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    J'espère que cette histoire vous rendra, comme Ali, baba !

    .

     

     
    Image du net

     

    Ali, Ali : il faut te faire soigner le Rotpier !

     

    Ali est un gentil garçon

    qui travaille chez un libraire,

    ne le traitez pas d’âne … non !

    on n’a jamais vu Ali braire !

     

    Ali mange souvent des figues,

    il bosse Porte des Lilas,

    il ne ressent pas la fatigue :

    on n’a jamais vu Ali las !

     

    Ali a une de ces frites :

    il n’est pas du tout limaçon !

    Je vois bien Ali aux marmites

    mais ne vois pas Ali maçon !

     

    L’ami Ali n’est pas sorcier :

    ce n’est vraiment pas son image !

    Si c’était vrai je serais scié :

    je ne vois pas mon Ali mage !

     

    Ali est un garçon croyant

    et il met sa belle liquette

    pour la grand messe de Royan :

    c’est beau à voir quand Ali quête !

     

    Ali a été étonné

    de voir passer dans la casbah,

    quarante voleurs sous son nez

    et là j’ai vu Ali baba !

     

    Aline a épousé Ali

    qui a un truc de belle taille !

    Aline prie au pied du lit :

    « Il faut à tout prix qu’Ali maille ! »

     

    J’en ai fini avec Ali

    car je ne trouve plus de rime !

    Je laiss’ tomber en somme Ali :

    pas la peine que je m’escrime !

     

    Mais …

     

    Mais là, je vois blanchir Ali

    … et je sens pousser un plumage !

    Il me transforme en bengali :

    c’est le grand retour d’Ali mage !

     

    Rotpier

    Image à peine trafiquée du Rotpier

     

     


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    Préambule :

     Reculer dans le temps la destruction de DAECH est une erreur fondamentale puisque ce pseudo état, mais véritable organisation terroriste, se renforce de jour en jour malgré l’augmentation de l’intensité des frappes aériennes ciblées. DAECH est la gangrène actuelle du monde et l’on ne peut pas faire autre chose que de trancher pour éviter la propagation de l’infection. Plus on recule et plus cela coûtera cher en vies humaines, soldats et population civile, et en argent.

     Pierre Dupuis  

     

    L'Hydre de Lerne est une créature de la mythologie grecque : tuer l'Hydre de Lerne constitue le deuxième des douze travaux d’Hercule.

    Si une opération d’envergure était menée sur tous les fronts il serait, à mon sens, judicieux de la nommer : Opérattion Hercule

     

    L'hydre de Lerne

    Image du net

     

    Décapiter DAECH

     

     


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    C'est un très ancien poème-acrostiche !

    Amour et acrostiche ... un duo gagnant ?

     

    Amour fou poème

     

    Déjà publié  mais jamais usé !

     

     


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    Borne ou borné

    Image du net

    Il est des gens dont la tête est plus dure

    que cette pierre de bornage

    et dont les idées sont plus floues que cette image ! 

     

    Le borné,

     

    Toujours certain d’avoir raison,

    Toujours pétri de certitudes

    Et ce sur une foultitude

    De sujets de tout horizon.

     

    Il ne remet pas en question

    Des vérités en désuétude,

    Il se raidit et il élude

    Les demandes d’explication.

     

    La relativité existe,

    Il n’y a rien de fantaisiste

    À affirmer et c’est certain

     

    Que sous toutes les latitudes

    Les campés sur leurs certitudes

    Sont frappés du sceau des crétins !

     

                 Péroraison :

    Ceci est une théorie,

    Un essai de démonstration

    Et si c’est une connerie

    Je remettrais tout en question !

     

    Je ne voudrais pas qu’on me taxe

    Ni de génie ni de crétin,

    D’ailleurs très souvent ma syntaxe

    Passe bien près de l’incertain !

     

    Si l’on me traite d’imbécile,

    Je dis : « Rien n’est définitif ! »

    Tous les jugements sont fragiles :

    Dans la vie tout est relatif !

     

    Il y a quand même une entorse

    à ce « Rien n’est définitif » :

    c’est l’instant où bombant le torse

    la Parque nous prend par les tifs !

     

                                          

                                   Pierre Dupuis

     

     

    Einstein

    Image du net, cette fois-ci très nette

    mais ... tout est relatif, même la longueur des cheveux ! 

    ... De la langue aussi !

     


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    Des maux et des mots ... démo : 

     

    Rousse

    Image du net bidouillée par le Rotpier

     

    .

    La rousse semeuse de maux,

     

    Elle avait un petit sourire

    Qui laissait pantois les garçons

    Et un coté pince-sans-rire

    Qu’elle cultivait sans façon.

     

    Allaient-ils se faire éconduire

    Ou passer sous son édredon ?

    Répertorier ou bien maudire

    Ses nombreuses taches de son ?

     

    Pas  facile à cerner la rousse :

    Une énigme que sa frimousse !

    Et toujours la même question :

     

    Même teinte à tous les étages ?

    Et pour la vérification

    Ne pas essuyer un : « Dégage ! »

                

            Péroraison :

     Voila l’espoir énigmatique

    Mais ne manquant pas de piquant

    Que de façon systématique

    La rousse semait à tous vents !

     

                                                    Rotpier

     

    Rousse 2

    Image du net, c'est net !


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    Atelier d'écriture 14

     

    Écrin de classe,

     

    Tout contre bas

    la contrebasse

    fait «  la,la,la ! »

    et se prélasse !

     

    L’archet malin

    qui la chatouille

    se fait gredin

    avec papouilles !

     

    De grands frissons,

    de longues plaintes,

    voilà le son

    de la complainte !

     

    Et bien au chaud,

    elle ronronne,

    moite berceau :

    la place est bonne !

     

     

    Tout contre bas

    la contrebasse

    fait «  la,la,la ! »

    et se prélasse !

     

                     Rêve …

     

    J’aimerais bien

    avoir ma place

    en cet écrin

    de grande classe !

     

              Je voudrais …

     

    Aux noirs souliers,

    faire la nique,

    prendre mon pied

    … tout en musique !

     

    Mais je n'ai pas

    la moindre chance :

    je reste là

    hors de la danse !

     

                                                   Pierre Dupuis

     

     


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    Préambule :

     Il n’est pas pire ineptie que de croire que la démocratie, une fois acquise, demeure éternelle. Elle est à la fois forte et fragile, ce qui implique de la défendre bec et ongles contre toute attaque, extérieure comme intérieure.

     

    Des limites de la démocratie,

     La démocratie est sans conteste la meilleure façon pour un pays d’être gouverné mais … parce qu’il y a un « mais » ! Elle n’est pas à l’abri de se saborder elle-même par le fait de l’ignorance, de l’inconséquence et de la versatilité d’une partie des citoyens qui la composent.

    Les apprentis dictateurs à l’affût le savent bien qui les manipulent en les brossant dans le sens du poil à coup d’attrape-tout et d’exacerbation de leur haine et de leur racisme latents envers les « autres ». Autres qui peuvent très bien être leurs propres voisins et même des membres de leur propre famille. Ces manipulations s’appellent tout simplement le populisme ! Qu’il soit de droite ou bien de gauche, il aboutit inévitablement un jour ou l’autre à la dictature.

    Les politiques démocrates ne peuvent pas dénoncer tout haut ce que j’énonce ici ( bien qu’ils le sachent parfaitement ! ) car ce serait se tirer une balle dans le pied et tarir complètement la source des voix des quelques hésitants. Il ne leur reste plus qu’à essayer de raisonner ces électeurs potentiels sans grand espoir d’y parvenir.

    Il importe donc que ce soit des gens de la société civile qui tentent de le faire en sachant aussi que quand l’ignorance et la bêtise sont sur les rails il est très difficile de les arrêter, l’histoire l’a prouvé à maintes reprises aux quatre coins de la terre.

    N’étant ni homme politique ni homme important mais républicain convaincu, j’ai décidé d’apporter cette petite pierre à l’édifice de la démocratie. Elle est ce qu’elle est, mais elle est et a le mérite d’être. Elle est brute et tranchante comme silex puisque totalement expurgée de toute trace de langue de bois.

     Pierre Dupuis

     

    Tocsin

    Image du net

     

    Préambule :

    Il faut encore et toujours sonnet le tocsin !

     

     

    Dérapage non contrôlé mais

    … pas forcément de l’auteur,

     

    Sonnet premier :

     

    Il est des gens très hermétiques

    qui gobent les attrape-tout *

    et nul besoin d’être caustique

    pour encore enfoncer le clou !

     

    Sur le plan purement pratique

    autant le dire sans tabou,

    leur QI est problématique :

    à peine plus qu’un sapajou !

     

    Comptons que jamais ils ne volent

    car je vous fiche ma parole

    que ce genre d’individus

     

    criards et cons comme des mouettes

    pourraient nous déféquer dessus

    en y allant à l’aveuglette !

     

    * Programme politique assez vaste pour attirer un grand nombre de voix d’électeurs, que l’on peut qualifier plus prosaïquement d’attrape-couillons !

    xxxxxxxxxxxxxx

    Sonnet second :

     

    Quand je pense que ceux-là votent

    cela me fait froid dans le dos,

    une ficelle, une carotte

    et leurs voix tombent aussitôt !

     

    Changeant de bord comme de chiotte,

    brandissant leur nouveau drapeau,

    retournant vestes et culottes

    quitte à se faire mettre gros !

     

    Vous allez dire : « Il exagère 

    sous l’emprise de la colère ! »

    Moi calmement je vous dis « Non ! »

     

    Je ne supprime aucune ligne,

    c’est clair et net et non abscons :

    je confirme persiste et signe !

     

    xxxxxxxxxxx

    Sonnet troisième :

     

    Je ne fais pas de politique,

    je ne cours pas après les voix

    et les discours dithyrambiques

    je m’en bas l’œil ça va de soit !

     

    Je comprends que ma dialectique

    puisse choquer et je conçois

    qu’on l’abhorre et qu’on la critique

    mais sur tout cela je m’assois !

     

    Quand je vois la classe ouvrière

    tomber la tête la première

    gaiement dans le piège infernal

     

    du populisme vomitoire

    je crie à l’affront national :

    ils ne connaissent plus l’histoire !

     

    Péroraison :

     

    Quoi que l’on dise ou que l’on fasse

    l’éternel recommencement

    remettra les gens face à face

    pour en découdre allègrement !

     

    C’est chaque fois la même chose,

    on dit que c’est la der des der

    mais la haine se réimpose,

    métastasant comme cancer !

     

    Et au sein de chaque famille

    de nombreuses prises de bec

    partiront sur une broutille

    et flamberont comme bois sec !

     

    Cela durera des années,

    se propageant comme typhus,

    des relations empoisonnées

    comme dans l’affaire Dreyfus !

     

    J’aurais pu évoquer la peste

    comme vecteur de mal connu,

    surtout la brune qui empeste

    beaucoup plus fort selon Camus !

     

    On y laissera tous des plumes

    mais les responsables diront

    drapés dans leurs nouveaux costumes :

    « Ce n’est pas nous ! » … à l’unisson !

     

    Ils ne pourront pourtant pas dire :

    « Si seulement nous avions su ! »

    partout l’information transpire

    et ce tous médias confondus !

     

    Mais il faut en avoir l’envie

    et arrêter de s’abrutir

    avec des émissions pourries

    tout juste bon à abêtir !

     

    Tous les grands chantres populistes

    tablent sur le repli sur soi

    qui selon tous les spécialistes

    conduirait au chaos tout droit !

     

    De nos jours vivre en autarcie

    n’est que chimère et illusion,

    ceux qui prônent cette ineptie

    ont d’autres buts : leurs ambitions !

     

    Car ne nous voilons pas la face

    c’est bien de cela qu’il s’agit :

    manipuler la populace

    et puis l’asservir à l’envi !

     

    Raviver le feu de la haine

    et du racisme en même temps

    venant des profondeurs lointaines

    et couvant chez les ignorants !

     

    Lever des meutes phalangères,

    des milices prêtes à tout,

    ne dites pas que j’exagère,

    regardez tout autour de vous !

     

    Dans un bar allez boire un verre,

    observez bien et écoutez,

    vous en entendrez de sévères

    et vous ne pourrez plus douter !

     

    Fermez les yeux et en images

    vous les verrez vociférer

    et s’élancer pour le lynchage

    de quelques cercles désignés !

     

    L’histoire est remplie de ces scènes

    mais l’amnésie est de rigueur,

    la peste brune est pathogène

    et se propage avec vigueur !

     

    Au bout de la triste aventure,

    quand les combats seront finis,

    quand on dressera la facture

    viendra l’heure du grand déni !

     

    Responsables mais pas coupables :

    on connaît le refrain par cœur,

    au moment de se mettre à table

    tous deviendront enfants de chœur !

     

    Mais il y aura les portables

    comme impitoyables mouchards,

    Facebook et autres redoutables

    outils pour piéger les cafards !

     

    Rien de nouveau en ce bas monde,

    les pigeons restent les pigeons,

    quelques grains et ils font la ronde

    … certains même tendent le fion !

     

    Avec ce genre de poème

    je ne me ferai pas d’ami

    et à vrai dire je crois même

    que j’ouïs déjà des ennemis !

     

    S’ils viennent sonner à ma porte

    j’essaierai de leur expliquer

    pourquoi j’ai agi de la sorte,

    je tenterai de m’appliquer !

     

    Mais ils n’auront pas la patience

    d’attendre avant de me lyncher,

    ces gens sont pétris d’obédience

    et peu enclin à s’épancher !

     

    Avec ce genre de poème

    je ne me ferai pas d’ami,

    ce n’est pas pour moi un dilemme :

    ce que je pense je le dis !

     

     

                                     Pierre Dupuis


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    Tétard

    Image du net

     

    Métamorphose foldingue et décousue,

     

    Je suis devenu athée tard :

    une incubation prolongée !

    J’étais un peu dans le brouillard :

    ma raison était submergée !

     

    Je suis devenu athée tard,

    une éducation catholique

    laisse des traces, c’est vachard,

    comme la peste bubonique !

     

    Je suis devenu athée tard,

    et depuis j’aime les grenouilles

    sauf celles de bénitier car

    elles ont le frifri qui rouille !

     

    Je suis devenu athée tard,

    je ne suis pas un imbécile

    et je planque mes cuisses car

    elles pourraient finir dans l’huile !

     

    Je suis devenu athée tard,

    maintenant je saute et coasse,

    on dit de moi : « Il est jobard ! »

    mais je suis bien dans mes godasses !

     

    Je suis devenu athée tard,

    j’ai fréquenté des amphis bien,

    des nuls aussi, c’est le hasard,

    comme les rendez-vous pubiens !

     

    Je suis devenu athée tard,

    j’ai des palmes entre les doigts,

    pas les académiques car

    je ne les ai pas eu ma foi !

     

    Je suis devenu athée tard,

    j’ai horreur des fauteuils crapaud,

    je leur trouve un coté bâtard :

    j’ai cette pensée dans la peau !

      

    Je suis devenu athée tard,

    j’aime bien l’écologie verte

    mais pas les verts soixante-huitards

    qui cavalent après leur perte !

     

    Je suis devenu athée tard,

    je n’aime pas ceux qui grenouillent

    dans des religions de hasard

    et qui s’en mettent plein les fouilles !

     

    Je suis devenu athée tard

    mais si jamais un dieu existe,

    je ne suis pas contre un rancard

    je tiens à rester progressiste !

     

    Je suis devenu athée tard,

    et je suis certain que la chose

    ne sera pas - aucun espoir ! -

    sans l’ombre d’une sinistrose !

     

    Je suis devenu athée tard,

    toutes les religions m’hérissent

    et je les charge à la hussard

    les sachant mystificatrices !

     

    je suis devenu athée tard,

    j’ai un penchant pour le blasphème,

    je n’en fais pas un étendard

    mais de temps à autres j’en sème !

     

    Je suis devenu athée tard,

    ma dialectique est décousue,

    tant que ce n’est pas mon falzar

    j’aurais la langue bien pendue !

     

                                                               Rotpier

     

    Pierre dans l'oeil d'une grenouille

    Photo du net bidouillée par le Rotpier

    Attention ! Je garde un œil sur vous !

     


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    Vous avez déjà lu ce billet et j'espère que vous aimerez le relire.

    Je regroupe tout ce que j'ai écrit sur ce sujet ô combien douloureux ... 

     

    C’était il y a 101 ans et …
    Ils partaient la fleur au fusil !
     
     
    Image du net
     
     
    Après … 4 années d’enfer !  
    h

     

     
    Images du net
     
     
     
     
    En premier : le poème « Verdun »
     
    A Verdun,
     
     
     
    Et la boue et les rats
     
    et les gaz scélérats,
     
    tous les jours la tuerie
     
    tous les jours l’incurie.
     
     
     
    De boyaux en boyaux
     
    encombrés de boyaux,
     
    de tranchées en tranchées
     
    les jambes arrachées.
     
     
     
    Et tous ces trous d’obus
     
    et tous ces tirs au but
     
    ces crêtes qui s’écrêtent
     
    et ces corps sans leur tête.
     
     
     
    Et ces grands officiers
     
    aux orgueils outranciers,
     
    aux visages tout glabres
     
    et agitant leur sabres.
     
     
     
    Et l’alcool avalé
     
    et les  assauts zélés,
     
    les discours, les harangues,
     
    les cadavres exsangues.
     
     
     
    La raison n’a plus cours
     
    on attaque on y court
     
    on tire on coupe on tranche
     
    baïonnette à la hanche.
     
     
     
    Et …
     
     
     
    Et cet éclat d’obus
     
    sur un coup droit au but
     
    et l’horrible souffrance
     
    et la mort pour la France
     
     
     
                 Pierre Dupuis
     
     
    En second : 

    Le jugement guerrier,

     

     

    Ils étaient partis à la guerre

    une fleur au bout du fusil,

    la der des ders - sûr, la dernière ! -

    après ça ce serait fini.

     

    Ils ont creusé profond la terre

    tel les autres en face aussi,

    pas question de se laisser faire :

    c’était parti pour le gâchis !

     

    Dégoûtés par le grand carnage,

    certains ont dit « On n’y va plus ! »

    arc-boutés et bien résolus.

     

    Jugés pour manque de courage,

    ils ont fini au champ d’horreur

    une fleur à l’endroit du cœur.

     

     

                                       Pierre Dupuis

      

      

     

     

    Image du net

    .

     

    En 3ème:

    J’ai écrit ce poème  après avoir lu le Goncourt 2013 « Au revoir là-haut » de Pierre Lemaitre qui traite en partie de ce drame.

    Si vous ne l’avez pas lu, je vous le conseille vivement et vous met un lien pour un résumé plutôt bien fait :   http://blogs.lexpress.fr/les-8-plumes/2013/11/26/au-revoir-la-haut-de-pierre-lemaitre-prix-goncourt-2013/

    Guerre 14-18 (4)

    Images du net

    Gueule cassée

    La mort a le grand avantage de ne point

    laisser de séquelles à ceux qui la rencontre …

     

     

    Souvenirs et regrets d’une gueule cassée,

     

    Pourquoi donc ne suis-je pas mort

    quand cet obus venu du nord

    a emporté, mon sang se glace,

    presque la moitié de ma face.

     

    Je veux bien aller en enfer,

    j’ai connu le feu et le fer,

    que peut-il arriver de pire,

    J’aimerais bien l’entendre dire !

     

    Et les officiers sabre au clair,

    les explosions et les éclairs,

    les tranchées, les rats et la boue,

    les vieilles barbes sur les joues !

     

    Et les assauts et les reculs

    et les sombres et froids calculs

    pour gagner quelques hectomètres

    et obligés de se soumettre !

     

    Les gazés et les fusillés,

    les braves qui avaient osé

    dire à la maréchalerie :

    « Assez de cette boucherie ! »

     

    Les copains désarticulés

    et tous les regards affolés

    et la mitraille et la mitraille

    laissant de fumantes entrailles !

    .

    Les infirmiers et les brancards,

    les jeunes et les vieux briscards,

    les chirurgiens coupant des membres,

    les corps torturés qui se cambrent !

     

    Et ceux d’en face tout comme nous,

    terrés aussi aux fond des trous

    et obligés sous la mitraille

    de s’élancer vaille que vaille !

     

    Les mêmes de chaque coté

    à ordonner, à exiger,

    d’aller se faire ouvrir les trippes

    au nom des sacrés grands principes !

     

    Pourquoi donc ne suis-je pas mort ?

    J’aurais dû, j’en ai grand remords,

    en terminer là-bas sur place

    pour ne plus me voir dans la glace !

     

    Mais que peut-on faire bon sang

    quand on s’est vidé de son sang

    et que l’on n’est plus qu’une loque,

    une proie pour staphylocoques !

     

                   Après …

    Après, affronter les regards

    avec les yeux plein de brouillard

    des amis et de la famille

    et pire encore ceux des filles !

     

    Au début de la compassion,

    ensuite de la répulsion

    et parfois même une grimace

    … ferais-je mieux, moi, à leur place ?

     

    Pourquoi donc ne suis-je pas mort

    quand cet obus venu du nord

    a emporté, mon sang se glace,

    presque la moitié de ma face ?

     

                                             Pierre Dupuis

     

     

     

     

     

     

      

    Et pour terminer: 
    la chanson de Gérard Berliner « Louise »
    où la guerre de 14-18 est évoquée
     
    n
     
     

     
     
     
     
    Parole de Louise:
     
     
    Louise, 
     
     
    Mais qui a soulagé sa peine
    Porté son bois porté les seaux
    Offert une écharpe de laine
    Le jour de la foire aux chevaux

    Et qui a pris soin de son âme
    Et l'a bercée dedans son lit
    Qui l'a traitée comme une femme
    Au moins une fois dans sa vie

    Le bois que portait Louise
    C'est le Bon Dieu qui le portait
    Le froid dont souffrait Louise
    C'est le Bon Dieu qui le souffrait

    C'n'était qu'un homme des équipes
    Du chantier des chemins de fer
    À l'heure laissée aux domestiques
    Elle le rejoignait près des barrières

    Me voudras-tu moi qui sais coudre
    Signer mon nom et puis compter,
    L'homme à sa taille sur la route
    Passait son bras, la promenait

    L'amour qui tenait Louise
    C'est le Bon Dieu qui le tenait
    Le regard bleu sur Louise
    C'est le Bon Dieu qui l'éclairait

    Ils sont partis vaille que vaille
    Mourir quatre ans dans les tranchées.
    Et l'on raconte leurs batailles
    Dans le salon après le thé

    Les lettres qu'attendait Louise
    C'est le Bon Dieu qui les portait
    La guerre qui séparait Louise
    C'est le Bon Dieu qui la voyait

    Un soir d'hiver sous la charpente
    Dans son lit cage elle a tué
    L'amour tout au fond de son ventre
    Par une aiguille à tricoter

    Si je vous garde Louise en place
    C'est en cuisine pas devant moi
    Ma fille prie très fort pour que s'efface
    Ce que l'curé m'a appris là

    Et la honte que cachait Louise
    C'est le Bon Dieu qui l'a cachée
    Le soldat qu'attendait Louise
    C'est le Bon Dieu qui l'a vu tomber

    Y a cinquante ans c'était en France
    Dans un village de l'Allier
    On n'accordait pas d'importance
    A une servante sans fiancé

    Le deuil qu'a porté Louise
    C'est le Bon Dieu qui l'a porté
    La vie qu'a travaillé Louise
    C'est le Bon Dieu qui l'a aidée

     

     

     

    Bon partage,

     

    Pierre

     
     
     

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    Un très ancien poème ... noir !

     

    Pendu

    Image du net

     

    La poutre et le pendu,

     

    Pourquoi en était-il arrivé là ?

    Il ne le savait plus très bien.

    Pas quelque chose de précis… non.

    Plutôt une accumulation de petits riens

    … aux yeux des autres !

    Petits riens qui, un matin, pèsent lourd…

    très lourd, dans la besace de la vie.

     

    Il n’était pas pressé… non .

    Il prenait son temps : méthodique,

    très méthodique.

    Allant jusqu’à me caresser pour se faire pardonner

    de m’ajouter un nœud, un de plus,

    un… pas très catholique !

    Il flatta aussi la vieille caisse avant de la mettre en place

     et, tranquillement, se prépara.

    Avec lui même il s’accorda ;

    avec le chanvre, il s’encorda.

    Puis, brusquement, laissant dans son sillage

    la longue ligne droite de sa vie

    toujours réglée toujours en ordre

    il se paya  la fantaisie

    de prendre le dernier virage

    à fond la caisse et … à la corde !

    .

    Et moi…moi, au-dessus de lui,

    à l’autre bout de lui,

    je ne dis rien.

    Je fais tranquillement, honnêtement,

    mon travail de poutre : je tiens !

     

                                    Pierre Dupuis


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    Préambule :

    L’autoportrait est un exercice périlleux, peut-être encore plus à l’écrit qu’au pinceau.

    Bien se connaître soi-même est pratiquement une gageure !

    On croit savoir et un jour on s’aperçoit que non.

    Mais, rien n’empêche  de relever le défit et d’essayer quand même.

    Pierre Dupuis 

     

    Autoportrait,

     

    Je suis un poète atypique

    passé par la case prolo,

    quand je suis la cible de piques

    on me les lance ex-nihilo !

     

    Je pèche un peu en rhétorique

    car j’ai quitté les cours très tôt,

    j’ai un alibi authentique :

    à seize ans j’étais au boulot !

     

    J’ai quand même appris mes classiques

    préférant Zola à Hugo,

    pour ce qui est de la musique

    je vais de Wagner à Renaud !

     

    Mes inclinations poétiques

    vont du bon Villon à Queneau

    en passant par les élastiques

    des souliers troués de Rimbaud !

      

    Je suis large sur la rythmique :

    je laisse faire mon stylo !

    Certains esprits monolithiques

    me qualifient de rigolo !

     

    Réguliers ou acrobatiques

    mes vers ne sont pas idéaux,

    ils sont sérieux ou drolatiques,

    polis ou taillés au couteau !

      

    Ils sont peu souvent syntaxiques :

    je cultive le quiproquo !

    Mais ils sont rarement toxiques

    sauf bien sûr contre les fachos !

     

    De l’amour à la politique

    je brosse un peu tous les tableaux,

    qu’ils soient morbides ou phalliques,

    si ça dérange peu me chaut !

     

    Mes textes sont très éclectiques

    rasant parfois le caniveau,

    je m’accommode des critiques

    … tout en préférant les bravos !

     

    Certains me trouvent sympathique,

    d’autres me traitent de charlot,

    à ceux-là moi je fais la nique

    avant de leur tourner le dos !

     

    Tantôt tendre, tantôt caustique,

    parfois gentil, parfois salaud,

    érotique ou bien hérétique

    et bien sûr très souvent cabot !

     

    Quand la Camarde boulimique

    m’intimera : " Viens mon coco ! "

    je lui dirais sans polémique :

    " Attends je range mon stylo ! 

     

    Je ne te fais pas de supplique

    après tout tu fais ton boulot,

    ne prend pas cet air pathétique

    toi qui a la mort dans la peau ! "

     

    Chacun doit déposer sa chique

    un peu plus tard, un peu plus tôt,

    il n’y a là rien de tragique :

    c’est juste effacer un tableau !

      

    Un banquet sans chant ni musique

    réunira dans mon caveau

    des légions de vers boulimiques

    qui gémiront : " Il n’est pas gros ! "

     

    Ils repartiront faméliques

    après m’avoir sucé les os

    en quête d’un hypothétique

    festin digne de commensaux !

     

    La crémation dont la pratique

    a vraiment le vent dans le dos

    réduit de façon très drastique

    les macchabées … maigres ou gros !

     

    L’avenir est problématique :

    pour ces vers-là c’est Waterloo !

    Quant à ceux de la poétique,

    éviteront-ils le tombeau ?

     

    C’est un portrait très elliptique

    que je vous sers sur un plateau,

    gagnerais-je une pluie de piques

    ou une envolée de chapeaux ?

                       

                                                           Pierre Dupuis

     


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    Allez, un petit coup de chaud

    à l'approche de l'hiver !

     

    ... Et aussi une mise en garde

    pour ne pas finir avec des précieuses ridicules !

     
     
     
    Image bidouillée par Rotpier !
     
     
     

    Coup de chaud dans le métro,

     

    Il avait pris un coup de chaud

    en détaillant ses hémisphères,

    paire du bas, paire du haut :

    véritables calorifères !

     

    C’est par le plus grand des hasards,

    sur un escalier mécanique,

    qu’il remarqua - nom d’un pétard ! -

    celles du bas au galbe unique !

     

    Il les avait au ras des yeux :

    elle avait trois marches d’avance !

    Un panorama merveilleux

    qui supplantait Saint-Paul de Vence !

     

    Quand tout en haut de l’escalier,

    elle reprit sa marche souple,

    le mouvement de balancier

    lui coupa carrément le souffle !

     

    Il calcula rapidement

    que pour rester en équilibre,

    il fallait bien que sur l’avant

    ce soit aussi du beau calibre !

     

    Alors il lui fila le train

    - celui arrière à l’évidence ! -

    en retenant très fort ses mains

    qui voulaient entrer dans la danse !

     

    A peine arrivés sur le quai,

    la rame se pointa bondée :

    il se retrouva tout plaqué,

    les yeux sur la belle avancée !

     

    Les deux hémisphères du haut

    étaient aussi très remarquables :

    la nana avait des lolos

    qui poussaient à se mettre à table !

     

    Libres de tout harnachement

    ils tressautaient tout à leur guise,

    à chaque à-coup très franchement,

    usant le pull de la marquise !

     

    La marquise qui remarqua

    cette expertise licencieuse,

    banda ses forces et  lui cloqua

    son beau genou dans les précieuses !

     

    Le coup de chaud se transforma

    dans la seconde en incendie,

    en douleur de très grand format

    et en coup de tachycardie !

     

    Elle lui dit en souriant :

    « N’en fais pas une maladie,

    ça passera avec le temps :

    prends ça avec philosophie !

     

    Mon mec est bien plus beau que toi

    et si je balance mes fesses,

    si mes nénés font contrepoids,

    c’est pour que je sois sa déesse ! "

       Moralité :

     

    A moins d’avoir des droits dessus,

    ne vas pas trop lorgner les filles :

    un petit coup d’œil et pas plus

    ou gare aux bijoux de famille ! 

     

                                    Rotpier

     

     


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    Choisir une compagne

    en fonction de son signe astral,

    n’est pas chose facile !

    Rotpier

     

    Image du net

    Les douze signes et le vilain petit canard,

     

    Vous vous posez maintes questions

    quand il vous faut choisir un signe

    pour construire une relation

    qui ne vire pas à la guigne !

     

    Je vous propose une excursion

    mais sans vous donner de consigne ! -

    au pays de mes réflexions

    que dans ces quelques vers j’aligne !

     

    xxxxxxx

     

    Si je m’entiche d’un Bélier

    dont le papa est capricorne,

    finirais-je tout humilié

    affublé de très longues cornes ?

     

    Si je craque pour un Taureau,

    tomberais-je sur une vache ?

    Comme le dit l’ami Roro :

    certaines sont vraiment des taches !

     

    Si je tombe sur un Gémeaux

    qui, parait-il, n’est pas facile,

    aurais-je avec elle des mots ?

    Ce serait vraiment imbécile !

     

    Si je brulais pour un Cancer,

    combien de temps aurais-je à vivre ?

    Combien de temps avant les vers ?

    Ce n’est pas écrit dans les livres !

     

    Si je fais l’amour à un Lion,

    la tiendrais-je par la crinière

    pour éviter sa rébellion

    quand je ferais un tour derrière ?

     

    Si par un miracle accompli,

    je tombais sur une vraie Vierge,

    cela ne ferait pas un pli,

    mais aurais-je besoin d’un cierge ?

     

    Pourtant le summum des fléaux

    ce serait bien qu’une Balance

    m’offre son amour sur plateau

    et me colle une chaude … offense !

     

    Si je me piquais d’un Scorpion :

    combien de jours avant la tombe ?

    Rien à voir avec les morpions :

    sitôt piqué, sitôt tu tombes !

     

    Si je tombais, tout par hasard,

    sur une femme Sagittaire,

    pourrais-je sans trop de bazar

    arriver à la faire taire ?

     

    Et si j’avais un coup de cœur

    pour une jolie Capricorne,

    aurais-je beaucoup de bonheur

    ou bien une vie des plus mornes ?

     

     

    Si je séduis une mignonne

    qui soit du signe du Verseau,

    voudra-t-elle en bonne amazone

    sacrifier au recto verso ?

     

    Et si je ferrais un Poisson,

    à la messe ou bien dans la rue,

    je sais que j’aurais des soupçons :

    entre l’ange ou bien la morue !

     

    xxxxxxxxxxx

     

    Je ne sais pas si vous avez

    choisi parmi ces douze strophes,

    un signe qui pourrait coller

    pour limiter la catastrophe !

     

    Mais il faut bien un jour choisir

    car même si l’on vire tante,

    les signes restent et le désir

    c’est de pouvoir planter sa … tente !

     

    Voilà le grand panorama,

    le tour complet de l’horoscope,

    je rentre dans l’anonymat

    avant que l’on me télescope !

     

     

    Rotpier

    Le faux mage complètement rapé :

     

    Image bidouillée par le Rotpier

    ... ça fout les boules, pas vrai ?


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    Chalut à tous,

    Aujourd'hui, je travaille sans filet ... encore influencé par l'amer

    ... du travail sur corde raide.

    Pierre

     

    noeud marin 1

    Image du net

    A toujours ressasser l’amer

    un jour la haine de déchaîne,

    se libère en cassant ses chaînes

    et c’est le début de l’enfer.

     

     

    Nœud marin,

    ou

    A trop tirer sur la corde,

     

    Bien sûr il buvait un peu trop

    mais il n’était pas un ivrogne,

    il se tuait à la besogne

    pour lui offrir de beaux cadeaux.

     

    Son métier de marin pêcheur,

    il le faisait avec vaillance

    et sans la moindre défaillance :

    il y mettait un point d’honneur.

     

    Elle en avait jamais assez,

    toujours le reproche à la bouche

    et elle y allait à la louche

    cherchant sans fin à le blesser.

     

    « Tu n’es qu’un pauvre matelot

    pas foutu d’être capitaine,

    tu approches la quarantaine,

    avec toi tout part à vau-l’eau ! »

     

    A pousser le bouchon trop loin

    elle ne se rendait pas compte

    qu’elle allait lui devoir des comptes

    et que ce serait sans témoin.

     

    Toute la journée au chalut

    il avait ressassé la chose,

    il était bien plus que morose,

    le soir il avait vraiment bu.

     

    Elle l’avait apostrophé

    dès qu’il avait franchi la porte,

    maintenant elle pendait morte

    au bout du cordage étiré.

     

    Elle avait à peine souffert,

    en nœuds les marins s’y connaissent :

    pas de risque de maladresse,

    vieil héritage de la mer.

     

    Elle avait usé son amour,

    aussi il n’avait pas de peine

    ayant accumulé la haine

    depuis longtemps jour après jour.

     

    Il était prêt à assumer

    les conséquences de son acte

    et d’en payer la note exacte,

    ses yeux n’étaient pas embrumés.

     

    Il la regardait balancer

    doucement au bout du cordage,

    il avait épuisé sa rage,

    il était calme et soulagé.

     

    Cela ne pouvait plus durer,

    et ce n’était là que justice

    qu’elle paie pour tous les sévices

    moraux qu’il avait enduré.

     

    Il était sûr que les jurés

    lui trouveraient des évidentes

    circonstances atténuantes

    et qu’il serait peu condamné.

     

    Son sort elle l’avait scellé :

    quand on devient une harpie

    glissant vers la misanthropie

    on prend des risques sans filet.

     

                                                 Pierre Dupuis

     


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    Un très ancien poème sans aucune retouche

    sauf ... la présentation !

    Image du net : exquise esquisse de Christian Lacroix

     

    Haute couture de l'esprit,

     

    Cent fois, sur le métier,

    J'ai remis mon ouvrage,

    J'ai repris le sentier

    Du travail avec rage.

     

    Souvent comme une brute

    J'ai cassé puis refait:

    Créer en la minute

    Le chef-d’œuvre parfait !

     

    Et de fil en aiguille

    J'ai forcé mon esprit

    A vous bâtir, ô fille

    Merveilleuse et sans prix !

     

    J'ai respecté la trame :

    Pas un petit défaut !

    Et vous devenez dame

    Aux atouts triomphaux !

     

    Et je m'en vais rêvant

    A ta chair épicée,

    Sur un exquis divan

    Mes rêves t'ont hissée.

                                                             

                                 Pierre Dupuis

     

    Image du net

    Globalement ... cela change du Rotpier ... non ?

     


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    Etretat tableau de Nozal

    Image du net: tableau du peintre Alexandre Nozal

     

    L’écume de l’amer,

     

    C’était en mars soixante huit

    … enfin si j’en crois ma mémoire,

    une passion en déficit

    infiniment attentatoire.

     

    J’arpentais alors Etretat

    et ses chemins et ses falaises,

    où avaient résonné nos pas

    jusqu’à ce que je lui déplaise.

     

    Je ne sais toujours pas pourquoi

    - brouillard aux yeux ? -  j’ignore encore,

    mais je me suis retrouvé là

    devant l’aiguille en sémaphore.

     

    Sur notre amour détricoté

    j’ai versé des vagues de larmes,

    cherchant la maille ayant sauté

    sans déclencher la moindre alarme.

     

    Sur un hoquet  des plus amers

    le mien est passé sous la porte,

    il est parti finir en mer,

    c’est là que les vents les emportent.

     

    Il en est ainsi des amours

    qui naissent et se concrétisent,

    qu’on croit qu’il vont durer toujours

    et qui sur les écueils se brisent.

     

    Sur un abysse ou un haut-fond

    se trouve un très grand cimetière

    où les amours qui se défont

    brodent les légendes côtières.

     

                                                      Pierre Dupuis

     

     

     

     


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    Dernier devoir de vacances en Creuse !

    Hommage aux grands tailleurs de pierres par ... Pierre !

     

    Maçon de la creuse

    Image du net

     

    Les maçons de la Creuse,

     

    A Paris ou ailleurs beaucoup de bâtiments

    ont été façonnés par les mains courageuses

    de gens venus de loin et à pied bien souvent,

    des gens qu’on appelait « Les maçons de la Creuse ».

     

    Ils partaient au printemps, revenaient en hiver,

    car le travail manquait de façon endémique,

    pour pouvoir assurer le gîte et le couvert

    des femmes, des enfants, c’était là leur pratique.

     

    Des groupes se formaient pour éviter l’ennui

    mais aussi les dangers de routes très malsaines,

    surtout pour le retour : de jour comme de nuit

    des malandrins lorgnaient sur leurs bourses bien pleines.

     

    Courageux ils l’étaient mais en plus de cela

    ils étaient qualifiés et reconnus habiles

    faisant marcher autant leurs têtes que leurs bras,

    ils étaient recherchés par les plus grandes villes.

     

    Maçons ou terrassiers, charpentiers ou couvreurs,

    tuiliers, peintres ou scieurs et grands tailleurs de pierre,

    ces hommes-là étaient d’excellents bâtisseurs,

    des compagnons soudés, des gars à l’âme fière.

     

    Au dix neuvième siècle ils se forment entre eux,

    c’est après le travail que les leçons commencent,

    c’est dur et épuisant mais ils en sont heureux :

    l’instruction leur manquait et leur joie est immense.

     

    C’était les précurseurs de l’ascenseur social

    et les plus qualifiés se mettaient au service

    des jeunes pour donner l’enseignement crucial :

    lire, compter et plus, exemple d’altruisme.

     

    Parmi eux les meilleurs atteindront des sommets,

    des postes importants - et jusqu’en politique ! -

    comme Martin Nadaud célèbre à tout jamais

    pour ses discours au ton franc et charismatique.

     

    Ils ont laissé ainsi, et dans tout le pays,

    sur bien des monuments l’indélébile empreinte

    de leur grand savoir faire au travers du bâti,

    ils peuvent en être fiers et pas en demi-teinte !

     

    Plusieurs générations ont perpétué cela,

    des hommes valeureux à l’âme vigoureuse,

    dont on peut affirmer sans aucun postulat

    qu’ils avaient du courage et pas la tête creuse !

      

                                                                                        Pierre Dupuis

     

     

    Maçons de la creuse 2

    Image du net 

     


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    De retour de la cote d’Albâtre, je vous livre une fadaise d'Etretat !

     

    Falaise d'Etretat

    Image du net car les miennes sont moins nettes !

    Conversation entre pochards

    à Etretat …

     

    Conversation de fil en Aiguille

    au pied de la Porte,

     

    -         Être clochard à Etretat

    est un cauchemar qui me hante :

    sur un trottoir tout comme un tas

    sans même une toile de tente.

     

    -         A Etretat ? … Pourquoi mon gars ?

    Ce n’est pas une idée géante,

    viens au pays du pastaga,

    là-bas les nuits sont moins glaçantes !

     

    -         Si je deviens un jour clochard

    autant que ce soit sur ma terre !

    Et le calva, pour un pochard,

    vaut bien l’anis : faut pas le taire !

     

    Allez buvons près de la porte

    et tant pis si dans notre état,

    nous ne bafouillons de la sorte

    que des fadaises d’êtres tas !

     

    Nous graverons dans le calcaire

    des souvenirs de pochetrons,

    après nous casserons nos verres

    pour ne plus boire qu’au litron !

      

    Les touristes devant nos fresques

    en resteront tout interdits,

    trouvant cela très pittoresque,

    bien supérieur aux graffitis !

     

    Ils chercherons nos signatures

    mais nous ne les graverons pas,

    pour les générations futures

    une belle étude de cas !

     

    Nous resterons des anonymes,

    des bienfaiteurs pour d’Etretat,

    nous ne seront pas éponymes

    et garderons nos galetas !

     

    Et si du haut de la falaise

    un jour on fait le grand plongeon,

    il n’y aura pas de malaise

    au sein de la population.

     

    De nos pauvres vieilles carcasses

    les crabes feront un banquet,

    leur chair sera un peu plus grasse

    au moment de les déguster !

     

    Dans ce pays de grandes tables

    où tous les crustacés sont rois

    les péquins comme les notables

    ravis se lécheront les doigts !

     

    Et les palais fins en alerte

    se demanderons bien pourquoi

    au fond de leurs bouches expertes

    reste comme un goût de calva !

     

    Allez l’ami, allez confrère,

    trinquons à ce bel avenir

    après tout nos sommes des frères

    et nous devons nous soutenir !

     

    Allons gravons sur la falaise

    nos états d’âme de buveurs,

    le cœur vaillant et l’âme à l’aise 

    attaquons-nous vite au labeur !

                                     

                                                    Rotpier

     

    Pierre en crabe

    Image bidouillée par le Rotpier !

     


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    Comme j'étais en vacances lorsque Mamie chapeau à battu le record de durée de règne (63 ans ! ) je me rattrape !

     

     Toutes les images proviennent du net

    ... c'est bien net dans vos petites têtes ?

    Vive le peuple anglais !

    A bas l’aristocratie anglaise !

     

    Quand on pense que ces mangeurs de viande

    bouillie nous ont fait rôtir Jeanne d’Arc,

    c’est quand même du vice… non ?

     

    En plus, ils fêtent toutes nos défaites,

    de Crécy à Waterloo en passant par Trafalgar !

     

     Tant pis : je me venge !          

    Petite comptine sur l’air du « Roi Dagobert »

    mais ciblant la … Reine d’Angleterre, Mamie Chapeau !

     

     

     

    C’est la reine d’Angleterre,

     

    C’est la rein’  d’Angleterre

    qu’a mis son chapeau à l’envers !

    Sa bru Camilla

    lui dit : oh ! ma foi !

    Votre Majesté est mal chapeautée !

    C’est bon lui dit la reine

    ça va pas me fout’ la migraine !

     

    C’est le Charles d’Angleterre

    qu’a mis ses oreill’ à l’envers !

    Et sa Camilla

    lui dit plein d’émoi :

    chéri adoré

    faut les replacer !

    C’est bon lui dit Charlot

    mais qui va freiner notre auto !

     

    C’est le quinz’ d’Angleterre

    qui nous fait toujours des misères !

    Criez avec moi :

    Ah ! On les aura !

    Ces buveurs de thé :

    faut les éclater !

    Il faut bien tôt ou tard

    venger Jeanne et puis Trafalgar !

                                                        Rotpier

    Allez, encore une petite couche !

    Rien que pour Trafalgar !

     

    Coup de Trafalgar pour l’amiral,

     

    Ma craquante voisine,

    une anglaise coquine,

    est en manque total

    d’accord horizontal !

     

    Un tantinet volage,

    vu son mari hors d’âge,

    elle attend nuit et jour

    et appelle au secours !

     

    La nuit je me faufile

    - je veux me rendre utile ! -

    je détends ses dessous

    et puis je fais « miaou ! »

     

    En petite tenue,

    à un poil d’être nue

    ( tout juste un bracelet ! )

    elle ouvre les volets.

     

    Avec délicatesse

    et grande politesse,

    je lui tends ses dessous

    … ell’  se jette à mon cou !

     

    «  - Mon vieux mari roupille,

    tu vas m’ fair’ la torpille !

    D’amiral invaincu,

    il deviendra cocu !

     

    Il faut que je te dise,

    ce n’est pas des bêtises :

    il est de Southampton,

    petit-fils de Nelson !

     

    -         Oh ! Je te remercie,

    au nom de la patrie,

    je vais me faire hussard

    pour venger Trafalgar !

     

    Je pars à ta conquête

    car ton corps arqué quête

    et j’y veux sans retard

    planter mon étendard !

     

    Tu deviendras  transfuge !

    Pour ne pas qu’on te juge,

    nous irons par les mers

    loin de l’amèr’ Thatcher !

     

    Si Tony nous retrouve,

    chose que je réprouve,

    je te le dis - c’est clair ! -

    je lui pète le blair !

     

    L aissons faire nos hanches,

    O ublions les revanches,

    V olons vers les ethers :

    E nvoyons-nous en l’air ! »

     

     

    Et si l’amiral râle

    au nom de la morale,

    il r’ prendra le channel

    ou encor’ le tunnel !

     

    Là-bas, sur la Tamise,

    il pourra à  sa guise

    se pendre ou se noyer

    ou bien se zigouiller !

     

    Et dans la tour de Londres,

    il aura sans encombre

    une plaque à son nom

    au-dessus d’un canon !

     

    Sans faute d’orthographe,

    on lira l’épitaphe :

    « C’est ici que vécu

    un amiral cocu ! »

     

                                        Pierre Dupuis


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    Second devoir de vacances !

    Exergue :

    Trois sonnets accompagnés d’une longue traîne, allant du sérieux à un certain délire… pour ne pas dire un délire certain …

      Sonnet premier :  le temps des maçons de la Creuse…

     

    Maçon de la creuse

    Image du net

     

    Au temps jadis,

     

    C’était il y a bien longtemps,

    La Creuse n’était pas très riche

    Et bien qu’elle ne soit pas chiche

    Le travail manquait à plein temps.

     

    Pour nourrir femmes et enfants

    Les hommes n’avaient d’autre niche

    Que de partir gagner leur miche

    En d’autres lieux très loin souvent.

     

    Ils partaient pour de longs périples

    En cortèges de condisciples,

    Qu’ils soient maçons ou charpentiers

     

    Ils étaient tous de la partie.

    Femme sur place, homme en chantier,

    C’est ainsi que roulait la vie.

     

    xxxxxxxxxxx

     

    Sonnet second : Parmi ces compagnons, un certain nombre ne revenait pas au pays d’où un déficit de garçons sur place …

     

    Aubusson 3

    Image du net

    Faire ou ne pas faire tapisserie à Aubusson,

     

    Dans cette ville de la Creuse

    Répondant au nom d’Aubusson

    Il manquait beaucoup de garçons :

    Situation malencontreuse !

     

    Seules les filles accrocheuses

    Avec l’œil un rien polisson

    Et faisant voler leurs jupons

    Parvenaient à la chose heureuse !

     

    Les autres malgré leurs rubans

    Restaient assises sur leur banc

    Victimes de leur pruderie !

     

    Les yeux remplis de désespoir

    Et les doigts tordant leurs mouchoirs

    Elles faisaient tapisserie !

      

    xxxxxxxxxxx

          Sonnet troisième : Moralité …

     

    Leçon à en tirer,

     

    Pour ne pas finir vieille fille

    Quand il y a peu de garçons

    Il faut utiliser à fond

    Les appâts qui les émoustillent !

     

    Doucement de fil en aiguille

    - Pas seulement qu’à Aubusson ! -

    Ils se prennent à l’hameçon

    Et c’est la fille qui frétille !

     

    Mais une fois l’anneau passé

    Pas question de se prélasser !

    Qu’elle soit vierge ou capricorne

     

    Il lui faut assurer le coup :

    Les autres sont prêtes à tout

    Pour lui faire de jolies cornes !

     

    xxxxxxxxxxx

     

    Synthèse et conclusion :

     

    Même mouture à Felletin

    Où pour ne pas faire tintin

    En amour les belles lissières

    Devaient se bouger le derrière !

     

    Ne pas jouer les difficiles,

    Rouler des yeux de crocodile,

    Ne pas pour un geste un peu chaud

    Monter sur leurs grands écheveaux !

     

    Je suppute que de nos jours

    Toutes ces choses n’ont plus cours

    Sauf les serments que l’on écorne

    Qui font toujours pousser des cornes !

    .

    … Des cornes … des cornes … par Belzébuth, voila un bon sujet à exploiter !

     

    Un avenir prometteur,

     

    Les cornes voilà un sujet

    Sur lequel il faudrait plancher

    Pour façonner sans pruderie

    Une belle tapisserie !

     

    Une de très grande longueur

    Et avec des pics de hauteur

    Pour quelques uns des personnages

    … Les raccourcir serait dommage !

     

    Les Salers en seraient baba

    De voir des cornes comme ça,

    Pour sûr qu’elles en seraient jalouses

    À en se rouler dans leurs bouses !

     

    Les touristes du monde entier,

    Le sourire primesautier,

    Viendraient pour admirer l’ouvrage

    Et se délecter au passage !

     

    Les boutiques de souvenirs

    Verraient les beaux jours revenir,

    Les hôtels et les grands palaces

    Tous complets manqueraient de place !

     

    Plus personne dans le pétrin

    Les boulangers vendraient leur pain,

    Dans la Creuse l’économie

    Ne ferait plus … tapisserie !

     

    Je deviendrais le bienfaiteur

    De la région et un acteur

    De la renaissance locale,

    Partout la joie serait totale !

     

    On s’arracherait mon portrait

    Et un grand artiste en ferait

    Un carton de tapisserie

    … Sans corne pas de vacherie !

     

    Vache Salers

    Image du net

     

    Et pour terminer, un adage rimé pour Aubusson ou Felletin :

     

    A trop titiller une lissière

    elle risque de se mettre en colère,

    de monter sur ses grands écheveaux

    et de partir au triple galop !

     

     

                                                        Rotpier

     Et    Pis de vache  C'est tout !

     


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    Bonjour à tous !

    Me voilà de retour et bien reposé !

    Je vous invite à un peu de lecture, poèmes écrits sur place dans la Creuse. D'autre suivront, des sérieux et des beaucoup moins !

     

     

    OLYMPUS DIGITAL CAMERA
    Photo personnelle

    Le gîte de Montignat à Saint-Frion,

     

    Seul au milieu de la nature

    Surplombant un petit étang

    On l’aperçoit dans un tournant

    Du chemin longeant les pâtures.

     

    Des murs jusqu’à la couverture

    Tout est en bois - pas du clinquant ! -

    Des gros rondins qui s’emboîtant

    Donnent la solide structure.

     

    Des troncs entiers juste épluchés

    De leur écorce et puis séchés

    Conservant des départs de branche.

     

    Un décor chaud et chaleureux

    Qui donne cette expression franche

    Qu’on ne peut vivre ici qu’heureux !

     

                                                   Pierre Dupuis

     

    OLYMPUS DIGITAL CAMERA
    Photo personnelle

     

     

    OLYMPUS DIGITAL CAMERA
    Photo personnelle

     

    L’environnement,

     

    Les alentours sont avenants :

    Des prés entourés de clôtures,

    Des chemins privés de voitures

    Et des bois au sol odorant.

     

    Ici c’est la Creuse profonde

    - Cela dit sans caricature ! -

    Celle des anciennes gravures

    Et des vieux chariots cahotants.

     

    Bien sûr cela n’est qu’une image

    Le progrès a fait son passage :

    Plus grand monde dans les lavoirs !

     

    Pas de retour à la bougie,

    Juste pour se ramentevoir

    Avec un rien de nostalgie !

     

                                      Pierre Dupuis

                         Conclusion :

    Si vous aimez l’agitation,

    Les bruits de la circulation :

    Ne venez pas à Saint-Frion !

     

    Mais si le calme est un plaisir

    Que vous désirez vous offrir

    C’est bien ici qu’il faut venir !

     

                            Le dicton :

     

    Pour oublier ville et tracas

    Rien ne vaut d’être à Montignat,

     Plus de loups et pas de loulous :

    On s’y repose tout son soûl !

     

     

                               Pierre Dupuis


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    Dans la vie, il faut bien trancher un jour, on ne peut pas rester éternellement le cul entre deux chaises ou entre deux prie-Dieu. 

     

     

    Image du net

    .

    Prise de position,

     

    Elle avait passé sa jeunesse

    entre prières et missels,

    auprès des dames patronnesses

    la vie manquait un peu de sel !

     

    Mais dans sa tête sans détresse

    elle s’éloignait des autels,

    il faut dire que coté fesses

    commençait un bouillant appel !

     

    Le besoin très pressant d’un homme

    - s’y frotter et croquer la pomme ! -

    devenait un rêve obsédant !

     

    Elle choisit un partenaire

    et franchit le Rubicon dans

    … la position du missionnaire !

     

     

    « Alea jacta est »

     

     

    Petit clin d’œil à sa jeunesse,

    un au revoir au temps des tresses !

    Ce fut la seule concession

    qu’elle fit à la religion

    et ce ne fut que provisoire

    sa fibre étant … exploratoire !

    .

                               Pierre Dupuis


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    Il faut de temps à autre mettre les points sur les "i" même si cela hérisse les poils des uns et des autres! 

     

    Tanguer tango Tanguy

    Image du net modifiée par moi-même

    Aux parents, aux ados et aux enfants,:

    L’assistanat parental est le meilleur chemin conduisant à l’assistanat tout court. La vie ne donne que ce qu’on lui arrache et ce n’est pas en restant au paddock que l’on gagne des courses !

     

    Tanguer, tango, Tanguy,

     

    Sans gêne et sans complexe ils sont bien agrippés

    au foyer familial  - Oh ! les belles sangsues ! –

    à vingt cinq ou trente ans ils ne voient pas d’issue

    autre que de rester, refusant de riper !

     

    Si vous les questionnez sur leur situation,

    des excuses ils en ont, au besoin ils en trouvent :

    des portes qui jamais, au grand jamais ne s’ouvrent

    … il fallait les pousser ? … Alors là où va-t-on !

     

    Ce sont les mêmes qui n’ont jamais rien fichu,

    pas touché un balai ou rangé une chambre

    ou seulement deux fois de janvier à décembre,

    des musclés de la langue indolents absolus !

     

    La plupart de ceux-là ont un poil dans la main

    mais il faut reconnaître et c’est à leur décharge

    que ce sont les parents qui les ayant en charge

    ne les ont pas formés pours les durs lendemains !

     

    Le cocon familial, quand il est trop douillet,

    est une machine à fabriquer la paresse,

    on attend tout de lui sans se bouger les fesses

    et le poil dans la main commence à bien pousser !

     

    Ne nous y trompons pas - pas de salamalecs ! -

    la mini société que forme la famille

    doit suivre un règlement - et pas de pacotille ! -

    chaque membre à son rôle ou l’on va vers l’échec !

    Chacun à son niveau doit avoir son travail,

    si ce n’est pas le cas l’assistanat s’installe,

    c’est une condition qui est fondamentale :

    aux parents de tenir ferme le gouvernail !

     

    Aux Ados, futurs adultes :

    Sous peine de finir en assisté social

    dans l’incapacité d’être enfin autonome

    tout en revendiquant « Je ne suis plus un môme ! »

    il faut se secouer très vite c’est crucial !

     

    Les diplômes c’est bien mais ça ne suffit pas,

    avoir la niaque en plus c’est ce qui fait la gagne,

    la société n’est pas un pays de cocagne

    il faut se prendre en main et le tout sans sherpa !

     

    Arrêtez de passer du temps sur les écrans,

    ces engins fabriquant des troupeaux de zombies

    désociabilisés, bouffés par l’apathie

    et aussi motivés que des pantins errants !

     

    Vous avez l’illusion qu’en étant connecté

    vous partagez beaucoup mais ce n’est qu’un mirage,

    vous êtes seuls en fait, même plus d’entourage

    et vous vous retrouvez du coup déconnecté !

     

    Si vous ne voulez pas un jour être groggy

    par une rebuffade infime de la vie,

    ne vous réfugiez pas à la moindre avarie

    derrière vos parents : ne soyez pas Tanguy !

     

    Père grand père et prof, je connais la question,

    j’ai étudié cela sous toutes les coutures,

    encore plus qu’avant la vie va être dure :

    une raison de plus pour vous bouger le fion !

     

    Conclusion :

    Voila c’est dit c’est fait, c’est un peu percutant,

    mais le danger est là, la menace est réelle,

    on ne peut pas toujours faire dans la dentelle

    surtout que dans le cas l’enjeu est important !

                                                                                  Pierre Dupuis


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    Puisque nous sommes presque à la mi-août, je vous propose une histoire de chatte... en tout bien tout honneur, vous me connaissez !

    Chatte.jpg Image du net

    Fable à l’intention des jeunes chattes

    ou … des jeunes filles !

     

     

    La petite chatte imprudente,

     

    Trois matous en goguette,

    un tantinet voyous,

    se rinçaient les mirettes

    en matant les ébats fous

    d’une jeune minette.

     

    La jeune chatte,

    un joli petit lot super bath,

    jouait avec ses pattes,

    les enroulant autour de son cou.

    Du coup,

    la belle, pourtant tout à fait innocente,

    prenait des positions indécentes

    qui émoustillaient

    les matous voyous !

     

    Trop occupée à ses galipettes,

    notre jeune minette

    vit trop tard le trio de fripons

    qui la coinça dans un buisson !

     

    Et, ce qui devait arriver arriva :

    ils lui firent trois fois … le coup du chat !

    Trois à l’envers, trois à l’endroit !

        

                  Moralité :

    Une petite chatte

    - encore plus si elle est bath ! -

    doit bien surveiller ses gestes

    pour ne pas finir

    sous les reins lestes

    des joyeux matous !

    A retenir,

    un point c’est tout ! 

     

                                            Rotpier

      


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    Attention les amoureux ! En vacances, soyez discrets !

     

    Ne bougez plus ......... clic clac !

     
     
     

     

    Photo de Jean-François Simon

     

     

    Objectif : photos !

     

    Allez-y les mouflons ,

    allez-y les linottes

    Faites de jolis bonds,

    lancez de belles notes !

     

    Nous sommes à l’affût,

    en ordre de bataille,

    les diaphragmes tendus

    et quelque soit la taille !

     

    Protégés du soleil

    nos objectifs espionnent,

    tous les sens en éveil :

    que la photo soit bonne !

     

    Et vous les amoureux,

    trouvez bonne cachette,

    un cliché sulfureux

    peut faire une manchette !

     

    A moins qu’une photo

    jamais ne vous dérange,

    pour la bête à deux dos :

    préférez une grange !

                                   

                                                  Pierre Dupuis

     


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    Bonjour à tous !

    Comme à la fin du mois je vais retourner en vacance dans la région (  un peu plus bas ! ) pas pour me soigner d'une vilaine maladie mais pour me reposer,  je vous propose de lire ou de relire une légende composée sur place.

    Je compte sur vous pour compléter la formule magique !

    Si par nécessité vous avez besoin de l’adresse exacte, n’hésitez pas à me la demander !

     

     Verneiges (1)

    Localisation dans la Creuse 

    Verneiges (2)

    Localisation plus précise avec le nom de la petite rivière: la Verneigette

     ( Propice à un joli contrepet ... qui m'est venu spontanément ! )

     

     

    Vieille maison (la légende de Verneige)

    Image du net

    A Verneiges, charmant petit village au nord-est de la Creuse.

     

    La sulfureuse légende de Verneiges

    ou

    Les propriétés cachées de la Verneigette

     

              Préambule :

    J’ai la faculté de percer

    les anciens secrets des campagnes,

    des bords de mer et des montagnes :

    je me suis longtemps exercé.

     

    Vous allez peut-être tiquer

    mais il n’y a pas de mensonge,

    tout cela relève du songe

    … un songe assez alambiqué !

     

                La légende :

    Il y a longtemps de cela

    dans un village de la Creuse

    une légende sulfureuse

    se fabriqua et s’installa.

     

    Il y avait une maison

    où vivait une vieille femme

    que l’on aurait jetée aux flammes

    sans la moindre des oraisons !

     

    Toutes les femmes alentour

    médisaient d’elle après la messe,

    sur les marchés et les kermesses

    tenant de venimeux discours !

     

    Accusée de jeter des sorts

    alors qu’elle était guérisseuse

    d’une maladie dite honteuse

    qui s’attrapent lors des rapports.

     

    C’était un modeste logis

    à deux pas de la Verneigette,

    petite rivière sujette

    à sortir parfois de son lit.

     

    Son eau claire avait le pouvoir

    de soigner la blennorragie,

    une très sale maladie

    que l’on chope sans le savoir !

     

    Bien d’autres noms lui sont donnés :

    chaude lance, pécole ou chtouille,

    mais c’est la même qui gratouille

    tous ceux qui se font couillonner !

     

    ( Pour ménager les puritains

    j’ai choisi une rime en « ouille »

    sans « C » pour éviter la brouille :

    je suis un sage c’est certain ! )

     

    La vieille gardait le secret

    car il assurait sa pitance,

    tous ses moyens de subsistance

    et aussi ses dons aux pauvrets.

     

    Des bourgeois venaient de fort loin,

    même des gens de la noblesse,

    ce qui prouve que pour les fesses

    les barrières n’existent point !

     

    Et pour eux c’était le prix fort

    leurs bourses étaient bien garnies

    … pas celles là ! Je vous en prie !

    Vous allez me causer grand tort !

     

    Pour les pauvres c’était gratuit

    ou alors quelques victuailles,

    un lapin ou une volaille

    ou tout simplement un merci !

     

    Et la vieille ne chômait pas :

    souvent il y avait la queue !

    Ils avaient tous une peur bleue

    de devenir tout raplapla !

     

    Un rituel très bien rôdé :

    dans une très grande cuvette

    remplie d’eau de la Verneigette

    le gars plongeait tout le paquet !

     

    Avec le sablier en main

    - surtout pas plus de trois minutes ! -

    au son d’une petite flûte

    la panoplie prenait son bain !

     

    Ensuite essuyage au plumeau

    accompagné d’une formule

    que je vous livre sans scrupule :

    je sais que vous n’en direz mot !

     

                 La formule :

     

    « Oh ! Toi l’eau de la Verneigette,

    soigne celui qui a fauté,

    qui par malheur s’est trop frotté

    à une fille peu proprette !

    Car :

    « Trempette dans la Verneigette :

    quand on ressort la  - - - - -   - - -   - - - - ! »

                 

            Développement :

     

    ( Deux consonnes à permuter

    pour compléter ce bel adage

    qui glissé dans un bavardage

    déclenche un fou rire assuré !

     

    Je vous laisse le déchiffrer,

    c’est un contrepet très facile,

    il n’est peut-être pas gracile

    mais pas non plus des plus soufrés !

     

    Très en avance sur son temps

    elle avait, sans effronterie,

    l’art de la contrepèterie

    qui est souvent très percutant ! )

     

    Vous avez tous les éléments

    pour soigner une bonne chtouille

    et si un copain se gratouille

    aidez-le naturellement !

     

    Une vigoureuse ablution

    et c’est reparti de plus belle,

    la médecine naturelle

    est une bonne solution !

     

            Et … si l’on voyait plus loin ?

     

    Pourquoi ne pas aller plus loin ?

    Pensons à l’essor de la Creuse,

    une bonne idée ça se creuse

    et ça se peaufine avec soin !

     

    Il se pourrait bien, pourquoi pas,

    que les propriétés thermales

    de la rivière sur les mâles

    soient supérieures au Viagra ?

     

    Verneiges-les-Bains sonne bien,

    c’est un nom qui coule de source,

    de quoi arrondir bien des bourses :

    c’est l’avenir c’est certain !

     

    Si jamais l’affaire se fait

    n’oubliez pas mon pourcentage,

    ce n’est pas du tout un chantage

    mais j’ai horreur d’être refait !

     

    J’avais un aïeul à Evaux

    qui s’est fait avoir de première :

    c’est lui qui a mis en lumière

    les propriétés de ses eaux !

     

    Il pensait se les faire en or

    mais il était bien trop crédule

    et fut la cible de crapules

    qui l’ont roulé sans un remords !

     

    Pour avoir l’exclusivité

    de cette affaire très juteuse

    - un nouvel élan pour la Creuse ! -

    contactez-moi sans hésiter !

     

    Pour l’heure je m’en vais tester

    les données de mon hypothèse

    et si j’en ressors très à l’aise

    il sera temps de négocier !

     

     

                                    Rotpier

     

    Verneigette

    Image du net

     


    2 commentaires
  •  

     Un poème de 2007 déjà publié ...

     

     " Tout est resté figé,

    tout est resté en place ! "

     

     
     
     
     
     
    Photo de Jean-François Simon
     
     
     
     
    .   

    Derrière la vieille porte,

     

    Un loquet bricolé

    un peu à la va-vite,

    pas du tout fignolé :

    une invite à visite !

     

    Un peu comme un voleur

    j’entrebâille la porte :

    une vague lueur

    que des ombres déportent

     

    descend de tout en haut,

    de l’antique verrière

    dont les étroits carreaux

    sont mangés par le lierre.

     

    Une odeur de copeaux

    un peu moisis domine,

    la poussière au repos

    agace les narines !

     

    Un oiseau prend son vol

    … deux … trois ! Je les dérange !

    J’entends aussi au sol

    des petits bruits étranges.

     

    Et dans le clair-obscur,

    là-bas, quelques yeux brillent !

    Les toiles sur les murs

    et les poutres fourmillent !

     

    C’est un vrai paradis

    pour légions d’araignées

    rejoignant leurs abris

    dans de larges saignées.

     

    Dans ce vaste local,

    des ombres se détachent :

    des squelettes bancals

    jouant à cache-cache !

     

    L’éclairage manquant,

    je retourne à la porte

    et tire en grand l’ouvrant

    que trois vieux gonds supportent.

     

    Leur grincement râleur

    me perce les oreilles :

    l’huile, pour leur malheur,

    a cessé ses merveilles !

     

    Et … je découvre alors

    que la vieille bâtisse

    recèle un vrai trésor :

    une antre d’ébéniste !

     

    Image prise sur le net

     

    Tout est resté figé,

    tout est resté en place !

    Un buffet étagé,

    juste au milieu, rêvasse.

     

    Il se sent estropié

    sans sa belle rosace

    qui gît là, à ses pieds,

    et n’a jamais prit place !

     

    Les grands squelettes noirs

    ne sont que les machines

    qui du matin au soir

    sentaient bon la résine.

     

    Une scie à ruban

    dont la lame rouillée

    entoure ses volants

    qui semblent verrouillés.

     

    Un gros tas de copeaux

    sur la dégauchisseuse,

    lui fait comme une peau

    épaisse et granuleuse.

     

    Le profil compliqué

    du fer de la toupie

    attend pour fabriquer

    des profils en copie.

     

    La mèche à mortaiser

    semble toujours vaillante,

    prête à réaliser

    son action pénétrante !

     

    Dans le fond l’établi,

    de construction solide,

    est encombré d’outils

    semblants des plus valides !

     

    Des valets, des rabots,

    une grande varlope,

    des gouges, des ciseaux,

    une équerre cyclope.

     

    Un compas d’épaisseur

    et puis un autre à verges,

    des tampons polisseurs

    et une ardoise vierge.

     

    Un pot de brou de noix

    et de la cire en boite,

    du vernis, un chinois

    et aussi de la ouate.

     

    De nombreux gabarits

    aux formes travaillées,

    de la toile émeri

    dans des bandes taillée.

     

    Des chiffons de coton

    et d’autres en longue laine,

    des pinceaux à poils longs :

    au moins une dizaine !

     

    Tout est resté figé,

    tout est resté en place.

    J’entends un bruit léger

    et je fais volte-face !

     

    Des cheveux en chignon

    d’une blancheur parfaite,

    un corsage en crépon,

    pas du tout stupéfaite :

     

    la vielle dame est là

    et son pâle sourire :

    « - Mon mari n’est plus là,

    je voulais vous le dire.

     

    Voilà vingt ans déjà

    qu’il dort au cimetière,

    mais rien n’a bougé là,

    même pas la poussière.

     

    Le vieux buffet attend

    sagement sa rosace,

    il attendra le temps

    que je cède la place.

     

    Peut-être bien qu’après,

    un tout jeune ébéniste

    tirera un long trait

    sur ce silence triste ?

     

    En repartant, Monsieur,

    refermez bien la porte,

    le loquet est très vieux

    … à mon image en sorte. »

     

                                     

    Pierre Dupuis

     
     
     

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  •   

    Ça sent bon le sable chaud mais ... sans légionnaire !

     

     

    Photo de Marie Lecorre

     

    Scandale sur le sable !

     

    Qui donc a pu - c’est un scandale ! -

    abandonner ces deux sandales ?

    Cela me fait bien mal au cœur,

    sans être un vrai enfant de chœur !

     

    Je veux la vérité totale,

    même lourde comme tantale !

    Est-ce une fille ou un garçon

    qui s’est conduit de cett’  façon !

     

    Au plein soleil, elles exhalent

    une tristess’   des plus causales !

    C’est mon honneur, c’est mon devoir :

    je veux absolument savoir !

     

    Je ne pars pas et je m’installe :

    ma décision est capitale !

    … Ça bouge à coté du buisson

    … Ça s’agite et … voilà le son !

     

    Voila … je sais ! C’est de la balle !

    La vérité … je la déballe :

    Joli bouquet de pieds à poil,

    prenant  leur pied : ça c’est au poil !

      

    Il n’y aura pas de scandale :

    elle reviendra prendr’  ses sandales !

    Toute contente en fredonnant

    un petit air en ronronnant !

     

    Mais … et si je me faisais… fleuriste ?

     

    C’est une idée monumentale !

    Sûr ! Demain… c’est moi qui l’emballe !

    Sur la dune ou au bout du quai,

    bibi dressera le bouquet !

     

     

                                                      Rotpier

     


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  •  

    Le penseur de RodinImage du net

     

    Préambule : Les différentes définitions de « philosophe » :

    ◆Personne qui étudie la philosophie; spécialiste de philosophe.

    ◆Penseur qui élabore un système de pensée, une doctrine philosophique. Philosophe idéaliste, matérialiste.

    ◆Personne qui pratique la sagesse.

    Dans ce sonnet, je ne m’intéresse qu’au dernier cas mais si les deux premiers se révélaient ne pas l’être lors de l’ultime épreuve, je pense que l’épithète de faussaire leur irait comme un gant. Encore … encore qu’il y ait des marchands de grandeur d’âme qui n’ont pas un seul échantillon sur eux !

     

    Être philosophe,

     

    La philosophie est un don,

    Elle est en soi, elle est innée,

    Elle est un feu de cheminée

    Qui toujours produit des brandons.

     

    Ni au clou ni à l’abandon

    Elle croit au fil des années,

    Enrichie et bien déclinée

    Jamais elle ne fait faux bond.

     

    C’est quand vient le bout de la route

    Que l’on peut lever tous les doutes :

    Notre habit est-il sans accroc ?

     

    Quand on fait face à la camarde

    Sans peur ni supplique geignardes :

    On échappe au statut d’escroc !

                 

                          Epilogue :

    Fasse que je n’en sois pas un

    Quand je serais devant la Parque,

    Quand elle me dira « Embarque,

    Ici tu ne sers plus à rien ! »

      

                                                                Pierre Dupuis

     


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  •  

     

    Préambule :

     Après le défilé, l'enf- - - -  !   ... Là, je me sauve !

    LégionnaireImage du net

    ;

    Les grands amours ne sont pas légion,

     

    Elle avait de grands yeux marron

    pailletés d’éclats couleur sable,

    un regard indéfinissable

    et elle  avait un beau giron !

     

    Lui abhorrait les laiderons

    et les trouvait insupportables,

    son charme était incontestable

    avec ou sans son ceinturon !

     

    Il en avait fait sa compagne

    alors qu’il était en campagne

    dans les alentours de Calvi.

     

    Leurs rencontres étaient très brèves

    mais leur désir bien assouvit :

    le légionnaire aimait sa chèvre !

    .

                                          Rotpier

     

    Chèvre

    Image du net

    Remarque :

     Rares sont les compagnes des légionnaires qui ne portent de cornes … qu’elles soient chèvres ou femmes ! 


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