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Par Rotpier le 9 Juillet 2015 à 10:00
Chose promise, chose due : voila la suite de Marguerite !
Pour vous éviter de retourner au billet précédant ( j’ai soin de votre petit confort ! ) je vous le remets directement, la suite étant de couleur verte !
Aimerez-vous … un peu … beaucoup … passionnément … à la folie … ou pas du tout ?
image du net
Marguerite,
Elle avait un prénom charmant,
Un de ceux qui ont le mérite
D’aller à quelqu’un comme un gant :
Joli prénom que Marguerite !
Son sourire était désarmant
Quand un homme même émérite
Dans l’art de se faire galant
Prenait des airs de chattemite !
Eu égard à son gagne-pain,
Bien qu’un tantinet polissonne,
Elle n’appartenait à personne .
Sauf pour exercer son turbin
Elle n’était pas pointilleuse:
Marguerite était effeuilleuse !
.
Image du net un peu bidouillée par le Rotpier !
.
L’art de l’effeuillage,
Nul besoin de chauffer la salle
Pour allumer le populo,
alors que son premier pétale
N’était qu’un tout petit chapeau !
.
L’excitation était totale
A la fin de son numéro
Les hommes perdaient les pédales,
Chauffés par son corps brasero !
C’était la queue devant sa loge
Et il fallait qu’on les déloge
au beau milieu des coups de poing !
Ils auraient donné sans limite
Tout leur fric pour un petit coin
Où effeuiller, seul, Marguerite !
Rotpier
Voici donc la suite :
Hécatombe,
Les vieux tombaient comme des mouches
Victimes de lourds infarctus,
Les yeux révulsés et la bouche
Figée dans un dernier rictus !
Et n’étant point sainte nitouche
Elle soutenait mordicus
Qu’il aurait fallu qu’elle touche
Une prime pour chaque gus !
Tous les régimes de retraite
Auraient du lui signer des traites
Pour l’équilibre des bilans !
En exhibant son pédoncule
Elle régulait les croulants
Mieux qu’une bonne canicule !
xxxxxxxxxxxxx
.
Moralité des trois sonnets :
Des bataillons de Marguerite
envoyés partout chez les vieux,
voila qui aurait le mérite
de réguler les choses au mieux !
Le paradis avant la lettre,
le nirvana sans avatar,
l’éden avant de disparaître,
le Brama-Loke sans pétard !
… Hormis celui de Marguerite
plus concret qu’une religion,
à toucher dans un dernier rite
avant l’ultime convulsion !
Dans un souci égalitaire
moult bataillons d’effeuilleurs :
hors de question que les mémères
partent sans toucher au bonheur !
Rotpier
Image du net
Avez-vous aimé … un peu … beaucoup … passionnément … à la folie … ou pas du tout ?
A vous de le dire … et pis c’est tout !
Rotpier …( de nez à la morale ! )
3 commentaires -
Par Rotpier le 7 Juillet 2015 à 08:59
image du net
Marguerite,
Elle avait un prénom charmant,
Un de ceux qui ont le mérite
D’aller à quelqu’un comme un gant :
Joli prénom que Marguerite !
Son sourire était désarmant
Quand un homme même émérite
Dans l’art de se faire galant
Prenait des airs de chattemite !
Eu égard à son gagne-pain,
Bien qu’un tantinet polissonne,
Elle n’appartenait à personne .
Sauf pour exercer son turbin
Elle n’était pas pointilleuse :
Marguerite était effeuilleuse !
Image du net un peu bidouillée par le Rotpier !
L’art de l’effeuillage,
Nul besoin de chauffer la salle
Pour allumer le populo,
alors que son premier pétale
N’était qu’un tout petit chapeau !
.
L’excitation était totale
A la fin de son numéro
Les hommes perdaient les pédales,
Chauffés par son corps brasero !
C’était la queue devant sa loge
Et il fallait qu’on les déloge
au beau milieu des coups de poing !
Ils auraient donné sans limite
Tout leur fric pour un petit coin
Où effeuiller, seul, Marguerite !
Rotpier
Si cela vous donne la frite
Revenez donc jeudi matin
J’aurais alors écrit la suite :
il faut que je gagne mon pain !
Rotpier
2 commentaires -
Par Rotpier le 3 Juillet 2015 à 08:34
Poème écrit après une visite à la carrière des fusillés de Châteaubriant où Guy Môquet et vingt-six de ses amis ont été assassinés par les nazis le 22 octobre 1941.
Lien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_M%C3%B4quet
Image du net
A Guy Môquet,
Je suis allé dans la carrière
où avec tes vingt-six amis
vous avez chanté la dernière
Marseillaise au nez des nazis.
Vous êtes tombés sous les balles
de ces ignobles assassins
à la volonté animale
de faire souffrir à dessein.
Vous étiez les vint-sept otages
désignés arbitrairement
pour venger sur un coup de rage
la mort d’un de leurs commandants.
Vous aviez déjà connaissance
des méthodes de vos bourreaux
pour juguler la résistance
de ceux qui étaient des héros.
Vous en étiez déjà les frères
arrêtés et puis internés
dans des conditions arbitraires,
pris sur le fait ou dénoncés.
L’emploi des lettres anonymes
en ces temps-là était courant,
moyen avec risques minimes
d’éliminer des tas de gens.
Domaine réservé aux lâches
où l’on dénonce son voisin
pour des rancœurs que l’on remâche
depuis des temps parfois lointains.
Un concurrent ou bien encore
un rival de cœur ou d’argent
et tant pis si l’on collabore :
l’anonymat rend transparent !
La vie dans les camps était dure
et à Choizel pas d’exception,
les barbelés et les clôtures
rendaient ardues les évasions.
Les collabos et la milice,
les cloportes et les salauds
s’étaient ligués et mis en lice
pour vous mener droit aux poteaux.
Un gouvernement à la botte
avec des serviteurs zélés
qui avec les SS fricotent
sans même être manipulés !
Au Mont Valérien et à Nantes
d’autres pour la même raison
ont subi l’inique et sanglante
fin au poteau d’exécution.
Toi, Guy Môquet, le tout jeune homme,
tu avais rejoins tous ceux qui
se battaient sans être économes
dans les réseaux ou les maquis.
En entrant dans la résistance
malgré les risques encourus
tu as rendu gloire à la France
par ton courage et ta vertu.
Ta poignante lettre à ta mère
et le message à tes amis
prouve que devant l’adversaire
tu fus toujours un insoumis.
Exemple parmi les exemples,
malgré ta jeunesse tu as
montré ton courage et ta trempe
en écrivant ces lignes-là.
Des lignes qui tirent des larmes
quand on s’en empreigne vraiment,
des lignes devant servir d'armes
contre tout recommencement.
Si par malheur la barbarie
revenait un jour dans nos murs
par le fait de quelque incurie
envers les droits venus d’obscurs,
Il faudrait que pour la patrie
des « Guy Môquet » aux souffles purs
se lèvent vivement et crient :
« Tous au combat pour le futur ! »
« Que ma mort serve à quelque chose »
c'est ta dernière volonté :
soyons et restons en osmose
avec ta soif de liberté !
Pierre Dupuis
Image du net
3 commentaires -
Par Rotpier le 11 Juin 2015 à 09:22
Comme je repars dans le même secteur ( Loire Atlantique ) qu'il y a 3 ans, je vous propose le devoir de vacances très féerique que j'avais écrit alors !
Une légende … à ne pas mettre
entre toutes les mains !
Balade au Pays des Fées,
ou
Dolmen réservé,
.
Alors que j’étais en vacances
pour un repos bien mérité
dans un très joli coin de France
d’une grande authenticité,
j’ai fait un soir la connaissance
d’étranges personnalités.
Tout en bas de l’Ile et Vilaine,
en arrivant coté orient,
commence dans de vastes plaines
la Bretagne au passé vaillant.
J’y ai croisé une dizaine
de fées dansant et babillant.
Ce lieu nommé « La Roche aux Fées »
est un dolmen très imposant,
les soirs de lune et bien coiffées
les fées choisissent un passant
pour l’accompagner dans l’allée
et bavarder chemin faisant.
Je ne peux vraiment pas vous dire
pourquoi elles m’avaient choisi,
je n’ai rien fait pour les séduire
ou alors je n’ai pas saisi.
Je vais quand même les décrire
mais épargnez-moi vos lazzis !
La première était agitée
comme une femme de la ville,
courant comme une dératée :
elle se nommait « La Fée Brile » !
La seconde aimait l’unité
et était bien considérée,
elle ignorait la vanité
et se nommait « La Fée Dérée » !
La troisième avait deux frangines
et lâchait des pets affolants,
elle était souvent aux latrines
et s’appelait « La fée Culant » !
Pour sa sœur ce n’était pas mieux,
soyons clairs et soyons limpides,
elle sentait le bouc très vieux
et on la nommait « La Fée Tide » !
La cinquième était bien leur sœur :
sa peau était couperosée,
elle sentait fort la sueur
on la nommait « La Fée Zandée » !
La septième riait très fort
pendant des heures d’affilées
en tressautant comme un ressort
et on la nommait « Le Fée Lée » !
La huitième portait bonheur
et l’on pouvait devenir riche
rien qu’en lui touchant le valseur
et on la nommait « La Fée Tiche » !
La neuvième ne fichait rien,
baillant d’une façon constante,
c’est couchée qu’elle se sentait bien ,
on la nommait « La Fée Néante » !
Jusque là rien de bien brillant
malgré leurs baguettes magiques,
pas grand-chose d’émoustillant
mais … la dernière … oh ! Magnifique !
C’était de très loin la plus belle
et elle avait je ne sais quoi,
… dans le regard, une étincelle ?
Elle avait un joli minois !
J’en oubliais toutes les autres
quand elle me prit par la main
et m’entraîna sans patenôtres
sous le dolmen d’un air câlin !
Je ne pus que rester pantois
quand elle passa à l’action,
c’est là que je compris pourquoi
on la nommait « La Fée Lation » !
Depuis je vais la retrouver
quand la lune brille le soir,
c’est mon dolmen réservé
… je sais, ça va vous décevoir !
Si vous voulez un bon conseil :
ne venez pas traîner vos guêtres,
même du bout de vos orteils,
pour mater nos ébats champêtres !
Notre amour n’est pas platonique :
elle n’aime pas les voyeurs,
un coup de baguette magique
et vous finissez en choux fleur !
Ou bien encore en châtaignier
ou en breton à chapeau rond,
vous n’avez rien à y gagner
… sauf à vouloir être marron !
Mais tout cela n’est que légende,
je sais que vous l’avez compris,
ne me mettez pas à l’amande :
j’en serais ma foi fort contrit !
Si vous aimez les mégalithes
et que vous passez près de là,
visitez ce site insolite
mais ne pensez pas trop à ça !
Croire aux fées n’est plus de votre âge !
Avalez donc un gardénal :
vous êtes déjà tout en nage,
vous allez vous faire du mal !
Rotpier
Image du net
Nota : Je serais absent jusqu’à la fin juin … que les fées soient avec vous !
3 commentaires -
Par Rotpier le 9 Juin 2015 à 09:53
Hommage sous forme de deux sonnets et même un peu plus à Vincent Van Gogh.
Image du net
Petite broderie poétique autour du tableau
de Vincent Van Gogh : « Autoportrait ».
Peut-être le dernier de ses quelques
quarante-trois tableaux sur le sujet.
Liminaire :
C’est à Saint-Rémy-de-Provence
Que Van Gogh a peint ce tableau,
L’asile était alors son lot
Pour des attaques de démence.
Arabesques entremêlées
À l’image de son esprit,
Celui d’un artiste incompris
Et prisonnier de la mêlée.
xxxxxxxx
Autoportrait,
Entre deux crises de démence
Vincent se cherche à l’infini,
L’esprit en embrouillamini
Ses pinceaux entrent dans la danse.
Il trouve vite la cadence,
Le geste est là qui est précis
Même noyé sous les soucis
L’artiste reste à l’évidence !
Adepte des autoportraits
- Il aimait étaler ses traits ! -
on en compte une quarantaine !
Combinaisons d’ondulations
Maîtrisées de façon certaine :
Une belle composition !
xxxxxxxxxx
Que de tourments sur ce visage,
L’angoisse perle sous les traits,
Lui le sait qui se dévisage :
La fin est proche ou à peu près.
Se supprimer ? … Il l’envisage
Ce n’est pas un concept abstrait,
C’est lors d’un dernier décrochage
Que cela deviendra concret.
Une balle en pleine poitrine,
il fallait bien qu’il en termine
de ses trop nombreux errements.
Dernière et ultime épopée
Mettant fin à tous les tourments
De l’homme à l’oreille coupée.
Pierre Dupuis
2 commentaires -
Par Rotpier le 4 Juin 2015 à 09:04
Un très ancien poème ...
Image du netQui a volé la Poésie ?
Je cherche en vain : pas un quatrain !
Pas l’ombre d’un alexandrin !
Qui a volé la poésie ?
Qui sont ces fous, ces malandrins ?
Si je les prends, je les contrains
à avouer leur hérésie !
Elle est malade et pas très bien ?
Taisez-vous donc ! Je n’en crois rien !
Et …… surtout pas d’euthanasie !
Confiez-la moi, j’en prendrais soin !
Vois-je en elle un petit chagrin :
je l’habill’rais de fantaisie !
Et dans le creux de mes deux mains,
je lui ferais un gros câlin
bien loin de toute hypocrisie !
Je la sais libre et un matin
ell’ lorgnera un p’tit vaurien,
voudra partir : oh ! Jalousie !
Je la rendrais dans son écrin,
fleur au milieu d’un boulingrin :
je pleurerais… mais c’est la vie !
Pierre Dupuis
3 commentaires -
Par Rotpier le 2 Juin 2015 à 10:15
C’est un poème assez ancien, publié en 2009 et que j’avais un peu oublié. Il faut dire que j’en ai écrit aux alentours de 800 ou 900 ! J’ai eu, il y a quelques jours, un commentaire sur le billet de la part d’une internaute-poète qui le trouvait superbe … à vous de confirmer ou d’infirmer ! Si vous me dites qu’il n’est pas si bon que cela … je n’irais pas ne noyer pour autant ! Mais, connaissant votre courtoisie je sais que vous me mentirez si vous ne le trouvez pas terrible !
Pierre
" Un interne épanchement
qui aurait résisté au trocart.
Une glu de cafard. "
image du net
Noyade,
il pleuvassait.
Une bruine collante,
une bruine traversante.
A l’image du temps
son cœur était trempé.
Il eut suffi de le sortir,
de l’extraire
et de le presser pour voir :
un véritable déversoir,
une éponge à désespoir.
Trop de larmes,
trop de larmes en trop peu de temps.
Des yeux pas assez grands
pour tout évacuer.
Un goulot d’étranglement
et, fatalement,
il y avait engorgement.
Une sorte d’hémorragie interne
… une hémorragie de larmes
… une hémorragie d’amour.
Un amour qui avait rendu les armes.
Tout n’était plus que crachin et brouillard.
Il était trempé
… en dehors, en dedans.
Un interne épanchement
qui aurait résisté au trocart.
Une glu de cafard.
Dos voûté,
il se liquéfiait,
il se dissolvait.
Pierre Dupuis
3 commentaires -
Par Rotpier le 28 Mai 2015 à 10:44
Mardi , j'avais le dos au mur ... je l'ai toujours car je n'ai pas eu le temps de taper les deux poèmes que je viens de terminer !
Alors, je vous propose un poème déjà publié et en ces temps-là, j'étais ... au pied du mur !
Le dicton du jour :
« C’est au pied du mur qu’on voit le garçon »
Image du net
Mon ami le mur,
En lui faisant la courte échelle,
je n’étais pas très innocent,
j’avais vu que la demoiselle
avait un beau tempérament !
Le tissu de sa minijupe
était vraiment très riquiqui,
elle en était - pour sûr ! - pas dupe
et en dessous c’était exquis !
J’ai cultivé la maladresse
faisant semblant de la lâcher,
ma main a glissé sous ses fesses
et a rampé sans la fâcher !
Poussant plus loin mon avantage,
j’ai vérifié qu’elles étaient deux !
Quant à leur ligne de partage :
j’ai failli me crever les yeux !
Nous avons perdu l’équilibre,
le mur que nous voulions franchir
nous a glissé : « Vous êtes libres,
il vous reste à vous affranchir ! »
C’était un mur plein de sagesse
qui connaissait les amoureux
et à son pied la mousse épaisse
formait un lit des plus moelleux !
.
Nous cultivions l’obéissance
- il fallait bien obtempérer ! -
nous avons fait mieux connaissance,
sans chercher à se modérer !
J’ai fait beaucoup de courte échelle
et le mur m’a toujours aidé,
quand je changeais de demoiselle
il ne semblait pas offusqué !
Mon vieux mur est toujours solide,
je viens le voir de temps en temps,
moi je ne suis plus si valide :
ma courte échelle a fait son temps !
A chacune de mes visites
il me dit invariablement :
« Tu n’amènes plus de petite,
ça me plaisait énormément ! »
Il est vraiment resté robuste
mais sa tête part à vau-l’eau :
Alzheimer ! Ce n’est pas juste !
Même les murs ont leurs fardeaux !
Un jour je viendrais le rejoindre
ne sachant plus très bien pourquoi,
en observant la lune poindre
nous n’auront plus le moindre émoi !
Il sera temps que je trépasse,
je ne veux pas de ces fauteuils
où l’on dépose, où l’on entasse
des corps déjà en demi-deuil !
J’aimerais bien que l’on m’enterre
au pied de mon fidèle ami,
un peu de mousse, un peu de terre :
qu’irais-je faire au paradis ?
Pierre Dupuis
Déjà publié, légèrement revu !
1 commentaire -
Par Rotpier le 26 Mai 2015 à 09:52
Image du net !
Le dos au mur
ou
Le mauvais coucheur,
Je ne suis pas un bon coucheur,
Ma réputation est mauvaise,
Je ramène toujours ma fraise
On dit de moi : « Quel emmerdeur ! »
Je m’en bas l’œil que ça fait peur !
Pour dénigrer je suis balaise,
Peu d’autres sont aussi à l’aise :
J’ai des envieux dans le secteur !
Un jour j’aurais le dos au mur,
J’y serais acculé c’est sûr
Par la vindicte populaire !
Mais plus besoin d’être aux aguets,
De me garder de mes arrières
Contre un quelconque foutriquet !
Pierre Dupuis
J'y ajoute un très ancien poème un peu sur le même thème, il doit avoir une bonne quinzaine d'années ...
La marginalisation n'est concevable que dans la mesure ou elle est volontaire et réfléchie. C'est alors un acte de liberté totale. Toute marginalisation dépendante ou induite est inacceptable.
Le marginal,
Je ne ressemble pas au commun des mortels,
Je ne suis pas un fou: respectez ma folie !
A cette société plus rien ne me relie,
Je ne suis pas fait pour rejoindre le cheptel.
Je ne suis pas partant pour adorer l'autel,
D'un quelconque système et en bloc je renie,
Le fait de me lier à toute troupe unie:
Je suis un cas à part, prenez-moi comme tel !
Je dérange bien sûr quand parfois on me sonne
Et qu'on m'entend clamer: "Je n'y suis pour personne ! "
Pour rentrer dans le rang, ne plus vous accablez,
Dois-je mettre à l 'index le gros de mes méninges ?
Pour imiter la foule afin d'y ressembler,
Dois-je me transformer en un vulgaire singe ?
Pierre Dupuis
Image du net
3 commentaires -
Par Rotpier le 21 Mai 2015 à 09:59
Allez, vous reprendrez bien un petit coup de Zézette sur la Croisette ?
En plus, certains ne la connaissent pas !
Je vous offre, mes petits canards, la pensée du jour avec en prime une Zézette très délurée !
La pensée du jour :
Mieux vaut, avec ou sans canne, cancaner à Cannes que d’y canner !
Le poème sur la drôle de Zézette :
.
J’espère bien, avec ce poème haut en couleur
(du rouge et de l’or) décrocher une palme !
Au minimum, la palme-raie !
Toutes les images proviennent du net !
Le festival de cannes de Zézette,
Un jour sur la croisette
j’ai rencontré Zézette,
entièrement à poil :
c’était très convivial !
Pas du tout complexée,
tout à fait relaxée,
elle exposait son corps
sans le moindre remord !
Elle’ n’était pas bronzée
mais elle était frisée :
son système pileux
frôlait le fabuleux !
Il faut savoir qu’à Lille
rarement on s’épile :
ça flottait de partout
des cheveux aux genoux !
Je connaissais la fille,
une môme gentille,
mais tous les gens d’ici
en étaient ébahis !
Elle entama à Cannes
un festival de cannes :
elle n’en avait que deux
mais s’en servait au mieux !
Une foule en délire
décida de l’élire,
loin de tout le gotha,
la reine des nanas !
Arrachant une palme
à un palmier très calme,
ils lui remirent le prix
du plus velu fri-fri !
De sa belle démarche
elle monta les marches
d’un très grand escabeau :
ce fut vraiment très beau !
Elle en fut très émue
et promit à la rue
de revenir souvent
fêter l’évènement !
Depuis ce jour Zézette
revient sur la croisette
montrer tous ses trésors
et son fri-fri en or !
Car en plus elle est blonde
et vachement gironde,
qu’ils soient flics ou pompiers,
les gars sont à ses pieds !
Rotpier
3 commentaires -
Par Rotpier le 19 Mai 2015 à 08:28
"La pie" tableau de claude Monet
Image du net
Petit broderie poétique autour du tableau
de Claude Monet : « La pie ».
Un sonnet pour Monet … mais pas que !
Liminaire :
Elle est un peu comme une intruse
Sur cette toile où le frimas
A posé de façon diffuse
Son empreinte en très grand format.
Pourtant la couleur de ses plumes,
moitié neige, moitié charbon,
lui donne un merveilleux costume
qui fait qu’elle est au diapason !
La pie,
La curieuse est là qui observe
L’homme qui manie les pinceaux,
Elle sera sur le tableau,
Peut-être accroché à l’auberge ?
L’artiste n’a vraiment pas chaud,
Le froid est là qui le submerge,
Ses doigts sont raides comme verge
Avant de passer à l’assaut !
Chaque jour pour lui elle pose,
Même si le froid l’ankylose
C’est un rôle très passionnant !
Dans ce travail hors conformisme
On sent déjà poindre un tournant :
L’amorce de l’impressionnisme !
xxxxxxxxxxx
D’abord refusée au salon*
Pour être trop avant-gardiste,
Cette toile montre le long
Chemin qu’empruntaient les artistes !
Certains mourraient avant d’avoir
Une quelconque renommée,
Finissant dans le désespoir,
Avec la raison entamée.
Là où Monet a réussit
D’autres n’ont pas eu cette chance :
L’époque des peintres maudits
Disparus dans l’indifférence !
Van Gogh ou Modigliani
Sont morts avant d’être célèbres :
Une fin en catimini,
Ténèbres avant les ténèbres.
Pierre Dupuis
* Celui de 1869.
5 commentaires -
Par Rotpier le 14 Mai 2015 à 11:44
On y va ?
Je recroisette les doigts !
Aurais-je une palme ?
Image du net
Festival de cannes à Cannes,
g
Sur le grand tapis rouge
une longue ascension
et des fesses qui bougent :
fais gaffe à ta tension !
b
Corps sculptés à la gouge
des totems ! … Attention !
Des milliers de peaux-rouges
sont en adoration !
b
Robes longues ou courtes :
on devine ou l’on voit !
Ça prolonge ou écourte
b
… ça s’écarte parfois !
Gambettes en arcanes :
vrai festival de cannes !
v
Image du net
4 commentaires -
Par Rotpier le 12 Mai 2015 à 09:24
Je doute fort que ces quelques rimes fassent bouger les lignes car l’étroitesse d’esprit des personnes racistes confine à l’infini.
Mais qu’importe, nous sommes dans des temps où il est important de le marteler et de le remarteler sans relâche.
Pierre Dupuis
Image du net modifiée par mes soins
Trait d’union,
Ils avançaient en bavardant. Quand je dis « ils »,
il n’y avait qu’un « il » et … deux superbes « elles » !
Le « il » couleur café, bien tassé, du brésil !
Les « elles » : l’une blanche et l’autre cannelle !
Ils allaient de l’avant, main dans la main.
Papa, enfant, maman : une jolie palette
avec en son milieu le résultat certain
du mélange grand teint de peau de la fillette.
Papa couleur café,
maman au teint de lait,
un subtile mélange :
tant pis si ça dérange !
Un résultat parfait
couleur café au lait !
Le petit bout de chou était le trait d’union
entre deux êtres qui, en toute connaissance,
n’avaient pas hésité à vivre leur passion
sans se préoccuper des vieilles convenances !
Je me pris vite au jeu d’observer les regards
des gens qui les croissaient : édifiante expérience !
Des coups d’œil assez noirs, d’autres plutôt bâtards,
peu de salutations et beaucoup de défiance !
Mélange de pigments
dérange bien des gens
qui deviendraient acerbes
et perdraient leur superbe
s’ils croisaient en chemin
… leurs ancêtres lointains !
Car même si cela remonte à très longtemps
nos ancêtres éloignés étaient de bien des races :
nous sommes tous issus de divers croisements
n’en déplaise à tous ceux que ce fait embarrasse !
On peut bien s’affubler du terme « vrai gaulois »
comme d’autres rêvaient d’être de race aryenne,
on peut tout mépriser et se sentir les rois :
c’est méconnaître ou nier toute l’histoire ancienne !
Certains l’ont bien compris qui surfent là-dessus,
c’est leur produit d’appel, c’est leur fond de commerce !
Les gens ont oublié qu’un petit moustachu
a autrefois joué cette carte perverse !
Mélange de pigments
dérange bien des gens
qui deviendraient acerbes
et perdraient leur superbe
s’ils croisaient en chemin
… leurs descendants lointains !
Pierre Dupuis
4 commentaires -
Par Rotpier le 7 Mai 2015 à 09:39
Vous avez tué, torturé, violé,
volé, mais vous vous êtes confessés :
allez-en paix mes frères,
vous êtes ... pardonnés !Et, si vous l'avez fait au nom de votre dieu,
vous serez sanctifiés !
Sur une superbe photo de Marie Lecorre :
Confession peu banale
d’un vieux … confessionnal !
Si je suis tout en bois,
je ne suis pas de bois !
Je vous dirais ma foi
que j’ai perdu la foi !
Abritant en confesses
de drôles de bougresses
oscillant en souplesse
entre messes et fesses :
J’ai fini - je le dis ! -
par être très instruit
sur les grands interdits
touchant au bigoudi !
Ah ! j’en ai vu passer
quelques uns de curés !
Célibat enduré
ou bien lit partagé !
Dame de compagnie,
simple bonne ou amie ?
carrément bonne amie,
dans le lit endormie !
Presbytère occupé
par rejetons d’abbé :
pas généralité
… pas non plus rareté !
Des bouffeuses d’hosties
hantant les sacristies,
oeillades garanties
pour de fines parties !
« Mon mari est absent
pour un travail pressant :
le lit est bien trop grand
et je m’ennuie dedans ! »
Et voilà - rebelote ! -
l’ aquicheus’ de calotte
mini jup’ ras de motte
avec ou sans culotte !
Mais les péchés de cœur
sont pour moi des liqueurs
quand j’entends les horreurs
de certains dits - d’honneur ! -
Le cul a ses faiblesses
et quand les mains caressent
d’un peu trop près les tresses
ça glisse vite aux fesses !
De tout ça j’en rigole :
ce n’est que gaudriole !
Ce qui vraiment m’affole
c’est les types qui violent !
Venez tous les pécheurs !
Venez tous les tricheurs
Venez les débaucheurs
et aussi les violeurs !
Venez en ribambelle,
la repentance est belle !
Quelques soient les gamelles :
virginité nouvelle !
Venez tous les banquiers,
tous les grands financiers,
les plumeurs d’ouvriers :
vous serez pardonnés !
Venez les politiques,
c’est le coté pratique :
promesses mirifiques
et … pas d’autocritique !
Venez les malfaiteurs,
venez les dictateurs,
tous les exécuteurs,
les bourreaux, les tueurs !
Venez en ribambelle
la repentance est belle !
Deux sous dans la coupelle
et la vie éternelle !
Deux pater, trois avé
« merci Monsieur l’ curé,
ça va mieux vous savez
depuis qu’ j’ai plus d’ péchés !
Allez, à la prochaine,
ma croyance est certaine,
je viendrai en neuvaine :
c’est vraiment une aubaine ! »
Et moi tous ces aveux
me rendent cafardeux
et plus d’un jour sur deux
je me foutrais le feu !
Les flammes seraient belles,
terminé les chapelles,
les vieilles, les nouvelles
qui poussent en kyrielles !
Toutes les religions
accordent le pardon
sur simple invocation
et repentir bidon !
Halte à l’hypocrisie !
Halte aux fautes blanchies !
A bas les homélies
et autres conneries !
Je voudrais m’immoler
pour que le monde entier
arrête de prier
des dieux tous inventés !
Pour certains bien pratique
pour asseoir leurs boutiques
qu’elles soient politiques
ou des plus mercatiques !
Les sermons orientés,
les versets détournés,
les peuples abusés
par des prêcheurs roués !
Je n’en peux plus de vivre,
de tout ça j’en suis ivre
je veux qu’on me délivre :
je veux fermer le livre !
Le seul dieu : c’est la loi,
que l’on soit humble ou roi !
C’est à ce prix, je crois,
que reviendra ma foi
en … les hommes !
Pierre Dupuis
4 commentaires -
Par Rotpier le 5 Mai 2015 à 08:56
Je vous propose aujourd’hui un poème écrit à partir du tableau de Gustave Caillebotte : « Les raboteurs de parquet »
Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Raboteurs_de_parquet
Image du net
Liminaire :
Et ça rabote et ça rabote
Sous l’œil expert de Caillebotte
Qui mémorise les détails
De ces compagnons de travail.
Les raboteurs de parquet,
A genoux couverts de sueur,
torses nus sur corps athlétiques,
longs bras aux muscles élastiques,
ils s’activent les raboteurs.
Outils tranchants comme rasoirs
manipulés de main de maître,
que ce soit du chêne ou du hêtre
le parquet geint sous les racloirs !
De brut et rugueux au départ
il devient de plus en plus lisse,
bientôt sur lui les outils glissent :
il devient plan comme billard !
Dans la pièce flotte une odeur,
un composé âcre et hybride
de sueur et de bois acide
ne gênant pas les travailleurs.
.
D’un naturel plutôt taiseux,
les conversations sont très rares,
leur besogne les accapare :
ils gardent leur souffle pour eux.
Du vin est à portée de main,
ils en partagent les bouteilles,
pas un nectar de bonne treille
mais du gros rouge à fort tanin !
La chaleur et les gros efforts
font que parfois ils en abusent,
la fin de journée est confuse :
le travail avance moins fort !
Le lendemain ils seront là
prêts à recommencer leur tâche
douze heures par jour, sans relâche,
pas loin d’un travail de forçat !
Les genoux le dos et les bras,
le soir, ne sont plus que brûlures,
ce n’est pas une sinécure
que ce travail la tête en bas.
Quand la tâche est menée à bien
et que l’on voit le parquet lisse,
on dit : « c’est un travail d’artiste
ces hommes sont des magiciens ! »
Ils repartiront autre part,
d’autres demeures les attendent,
on ne manque pas de commandes
quand on maîtrise à fond son art !
A jamais immortalisés
par le pinceau de Caillebotte
ils sont toujours là qui rabotent
le geste lent et maîtrisé.
Pierre Dupuis
7 commentaires -
Par Rotpier le 28 Avril 2015 à 10:09
Deux poèmes au choix déjà publiés ! ... Vous pouvez voter !
Pierre et Rotpier ... Docteur Jekyll et Mister Hyde
en quelque sorte !
Images du net
Poème de Pierre :
Superbe photo de Marie ... merci à elle !
L’écume de l’amer,
C’était en mars soixante huit
… début ou fin ?... Trou de mémoire.
Une passion en déficit
infiniment attentatoire.
J’arpentais alors Etretat
et ses chemins et ses falaises,
où avaient résonné nos pas
jusqu’à ce que je lui déplaise.
Je ne sais toujours pas pourquoi
- brouillard aux yeux ?- j’ignore encore,
mais je me suis retrouvé là
devant l’aiguille en sémaphore.
Sur notre amour détricoté
j’ai versé des vagues de larmes,
cherchant la maille ayant sauté
sans déclencher la moindre alarme.
Sur un hoquet des plus amers
mon pauvre amour a pris la porte,
il est parti finir en mer,
c’est là que les vents les emportent.
Sur un abysse ou un haut-fond
se trouve un très grand cimetière
où les amours qui se défont
entrent dans une ère glacière.
Pierre Dupuis
Poème de Rotpier :
Et de fil en aiguille
quand on n’est pas gentille
on finit tout en bas :
on devient être tas !
Image du netLa loi des tas
ou
Avec la complicité de Newton
ou
L’art d’occire Constance,
Chute de meuf
et je suis veuf !
J’étais sa chose
et ça repose !
Tout au début
ben … moi j’ai bu !
Oh ! Quelles cuites
j’ai pris de suite !
Un peu plus tard
même un pétard !
Quelle bombance
quand j’y repense !
Le tout discret,
tout en secret !
Loin de la ville :
j’ suis pas débile !
Au quotidien,
le mec très bien :
deuil de Constance
de circonstance !
« Pour moi c’est dur
soyez-en sûr,
j’ai de la peine,
ma vie se traîne.
Je prie les cieux
mon bon monsieur ,
paix à son âme
ma bonne dame. »
C’était un soir,
il faisait noir,
j’étais à l’aise
sur la falaise.
Mes yeux de chat
voyaient en bas
une marée
fort déchaînée.
J’ai profité
en vérité
de la vue basse
de la bécasse !
Un croche-pied
très bien placé
et une chute
sans parachute !
De haut en bas :
bon débarras !
Newton oblige
quelle voltige !
Un être tas
à Etretat
chose normale
je le signale !
Bien éclaté
sur les rochers,
son corps en loques
qui se disloque !
Pas de témoin
sauf un vieux chien
hochant la tête
la brave bête !
Un scénario
bien comme il faut :
joli montage
et … l’héritage !
Rotpier
Image du net
Quand la physique donne
un petit coup de main :
merci Monsieur Newton
car vous le valez bien !
Et pis c'est tout ! Non mais !
5 commentaires -
Par Rotpier le 23 Avril 2015 à 10:44
image du net
Que les amoureux de la langue
française m’adoubent …
Je pars en croisade !
Certains voudraient - je les abhorre ! -
S’attaquer à notre français,
Le simplifier jusqu’à l’excès
Moi je dis « non ! » car je l’adore !
Je mets mes bras en sémaphore
Pour alerter sur ce forfait,
Rejoignez-moi, oui c’est parfait :
Approchez donc les matamores !
Venez nous allons vous couper
Vite fait l’herbe sous le pied
Et si vous vous entêtez j’ose
Je vous le dis droit dans les yeux
Nous vous couperons autre chose
Cachez tout ce qui va par deux !
Rotpier
Image du net
A cheval sur mon idéal,
Je trouverais mon idéal
En servant notre belle langue
Je saurais être son féal :
Ses ennemis seront exsangues !
Et s’il faut que je les étrangle,
Je le ferai, c’est viscéral,
Jusqu’à ce que leur raison tangue :
Je ne suis pas sentimental !
Et si dans la meute de chiens
Se cache un académicien,
Qu’il sorte vite son épée !
Au lieu de faire un long discours,
Qu’il conforte mon épopée
Ou bien que comme un lâche il court !
Rotpier
Image du net + petit montage !
Tel un nouveau don Quichotte,
Et tel un nouveau don Quichotte
Je mènerai par monts par vaux
Des combats à tous les niveaux
Pour que notre langue ait la cote !
Que personne ne m’asticote
Ou bien je le coupe en morceaux
Et je les balance aux pourceaux
Qui en feront belle ribote !
Voilà le décor est planté
Et si un quidam est tenté
De me défier sous la coupole,
Qu’il se taise pauvre manant,
Le combat sera sans parole :
Qu’il ferme son moulin avant !
Rotpier
Image du net + petit montage !
Et si la folie me gagne …
Bien calé sur ma rossinante
Applaudi par Anne Hidalgo
J’irai du grand Paris à Nantes
Quitte à en revenir dingo !
Ma volonté déterminante
Sera d’occire les gogos
Voulant de façon consternante
Toucher aux mots… même à l’argot !
J’embrocherais ces tartignoles
Ou je leur mettrai des torgnoles
De façon à les rebuter !
Notre langue est beaucoup trop belle,
Hors de question de l’amputer
Ou bien je leur trousse un libelle !
Rotpier
Image du net + petit montage !
La fin de l’épopée,
Si je suis encore vivant
Après cette longue épopée
J’irai vers le soleil levant
Pour retrouver ma dulcinée.
Et si elle a pris un amant
Pour combler ses longues journées
J’empalerai le malfaisant
Avec le pic de cheminée !
Puis j’irai chez les argousins
Pour me rendre au petit matin,
J’implorerai les fonctionnaires,
Certains ne sont pas trop idiots,
Pour avoir de gros dictionnaires
Pour finir entouré de mots !
Rotpier
Image du net + petit montage !
Ultimes tentatives,
J’écrirai de longues suppliques
Que j’enverrai à tous les dieux,
Ce n’est pas que je crois en eux,
Je n’ai pas la fibre utopique !
Des compliments dithyrambiques
A sortir des larmes des yeux,
Je sais mentir quand je le veux
Mais bien moins que les politiques !
Quant à ceux-là, n’en parlons pas,
S’il ne s’agit pas de mandats
Ils ne bougeront pas d’un pouce !
Enfin usé par tous mes maux
Je rendrais l’âme sans secousse
Sous l’œil mouillé de mes chers mots !
Rotpier
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Par Rotpier le 21 Avril 2015 à 10:53
image du net
Que les amoureux de la langue
française m’adoubent …
Je pars en croisade !
Certains voudraient - je les abhorre ! -
S’attaquer à notre français,
Le simplifier jusqu’à l’excès
Moi je dis « non ! » car je l’adore !
Je mets mes bras en sémaphore
Pour alerter sur ce forfait,
Rejoignez-moi, oui c’est parfait :
Approchez donc les matamores !
Venez nous allons vous couper
Vite fait l’herbe sous le pied
Et si vous vous entêtez j’ose
Je vous le dis droit dans les yeux
Nous vous couperons autre chose
Cachez tout ce qui va par deux !
Rotpier
Image du net
A cheval sur mon idéal,
Je trouverais mon idéal
En servant notre belle langue
Je saurais être son féal :
Ses ennemis seront exsangues !
Et s’il faut que je les étrangle,
Je le ferai, c’est viscéral,
Jusqu’à ce que leur raison tangue :
Je ne suis pas sentimental !
Et si dans la meute de chiens
Se cache un académicien,
Qu’il sorte vite son épée !
Au lieu de faire un long discours,
Qu’il conforte mon épopée
Ou bien que comme un lâche il court !
Rotpier
Image du net + petit montage !
Tel un nouveau don Quichotte,
Et tel un nouveau don Quichotte
Je mènerai par monts par vaux
Des combats à tous les niveaux
Pour que notre langue ait la cote !
Que personne ne m’asticote
Ou bien je le coupe en morceaux
Et je les balance aux pourceaux
Qui en feront belle ribote !
Voilà le décor est planté
Et si un quidam est tenté
De me défier sous la coupole,
Qu’il se taise pauvre manant,
Le combat sera sans parole :
Qu’il ferme son moulin avant !
Rotpier
La suite jeudi prochain ! ... Si vous le voulez bien !
5 commentaires -
Par Rotpier le 16 Avril 2015 à 09:55
Un poème ancien, écrit en 2007 je crois … à moins que ma mémoire ne défaille …
Sur une très jolie photo de Jean-François Simon, un poème que j'aime tout particulièrement...Défaillance,
Il bruine dans mon cœur
comme il pleut sur la faille ;
pourquoi cette rancœur
qui fait qu’un cœur défaille.
Hier encore ici,
mais revers de médaille,
plus personne aujourd’hui
et mon cœur qui déraille.
Dans les yeux ce crachin
augmentant la grisaille
et le bout du chemin
et l’ultime broussaille.
La chute sans rappel
parallèle à l’entaille,
les rochers en scalpel
et mon cœur en tenailles.
Pour vivre maintenant
je ne suis plus de taille,
je plane en attendant
d’être au pied de la faille.
Pierre Dupuis
3 commentaires -
Par Rotpier le 14 Avril 2015 à 10:21
Et ne me cherchez pas de poux sur la tête ... hein !
Image du net bidouillée par le Rotpier
L’ergoteur,
Un peu poète et ergoteur,
C’est ce qui me caractérise,
Un tout petit rien me défrise
Et je deviens très pinailleur !
Bien des gens le pensent d’ailleurs
Quand je m’arrête en temps de crise
Sur un détail, une bêtise
Et que je joue les emmerdeurs !
Je tiens à enfoncer le clou :
Ma plume serait chiffonnée
D’employer « entre chien et loups »
Pour un début de matinée !
Je souffle aux académiciens
D’employer « entre loups et chiens » !
Et je précise :
C’est une question de logique,
Juste une histoire de tempo,
Je suis sans peur et sans repos
A cheval sur la rhétorique !
Et si cela coupait la chique
A certains coincés du stylo
Et qu’ils me traitent de charlot
Et bien je leur ferais la nique !
.
Ou je leur jetterai mon gant :
Je déteste les arrogants,
Je les affronterai en joute !
C’est mon coté théoricien,
Je persiste signe et rajoute :
Au matin entre loups et chiens !
Rotpier
Image du net bidouillée par le Rotpier
3 commentaires -
Par Rotpier le 7 Avril 2015 à 09:46
Et si après cela vous ne devenez
par champions en géométrie,
c’est à ne rien y comprendre !
Géométrie … variable,
Je suis resté jusqu’à quinze ans
- je vous le dis sans tricherie ! -
tout aussi nul qu’un bout de zan
en devoir de géométrie.
Et puis un jour chemin faisant,
j’ai découvert la griserie
d’un moyen des plus séduisant
pour éclairer la théorie !
Bien maîtriser du bout des doigts
- une façon mnémotechnique ! -
tous les contours, envers endroit,
d’une certaine Véronique !
Pour commencer ( de haut en bas ! ) :
joli minois tout en ovale,
des cils en arcs, des yeux appâts
qui font de l’œil … c’est de la balle !
Dans un rayon très approché,
un nez mutin qui dévergonde
et pour finir de m’accrocher :
une bouche aux lèvres bien rondes !
En descendant encore un peu,
jolis volumes en demies sphères,
cercle marron juste au milieu :
- ell’ souriait et laissait faire ! -
Je m’attardais pour m’assurer
que les courb’ étaient symétriques
et qu’après avoir mesuré,
les cercles étaient concentriques !
A jouer à ce petit jeu
on s’instruit de façon ludique,
on s’aperçoit - c’est fabuleux ! -
que l’on devient très méthodique !
Je mis le doigt un peu plus bas
sur un triangl’ bien isocèle,
dont le sommet - oh ! la la la !-
conduisait à des parallèles!
Parallèles sur le moment,
mais à géométrie variable :
formant un angle - houlà maman ! -
s’ouvrant de manière appréciable !
Je suis resté approfondir
mon étude sur le système,
allant jusqu’à me dégourdir
en ajoutant mon apothème !
Je vous conseille, jeunes gens,
cette méthod’ mnémotechnique,
pas obligé absolument
que ce soit une « Véronique » !
Mais ce prénom est un cadeau
pour ce qui est de la technique :
diminutif égal « Véro »
pour ce qui reste … et bien t’appliques !
Pierre Dupuis
2 commentaires -
Par Rotpier le 2 Avril 2015 à 10:47
Un poème très ancien ... qui ne vous glacera pas trop, je l'espère !
Quand un miroir vieillit il est rare que son tain ne soit pas atteint
et ceux qui se mirent dedans ont parfois le teint qui déteint.
PS: ( Le Rotpier parlerait de tarte tatin mais c'est un malotru ce gars-là et il ne faut pas trop l'écouter: il est lui-même parfois très atteint ! )
Photo du net
La dame et le vieux miroir,
C’est un très vieux miroir au tain déliquescent.
Son cadre en bois sculpté ne tient que par miracle
Ou bien, plus rationnel, par deux pointes qui raclent
Un mur de papier gris au plâtre efflorescent.
Un bord, en bas à gauche, est tout opalescent,
Ce qui renforce encore une impression d’oracle :
«- Dis-moi, mon beau miroir, n’est-ce pas la débâcle ?
- Oh ! non ! » ment-il avec un air d’adolescent ! "
Combien de souvenirs sont ancrés dans ses pores ?
La mémoire est fragile et souvent s’évapore ;
La sienne est le pendant d’un grand classeur à dos
Dont le titre serait : « Portraits en ribambelle ».
« - Fais-moi, mon bon miroir, ce superbe cadeau :
Repasse mon image au temps où j’étais belle ! »
Epilogue :
La vieille dame ferma les yeux pour mieux emprisonner sa jeunesse et doucement s’en alla. Le vieux miroir mit une croix dans la case « souvenir » et soupira. Un soupçon de buée vint encore ternir un peu plus l’éclat de son tain.
Pierre Dupuis
2 commentaires -
Par Rotpier le 31 Mars 2015 à 09:58
Il y a plus gai bien sûr mais il me plait d'aborder tous les sujets, des plus graves aux plus délirants. Je suis fais comme cela ... en quelque sorte à l'image de la vie ...
Pierre
Image du net modifiée par moi-même
L'apprentissage du veuvage
ou
Le grand lit vide
Bien sûr c'était perdu d'avance,
les médecins lui avaient dit
et son mari était parti,
sa tête était en résonance.
Mais il y avait la présence
des enfants accourus ici,
de la famille et des amis
venus pour les condoléances.
Silencieuse agitation,
pas de créneau de réflexion
... temps suspendu qui se dévide.
Puis tout le monde était parti.
Le soir devant le grand lit vide
la pauvre le devint aussi.
Épilogue:
Combien lui faudra-t-il de temps
pour s'accoutumer à l'absence,
pour intégrer sa non présence
pour sortir du mauvais moment ?
Après l'hiver vient le printemps
mais il y a des circonstances
où l'adage est sans consistance
quand le poids est trop important.
Combien de temps lui faudra-t-il
pour se doter de quelques armes
capables d'assécher ses larmes
et de la garder du péril ?
Pierre Dupuis
votre commentaire -
Par Rotpier le 19 Mars 2015 à 10:11
La photo a été prise dans le cimetière d’un des petits villages de mon enfance en Normandie. Il est resté exactement dans le même état ………….. pas tout à fait : les grilles ont continué à se délabrer ! J'adore ce cimetière ... pour autant que l'on puisse en aimer un.
Aujourd’hui, la grisaille est de mise sur la Normandie pour toute la journée : tout est en accord.
Pierre
Photo de Pierre
De Frédéric Dard :
« Si j’avais su que je l’aimais tant,
je l’aurais encore aimé davantage »
Regrets,
Grisaille.
Oui, « grisaille » était le mot
qui habillait le mieux l’homme.
… Qui habillait tout d’ailleurs.
Le lieu.
Un vieux cimetière aux grilles aussi délabrées
qu’un rêve de ferrailleur.
Le temps.
Un crachin soutenu qui vous traverse
un pardessus aussi sûrement qu’une averse.
L’atmosphère.
Lourde, pesante, plombifère.
Il était là. Droit. Figé.
Devant lui, une tombe
où finissaient de faner quelques fleurs.
Etait-ce ses larmes sur son visage ?
Etait-ce la pluie qui lui prêtait les siennes ?
Nul ne pouvait savoir … mais elles coulaient.
Une pensée, lue bien avant, ne le quittait plus.
Elle était là, prenante, lancinante.
Il ne se souvenait plus de l’auteur
… peu importait d’ailleurs,
il l’avait faite sienne, elle était son adage :
« Si j’avais su que je l’aimais tant,
je l’aurais encore aimée davantage. »
Et il restait là. Droit. Figé.
Les larmes étaient salées.
Pendant ce temps,
tranquillement, imperceptiblement, inexorablement,
les grilles continuaient à se délabrer.
Pierre Dupuis
2 commentaires -
Par Rotpier le 17 Mars 2015 à 09:44
Ceux qui connaissent P.V.,
sauront de quel poème
je me suis inspiré… pour la forme !
Image du net
L’art politique,
Du baratin avant toute chose !
Et puis surtout évite l’impair
moins vague et moins soluble dans l’air,
qui laisse traces et indispose !
Il faut aussi que tu n’ailles point
choisir des mots qui par trop défrissent:
demande donc à tes âmes grises
de vérifier dans tous les recoins !
Choses promises mettent les voiles
après bon apéro du midi :
tu pourras, auditoire attiédi,
les emmener tout près des étoiles !
Car tout est dans la nuance encor !
Promesses voilées : tout en cadence !
Rien de précis, c’est comme danse :
il faut maîtriser le corps à corps !
Fuis de plus loin la phrase assassine,
sauf pour tes ennemis les plus purs !
Pour tes amis, prépare du sûr :
dans le genre… couteau de cuisine !
La concurrence ? Tords lui son cou !
Tu fera bien en train d’énergie,
de mater la journalisterie !
si l’on n’ y veille, elle ira jusqu'où ?
Ô qui dira les tords des régies !
Ces journalistes fouinent partout,
ils forgent des histoires d’un sou
et les juges les privilégient !
Du baratin encore et toujours !
Que ta verve soit chose envolée
qui sonne dans toutes les allées :
tu finiras par gagner un jour !
Levons le verre à ton aventure
et qu’on se lève chaque matin,
sûrs d’avoir choisi le bon coquin
qui nous trouvera des places sûres !
Pierre Dupuis
Déjà publié, mais dans mille ans il sera toujours d'actualité !
Pensées :
1ère pensée :
" Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent. "
Auteur : Henri Queuille, homme politique français, né à Neuvic (Corrèze) le 31 mars .....22 février 1988
Formule reprise maintes fois avec quelques nuances.
2ème pensée :
On peut être un honnête homme et faire de la politique mais on ne peut pas être élu sans mentir peu ou prou. C'est l'ordre de grandeur de ce "peu ou prou" qui fait que l'on peut ranger l'élu dans la case "honnête politicien" ou dans celle beaucoup moins reluisante de "flibustier de la politique" et ce quelque soit son bord.
Pierre Dupuis
3ème pensée :
En politique, les promesses non tenues résultent toujours de la conséquence de l'inaction ou de l'incapacité des autres à les mettre en œuvre, mais jamais de leur auteur lui-même.
Pierre Dupuis
4ème pensée :
Beaucoup de politiciens savent et en usent que les promesses sont comme les fesses: c'est bon à caresser, même en rêve, et tant pis si après elles disparaissent comme mirage.
Rotpier
C'est tout pour aujourd'hui !
2 commentaires -
Par Rotpier le 13 Mars 2015 à 08:57
Image du net !
La double chance du vendredi 13,
Il avait joué au loto
et venait de voir le tirage :
à la télé ses numéros
étaient tous sortis de la cage !
C’était à coup sûr le magot
pour lui qui était au chômage,
plus de recherche de boulot :
il rêvait déjà d’une plage !
Il faisait des plans sur tout ça
quand le téléphone sonna
pour lui apprendre avec prudence
que sa femme abhorrée, Marion,
était passée sous un camion !
Vendredi treize : Oh ! Quelle chance !
Moralité :
Ça peut rapporter bonbon !
Rotpier
2 commentaires -
Par Rotpier le 10 Mars 2015 à 09:29
En ce jour de débat à l'Assemblée Nationale ...
Préambule :
J'ai eu la triste occasion d'être présent, à 7h 00 du matin, au sein d'un service de gériatrie avant que les équipes de jour aient pu faire le grand nettoyage. Que ceux qui s’arque-boutent sur le sacro-saint principe de la vie jusqu'au bout aillent vivre la même chose que j'ai vécu un matin, il y a fort longtemps mais les conditions actuelles sont toujours les mêmes.
Pierre
Photo montage de Pierre
Cauchemort,
Que fais-je ici ?
Je n’ai plus souvenir de rien.
Il est vrai que je perds souvent la mémoire :
dans ma vie, il se fait tard.
Mais…qu’a donc ce malheureux
qui hurle au bout du couloir ?
Et cet autre qui erre plus qu’il ne se déplace
à l’aide de son déambulatoire ?
Tout cela me glace !
Et cette odeur – oh ! Cette odeur –
qui vous prend à la gorge !
Et cette femme qui souffle comme une forge !
Et cette autre qu’on croit que l’on égorge !
Horreur !
Mais, que fais-je ici ? …Que fais-je ici !
Pas besoin de fauteuil roulant : je vais bien moi !
Je marche, j’arpente les couloirs
du matin jusqu’au soir !
Et cette odeur qui me colle à la peau !
Et partout le même panneau,
le même panneau avec le même mot
que je lis, que je relis,
qui me mène à la folie !
Au secours !
Où elle est la sortie !
Où elle est la sortie !
Partout, partout c’est écrit :
Gériatrie ! Gériatrie ! Gériatrie !
Gééééé … riaaaaa… triiiiiiiie !
Pierre Dupuis
Il va sans dire que je suis pour une loi sur l'euthanasie contrôlée en France comme l'ont déjà adoptée d'autres pays moins soumis aux diktats des lobbies religieux. Vive la laïcité, vive le droit pour chacun de mourir dans la dignité !
3 commentaires -
Par Rotpier le 8 Mars 2015 à 10:33
A l’occasion de la journée de la femme, Pierre vous offre deux poèmes
et ................ le Rotpier quelques pensées ( aïe! aïe! aïe! )
Image du net modifiées par PierreFemme,
Femme,
amalgame
d’esthétique et de charme.
Femme,
paradoxe
de rires et de larmes.
Femme,
aux yeux passant
de la douceur aux flammes.
Femme,
aux ongles
tranchant comme des lames.
Femme,
sucrée-amère
entre fantaisie et drame.
Femme,
imprévisible
tout au long de la gamme.
Femme,
à étudier :
vaste programme !
Femme,
à visiter :
quel sésame ?
Pierre Dupuis
Image prise sur une bibliothèque d'image
Femme en soi,
Dieu créa la femme.
Pour ne pas être en reste, le diable mit
dans sa prunelle une petite flamme.
Le poète l 'habilla de vers,
le couturier de soie.
L 'homme la déshabilla
et l 'aima.
Ainsi soie style.
Poèmes déjà publiés
A l’occasion de la journée de la femme, je vous offre quelques pensées !
Le Rotpier
J’ai pris le parti de ne point juger les femmes, il y avait trop de travail !
Dans certaines tribus africaines, c’est l’homme seul qui fait bouillir la marmite, la femme est dedans.
La femme n’est pas si mauvaise que cela …
pour qui sait bien la cuisiner !
Le sourire de la femme est l’équivalent du discours de l’homme politique : des promesses qui n’engagent
que ceux qui y croient.
Femme au foyer, chaleur assurée !
( peut-être de Landru ? )
Et pis c’est tout !
Le Rotpier
2 commentaires -
Par Rotpier le 5 Mars 2015 à 08:30
Il me sied de plancher sur tous les sujets,
fussent-ils porteurs de gros remous ...
Image du net bidouillée par mes soins
La surfeuse,
Sur la vague bleue marine
Sur culte de Poutine
Sur mes rêves de tsarine
Je surfe !
Sur le terreau de mon père
Sur les peurs sécuritaires
Sur les thèmes populaires
Je surfe !
Sur la chienlit politique
Sur les scoops médiatiques
Sur les rêves utopiques
Je surfe !
Sur le racisme latent
Sur les peurs des pauvres gens
Sur le spleen des mécontents
Je surfe !
Sur l'oubli des temps passés
Sur les crimes effacés
Sur des discours bien graissés
Je surfe !
Sur mes futurs collabos
Sur leurs idéaux fachos
Sur les petits et les gros
Je surfe !
Sur la vague populiste
Sur les jugements simplistes
Sur le fond nationaliste
Je surfe !
Sur le dos des girouettes
Sur le miroir aux alouettes
Sur les valeurs qui s'émiettent
Je surfe !
Sur l'oubli et l'ignorance
Sur l'esprit d'intolérance
Sur le terme " préférence "
Je surfe !
Sur les bêtes et méchants
Sur les plus paumés des gens
Sur les masses d'indigents
Je surfe !
Sur le flot des ambitieux
Sur les discours fallacieux
Sur les fats et les vicieux
Je surfe !
Sur les réseaux délateurs
Sur les collaborateurs
Sur l'embrouille et sur les peurs
Je surfe !
Sur les rouleaux de la crise
Sur l'échéance incomprise
Sur l'onde de la bêtise
Je surfe !
Sur la connerie humaine
Sur un tas d'énergumènes
Sur les gros bras qui s'amènent
Je surfe !
Sur les ancrages sectaires
Sur les craintes séculaires
Sur ceux que je récupère
Je surfe !
Je serais l'onde marine
Qui submerge et qui domine
Quitte à être un tsunami
Emportant mes ennemis !
Pas de pitié pour personne
Parmi ceux qui me sermonnent
Pas de planche de salut
C'est eux qui l'auront voulu !
Je suis portée par la vague
Je louvoie et je zigzague
Pour noyer mes détracteurs
Et gagner des électeurs !
A ce jeu je suis championne
Personne ne m'impressionne
Mes mensonges sont gobés
Par ceux que j'ai fascinés !
C'est un atout d'être femme
Et j'en joue sans état d'âme
Tout ce qui peut me servir
J'en use pour rebondir !
Sur les rouleaux de la crise
Sur l'échéance incomprise
Sur l'onde de la bêtise
Je surfe !
Sur la vague bleue marine
Sur culte de Poutine
Sur mes rêves de tsarine
Je surfe !
Je surfe !
Je surfe !
Pierre Dupuis
2 commentaires -
Par Rotpier le 3 Mars 2015 à 09:40
Image du net
Quand les dés sont pipés,
Il l'avait rencontrée ... par hasard.
... Encore qu'il n'aimait pas le mot "hasard",
il lui préférait "destinée"
... c'est plus joli "destinée" !
Cela rime avec belle matinée
ou bien, belle journée !
Tout comme rosée du matin rime avec teint !
ou encore
... enfin, il l'avait rencontrée.
Quand je dis" rencontrée"
c'est exagéré
... ils s'étaient croisés
simplement croisés.
Et, "ils" ne se résumait pas à eux deux
... hélas !
Il avait croisé une joyeuse bande
menant grande sarabande
dont elle était l'un des centres d'intérêt.
Elle riait aux plaisanteries des autres,
garçons et filles,
certaines étaient poivrées - les plaisanteries ! -
d'autres étaient franchement grivoises
... il en était gêné
... elle pas.
Leurs regards, eux, ne s'étaient pas croisés
... enfin ... pas franchement.
Elle ne devait pas manquer de prétendants
tant elle était belle !
Elle devait en avoir à la pelle !
Il lui avait semblé pourtant
qu'elle tenait ses distances
... impression ou espérance ?
Il lui avait plu d'y croire... vraiment.
Il se raccrochait à cette sensation première
comme un papillon à la lumière
... quitte à se brûler les ailes.
Quel âge avait-elle ?
... Difficile à dire.
Entre femme et demoiselle
la différence est ténue.
Il opta pour vingt ans.
De nos jours, à vingt ans,
les filles ne sont plus des ingénues.
Mais peut-être avait-elle un peu plus ?
De nos jours, à la trentaine,
bien des femmes courent encore la prétentaine
... des hommes aussi, ne soyons pas obtus.
Son jugement vagabondait
... il était incapable de trancher
et de toute façon, à quoi bon ?
A quoi servait tout ce cinéma
alors qu'il ne la reverrait sûrement pas !
Pourtant il la revit... par hasard
... non ! Pas par hasard !
Il n'y a pas de hasard quand on revient
tous les jours au même endroit,
à la même place, sur le même chemin.
Quand à la destinée
... n'en parlons plus !
Elle a bon dos la destinée
quand on a pipé les dés !
Toujours est-il qu'il l'avait revue
et cette fois-ci, elle était seule
... seule et toujours aussi belle !
Il s'était arrangé pour passer devant elle
et leurs regards s'étaient croisés,
vraiment croisés,
... un bref instant, un bref instant seulement.
Juste le temps d'un bonjour esquissé du bout des yeux
... du bout des lèvres
et ... quelles lèvres !
Il revenait tous les jours
et il la revoyait souvent,
il y passait beaucoup de temps !
Alors, la destinée ... mes fesses !
Et, elles étaient belles les siennes !
... Pas du genre qui s'affaissent !
Bien moulées dans un petit jean serré,
il l'avait remarqué quand il s'était retourné
... il se retournait toujours d'ailleurs
... elle pas.
Et puis un jour il l'avait croisée
mais elle n'était plus seule
... elle était accompagnée.
Elles se tenaient par la main
... toutes deux
... simplement... tous simplement.
Elle l'avait salué en souriant
... pas méchamment
... il lui avait même semblé voir
sur le visage un peu de compassion
... enfin, il lui avait plu d'y croire.
Il ne revint plus,
Il ne la revit plus.
Quel gâchis ! Quel gâchis pour lui !
Une beauté comme la sienne !
Belle de la tête aux pieds et lesbienne !
Alors toi, la destinée, espèce de traînée,
tu rimerais mieux avec espérance assassinée !
Comme toi, le hasard, avec poignard !
Car enfin ...
Mais... mais à quoi bon s'emporter
quand, depuis le départ
on a pipé les dés.
Pierre Dupuis
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