avec rage.
Souvent comme une brute
J'ai cassé puis refait:
Créer en la minute
Le chef-d’œuvre parfait !
Et de fil en aiguille
J'ai forcé mon esprit
A vous bâtir, ô fille
Merveilleuse et sans prix !
J'ai respecté la trame :
Pas un petit défaut !
Et vous devenez dame
Aux atouts triomphaux !
Et je m'en vais rêvant
A ta chair épicée,
Sur un exquis divan
Mes rêves t'ont hissée.
Pierre Dupuis
Image du net
Globalement ... cela change du Rotpier ... non ?
5 commentaires -
Par Rotpier le 13 Octobre 2015 à 08:31
Image du net: tableau du peintre Alexandre Nozal
L’écume de l’amer,
C’était en mars soixante huit
… enfin si j’en crois ma mémoire,
une passion en déficit
infiniment attentatoire.
J’arpentais alors Etretat
et ses chemins et ses falaises,
où avaient résonné nos pas
jusqu’à ce que je lui déplaise.
Je ne sais toujours pas pourquoi
- brouillard aux yeux ? - j’ignore encore,
mais je me suis retrouvé là
devant l’aiguille en sémaphore.
Sur notre amour détricoté
j’ai versé des vagues de larmes,
cherchant la maille ayant sauté
sans déclencher la moindre alarme.
Sur un hoquet des plus amers
le mien est passé sous la porte,
il est parti finir en mer,
c’est là que les vents les emportent.
Il en est ainsi des amours
qui naissent et se concrétisent,
qu’on croit qu’il vont durer toujours
et qui sur les écueils se brisent.
Sur un abysse ou un haut-fond
se trouve un très grand cimetière
où les amours qui se défont
brodent les légendes côtières.
Pierre Dupuis
5 commentaires -
Par Rotpier le 8 Octobre 2015 à 10:03
Dernier devoir de vacances en Creuse !
Hommage aux grands tailleurs de pierres par ... Pierre !
Image du net
Les maçons de la Creuse,
A Paris ou ailleurs beaucoup de bâtiments
ont été façonnés par les mains courageuses
de gens venus de loin et à pied bien souvent,
des gens qu’on appelait « Les maçons de la Creuse ».
Ils partaient au printemps, revenaient en hiver,
car le travail manquait de façon endémique,
pour pouvoir assurer le gîte et le couvert
des femmes, des enfants, c’était là leur pratique.
Des groupes se formaient pour éviter l’ennui
mais aussi les dangers de routes très malsaines,
surtout pour le retour : de jour comme de nuit
des malandrins lorgnaient sur leurs bourses bien pleines.
Courageux ils l’étaient mais en plus de cela
ils étaient qualifiés et reconnus habiles
faisant marcher autant leurs têtes que leurs bras,
ils étaient recherchés par les plus grandes villes.
Maçons ou terrassiers, charpentiers ou couvreurs,
tuiliers, peintres ou scieurs et grands tailleurs de pierre,
ces hommes-là étaient d’excellents bâtisseurs,
des compagnons soudés, des gars à l’âme fière.
Au dix neuvième siècle ils se forment entre eux,
c’est après le travail que les leçons commencent,
c’est dur et épuisant mais ils en sont heureux :
l’instruction leur manquait et leur joie est immense.
C’était les précurseurs de l’ascenseur social
et les plus qualifiés se mettaient au service
des jeunes pour donner l’enseignement crucial :
lire, compter et plus, exemple d’altruisme.
Parmi eux les meilleurs atteindront des sommets,
des postes importants - et jusqu’en politique ! -
comme Martin Nadaud célèbre à tout jamais
pour ses discours au ton franc et charismatique.
Ils ont laissé ainsi, et dans tout le pays,
sur bien des monuments l’indélébile empreinte
de leur grand savoir faire au travers du bâti,
ils peuvent en être fiers et pas en demi-teinte !
Plusieurs générations ont perpétué cela,
des hommes valeureux à l’âme vigoureuse,
dont on peut affirmer sans aucun postulat
qu’ils avaient du courage et pas la tête creuse !
Pierre Dupuis
Image du net
3 commentaires -
Par Rotpier le 6 Octobre 2015 à 09:34
De retour de la cote d’Albâtre, je vous livre une fadaise d'Etretat !
Image du net car les miennes sont moins nettes !
Conversation entre pochards
à Etretat …
Conversation de fil en Aiguille
au pied de la Porte,
- Être clochard à Etretat
est un cauchemar qui me hante :
sur un trottoir tout comme un tas
sans même une toile de tente.
- A Etretat ? … Pourquoi mon gars ?
Ce n’est pas une idée géante,
viens au pays du pastaga,
là-bas les nuits sont moins glaçantes !
- Si je deviens un jour clochard
autant que ce soit sur ma terre !
Et le calva, pour un pochard,
vaut bien l’anis : faut pas le taire !
Allez buvons près de la porte
et tant pis si dans notre état,
nous ne bafouillons de la sorte
que des fadaises d’êtres tas !
Nous graverons dans le calcaire
des souvenirs de pochetrons,
après nous casserons nos verres
pour ne plus boire qu’au litron !
Les touristes devant nos fresques
en resteront tout interdits,
trouvant cela très pittoresque,
bien supérieur aux graffitis !
Ils chercherons nos signatures
mais nous ne les graverons pas,
pour les générations futures
une belle étude de cas !
Nous resterons des anonymes,
des bienfaiteurs pour d’Etretat,
nous ne seront pas éponymes
et garderons nos galetas !
Et si du haut de la falaise
un jour on fait le grand plongeon,
il n’y aura pas de malaise
au sein de la population.
De nos pauvres vieilles carcasses
les crabes feront un banquet,
leur chair sera un peu plus grasse
au moment de les déguster !
Dans ce pays de grandes tables
où tous les crustacés sont rois
les péquins comme les notables
ravis se lécheront les doigts !
Et les palais fins en alerte
se demanderons bien pourquoi
au fond de leurs bouches expertes
reste comme un goût de calva !
Allez l’ami, allez confrère,
trinquons à ce bel avenir
après tout nos sommes des frères
et nous devons nous soutenir !
Allons gravons sur la falaise
nos états d’âme de buveurs,
le cœur vaillant et l’âme à l’aise
attaquons-nous vite au labeur !
Rotpier
Image bidouillée par le Rotpier !
3 commentaires -
Par Rotpier le 24 Septembre 2015 à 07:05
Comme j'étais en vacances lorsque Mamie chapeau à battu le record de durée de règne (63 ans ! ) je me rattrape !
Toutes les images proviennent du net
... c'est bien net dans vos petites têtes ?
Vive le peuple anglais !
A bas l’aristocratie anglaise !
Quand on pense que ces mangeurs de viande
bouillie nous ont fait rôtir Jeanne d’Arc,
c’est quand même du vice… non ?
En plus, ils fêtent toutes nos défaites,
de Crécy à Waterloo en passant par Trafalgar !
Tant pis : je me venge !
Petite comptine sur l’air du « Roi Dagobert »
mais ciblant la … Reine d’Angleterre, Mamie Chapeau !
C’est la reine d’Angleterre,
C’est la rein’ d’Angleterre
qu’a mis son chapeau à l’envers !
Sa bru Camilla
lui dit : oh ! ma foi !
Votre Majesté est mal chapeautée !
C’est bon lui dit la reine
ça va pas me fout’ la migraine !
C’est le Charles d’Angleterre
qu’a mis ses oreill’ à l’envers !
Et sa Camilla
lui dit plein d’émoi :
chéri adoré
faut les replacer !
C’est bon lui dit Charlot
mais qui va freiner notre auto !
C’est le quinz’ d’Angleterre
qui nous fait toujours des misères !
Criez avec moi :
Ah ! On les aura !
Ces buveurs de thé :
faut les éclater !
Il faut bien tôt ou tard
venger Jeanne et puis Trafalgar !
Rotpier
Allez, encore une petite couche !
Rien que pour Trafalgar !
Coup de Trafalgar pour l’amiral,
Ma craquante voisine,
une anglaise coquine,
est en manque total
d’accord horizontal !
Un tantinet volage,
vu son mari hors d’âge,
elle attend nuit et jour
et appelle au secours !
La nuit je me faufile
- je veux me rendre utile ! -
je détends ses dessous
et puis je fais « miaou ! »
En petite tenue,
à un poil d’être nue
( tout juste un bracelet ! )
elle ouvre les volets.
Avec délicatesse
et grande politesse,
je lui tends ses dessous
… ell’ se jette à mon cou !
« - Mon vieux mari roupille,
tu vas m’ fair’ la torpille !
D’amiral invaincu,
il deviendra cocu !
Il faut que je te dise,
ce n’est pas des bêtises :
il est de Southampton,
petit-fils de Nelson !
- Oh ! Je te remercie,
au nom de la patrie,
je vais me faire hussard
pour venger Trafalgar !
Je pars à ta conquête
car ton corps arqué quête
et j’y veux sans retard
planter mon étendard !
Tu deviendras transfuge !
Pour ne pas qu’on te juge,
nous irons par les mers
loin de l’amèr’ Thatcher !
Si Tony nous retrouve,
chose que je réprouve,
je te le dis - c’est clair ! -
je lui pète le blair !
L aissons faire nos hanches,
O ublions les revanches,
V olons vers les ethers :
E nvoyons-nous en l’air ! »
Et si l’amiral râle
au nom de la morale,
il r’ prendra le channel
ou encor’ le tunnel !
Là-bas, sur la Tamise,
il pourra à sa guise
se pendre ou se noyer
ou bien se zigouiller !
Et dans la tour de Londres,
il aura sans encombre
une plaque à son nom
au-dessus d’un canon !
Sans faute d’orthographe,
on lira l’épitaphe :
« C’est ici que vécu
un amiral cocu ! »
Pierre Dupuis
2 commentaires -
Par Rotpier le 22 Septembre 2015 à 09:29
Second devoir de vacances !
Exergue :
Trois sonnets accompagnés d’une longue traîne, allant du sérieux à un certain délire… pour ne pas dire un délire certain …
Sonnet premier : le temps des maçons de la Creuse…
Image du net
Au temps jadis,
C’était il y a bien longtemps,
La Creuse n’était pas très riche
Et bien qu’elle ne soit pas chiche
Le travail manquait à plein temps.
Pour nourrir femmes et enfants
Les hommes n’avaient d’autre niche
Que de partir gagner leur miche
En d’autres lieux très loin souvent.
Ils partaient pour de longs périples
En cortèges de condisciples,
Qu’ils soient maçons ou charpentiers
Ils étaient tous de la partie.
Femme sur place, homme en chantier,
C’est ainsi que roulait la vie.
xxxxxxxxxxx
Sonnet second : Parmi ces compagnons, un certain nombre ne revenait pas au pays d’où un déficit de garçons sur place …
Image du net
Faire ou ne pas faire tapisserie à Aubusson,
Dans cette ville de la Creuse
Répondant au nom d’Aubusson
Il manquait beaucoup de garçons :
Situation malencontreuse !
Seules les filles accrocheuses
Avec l’œil un rien polisson
Et faisant voler leurs jupons
Parvenaient à la chose heureuse !
Les autres malgré leurs rubans
Restaient assises sur leur banc
Victimes de leur pruderie !
Les yeux remplis de désespoir
Et les doigts tordant leurs mouchoirs
Elles faisaient tapisserie !
xxxxxxxxxxx
Sonnet troisième : Moralité …
Leçon à en tirer,
Pour ne pas finir vieille fille
Quand il y a peu de garçons
Il faut utiliser à fond
Les appâts qui les émoustillent !
Doucement de fil en aiguille
- Pas seulement qu’à Aubusson ! -
Ils se prennent à l’hameçon
Et c’est la fille qui frétille !
Mais une fois l’anneau passé
Pas question de se prélasser !
Qu’elle soit vierge ou capricorne
Il lui faut assurer le coup :
Les autres sont prêtes à tout
Pour lui faire de jolies cornes !
xxxxxxxxxxx
Synthèse et conclusion :
Même mouture à Felletin
Où pour ne pas faire tintin
En amour les belles lissières
Devaient se bouger le derrière !
Ne pas jouer les difficiles,
Rouler des yeux de crocodile,
Ne pas pour un geste un peu chaud
Monter sur leurs grands écheveaux !
Je suppute que de nos jours
Toutes ces choses n’ont plus cours
Sauf les serments que l’on écorne
Qui font toujours pousser des cornes !
.
… Des cornes … des cornes … par Belzébuth, voila un bon sujet à exploiter !
Un avenir prometteur,
Les cornes voilà un sujet
Sur lequel il faudrait plancher
Pour façonner sans pruderie
Une belle tapisserie !
Une de très grande longueur
Et avec des pics de hauteur
Pour quelques uns des personnages
… Les raccourcir serait dommage !
Les Salers en seraient baba
De voir des cornes comme ça,
Pour sûr qu’elles en seraient jalouses
À en se rouler dans leurs bouses !
Les touristes du monde entier,
Le sourire primesautier,
Viendraient pour admirer l’ouvrage
Et se délecter au passage !
Les boutiques de souvenirs
Verraient les beaux jours revenir,
Les hôtels et les grands palaces
Tous complets manqueraient de place !
Plus personne dans le pétrin
Les boulangers vendraient leur pain,
Dans la Creuse l’économie
Ne ferait plus … tapisserie !
Je deviendrais le bienfaiteur
De la région et un acteur
De la renaissance locale,
Partout la joie serait totale !
On s’arracherait mon portrait
Et un grand artiste en ferait
Un carton de tapisserie
… Sans corne pas de vacherie !
Image du net
Et pour terminer, un adage rimé pour Aubusson ou Felletin :
A trop titiller une lissière
elle risque de se mettre en colère,
de monter sur ses grands écheveaux
et de partir au triple galop !
Rotpier
Et C'est tout !
2 commentaires -
Par Rotpier le 17 Septembre 2015 à 10:15
Bonjour à tous !
Me voilà de retour et bien reposé !
Je vous invite à un peu de lecture, poèmes écrits sur place dans la Creuse. D'autre suivront, des sérieux et des beaucoup moins !
Le gîte de Montignat à Saint-Frion,
Seul au milieu de la nature
Surplombant un petit étang
On l’aperçoit dans un tournant
Du chemin longeant les pâtures.
Des murs jusqu’à la couverture
Tout est en bois - pas du clinquant ! -
Des gros rondins qui s’emboîtant
Donnent la solide structure.
Des troncs entiers juste épluchés
De leur écorce et puis séchés
Conservant des départs de branche.
Un décor chaud et chaleureux
Qui donne cette expression franche
Qu’on ne peut vivre ici qu’heureux !
Pierre Dupuis
L’environnement,
Les alentours sont avenants :
Des prés entourés de clôtures,
Des chemins privés de voitures
Et des bois au sol odorant.
Ici c’est la Creuse profonde
- Cela dit sans caricature ! -
Celle des anciennes gravures
Et des vieux chariots cahotants.
Bien sûr cela n’est qu’une image
Le progrès a fait son passage :
Plus grand monde dans les lavoirs !
Pas de retour à la bougie,
Juste pour se ramentevoir
Avec un rien de nostalgie !
Pierre Dupuis
Conclusion :
Si vous aimez l’agitation,
Les bruits de la circulation :
Ne venez pas à Saint-Frion !
Mais si le calme est un plaisir
Que vous désirez vous offrir
C’est bien ici qu’il faut venir !
Le dicton :
Pour oublier ville et tracas
Rien ne vaut d’être à Montignat,
Plus de loups et pas de loulous :
On s’y repose tout son soûl !
Pierre Dupuis
5 commentaires -
Par Rotpier le 25 Août 2015 à 10:02
Dans la vie, il faut bien trancher un jour, on ne peut pas rester éternellement le cul entre deux chaises ou entre deux prie-Dieu.
Image du net
.
Prise de position,
Elle avait passé sa jeunesse
entre prières et missels,
auprès des dames patronnesses
la vie manquait un peu de sel !
Mais dans sa tête sans détresse
elle s’éloignait des autels,
il faut dire que coté fesses
commençait un bouillant appel !
Le besoin très pressant d’un homme
- s’y frotter et croquer la pomme ! -
devenait un rêve obsédant !
Elle choisit un partenaire
et franchit le Rubicon dans
… la position du missionnaire !
« Alea jacta est »
Petit clin d’œil à sa jeunesse,
un au revoir au temps des tresses !
Ce fut la seule concession
qu’elle fit à la religion
et ce ne fut que provisoire
sa fibre étant … exploratoire !
.
Pierre Dupuis
4 commentaires -
Par Rotpier le 20 Août 2015 à 11:50
Il faut de temps à autre mettre les points sur les "i" même si cela hérisse les poils des uns et des autres!
Image du net modifiée par moi-même
Aux parents, aux ados et aux enfants,:
L’assistanat parental est le meilleur chemin conduisant à l’assistanat tout court. La vie ne donne que ce qu’on lui arrache et ce n’est pas en restant au paddock que l’on gagne des courses !
Tanguer, tango, Tanguy,
Sans gêne et sans complexe ils sont bien agrippés
au foyer familial - Oh ! les belles sangsues ! –
à vingt cinq ou trente ans ils ne voient pas d’issue
autre que de rester, refusant de riper !
Si vous les questionnez sur leur situation,
des excuses ils en ont, au besoin ils en trouvent :
des portes qui jamais, au grand jamais ne s’ouvrent
… il fallait les pousser ? … Alors là où va-t-on !
Ce sont les mêmes qui n’ont jamais rien fichu,
pas touché un balai ou rangé une chambre
ou seulement deux fois de janvier à décembre,
des musclés de la langue indolents absolus !
La plupart de ceux-là ont un poil dans la main
mais il faut reconnaître et c’est à leur décharge
que ce sont les parents qui les ayant en charge
ne les ont pas formés pours les durs lendemains !
Le cocon familial, quand il est trop douillet,
est une machine à fabriquer la paresse,
on attend tout de lui sans se bouger les fesses
et le poil dans la main commence à bien pousser !
Ne nous y trompons pas - pas de salamalecs ! -
la mini société que forme la famille
doit suivre un règlement - et pas de pacotille ! -
chaque membre à son rôle ou l’on va vers l’échec !
Chacun à son niveau doit avoir son travail,
si ce n’est pas le cas l’assistanat s’installe,
c’est une condition qui est fondamentale :
aux parents de tenir ferme le gouvernail !
Aux Ados, futurs adultes :
Sous peine de finir en assisté social
dans l’incapacité d’être enfin autonome
tout en revendiquant « Je ne suis plus un môme ! »
il faut se secouer très vite c’est crucial !
Les diplômes c’est bien mais ça ne suffit pas,
avoir la niaque en plus c’est ce qui fait la gagne,
la société n’est pas un pays de cocagne
il faut se prendre en main et le tout sans sherpa !
Arrêtez de passer du temps sur les écrans,
ces engins fabriquant des troupeaux de zombies
désociabilisés, bouffés par l’apathie
et aussi motivés que des pantins errants !
Vous avez l’illusion qu’en étant connecté
vous partagez beaucoup mais ce n’est qu’un mirage,
vous êtes seuls en fait, même plus d’entourage
et vous vous retrouvez du coup déconnecté !
Si vous ne voulez pas un jour être groggy
par une rebuffade infime de la vie,
ne vous réfugiez pas à la moindre avarie
derrière vos parents : ne soyez pas Tanguy !
Père grand père et prof, je connais la question,
j’ai étudié cela sous toutes les coutures,
encore plus qu’avant la vie va être dure :
une raison de plus pour vous bouger le fion !
Conclusion :
Voila c’est dit c’est fait, c’est un peu percutant,
mais le danger est là, la menace est réelle,
on ne peut pas toujours faire dans la dentelle
surtout que dans le cas l’enjeu est important !
Pierre Dupuis
5 commentaires -
Par Rotpier le 11 Août 2015 à 08:33
Puisque nous sommes presque à la mi-août, je vous propose une histoire de chatte... en tout bien tout honneur, vous me connaissez !
Image du net
Fable à l’intention des jeunes chattes
ou … des jeunes filles !
La petite chatte imprudente,
Trois matous en goguette,
un tantinet voyous,
se rinçaient les mirettes
en matant les ébats fous
d’une jeune minette.
La jeune chatte,
un joli petit lot super bath,
jouait avec ses pattes,
les enroulant autour de son cou.
Du coup,
la belle, pourtant tout à fait innocente,
prenait des positions indécentes
qui émoustillaient
les matous voyous !
Trop occupée à ses galipettes,
notre jeune minette
vit trop tard le trio de fripons
qui la coinça dans un buisson !
Et, ce qui devait arriver arriva :
ils lui firent trois fois … le coup du chat !
Trois à l’envers, trois à l’endroit !
Moralité :
Une petite chatte
- encore plus si elle est bath ! -
doit bien surveiller ses gestes
pour ne pas finir
sous les reins lestes
des joyeux matous !
A retenir,
un point c’est tout !
Rotpier
3 commentaires -
Par Rotpier le 6 Août 2015 à 09:51
.
Attention les amoureux ! En vacances, soyez discrets !
Ne bougez plus ......... clic clac !
Photo de Jean-François Simon
Objectif : photos !
Allez-y les mouflons ,
allez-y les linottes
Faites de jolis bonds,
lancez de belles notes !
Nous sommes à l’affût,
en ordre de bataille,
les diaphragmes tendus
et quelque soit la taille !
Protégés du soleil
nos objectifs espionnent,
tous les sens en éveil :
que la photo soit bonne !
Et vous les amoureux,
trouvez bonne cachette,
un cliché sulfureux
peut faire une manchette !
A moins qu’une photo
jamais ne vous dérange,
pour la bête à deux dos :
préférez une grange !
Pierre Dupuis
3 commentaires -
Par Rotpier le 4 Août 2015 à 09:27
Bonjour à tous !
Comme à la fin du mois je vais retourner en vacance dans la région ( un peu plus bas ! ) pas pour me soigner d'une vilaine maladie mais pour me reposer, je vous propose de lire ou de relire une légende composée sur place.
Je compte sur vous pour compléter la formule magique !
Si par nécessité vous avez besoin de l’adresse exacte, n’hésitez pas à me la demander !
Localisation dans la Creuse
Localisation plus précise avec le nom de la petite rivière: la Verneigette
( Propice à un joli contrepet ... qui m'est venu spontanément ! )
Image du net
A Verneiges, charmant petit village au nord-est de la Creuse.
La sulfureuse légende de Verneiges
ou
Les propriétés cachées de la Verneigette
Préambule :
J’ai la faculté de percer
les anciens secrets des campagnes,
des bords de mer et des montagnes :
je me suis longtemps exercé.
Vous allez peut-être tiquer
mais il n’y a pas de mensonge,
tout cela relève du songe
… un songe assez alambiqué !
La légende :
Il y a longtemps de cela
dans un village de la Creuse
une légende sulfureuse
se fabriqua et s’installa.
Il y avait une maison
où vivait une vieille femme
que l’on aurait jetée aux flammes
sans la moindre des oraisons !
Toutes les femmes alentour
médisaient d’elle après la messe,
sur les marchés et les kermesses
tenant de venimeux discours !
Accusée de jeter des sorts
alors qu’elle était guérisseuse
d’une maladie dite honteuse
qui s’attrapent lors des rapports.
C’était un modeste logis
à deux pas de la Verneigette,
petite rivière sujette
à sortir parfois de son lit.
Son eau claire avait le pouvoir
de soigner la blennorragie,
une très sale maladie
que l’on chope sans le savoir !
Bien d’autres noms lui sont donnés :
chaude lance, pécole ou chtouille,
mais c’est la même qui gratouille
tous ceux qui se font couillonner !
( Pour ménager les puritains
j’ai choisi une rime en « ouille »
sans « C » pour éviter la brouille :
je suis un sage c’est certain ! )
La vieille gardait le secret
car il assurait sa pitance,
tous ses moyens de subsistance
et aussi ses dons aux pauvrets.
Des bourgeois venaient de fort loin,
même des gens de la noblesse,
ce qui prouve que pour les fesses
les barrières n’existent point !
Et pour eux c’était le prix fort
leurs bourses étaient bien garnies
… pas celles là ! Je vous en prie !
Vous allez me causer grand tort !
Pour les pauvres c’était gratuit
ou alors quelques victuailles,
un lapin ou une volaille
ou tout simplement un merci !
Et la vieille ne chômait pas :
souvent il y avait la queue !
Ils avaient tous une peur bleue
de devenir tout raplapla !
Un rituel très bien rôdé :
dans une très grande cuvette
remplie d’eau de la Verneigette
le gars plongeait tout le paquet !
Avec le sablier en main
- surtout pas plus de trois minutes ! -
au son d’une petite flûte
la panoplie prenait son bain !
Ensuite essuyage au plumeau
accompagné d’une formule
que je vous livre sans scrupule :
je sais que vous n’en direz mot !
La formule :
« Oh ! Toi l’eau de la Verneigette,
soigne celui qui a fauté,
qui par malheur s’est trop frotté
à une fille peu proprette !
Car :
« Trempette dans la Verneigette :
quand on ressort la - - - - - - - - - - - - ! »
Développement :
( Deux consonnes à permuter
pour compléter ce bel adage
qui glissé dans un bavardage
déclenche un fou rire assuré !
Je vous laisse le déchiffrer,
c’est un contrepet très facile,
il n’est peut-être pas gracile
mais pas non plus des plus soufrés !
Très en avance sur son temps
elle avait, sans effronterie,
l’art de la contrepèterie
qui est souvent très percutant ! )
Vous avez tous les éléments
pour soigner une bonne chtouille
et si un copain se gratouille
aidez-le naturellement !
Une vigoureuse ablution
et c’est reparti de plus belle,
la médecine naturelle
est une bonne solution !
Et … si l’on voyait plus loin ?
Pourquoi ne pas aller plus loin ?
Pensons à l’essor de la Creuse,
une bonne idée ça se creuse
et ça se peaufine avec soin !
Il se pourrait bien, pourquoi pas,
que les propriétés thermales
de la rivière sur les mâles
soient supérieures au Viagra ?
Verneiges-les-Bains sonne bien,
c’est un nom qui coule de source,
de quoi arrondir bien des bourses :
c’est l’avenir c’est certain !
Si jamais l’affaire se fait
n’oubliez pas mon pourcentage,
ce n’est pas du tout un chantage
mais j’ai horreur d’être refait !
J’avais un aïeul à Evaux
qui s’est fait avoir de première :
c’est lui qui a mis en lumière
les propriétés de ses eaux !
Il pensait se les faire en or
mais il était bien trop crédule
et fut la cible de crapules
qui l’ont roulé sans un remords !
Pour avoir l’exclusivité
de cette affaire très juteuse
- un nouvel élan pour la Creuse ! -
contactez-moi sans hésiter !
Pour l’heure je m’en vais tester
les données de mon hypothèse
et si j’en ressors très à l’aise
il sera temps de négocier !
Rotpier
Image du net
2 commentaires -
Par Rotpier le 28 Juillet 2015 à 08:51
Un poème de 2007 déjà publié ...
" Tout est resté figé,
tout est resté en place ! "
Photo de Jean-François Simon.Derrière la vieille porte,
Un loquet bricolé
un peu à la va-vite,
pas du tout fignolé :
une invite à visite !
Un peu comme un voleur
j’entrebâille la porte :
une vague lueur
que des ombres déportent
descend de tout en haut,
de l’antique verrière
dont les étroits carreaux
sont mangés par le lierre.
Une odeur de copeaux
un peu moisis domine,
la poussière au repos
agace les narines !
Un oiseau prend son vol
… deux … trois ! Je les dérange !
J’entends aussi au sol
des petits bruits étranges.
Et dans le clair-obscur,
là-bas, quelques yeux brillent !
Les toiles sur les murs
et les poutres fourmillent !
C’est un vrai paradis
pour légions d’araignées
rejoignant leurs abris
dans de larges saignées.
Dans ce vaste local,
des ombres se détachent :
des squelettes bancals
jouant à cache-cache !
L’éclairage manquant,
je retourne à la porte
et tire en grand l’ouvrant
que trois vieux gonds supportent.
Leur grincement râleur
me perce les oreilles :
l’huile, pour leur malheur,
a cessé ses merveilles !
Et … je découvre alors
que la vieille bâtisse
recèle un vrai trésor :
une antre d’ébéniste !
Image prise sur le net
Tout est resté figé,
tout est resté en place !
Un buffet étagé,
juste au milieu, rêvasse.
Il se sent estropié
sans sa belle rosace
qui gît là, à ses pieds,
et n’a jamais prit place !
Les grands squelettes noirs
ne sont que les machines
qui du matin au soir
sentaient bon la résine.
Une scie à ruban
dont la lame rouillée
entoure ses volants
qui semblent verrouillés.
Un gros tas de copeaux
sur la dégauchisseuse,
lui fait comme une peau
épaisse et granuleuse.
Le profil compliqué
du fer de la toupie
attend pour fabriquer
des profils en copie.
La mèche à mortaiser
semble toujours vaillante,
prête à réaliser
son action pénétrante !
Dans le fond l’établi,
de construction solide,
est encombré d’outils
semblants des plus valides !
Des valets, des rabots,
une grande varlope,
des gouges, des ciseaux,
une équerre cyclope.
Un compas d’épaisseur
et puis un autre à verges,
des tampons polisseurs
et une ardoise vierge.
Un pot de brou de noix
et de la cire en boite,
du vernis, un chinois
et aussi de la ouate.
De nombreux gabarits
aux formes travaillées,
de la toile émeri
dans des bandes taillée.
Des chiffons de coton
et d’autres en longue laine,
des pinceaux à poils longs :
au moins une dizaine !
Tout est resté figé,
tout est resté en place.
J’entends un bruit léger
et je fais volte-face !
Des cheveux en chignon
d’une blancheur parfaite,
un corsage en crépon,
pas du tout stupéfaite :
la vielle dame est là
et son pâle sourire :
« - Mon mari n’est plus là,
je voulais vous le dire.
Voilà vingt ans déjà
qu’il dort au cimetière,
mais rien n’a bougé là,
même pas la poussière.
Le vieux buffet attend
sagement sa rosace,
il attendra le temps
que je cède la place.
Peut-être bien qu’après,
un tout jeune ébéniste
tirera un long trait
sur ce silence triste ?
En repartant, Monsieur,
refermez bien la porte,
le loquet est très vieux
… à mon image en sorte. »
Pierre Dupuis
2 commentaires -
Par Rotpier le 23 Juillet 2015 à 09:55
Ça sent bon le sable chaud mais ... sans légionnaire !
Photo de Marie Lecorre
Scandale sur le sable !
Qui donc a pu - c’est un scandale ! -
abandonner ces deux sandales ?
Cela me fait bien mal au cœur,
sans être un vrai enfant de chœur !
Je veux la vérité totale,
même lourde comme tantale !
Est-ce une fille ou un garçon
qui s’est conduit de cett’ façon !
Au plein soleil, elles exhalent
une tristess’ des plus causales !
C’est mon honneur, c’est mon devoir :
je veux absolument savoir !
Je ne pars pas et je m’installe :
ma décision est capitale !
… Ça bouge à coté du buisson
… Ça s’agite et … voilà le son !
Voila … je sais ! C’est de la balle !
La vérité … je la déballe :
Joli bouquet de pieds à poil,
prenant leur pied : ça c’est au poil !
Il n’y aura pas de scandale :
elle reviendra prendr’ ses sandales !
Toute contente en fredonnant
un petit air en ronronnant !
Mais … et si je me faisais… fleuriste ?
C’est une idée monumentale !
Sûr ! Demain… c’est moi qui l’emballe !
Sur la dune ou au bout du quai,
bibi dressera le bouquet !
Rotpier
3 commentaires -
Par Rotpier le 21 Juillet 2015 à 08:50
Préambule : Les différentes définitions de « philosophe » :
◆Personne qui étudie la philosophie; spécialiste de philosophe.
◆Penseur qui élabore un système de pensée, une doctrine philosophique. Philosophe idéaliste, matérialiste.
◆Personne qui pratique la sagesse.
Dans ce sonnet, je ne m’intéresse qu’au dernier cas mais si les deux premiers se révélaient ne pas l’être lors de l’ultime épreuve, je pense que l’épithète de faussaire leur irait comme un gant. Encore … encore qu’il y ait des marchands de grandeur d’âme qui n’ont pas un seul échantillon sur eux !
Être philosophe,
La philosophie est un don,
Elle est en soi, elle est innée,
Elle est un feu de cheminée
Qui toujours produit des brandons.
Ni au clou ni à l’abandon
Elle croit au fil des années,
Enrichie et bien déclinée
Jamais elle ne fait faux bond.
C’est quand vient le bout de la route
Que l’on peut lever tous les doutes :
Notre habit est-il sans accroc ?
Quand on fait face à la camarde
Sans peur ni supplique geignardes :
On échappe au statut d’escroc !
Epilogue :
Fasse que je n’en sois pas un
Quand je serais devant la Parque,
Quand elle me dira « Embarque,
Ici tu ne sers plus à rien ! »
Pierre Dupuis
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Par Rotpier le 17 Juillet 2015 à 09:10
Préambule :
Après le défilé, l'enf- - - - ! ... Là, je me sauve !
;
Les grands amours ne sont pas légion,
Elle avait de grands yeux marron
pailletés d’éclats couleur sable,
un regard indéfinissable
et elle avait un beau giron !
Lui abhorrait les laiderons
et les trouvait insupportables,
son charme était incontestable
avec ou sans son ceinturon !
Il en avait fait sa compagne
alors qu’il était en campagne
dans les alentours de Calvi.
Leurs rencontres étaient très brèves
mais leur désir bien assouvit :
le légionnaire aimait sa chèvre !
.
Rotpier
Image du net
Remarque :
Rares sont les compagnes des légionnaires qui ne portent de cornes … qu’elles soient chèvres ou femmes !
2 commentaires
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